La dépression existentielle chez les surdoués par James T. Webb

Voici un texte rédigé par James T Webb sur le site de SENG (Supporting Emotional Needs of the Gifted – Répondre aux Besoins Emotionnels des Surdoués).

J.T. Webb se consacre depuis longtemps à la recherche et à l’accompagnement des surdoués (que ce soit en consultations privées ou cliniques). Il a créé SENG en 1981, et est par ailleurs auteur de près d’une centaine de communications et de livres  sur le sujet.
Ses titres et participations sont nombreux, et il a été reconnu comme l’un des 25 psychologues américains de référence sur le sujet du surdon.

Deux de ses livres sont de véritables références aux Etats-Unis, mais aussi à l’international :
Guiding the Gifted Child (Guider l’Enfant Surdoué) salué comme « contribuant de façon significative à la compréhension des besoins émotionnels et sensitifs uniques des enfants surdoués » par l’American Psychological Association dont il a reçu le Grand Prix.
Misdiagnosis and Dual Diagnoses of Gifted Children and Adults (Quand le diagnostic du surdon est mal posé chez l’enfant et chez l’adulte), lui aussi honoré de nombreuses distinctions.

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Les surdoués ont tendance à expérimenter un certain type de dépression, connue sous le nom de dépression existentielle.

Bien qu’une épisode de dépression existentielle puisse survenir chez n’importe qui à l’occasion d’une perte majeure ou la peur d’une perte qui met en lumière l’aspect fini et éphémère de la vie, les surdoués sont plus vulnérables à ce genre de dépression qui les atteint plus facilement.

Parfois, cette dépression existentielle est à lier à l’expérience de “désintégration positive” mentionnée par Dabrowski (1996).

La dépression existentielle survient quand l’individu est confronté à certains événements fondamentaux de l’existence. Yalom (1980) en décrit quatre : la mort, la liberté l’isolement et l’absurdité

La mort est inévitable. La liberté est la base de l’existence, mais se réfère aussi à l’absence de barrières extérieures (ce qui signifie que les humains n’entrent pas dans un monde structuré de lui-même : il faut donc structurer le monde par notre propre action).

L’isolement rappelle ceci que, quelle que soit la proximité physique qu’on puisse avoir avec quelqu’un, il y a toujours un fossé, et, quoi qu’il arrive, nous sommes toujours seuls.

L’absurdité est une résultante des trois précédents : Si nous devons mourir, si nous devons construire notre propre monde et si, quoi qu’il arrive, nous sommes toujours seul…. alors quel est le sens de la vie ?

Pourquoi de telles préoccupations existentielles devraient elles survenir plus fréquemment chez les surdoués ?

En partie parce qu’une pensée et une réflexion substantielle ne peuvent qu’arriver à ce genre de considération, plutôt que de simplement se focaliser sur les aspects superficiels de la vie quotidienne.

Mais d’autres caractéristiques plus spécifiques des enfants surdoués les y prédisposent.

Parce que les enfants surdoués sont capables de considérer la façon dont pourraient ou devraient être les choses ils ont tendance à être idéalistes.

Néanmoins, ils sont tout autant capables de voir que le monde n’est pas ce qu’il devrait être.

Et parce qu’ils sont intenses, les enfants surdoués ressentent avec beaucoup d’acuité,  le désappointement et la frustration qui surviennent quand les idéaux ne sont pas atteints.

De façon similaire, ces jeunes gens découvrent très vite les inconsistances, l’arbitraire et les absurdités de la société et de ceux qui les entourent.

Les traditions sont alors remises en cause, voire défiées.

Des restrictions imposées à tel sexe ou tel âge de la population aux attitudes hypocrites adoptées pour faire différemment de ce qu’on l’on a dit, en passant par l’incapacité de s’intéresser à son prochain ou à l’impact d’un individu sur l’évolution du monde, tout peut y passer.

Quand ils tentent de partager leurs réflexions ou points de vue, les enfants surdoués se voient opposer, au mieux, de la surprise, au pire, de l’hostilité. Ils découvrent alors que les autres, en particulier ceux de leur âge, ne partagent pas les mêmes préoccupations, et sont plutôt concernés par des  thématiques plus concrètes telles que s’adapter aux attentes des autres.

Très vite, et même dès le plus jeune âge, l’isolement peut survenir, dans l’environnement social, mais aussi dans la famille, surtout chez ceux dont le QI est très élevé, quand ils découvrent que les autres ne sont pas préparés à aborder des sujets d’une telle importance.

