Bienvenue en 2015 !

Aube d’une année nouvelle, nouveaux horizons, nouveaux espoirs… je vous souhaite un cheminement sans (trop de) trébuchements ni égratignures, et la possibilité d’atteindre le sommet de votre Himalaya personnel. vladstudio_where_tahrs_live_1024x768_signed(Merci à Vlad Gerasimov ! :))

43 thoughts on “Bienvenue en 2015 !

  1. bonjour tous le monde,

    c’est pas une question, mais juste une prise de conscience. (et sans prétention)

    je suis entrain de lire ce livre qui m’apporte pas mal de réponses..
    j’en suis presque a la moitié, et a chaud, je note qu’il m’arrive trés trés souvent de dire une phrase à mon interlocuteur pendant qu’il parle d’un sujet, c’est un peu impoli, penserons certains, mais ca me sort tellement spontanément que parfois moi même j’en suis surpris.
    Sur le coup mon interlocuteur (ami ou famille….) ne comprend pas, il continue son spitch, mais en conclusion de son développement( soit plusieurs minutes plus tard), il arrive à la même conclusion (phrase) que je lui ai dis au début…. pourtant je suis nul de chez nul en échec….

    1. les joueurs d’echec sont connus pour « voir » quelques coups d’avances par rapport a leurs adversaire de jeu… ce n’est pas par mediumnité qu’ils y arrivent, mais par logique.
      j’ai eu l’extraordinaire chance de bien connaitre un vrai ami et un grand joueur d’echec (jeune champion a un niveau regional) qui est parti vivre sous d’autres cieux, et je peux vous dire qu’il avait toujours « de l’avance » dans son raisonnement comme il arrivait toujours a prévoir les coups de son adversaire de jeu mais aussi prévoir ses coups en conséquent qu’il allait jouer. il en etait conscient, tellement conscient qu’il arrivais a tourner tout ce qu’il voulait a son avantage, sans machiavélisme, et de façon trés douce….admirable.
      moi je suis nul en échec mais souvent (presque toujours) il m’arrive d’arriver a une conclusion sur un sujet de discussion (que je connait bien sur), avec quelqu’un plus vite que ce dernier.
      mais il m’arrive aussi souvent de dire un mot ou une phrase sur cette conclusion anticipée, pendant la discussion (ça sort tout seul) . sur le coup, ce que je dis parait, pour l’autre ou les autres, totalement hors sujet.Souvent, je me sentait nul, parfois « con », j’ai la sensation de faire un « plat », mais 9 fois sur 10 , et aprés avoir developpé son sujet, mon(s) interlocuteur(s) arrive a la même conclusion que la mienne.
      mais avec le temps j’ai appris a me la fermer
      comme dit le vielle adage : « avant l’heure c’est pas l’heure et aprés l’heure c’est plus l’heure….. » j’ai donc appris a ne pas « venir avant l’heure », et je trouve que c’est vraiment une perte de temps de devoir attendre, j’ai donc aussi travaillé ma patience et ma tolérance, et aussi ma prudence car j’ai aussi compris que pour optimiser le temps et minimiser le risque de perte de temps, il faut être prudent et minutieux (ca va ensemble je pense). j’essaye de trouver la limite entre rapidité, minutie et prudence… et franchement ca me pousse a chercher dans des disciplines vraiment sympa, comme le zen, méditation pleine conscience,etc. cela m’entrainne vers le haut, dans un cercle vertueux……
      ce livre m’apporte pleins de reponses et de confirmations….
      merci

      1. et ça me fait vraiment plaisir d’en parler car peut de gens peuvent me comprendre…. mais aujourd’hui ça ne me dérange plus, je suis comme je suis, je n’ai rien choisis et je n’y peux rien. mais j’en suis trés reconnaissant d’etre comme je suis….

        1. et comme dit Eagle4, et repris dans ce livre « On finit d’ailleurs toujours dans ces cas-là par « refouler son avis » pour adopter
          celui de la majorité. Ne p as se distinguer de la masse, se noyer, s’uniformiser.
          Recherche de normalité, une quête au quotidien. Je sais de quoi je parle. »
          je suis aussi passé par la, c’est trés frustrant, c’est comme ne pas vouloir se voir dans la glace,….c’est se mentir, c’est s’etrangler avec ses propres mains,…. mais MA solution a été de m’accepter comme je suis en se foutant de se que peuvent penser les autres. et puis, pour ceux que sa dérange ce que les autres peuvent penser, a la longue, on fini toujours par être étiqueté et donc on nous fout la paix (ce que je n’aime pas faire : étiqueter les gens)…… on peux aussi vivre bien ça……

  2. Bonsoir,

    Bon… Je viens (aussi) de finir votre livre, je me jette sur mon Google pour arpenter les différents sites, le vôtre, celui du Chat, puis de nouveau le vôtre pour savoir où poser une trace de mon passage.
    Evidemment, un « Bonne Année », au début du printemps, c’est un peu décalé mais ça a son charme, non ? Dans le renouveau de la nature qui frémit malgré un voile de froid supplémentaire ces dernières heures.

    Mais en même temps, quelle respiration ! Quel calme dans ces jours qui se dessinent. Dans mon outil de mémoire qui ne perd jamais une goutte de seconde, je préfère vous écrire aujourd’hui qu’à un premier janvier si lourd dingue, était-il.
    Marrant, était-il… Comme sous la forme d’une question… Mais il a bien été et reste derrière moi.

    De lui, là-bas, à vous, à moi, ici ce jour, il y a eu un séjour dans une clinique pour dépression grave et mise en danger immédiate de ma propre vie (ma psy Claire, l’avait clairement identifié : j’ai bien failli finir l’année au plus vite). Durant ce temps, cette étape, cette île merveilleuse, j’ai réappris, appris, découvert ou ouvert mes yeux déjà si bien voyants. Méditation pleine conscience, sophro, écriture, affirmation de soi, respiration. Ha la respiration ! Avant je disais tout le temps : je ne sais pas respirer, je suis une ancienne asthmatique. Maintenant, je m’aperçois que je suis devenue lorsque j’étais toute petite une surdouée de la respiration. Car comment cela pourrait-il en être autrement ?

    Et puis, au détour de la fin de ce moment presque miraculeux, une demoiselle minuscule m’a soufflé à l’oreille une histoire de zèbre. Je n’y ai pas prêté attention tout de suite, trop heureuse de me sentir en vie, d’être dans un de mes moments de bonheur d’être moi.

    Il y a une semaine à peine, la miss me fait regarder une tribulation en vidéo. Et depuis… J’ai lu, j’ai regardé, j’ai écouté. De ma p’tite bicyclette toute rouillée, j’ai l’impression d’être entrée dans une Audi rouge et racée qui m’enveloppe et me va parfaitement. Suis-je rentrée chez moi ? Ai-je ouvert ma boite de Pandore qui déverse des torrents de fleurs multicolores ? Ai-je enfin sorti la tête de l’eau pour ne plus être un poisson rouge moisi qui ne mangeait que de la vase en guise de caviar ? Certainement un peu de tout cela.

    Dans la foulée, j’ai eu un premier contact avec un thérapeute qui a trouvé parfaitement naturel que je lui parle de test psychométriques et me proposera au cours des séances déjà programmées un professionnel compétent pour cela.

    Parce que oui, je vais les passer ces test. Sans aucune hésitation. Je suis morte de trouille, je procrastine déjà, je renie, dénie, noue, renoue et dénoue toutes les injections de mon esprit mais au fond de moi, je sais que je vais le faire et que pour moi, ce sera une formalité.

    Je réalise combien il est important d’avoir un thérapeute accompagnant et qui va au-delà, ce que j’ai la chance d’avoir lorsque je vais voir Clair(e) (j’adooore dire cela). Pour le moment, je ne l’ai pas mise au courant de ma nouvelle trouvaille, mais je sais d’emblée qu’elle n’en sera pas surprise.

    Durant cette semaine, le puzzle s’est mis à bouger, s’est éclairci, a montré son vrai visage. Tant au niveau de mes parents, frère et soeur, mais aussi et cela, c’est ma plus grande joie, dans le bercement que j’essaye d’offrir à mes doux zèbres à moi, Camille et Tom que j’ai l’impression d’avoir mené jusqu’ici sans vraiment savoir comment mais sans me perdre du tout.

    Peu importe que j’arrive sur mes 49 ans. Ils auront eux cette lumière que j’ai cherché tout ce temps.