Quand leur intensité est combinée avec une multi potentialité, les jeunes surdoués deviennent particulièrement frustrés quant à tout ce qui concerne les limites de temps et d’espace : il n’y a tout simplement pas assez d’heures dans une journée pour développer tous leurs talents et leurs envies. Faire des choix devient arbitraire, et le choix n’est à vrai dire jamais “le bon”. Même choisir une vocation peut devenir difficile quand il faut choisir entre différentes passions aussi différentes que le violon, la neurologie, les mathématiques théoriques ou les relations internationales.

La réaction des jeunes surdoués à ces frustrations (et de nouveau avec intensité), c’est souvent de la colère. Mais ils découvrent alors rapidement que leur colère est futile, parce qu’elle est dirigée contre le “destin” ou d’autres sujets qu’ils ne peuvent contrôler. La colère d’impuissance évolue alors bien vite en dépression.

Et dans une telle dépression, les enfants surdoués cherchent à trouver un sens à la vie, des repères auxquels ils peuvent se raccrocher pour se sortir de cette “injustice”. Souvent, pourtant, plus ils cherchent à s’en sortir, plus ils prennent conscience que leur vie est finie et brève, qu’ils sont seuls, et vraiment un organisme minuscule au sein de l’univers et que la liberté est terrible de se choisir la vie que l’on veut vivre.

C’en arrive à un point qu’ils se posent la question du sens de la vie  et demandent “la vie c’est seulement ça ? Il n’y a vraiment pas de sens ultime caché ? Je suis petit, un organisme insignifiant, seul, dans un monde absurde, arbitraire et capricieux où ma vie peut avoir juste un tout petit impact, et à la fin je meurs. C’est ça, la vie ? Que ça ?”

De telles préoccupations ne sont pas surprenantes chez les adultes qui traversent la crise de l’âge mûr. Pourtant, c’est une matière extrêmement préoccupante quand ces questions existentielles occupent l’esprit d’un enfant de 12 ou 15 ans. De telles dépressions existentielles doivent être prises au sérieux, demandent la plus grande attention, car elles peuvent être un prélude au suicide.

Comment pouvons-nous aider nos jeunes pousses brillantes à faire avec ces questionnements ? Nous ne pouvons pas beaucoup pour ce qui concerne l’aspect fini de notre existence. Pourtant, nous pouvons les aider à se savoir compris, à se sentir moins seuls et à savoir aussi qu’on peut trouver des moyens de les aider à structurer leur liberté et à lutter contre leur sentiment d’isolement.

L’isolement est de toutes façons déjà rompu, quand on peut simplement leur communiquer qu’on comprend les sujets qui les assaillent. Même si votre expérience n’est pas complètement la même, je peux me sentir bien moins seul si je sais que vous avez vécu des expériences à peu près similaires.

D’où l’importance des relations sociales dans le développement d’un surdoué (Webb, Meckstroth et Tolan, 1982).

Il apparaît que le toucher fait partie des meilleurs moyens de rompre l’isolement. De la même façon que les petits enfants ont besoin d’être tenus et touchés, les personnes qui expérimentent la dépression existentielle ont les mêmes besoins. Le toucher semble être un aspect fondamental et instinctif de l’existence, ainsi que c’est mis en lumière dans la relation mère-enfant ou le syndrome de retard de développement.

Souvent, j’ai « prescrit » une étreinte quotidienne à un jeune souffrant de dépression existentielle et j’ai conseillé aux parents des ados rebelles de leur dire « je sais que tu peux ne pas vouloir une étreinte, mais j’ai besoin d’une étreinte », une étreinte, un simple effleurement du bras, un coup de coude amical, ou même se taper la main comme le font les joueurs quand ils ont marqué un but, peuvent être très importants pour ces jeunes, parce que ça établit au moins une connexion physique.

Les thématiques et choix qu’impliquent le fait de gérer sa liberté sont d’ordre plus intellectuel, très opposés aux aspects rassurants du toucher comme solution sensorielle à une crise émotionnelle.

Les enfants surdoués qui se sentent submergés par une myriade de choix d’un monde non structuré peuvent trouver un grand réconfort à étudier et explorer des voies alternatives avec lesquelles d’autres ont structuré leur vie.  En lisant les biographies de gens qui ont choisi un chemin spécifique vers la grandeur et l’accomplissement, ces jeunes gens peuvent commencer à utiliser la bibliothérapie comme une méthode de compréhension que les choix sont autant de carrefours sur le chemin de la vie, dont chacun peut les conduire à leur propre sentiment de plénitude et d’accomplissement (Halsted, 1994). Nous avons tous besoin de nous construire notre propre philosophie de croyances et de valeurs qui formeront un cadre plein de sens pour nos vies.