    Bon, je vais m’arrêter car je pourrais continuer toute la nuit et je travaille bien actuellement à choyer mon esprit exacerbé et à lui offrir du repos, du calme, de la tranquillité.

    Je voulais juste vous déposer mon témoignage. Car dans mes doutes, et vous savez comme ils sont si nombreux, il y a celui de ne pas être lu, ni entendu. J’ai ce besoin compulsif de communiquer, de mesurer, évaluer… Car ma solitude amie se transforme souvent en Mister Hyde et là, c’est la souffrance extrême d’être seule au milieu de la lune, sans soleil, ni doudou pour essuyer mes larmes.

    Heureusement, à Noël, j’ai eu un ours en peluche et puis mes chats eux-mêmes peluches-zèbres sont présents et m’observent tout le temps.

    J’aurais très envie aussi de participer à un chat, voire en remonter un. C’est une idée sotte et grenue, je ne sais si… Mais pourquoi pas proposer mes compétences, mes idées, ma volonté aussi d’écrire. (j’ai des dizaines de blog par-ci par-là, deux sites web, un groupe FB, deux pages FB… bref, ça fait des années que je trace sur le net, alors).

    Dites moi, je crois que cela pourrait être encore une nouvelle passion.

    J’ai bien envie de vous dire : je vous embrasse, tellement je viens de passer avec vous beaucoup de temps et que vous m’avez tant touché et « parlé » dans votre livre.

    J’espère à très vite.

    Agnès

    P.S. : je ne relis pas, c’est mon habitude… Comme de ne pas lire deux fois le même livre ou de lire une page en une minute et d’écrire deux pages en dix…

  3. Bonjour,
    Je viens tout juste de finir la lecture votre livre, et un seul mot me vient à l’esprit : Merci !
    Merci d’avoir mis des mots sur tous mes années d’errance, de questionnements et j’en passe !
    Je vais maintenant me lancer dans la lecture de votre blog avec tout l’intérêt qu’il présente (à titre personnel mais aussi pour mon fils aîné qui passe les tests demain et dont le résultat n’aura d’intérêt que d’apprendre à connaitre son fonctionnement pour l’accompagner au mieux et qu’il ne connaisse pas la même méconnaissance de soi, la même errance que j’ai pu et que je vis encore aujourd’hui).

    1. Bienvenue ! 🙂
      (et dîtes à votre fils de penser à respirer demain :))

      Dans les faits, votre fils ne vivra pas ce que vous avez vécu
      – il n’est pas vous
      – et maintenant vous savez et vous saurez lui transmettre des informations qui l’aideront, ne serait ce qu’en le rassurant sur le fait qu’il n’est pas seul

      1. Merci beaucoup.

        Effectivement, je ne faisais pas de comparaison directe entre lui et moi sur la personnalité et notre vie, mais bien sur la difficulté du parcours quand votre différence de fonctionnement n’a pas été repérée et qu’elle vous met en difficulté dans votre vie perso et pro. L’idée étant bien de lui simplifier « l’avenir », pour qu’il ne se concidère pas en dehors des autres, mais avec eux quelque soit la différence qui est la sienne. Et en trouvant surtout  » son chemin ».

        Je suis rassuré, aussi, d’avoir trouvé une psy qui s’est spécialisée sur la question et avec qui il se sent en confiance.
        Bon ceci étant cela n’empêche pas la petite angoisse de venir frapper à sa porte depuis hier soir.
        Je lui transmettrai votre conseil 🙂

          1. Bonsoir,
            Il y est allé sereinement malgré un peu d' »énervement » (genre je tourne en rond et je veux y aller tout de suite).
            Apparemment, ça c’est bien passé. Il était en confiance avec sa psy pour réaliser les tests, il est sorti avec beaucoup d’énergie et mille choses à nous dire et redire 🙂
            Maintenant nous attendrons les résultats, d’ici une dizaine de jours environ.

  4. J’ai tout bien lu tout le site et tous les commentaires, et j’aimerais bien pouvoir discuter avec tout le monde sur le chat. Mais je ne suis pas sûr de savoir s’il existe ou pas. Sur la page d’accueil, il est indiqué qu’il a été réactivé (sans date), et dans un commentaire, Cécile dit qu’il va être arrêté. Alors qu’en est-il?
    Et s’il est actif, comment y entrer, car je ne vois aucun lien nulle part?
    Merci de me renseigner.

    1. Hélas il vaut mieux considérer le chat comme mort.
      Un nouveau chat serait bienvenu, et a été maintes fois été demandé, mais pour éviter la toxicité de certains participants il serait nécessaire d’en assurer la modération, ce que je ne peux prendre en charge car c’est beaucoup trop lourd pour moi.

      1. bonsoir Cécile, exact le chat m’a bien aidé pendant un temps puis…j’ai du décroché à causes de certaines personnes toxiques..
        Je comprends la difficulté de gérer la modération.

        1. Moitossi, le chat m’a beaucoup aidée pendant un temps puis… j’ai décroché à cause de certaines personnes toxiques. Le tchat est fermé et j’en suis très triste, mais je comprends la difficulté de gérer la modération.

  5. Bonjour Cécile et excellente année à toi ! Allez… 2014 et son lot de changements plus ou moins nuls, c’est… 2014 justement ! Pour 2015 je te souhaite évidemment plein de bonnes choses, un nouveau cycle qui s’ouvre… et pour ma part pleinnnnnn de sommet sinon le chemin me lasse…
    Bises

  6. Une nouvelle année est une bonne occasion pour relancer des projets abandonnés, oubliés. j’espère qu’elle sera positive pour chacun. 😉

  7. Bonsoir,

    Oui bonne année 2015, ou l’on a de cesse de faire des efforts pour grimper, oui c’est dur, oui quand on a fait une partie de l’escalade, on est fier, parfois on culpabilise mais ca c’est une mauvaise habitude, oui on a le gout de l’effort, on veut plus haut plus fort plus grand (comme aux JO).

    On est très conscient que l’on peut tomber à tout moment, que l’on peut nous faire tomber (jalousie, envie des autres….).

    En meme temps ne pas avoir envier de faire tomber les autres pour les devancer, ne pas se laisser décourager par les évènements actuel, ne pas céder à la peur ou la panique, qui nous empeche de grimper.

    Mais une fois tout en haut on trouve encore un sommet plus haut juste après, alors pourquoi vouloir etre en haut, pour soi meme ? pour les autres ? pour apporter sa pierre constructive dans ce monde si destructeur en ce moment ? est ce ca vaut le coup ? Il faut y croire, il faut l’espoir. Il faut grimper coute que coute….

    Notre corps nous est lourd à porter, le monde qui nous entoure nous freine auusi dans ses limites physique et dans les limites réflexives des individus qui le composent, mais notre esprit lui il court, et n’a que faire des sommets : tout lui est possible.

    Avoir le gout de l’effort et du travail se pert…. c’est mon avis.

    certains travaillent beaucoup mais pas par gout, simplement pour le salaire : beaucoup de gens travaillent pour de mauvaises raisons, et leur gout de l’effort est parfois brisé.

    Oui travailler par passion, ca rend les sommets beaucoup plus faciles à franchir. On sait pourquoi on veut aller plus haut, pour soi meme comme pour les autres.

    Que 2015 soit pour chacun d’entre vous du blog de Cécile, une année signe de passion, de grandeur, de hors norme dans tous les domaines, mais un maximum de hors norme vers le haut, c’est à dire vers le très positif.

    Christèle (qui a bien des sommets à franchir cette année……)

  8. Bonjour à toutes et tous,

    … et meilleurs voeux de résilience pour tous ceux qui souffrent.

    Je n’écris jamais dans les forums.

    Je suis tombé sur le vôtre par hasard, en tapant « choix existentiel » sur mon ami… Quelques articles lus, de nombreux commentaires, de l’entraide, du soutien, de la compréhension, bref, une possibilité d’avenir. Aussi déroge-je à ma conduite habituelle. D’autant plus que j’envisage d’écrire peut-être un jour, pour aider à mon tour.