Ce sont ces préoccupations existentielles qui peuvent conduire les adolescents à se consumer de façon si intense pour différentes causes (qu’elles soient académiques, politiques, sociales ou religieuses).

Malheureusement, ces préoccupations existentielles peuvent aussi déboucher sur des périodes de dépression, souvent mêlées à du désespoir, des efforts désespérés d’”appartenance”.

Aider ces jeunes gens à reconnaître les thématiques fondamentales de l’existence peut les aider, mais seulement dans la mesure où c’est fait de façon bienveillante. De plus, ces jeunes esprits auront besoin de comprendre que les thématiques existentielles ne sont pas des problèmes qui se règlent une fois pour toutes, mais qui, plutôt, ont besoin d’être revisités et reconsidérés plusieurs fois tout au long de la vie.

Par essence, nous pouvons aider beaucoup de personnes souffrant de dépression existentielle si nous arrivons à leur faire réaliser qu’elles en sont pas si seules qu’elles le pensent et si nous pouvons les encourager à adopter le message d’espoir écrit par le poète afro-américain Langston Hughes :

Accroche-toi ferme à tes rêves
Parce que si les rêves meurent
La vie n’est plus qu’un oiseau aux ailes brisées Q
ui ne peut voler.

 

Accroche-toi ferme à tes rêves
Parce que si les rêves meurent
La vie n’est plus qu’un champ aride
Recouvert de neige

NB : SENG a été créé en 1981 pour sensibiliser l’opinion publique aux besoins émotionnels des enfants surdoués.Peu à peu, l’association a étendu son action aux adultes surdoués.

372 thoughts on “La dépression existentielle chez les surdoués par James T. Webb

  1. J’ai commencé ma dépression existentielle vers l’âge de 5 ans, âge auquel je pensais déjà à la mort, à ma mort, et que cela m’angoissait terriblement. Tres vite est venu le sentiment profond d’absurdité de la vie, avec en question de fond éternelle : à quoi ça sert ?
    A 15 ans, j’ai songé encore un peu plus fort à la mort et à l’absurdité de tout, un peu plus fort, tous les jours. Ma dépression existentielle a alors pris du grade. Si avant j’avais des couleurs et des rêves dans la tête, tout est devenu noir et sombre. Cela à duré, à ce que j’ai cru, une grosse année, jusqu’à ce que mes crises d’angoisse cessent. Mais, presque 7 ans après, je réalise que cet état de dépression existentielle ne m’a jamais quitté. Il a été caché et renforcé à la fois par toutes les pressions sociales et familiales me commandant de faire des études pour avoir un travail et être payée (pourquoi ? Je ne savais pas, mes parents ne m’ont jamais expliqué) et par l’injonction d’aller bien, s’il te plait. J’ai continué à me mettre la pression pour réussir et ai pourtant un sentiment d’échec profond. Les relations sociales sont très dures pour moi, elles m’épuisent. Je ne suis bien avec moi-même que quand je suis seule. En dehors de ces moments-là, je me retiens sans cesse, je me contrôle sans cesse et je m’adapte toujours.
    J’ai envie de sortir de cette situation pesante dans laquelle je me détruis… j’ai le moral gris quasiment tout le temps, je ne rigole plus… par habitude, j’avais fini par considérer que tout cela était normal, que j’étais juste une fille bizarre incapable de m’adapter en société comme tout le monde, d’apprendre des choses, d’avoir des envies et des projets. J’ai anesthésié mon cerveau pour être conforme… mais si je suis honnête avec moi-même, cette situation conforme ne me convient pas… d’où ma (vaste) question : comment fait-on pour sortir de la dépression existentielle ???

    1. … Peut être serait il important d’explorer aussi la piste de l’histoire traumatique : e ces traumatismes de la toute petite enfance dont on ne se souvient pas ou si peu ou i mal (un deuil vécu par un parent au moment de votre naissance ou dans vos premiers mois par exemple). Ceci peut être une cause de cette dépression permanente. l’EMDR est alors une thérapie hautement recommandable pour neutraliser les traumatismes (et pour ce qui concerne les HP, si le/la praticien(ne) maîtris e aussi la Gestalt, ce n’en est que mieux….

    2. Je me reconnais tellement dans ce témoignage, j’ai l’impression de me lire. 20 ans et un bilan similaire, depuis plus d’un an en dépression existentielle, sans réussir à en sortir… malgré tellement de traitements ; ça fait un peu de bien de voir qu’on est pas tout seul, ça me rassure de voir que d’autres traversent les mêmes difficultés que soi.
      J’aimerai juste que quelqu’un me prenne dans ses bras et me dise que ça va aller, juste être profondément rassuré, mettre mon cerveau en veille, trouver le bouton OFF.