    Beaucoup se retrouveront dans vos descriptions. Surdoué? Hyper-machin ? Bizarre ? Créatif ? Bof! Sensible, simplement. Simplement un peu plus que les autres : « Comprends-tu qu’il faut un rien de trop pour être ? » nous dit le Roi Lear …
    J’aimerais, pour une fois essayer de proposer une voix qui puisse ouvrir une voie. Comme un chant : https://www.youtube.com/watch?v=1QGj2xgnN8A

    J’ai 49 ans, marié, quatre enfants, une épouse merveilleuse (heureusement). Je suis diplômé ingénieur, docteur en sciences (électromagnétisme), j’ai fait 20 ans d’industrie, puis j’ai craqué ; souhaitant monter mon entreprise (beaucoup d’idées, de projets) je me suis heurté en fait à ma propre limite personnelle : miscibilité quasi nulle avec la « société », échec. J’ai donc subi une profonde dépression qui m’a fait me poser environ 25 fois par jour pendant 5 ans la question du suicide. En tant que scientifique, je peux partir sans aucune souffrance, dans la béatitude, pour la modique somme de 250€, sans sang. C’est donné ! Mais le « contrat existentiel » que j’ai signé en choisissant d’avoir des enfants m’en a empêché. Quel principe m’a ainsi contraint dans l’existence pour que mes enfants n’aient pas ce que j’ai eu ? Dieu ? La Vie, le grand horloger ? Le mystère. L’agnosticisme nous apprend que des choses nous dépassent… mais cela a donné un certain sens à cette contrainte existentielles durant ces années.

    Je voudrais remercier ici pour une fois —ne sachant vraiment où le faire— tous les auteurs et acteurs qui ont, par leur travail et leurs écrits, verbalisé les problématiques existentielles et particulièrement celle de l’enfance et de ses conséquences. Une pensée particulière aux éditions Odile Jacob. Magnifiques et salvatrices. Un immense merci à Arthur Janov, Jung, Winnicott, Sénèque, Epictète, Confucius, Lao Tseu, Tchouang Tseu, Cioran, Sartre, Nietzsche… Et à tous les autres.

    Oui, la vie se déroule dans le temps qui ne s’écoule que dans un sens. René Descartes nous l’explique si simplement : « Et ainsi encore je pensais que, pour ce que nous avons été enfants avant que d’être hommes, et qu’il nous a fallu longtemps être gouvernés par nos appétits et nos précepteurs, qui étaient souvent contraires les uns aux autres, et qui, ni les uns ni les autres, ne nous conseillaient pas toujours le meilleur, il est presque impossible que nos jugements soient si purs, ni si solides qu’ils auraient été, si nous avions eu l’usage entier de notre raison dès le point de notre naissance, et que nous n’eussions jamais été conduits que par elle. ». C’est bien simple en vérité, et on pourrait comparer notre trajectoire à celle d’une fusée qui doit rejoindre une orbite. Nous n’avons que peu de carburant, et tout écart à la trajectoire optimale amoindrit nos chances d’atteindre l’objectif humain symbolisé par le paradis. Si certains y arrivent (hors toute considération morale ou religieuse) c’est simplement parce que leur trajectoire ne s’en est pas trouvée trop déviée. Le carburant, c’est l’amour. L’amour physiologique, physique, psychologique : le sein, la considération dans le regard aimant, l’altérité, l’encouragement dans le projet sociétal. Et la faute à personne. « On fait encore partie de la populace tant que l’on continue à imputer ses propres fautes à autrui ; on est sur le chemin de la sagesse quand on n’en rend jamais responsable que soi-même ; le sage, lui, ne trouve en faute, ni soi ni autrui. ». Grand merci à Friedrich Nietzsche.

    Mais verbaliser, identifier, classifier, hiérarchiser le mal et les souffrances ne suffit pas, bien que ce soit un passage obligé pour qui doit s’en extraire. Il nous faut, pour être dignement, combler les lacunes, réparer les blessures, palier aux manques. « Le sage est l’homme satisfait. Celui qui sait atteindre l’état de son contentement. », « Le sage a généré la conséquence de l’amour qu’il n’a pas eu. », dis-je.

    Pour cela, et c’est là la voie, il faut comprendre que la raison domine et que seule la volonté peut nous aider : « Soumets-toi à la volonté si tu veux te soumettre tout. ». Sénèque. Il faut aussi conceptualiser que nous ne sommes guère différents de nos prédécesseurs dont certains nous montrent la voie avec une clairvoyance lumineuse, comme Confucius « L’honnête homme remonte sa pente, l’homme vulgaire la descend. ».

    Difficile de faire court ici. Et ce n’est point le lieu de faire long. Mais pour une fois, je voudrais dire à tous ceux qui cherchent une voie, qui cherchent à entendre une voix, qu’il n’en existe qu’une seule : la leur. Et que leur environnement passé ou présent ne leur permet pas de la laisser s’exprimer, ou ne leur a pas permis de la faire grandir. Cette voie n’est jamais morte, c’est le principe même de la vie ; mais il faut apprendre à l’écouter, à lui laisser une place de plus en plus grande. « Il faut faire grand silence pour entendre les voix de l’être. » dis-je. Exemple et travail, enfin. L’exemple, vous le trouverez dans une bonne bibliothèque, aux rayons psychologie et philosophie. Lisez tout ! Et plus encore. Pour le travail, aimez-vous, donnez-vous à vous-même le droit à l’existence, ne l’attendez de personne d’autre car il ne viendra pas ; et remettez-vous encore et encore à l’ouvrage de votre vie. La Vie elle-même se chargera de vous montrer le chemin.

    Mais en quoi consiste le travail ? A vivre, simplement selon son goût (en accord avec les règles de société si possible !). Vas vers ce que tu aimes, vers ce qui te grandit, vers ce qui élève ; évite ce qui blesse, ce qui salit, ce qui abaisse. « Il faut essayer d’imiter la lumière, qui, dans sa pureté supérieure, peut impunément pénétrer dans les lieux les plus immondes, et ne se salir nulle part. » nous suggère Michelet. Selon ton seul jugement.

    Je me permets donc de vous donner ce conseil que je me suis appliqué, et qui m’a permis de faire déjà une bonne partie du chemin, la plus grande j’espère. Faites taire ce qui fait du bruit. Prêtez l’oreille à votre petite voix intérieure, celle de votre cœur, celle de votre sensibilité, celle de votre amour.

    Pour résumer, j’ai écrit ceci :

    Ce matin m’est venu le rêve de la vie,
    Je pense à Marc-Aurèle, Alain, La Boétie,
    De ces claires pensées filtre l’état sublime,
    Qui me guide en ma cave où le charbon j’anime.
    – « Que fais-tu donc? Agis!
    Je travaille à ma vie,
    néglige mon sommeil…
    J’allume mon soleil.

    Bon courage, et prenez soin de vous.

    1. Et oui, mais c’est bien sur, le seul sommet envisageable est la sagesse!!!!!!
      Toujours perfectible, donc impossible a atteindre, des sommets toujours plus hauts les uns que les autres, parfois dans la brume ( quand nous sommes en bute aux soucis du quotidien, a notre humaine imperfection ), parfois telle une etoile qui nous guide…. Oui, c’est ça.
      Merci Jacques 😉
      ( Par contre, en ce qui concerne la trajectoire de la fusée, hum, n’est -ce pas parfois en se perdant que l’on se trouve encore un peu mieux? Bon ça depend peut-etre de la destination choisie, le paradis ou la sagesse….. La pureté dont parles Descartes, on peut parfois la toucher du bout du doigt, en n’oubliant jamais de raisonner sans oublier le coeur, savoir passer de l’un a l’autre avec autant d’intensité que possible) )

    2. Quel jolie soleil que vous nous montrez là, Jacques.
      Ce qui me marque le plus, me rappelle à moi, c’est effectivement ce contrat merveilleux engagé auprès de nos chérubins.
      Dans mes jours présents, je les regarde autrement, je comprends tout à coup qu’ils sont une si grande richesse.
      Et je goutte à ma joie égoïste de les voir évoluer, tantôt maladroit mais si souvent brillants et purs.
      Par delà, je vous rejoins : il n’y a pas de meilleur travail que celui qui touche à son bien être par respect à la vie.

  9. Je te souhaite le meilleur Cécile pour cette belle année, comme à tous tes lecteurs. Je nous souhaite de pouvoir bénéficier souvent de ton partage sincère cette année!
    Take good care!