      1. « J’aimerai juste que quelqu’un me prenne dans ses bras et me dise que ça va aller, juste être profondément rassuré »
        Comme je vous comprends…
        La Gestalt Therapie sait accueillir et prendre en compte les émotions dans les interactions.
        Pour les surdoués au fonctionnement singulier, elle permette d’apporter plus de sécurité dans le vécu des émotions. Elle offre une structuration bienvenue… et plus d’une fois le thérapeute peut être amené, effectivement, à prendre son patient dans ses bras, pour l’aider à ressentir et à s’approprier progressivement un sentiment de sécurité.
        Couplée avec l’EMDR, et pour l’avoir expérimenté, je trouve la conjugaison des deux thérapies très efficaces pour apprendre la sécurité personnelle et neutraliser les traumatismes vécus, même les plus enfouis.

  2. Sait qui lui, pourquoi défigurer la vie subtilement?

    La vie na rien à offrir est nôtre monde na pas de sens sais vrai, mais les personnes qui se suicide se sont soit trompé ou on trouvés une réponse qui m’échappe.

    La vie na pas de sens donc arrête de vous arrêtez tous sûr vautre petit malheur personnelle est allé plus loin que sa bordel.

    Si la vie na pas de sens vivez comme elle devrait être vécu.

    Accrochés vous tous a votre vie avec sens est mourer heureux, une promesse bien ambitieuse.

    Mais bon si vous arrivez pas à vivre avec la vie autan mourir tout de suite.

    Mais bon il y a une phrase que j’aime bien qui dit :
    Si vous trouvez un réponse simple a une question compliqué chercher encore.

    Alor chercher moi j’ai trouvé, cya.

    1. « les personnes qui se suicide se sont soit trompé »
      qui pouvons nous être pour juger quelqu’un qui prend une décision aussi terrible ?

      « moi j’ai trouvé »
      Bravo 🙂 Accepterez vous de partager la/les piste(s) suivie(s) ??

  3. Bonjour à tous

    Après un long parcours solitaire auquel de nombreux témoignages font écho, je me trouve comme « épuisée », sans trop d’illusion même celle de trouver du réconfort à la suite de ce témoignage…

    Il est bien difficile de se sentir ainsi alors que selon les normes communes, « j’ai tout pour être heureuse ».
    Un compagnon aimant qui est ce que j’appelle « une belle personne », des beaux enfants qui avancent d’une façon originale sur leur chemin de vie, un métier intéressant de médecin, un investissement associatif utile, une maison dans un bel endroit à la campagne…
    Et pourtant un très profond sentiment d’absurdité, d’absence de sens, d’absence d’issue pèse sur ma vie.

    Très sensible étant enfant, dévorant les livres, écrivant des alexandrins à 9 ans, voulant être écrivain, j’ai un vague souvenir d’une tristesse étrange quand mes parents n’ont pas voulu que je passe un test de dépistage du surdouement au collège – époque pénible – test que je ne demandais d’ailleurs pas et dont j’ignorais presque tout, mais qui étrangement m' »attirait »
    Au lycée, échec paradoxal en math ; la façon dont cette discipline était enseignée me la faisait associer au froid et à la mort.
    Timidité, mal être, gaucherie ont été longtemps mon quotidien.
    Je rêvais d’écrire depuis toujours mais on m’a orienté vers un « vrai métier ». Un beau métier, médecin, que je crois faire bien, mais qui étonnamment, malgré des relations chaleureuses et confiantes avec mes patients, ne me comble pas.
    Mon fils était très perturbé étant enfant, précoce, sensible : je l’ai fait dépister sur les conseil d’une enseignante et il a été reconnu «  précoce ». Parcours lui aussi très difficile, dans des classes (mal) adaptées puis dans un bon lycée où il s’est trouvé grâce à des enseignants attentifs.
    Puis j’ai passé les tests moi aussi , positifs, puis des auto test de MENSA pour être sûre. Toujours entre 145 et plus de 150. Ils m’ont proposé l’adhésion et je n’ai pas donné suite.
    Doute! Car si en présence de personnes brillantes, originales, je me sens intelligente et capable d’un dialogue presque d’égale à égal, je me sens au contraire bien plus stupide que les gens ordinaires, et suis fréquemment mise en situation d’échec et de malaise dans une conversation banale…
    J’ai eu la chance de croiser sur mon chemin quelques personnes plutôt hors normes, à l’intelligence originale, des « semblables » qui sont devenus des proches, et ces rencontres ont éclairé ma vie. J’ai même repris l’écriture . Mais le temps et les circonstances nous ont éloignés.
    Autre soleil, la découverte de la philosophie et de la méditation à laquelle je me suis formée auprès de maitres bouddhistes authentiques. Découverte parmi d’autres très belles, du potentiel créatif qui se manifeste à la source encore indéterminée de l’esprit.
    Mais voilà, notre époque si normative, la routine du quotidien, l’absence de perspectives et surtout de temps pour combler ma soif d’apprendre et de créer ont eu raison de ces embellies. Un grignotage inexorable. Mon compagnon lui même assez routinier ne comprend pas bien mon mal être.
    J’ai parfois besoin de solitude et m’échappe une semaine pour respirer à mon propre rythme. Lorsque je me sens libre, je peux être heureuse d’un rien. Une fleur. Le bruit des vagues. La fraicheur d’un matin…
    A quelques années de la retraite, je l’attend en espérant m’inscrire en université, lire, écrire, peindre… Faire de belles rencontres… Mais avec la sourde angoisse de voir épuiser complètement tout élan vital avant que de l’atteindre.

    1. L’expression « self répudié » me vient à l’esprit en vous lisant.
      Comme ne pas être triste quand on s’est oublié, ou quand on se sent oublié (par ses parents, par son conjoint…)
      Se reconnecter à soi est essentiel, et vous en faîtes l’expérience quand vous prenez cette semaine pour vous.
      La lassitude l’emporte sur l’envie quand l’espoir s’évanouit.
      Se reconnecter à soi est essentiel.. mais encore faut il s’y autoriser, être intimement persuadée qu’on en a le droit. C’est particulièrement vrai pour les femmes qui sont encore très assujetties à ces rôles sociaux.
      De vous à moi…. »A quelques années de la retraite, je l’attend en espérant m’inscrire en université, lire, écrire, peindre… Faire de belles rencontres… »… si vous n’avez pas appris à « vous donner le droit de », ferez vous tout ce dont vous rêvez, et dont la fin de votre phrase révèle que vous y avez déjà implicitement renoncé tant est grande la lassitude ?
      Quand on vole à très haute altitude et à une si grande vitesse, rares sont ceux qui peuvent vous accompagner.
      Il y a mon sens des blessures d’enfance importantes à réparer et il est en même temps important de comprendre ce que signifie être hautement surdoué.
      je ne puis que vous encourager à demander de l’aide, à vous faire accompagner quelques temps par quelqu’un qui vous aidera à vous reconnecter à vous-même.
      En retrouvant la lumière, vous ne pourrez qu’illuminer ceux qui vous entourent, et tout particulièrement votre fils précoce pour qui, que vous le vouliez ou bon, vous êtes certainement un guide pour son propre cheminement.
      Si vous acceptez de m’indiquer en MP où vous résidez, je dispose peut-être de coordonnées de thérapeutes qui pourraient être adaptés à vos besoins.

    2. Le sens de la vie, c’est l,’amour. C’est tout ce qu’on emporte.
      La seule question dont il faut trouver sa réponse personnelle est: comment/ qui/quoi …. puis je aimer d’avantage ? Quels sont mes dons/talents et comment puis je les mettre à mon profit et surtout au profit drs autres? Indice: la joie. Pas besoin de partir sauver le.monde. Si vous adorez faire du pain, faîtes du bon pain qui permettra à tant de gens de se réjouir de leur journée qui commence avec une délicieuse tartine. Si vous adorez faire des maths, devenez mathématicien pour aider des gens à développer leur propre talent. Si vous n’adorez rien passez votre temps à chercher ce que vous adorez.
      Les typiques sont plus intelligents que nous: ils vont naturellement vers ce qu’ils aiment et trouvent agréable. Sans se demander si c’est ce que l’univers attend d’eux.
      L’univers attend de nous que nous soyons heureux, et que notre joie à faire ce qu on aime éclabousse le monde. Que ce soit devenir mère Theresa où le meilleur cireur de chaussures de la rue.
      Allez zou.

      1. « Les typiques sont plus intelligents que nous »
        … ils sont plus nombreux aussi. Plus facile de se retrouver dans d’autres « soi »
        Mais, effectivement, avec ce degré d’exigence moindre qui leur facilite la vie pour faire.

        « Allez zou »
        Quand le ressort est cassé, l’encouragement à faire ne sera hélas pas entendu à sa juste valeur

    3. Sait envieux sa.

      Bon déjà un surdoué ne communique pas tout le temps facilement surtout qu’il peut être doublé d’un trouble dis, qui prend le desu.