  10. Bonsoir Cécile,
    je n’avais pas écrit ici depuis mai 2013 pour vous remercier pour votre livre.
    Depuis j’avance aussi bien que possible. Je viens de décider de changer de psychiatre qui veut absolument que je sois bipolaire…il m’a fait essayé 2 traitements le 1er me coupait encore plus de la vie sociale le 2eme a attaqué mon foie en décémbre 2013.. depuis il ne veut pas entendre ma possibilité de HP.. bon c’est sur je veux pas me faire tester…
    J’essaie d’aider mes enfants du mieux que je peux mais ce n’est pas évident…l’ainé a fait son entrée au collège….pas facile à gérer avec les profs meme si ils sont au courant, le 2eme nous allons le faire tester pour essayer de mieux comprendre sa personnalité mais peut etre accelerer sa scolarité, il est en CE1; et le dernier en CP a tout le profil de son frère ainé!!
    merci encore pour votre livre et bonne année à tous

  11. Bonne année a tous!!!!
    Mais juste… Ne pas atteindre son sommet ( quelle tristesse, cela veut dire la mort, en quelque sorte, non?), mais trouver le chemin infini vers ce sommet ( et donc apprendre jusqu’au dernier moment), mais qu’il reste inaccessible, toujours, ce foutu sommet qui n’existe pas …. Enfin j’espere!!!!
    Bon, Cecile, ok, atteindre ce sommet parfois, cela fait du bien, une sorte de pause, donc bon, on est d’accord 😉

      1. Oui!!! J’imaginais un chemin avec plusieurs sommets a atteindre tout du long, tous plus haut les uns que les autres. Mais des sommets « surprises », car tendre vers un sommet est très illusoire, non? J’ai jamais su faire, ça.
        J’aime bien l’idée que chaque pas en avant de l’existence est une petite victoire .Ca donne de l’énergie pour continuer a grimper, et au fil du temps, lorsque l’on bute sur un caillou, ca ne devient plus une tragedie ( enfin, on essaye de temporiser, a force de buter, on sait qu’on arrive a se relever).
        En tout cas merci pour ces voeux « montagneux », c’est une de mes métaphores preferées!!!! 🙂

        1. Non, non, c’est pas ca…..Un chemin qui grimpe, ça oui, mais pas toujours quand meme, donc ce ne sont pas non plus des sommets « surprises » plus haut les uns que les autres. Tout simplement un chemin montagneux, dont le sommet est dans la brume , toujours ( parfois un peu moins, d’ou la sensation d’etre » un peu arrivé » ;)- et ca donne envie de continuer a grimper, piqué par la curiosité- mais juste « un peu arrivé », car si on arrive a un sommet, il y a forcement une descente et j’aime pas les descentes, juste en patin a roulettes ou en ski, là c’est grisant, mais dans la vie, les descentes sont plutot deprimantes). Des plaines a loisir,plutot, pour se reposer si on en a besoin, savoir que l’on ne l’atteindra jamais, ce sommet,que l’on grimpe que si on le souhaite, juste savoir qu’il est là, le deviner, l’imaginer, en changer tous les jours . Tendre vers. Les yeux vers ce sommet brumeux.
          Oui, ça, ça serait chouette!!!!
          Et pi promis, je vous laisse tranquille avec mes delires ( l’ivresse des hauteurs, pi-tetre 😉 )

  12. L’année commence bien : je trouve une petite preuve que la (re)connaissance de la douance commence à se faire, petit à petit. Lu sur Slate.fr (http://www.slate.fr/story/96001/je-les-hais-tous) la lettre désespérée d’un jeune bien mal dans sa peau (harcèlement scolaire, difficultés relationnelles, sentiment d’être seul et différent, ils sont tous si bêtes…), à qui la journaliste fait une réponse débile (tu es misanthrope, fais un effort) et la levée de bouclier des lecteurs qui répondent dans un bel ensemble : tu es certainement surdoué, va lire JSF ou voir sur ZC. C’est si rare que les commentaires d’un article sur le net ne soient pas profondément débiles ou hargneux, si rare qu’un jeune de toute évidence hp soit ainsi publiquement reconnu et encouragé par ses pairs, que cela me réjouit.

    Bonne année tout le monde et Cécile. J’adore ces images de Vlad 🙂

    1. Merci Tournevis d’avoir trouvé et indiqué cette page stupéfiante .. Une bienveillance envers un surdoué, ses souffrances et ses interrogations..
      C’est l’inverse de ce que nous vivons tous les jours !
      J’imagine que cette bienveillance et cette lucidité vient de surdoués eux-mêmes.
      (Mais … j’ai éprouvé malheureusement que des surdoués peuvent faire preuve de bassesse et de cruauté. Leurs dons ne les privent pas d’office des méfaits de l’obscurantisme psychologique.)