      Ensuite pour ton fis « précoce » utiliser plus EIP (enfant intellectuellement précoce) sa éviter de confondre sa avec des problèmes de type sexuel.

      Maintenant toi, alor déjà lire des livres a 9ans est écrire un truc amusant que on a vue dans un livre nait pas une preuve que tu était EIP, je pense que sait possible que tu voulais faire comme les grands ou aimer juste les livre que tu trouvé sa passionnant, bref plein de possibilités surtout que sa fait un moment que sa sait passé alor rien de très concrèt.

      Par la suite tu a fait des test de iq, bon inutile de revenir sur l’utilité des t’est de iq, mais sache que l' »intelligence » « monte » avec le temps. Plus tu grandit plus tu deviens intelligente, est si tu a fait plein d’étude tu peux avoir des automatismes que les autres ont pas pour se type de test.

      Pour se qui est de ta situation actuelle je comprends pas, juste pourquoi? Comment tu peux te dire que vivre une vie que tu aime pas sais pas mal? Car tu nous dit très clairement que tu aime pas ta vie, je peux juste te conseiller de vivre ta vie comme tu l’aimerait, sa peut paraître stupide mais vie bordel tu ma mourir tu vas te dire j’ai rien fait de ma vie, je te demande pas de changé le monde juste de vivre comme tu aimerait est si tu sait pas comment tu aimerait vivre alor test des truc.

      Pour moi si la vie ne sert pas alor sert t’en.

      1. « l’ »intelligence » « monte » avec le temps. Plus tu grandit plus tu deviens intelligente, est si tu a fait plein d’étude tu peux avoir des automatismes que les autres ont pas pour se type de test. »
        Non – Les diplômes montrent surtout que tu es adapté au système d’enseignement.

    4. Comme votre témoignage me parle… Je partage les mêmes questionnements et les mêmes constats. Et cette « dépression existentielle » je crois l’avoir découverte très précocement, je pense vers mes 9 ans. Je suis en attente de passer le test 🙂 Bien à vous.

    5. Votre témoigne résonne (et raisonne?) en moi, un peu douloureusement.
      Plus encore peut-être pour mon compagnon, à propos de la souffrance sourde et puissante, qui l’accompagne…quoi qu’il arrive, parfois par a coups plus douloureux que d’autres. 🙁
      Je me dis que j’ai eu la chance de grandir avec une mère débordante d’amour, qui m’a construit avec le sentiment diffus d’être aimé inconditionnellement ; malgré un tas d’autres difficultés, ce « réconfort affectif » m’a insufflé, je crois, une certaine sérénité dont je n’ai aucun mérite conscient.
      Pour autant, tant de choses me parle dans vos mots. Et j’ose sentir, peut-être par espoir, que vous êtes tout de même arriver à un équilibre. Même s’il est instable, être un funambule qui tangue est toujours ça de prit.
      La solitude est une réalité, souvent un poids quand elle est ressenti avec vivacité ; pourtant je crois que vous avez raison et il est possible de trouver un brin de communion râce à certaines rencontres. A mon niveau, seul mon compagnon m’offre ce sentiment ; et j’aimerai tant connaître d’autres relations nourrissantes…
      En tout cas, e serai heureuse de prendre contact avec vous. Qu’importe la différence d’âge (j’ai 30 ans), ce critère ait assez peu sens pour moi. Bref j’ignore si vous allez même pouvoir me lire, mais dans le doute…Petite bouteille jetée en mer.
      Fanny

      1. Comme vous, j’ai la chance d’avoir une famille, d’éprouver une forme communion dans l’amour de ma compagne et de nos enfants. Cependant, cela ne retire rien à ma frustration: de ne pouvoir être moi-même, échanger en toute transparence, d’égal à égal. J’ai beau n’avoir jamais encore rencontré (et ce n’est pas faute d’avoir essayé !) personne avec qui partager une complicité basée sur un vécu et un fonctionnement radicalement différent de la norme (j’ai l’impression que tout le monde est sur le lême moule), je ne parviens pas à renoncer. Ce n’est effectivement pas qu’une question de performance intellectuelle, mais de personnalité, de maturité même dirais-je : j’ai l’impression de vivre dans une crèche grandeur nature ; le monde est peuplé d’enfants et dirigés par eux ! « Mais qu’est-ce que c’est qu’ce délire ? » comme dit là pub ! Alors, je lance moi aussi une bouteille à la mer.
        Who Knows ?

  4. Bonsoir à tous,
    comme il m’arrive de le faire depuis quelques jours, j’ai tapé dans « Google » quelques mots décrivant mon état d’esprit, mon état d’âme actuel. Je me suis retrouvé ici, et j’ai lu un certain nombre de messages. Avant d’aller plus loin, je précise que la notion de « surdoué » m’est complètement étrangère, je n’ai pas vraiment d’avis là dessus, et, surtout, je ne suis pas fan des scissions arbitraires entre plusieurs catégories de personnes, et ne tiendrai donc pas de discours « surdoué vs normaux » ou je ne sais quoi. Je dois cependant reconnaître que beaucoup de choses que j’ai pu lire ici ont résonné en moi. Voilà qui est dit.
    J’ai 23 ans, je m’appelle Harry, et je ne vais pas bien. Ce n’est pas une découverte pour moi, je vis avec un profond et quasi-permanent malaise depuis plusieurs années. (j’ai toujours plus ou moins senti une sensation de spécificité, de particularité sur ma personne, mais ça a pris plus de réalité depuis 4 ans, environ, avec des périodes plus ou moins agréable à vivre)
    Et voilà le moment où il faudrait que je décrive des faits, des symptômes, des ressentis, et j’en ai, à la pelle. Mais pas où commencer, car tout semble lié, en quelque sorte, et ce que je vais écrire en premier, relativement arbitrairement, doit donc être choisi, j’imagine.
    Mon problème (singulier comique) est au niveau du mental, ça c’est sur. Je suis gouverné par la peur, par le doute, je dirais que ce sont mes émotions négatives principales, de loin. Peur de tout, sans même savoir de quoi, peur par réflexe, doute de tout. Au début, je voyais ça comme une forme de grandeur d’âme : tout est possible, j’ai pleinement conscience que tout n’est que le produit infini des chemins qui se croisent, mais alors que faire? comment choisir quoi faire? qui suis-je? que veux-je? Ces questions « à la con » sont à la base de mon mal-être, c’est sûr. Et j’oscille, en fonction du temps, entre différentes postures à adopter vis-à-vis de celles-ci : acceptation, tristesse, stimulation (tout est possible, rappelons-le), paralysie, etc… Et quand je réalise le temps que ça me bouffe. En fait, ce qui m’a vraiment mis un coup, c’est quand j’ai fini par voir pleinement à quel point tout cela avait un impact sur tout. J’espère énormément de choses des relations avec les gens, je ne sais pas pourquoi, mais c’est vraiment une corde sensible. Mais je ne vais pas assez bien pour être bien avec des gens. Je me sens fou, désespéré, auto-centré car ça a pris tellement de place.
    J’ai conscience de complètement perdre la cohérence de mon écrit… Il faut que je fasse attention si je veux me faire comprendre.
    Moi-même je n’y comprends pas tout, mais j’ai toutefois la sensation d’analyser un certain nombre de choses qui m’arrivent correctement. Je sais aussi que ça peut être un piège. En fait, je pense que ces dernières phrases montrent bien ce que je veux dire par « douter de tout » : c’est comme une politesse, mais sincère, et nécessaire à mon sens car la vérité (on va faire comme si on savait ce que ça veut dire), la cohérence, c’est comme une éthique. Je ne peux donc pas affirmer des choses. C’est un bon doute, je trouve, mais d’une) ça sert pas à grand chose dans notre joyeux monde utilitariste, de deux) c’est trop pour moi
    Je suis en guerre contre le monde, contre les gens, contre moi-même, mais d’une colère douce. Je me cache, je suis 80% du temps reculé chez moi, je sors juste assez pour que cela ne soit pas trop suspect (oui, je ne vis même pas pleinement ma dépression, je le fais « poliment »), je reste chez moi à ressasser des choses, à « délirer » (pas au sens clinique, j’imagine, mais je peux partir loin tout seul quand même), je zone devant mon ordi, je fume, tout ça pour me cacher du monde et de moi-même, je sais même pas trop pourquoi pas je ne suis plus capable de mieux. Ça fait 4 ans que je me dis, quasiment tous les jours, demain, on change tout, on essaie. La plupart des lendemains, il ne se passe rien, et quand j’essaie, je tiens un jour, deux jours, une semaine, jusqu’à ce qu’il se passe quelque chose (déception affective, sociale, point noir quelconque) qui me fait retomber dans un « à quoi bon ». J’ai une sensibilité assez développer, c’est vrai. J’ai l’impression de comprendre comment les choses, les gens, fonctionnent, ou devraient fonctionner. EN fait je suis tout le temps perdu, souvent à côté de la plaque parce que je crois savoir comment les choses devraient se passer, mais tout est mobile, tout est imparfait, donc comment savoir. Je ne suis pas capable d’être dans l’action, même quand je baise, je cogite.
    Je n’arrive pas à échapper à moi-même.
    — je sais, l’herbe c’est pas bien et tout ça, j’avais ces problèmes avant, c’est sûr c’est pas l’idéal mais c’est pas le centre de mon message——
    J’ia l’impression d’être tout le temps déçu des gens, et parallèlement de ne pas attendre des choses très compliquées.
    Je pense toujours à bien agir avec les autres, être le mec sympa, qu’on aime bien, mais qui se retrouve seul ce soir? C’est en partie ma faute, je suis souvent parano, je m’imagine que tout le monde à mieux à faire que de me voir, donc je propose rarement de faire des trucs.
    J’ai toujours été super bon en cours, j’aime apprendre, et j’ai arrêté trois fois de suite mes études là, je lis beaucoup, je fais du piano, deux activités qui me font du bien. J’ai la sensation de gâcher un vrai potentiel, mais ça fait pas avancer le truc. Tout me fait chier maintenant. J’ai l’impression d’être vide. Tête pleine, coeur vide
    Je me suis déjà confié à ma meilleure amie, ça c’est pas méga bien passé, à mes parents (mais bon, bien que ce soient les meilleurs du monde, ils peuvent pas grand chose, et je veux pas trop les préoccuper), à des amis, c’est vrai je suis encore aller voir aucun « pro », j’y crois moyen, et puis j’ai peur, j’ai la flemme, ça me fait chier, etc…
    Je vais m’arrêter la pour le moment, j’ai du mettre le 1/10 de ce que je voulais.
    Je sais pas pourquoi j’ai écrit ça.
    Désolé si y a des fautes, je ne me suis pas relu (encore une fois je m’excuse… sur ma tombe il y aura écrit « n’a pas voulu déranger »)