      En tous cas, je souffre de constater combien « nous » acceptons de vivre cachés, non « nommés » donc n’existant pas, niés, et brimés, agressés…

      Et je pense que ce n’est qu’en sortant de notre silence, en osant être « nous » à la face du monde que nous avons une chance d’obtenir peu à peu notre place sur terre. (Merci Cécile !!)

      Autour de moi, des vies gâchées, au moins en partie, et récemment deux suicides .. Comment accepter que tant de souffrance soit vécue sachant qu’au mal de vivre s’ajoute la jalousie, l’injustice et la cruauté de la société qui nous rejette ?
      Sans compter que l’humanité malade ne peut pas se permettre de perdre quelques uns de ses rares trésors …

      Alors montrons nous, parlons, roulons dans notre Ferrari rouge et la tornade de jalousies qui ne manquera pas de se lever fera long feu… le monde s’habituera, s’enrichira, et nous pourrons exister et y participer avec tous nos talents. Il nous faudra du courage et de la patience mais le « sommet » sera tellement beau à atteindre ! Et de toutes façons, cela constitue une évidence, un but incontournable et essentiel, l’avoir laissé dans les nuages jusqu’ici est une tache sur l’humanité qu’il nous faut faire disparaître.

      C’est mon projet d’Hymmalaya à moi pour 2015, avec votre aide !….

      1. Bonjour Mappec ! Ce post + d’autres sur ZC = j’ai un projet en cours, qui va aboutir en juin, faut que je vous en parle ! Je vous contacte en mp via le forum.

        Et je croyais avoir commenté ici, je ne retrouve plus. En tout cas j’ai trouvé ça dingue le lien de tournevis (merci !), j’ai pris le temps de m’inscrire pour y porter une réponse (20.01). Quand les journalistes font de la psychologie…aïe…

      2. En réponse à « En tous cas, je souffre de constater combien « nous » acceptons de vivre cachés, non « nommés » donc n’existant pas, niés, et brimés, agressés…
        Et je pense que ce n’est qu’en sortant de notre silence, en osant être « nous » à la face du monde que nous avons une chance d’obtenir peu à peu notre place sur terre. (Merci Cécile !!) » de Mappec,
        Hier, j’écoutais en différé sur FrQ une rencontre avec Guillaume Galienne qui racontait que, quand il était enfant, ses parents l’avaient cru surdoué mais heureusement ils l’avaient amené chez un super psy qui les avait rassurés, bien sûr il n’est pas surdoué… Grmbl, ça m’énerve !!
        Ce n’est pas la première fois que j’entends des personnes manifestement douées, et qui ont réussi, qui attribuent leur réussite seulement à la chance et au travail mais en réponse aux questions des journalistes affirment ne pas être surdouées, non non. Si les surdoué-e-s qui réussissent refusent d’admettre qu’illes sont doué-e-s, comment les pauvres pékins qui peinent à réussir quoi que ce soit pourraient oser croire et admettre qu’illes peuvent l’être ? Bien sûr, la chance et le travail sont nécessaires, mais je suis bien sûre que même si je rencontrais un super prof de piano ou de sport et même si je travaillais avec acharnement, jamais je ne serais pianiste virtuose ou sportive de haut niveau. Pas plus que physicienne de renommée internationale ou que sais-je d’autre pour quoi je ne suis pas douée du tout. Ah y’a du boulot !

        1. @Tournevis,
          Et vous, devant une assemblée que vous ne connaissez pas et dont vous ne savez rien de ce qu’ils pensent ou de comment ils vont réagir, vous leur diriez « je n’ai pas de mérite, je suis surdoué »? Vous n’auriez pas peur que ça puisse être mal pris?
          Personnellement, je ne le dis qu’à très peu de monde. Seulement à des personnes que je connais bien et dont je sens qu’ils comprendront.
          Il y a une différence entre admettre/accepter d’être surdoué, et le clamer partout, non?

      3. Deux questions ‘naïves’ pour faire réfléchir:

        Pourquoi pensez-vous que l’humanité a besoin de « nous » (les rares trésors)?

        Pourquoi dites-vous que l’humanité est malade? Quelle serait la définition, universellement acceptée, d’une humanité saine?

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