    1. Bonjour Harry
      Oh que la lecture de votre commentaire a résonné en moi… il y a 40 ans d’écart, mais le doute permanent, la peur de se tromper face à tant de choix qui évoluent en permanence et la paralysie rongeante qui en découle… Effectivement, ce sentiment de se gâcher, et pour autant l’incapacité de changer alors que ce n’est pas l’envie qui en manque.
      Certains appellent ça une anxiété de performance (qui favorise la fuite dans ce qu’on peut pour oublier, y compris la fumette, grand classique…).

      La réponse très simple réside dans « c’est le premier pas qui compte »;
      Oui, mais ce pas est tellement coûteux (d’abord, il va falloir déterminer dans quelle direction on le fait… et ça recommance…)
      Si vous en avez la possibilité, je vous suggère un accompagnement par quelqu’un de sensibilisé au surdon.
      Ici, et je le redis souvent, ce n’est pas l’étiquette qui compte (on s’en fiche un peu). En revanche, c’est l’accompagnement sensible qui importe.

      Merci de votre témoignage.

      1. Oui, la sensation de n’etre qu’un point d’interrogation, au point de se creer une bulle, tellement ces doutes permanents sont parfois insupportables, vivre peu pour vivre mieux, telllement le peu est déjà si intense….
        Et plus la vie avance, plus tout est sujet à remise en question. Alors là, il n’y a que le lacher prise qui peut apaiser, mais un lacher prise qui me semble un peu monstrueux, une sorte d’a quoi bon realiste, comme peut-etre le grand age peut apporter. Une sorte de resignation pour eviter la souffrance.
        Alors dans ma bulle, je fais des tites fleurs, des tites fleurs, toujours des tites fleurs …

      2. oui merci de ce témoignage ! Ici je pense que tu trouveras des personnes à qui parler ! Je suis plus âgée que toi et je dirais qu’à ton âge je ressentais totalement ce vide interieur mais qu’en prime je l’avais laissé être colonisé par les autres, attentes, injonctions. et même, je laissais qui voulait bien, décider de si j’avais le droit d’exister ou non ! Ca a été long de trouver un chemin vers quelque chose que j’ai du mal à nommer, mais un mélange de « responsabilité de soi » et « connection à ce qui m’importe vraiment ». Ca se passe de mots en fait. c’est une énergie puissante de vie je crois que j’ai autorisée à circuler en moi et qui me révèle; Bon ça fait un peu mystique,là… hé hé. Bonne route à toi !

    2. Bonjour Harry,
      Merci pour votre témoignage, j’ai l’impression de m’être lu.
      Je ne renierais rien de ce que vous avez écrit, de la subjectivité de tout naissant d’un doute permanent à la volonté, assez involontaire au demeurant, d’être le plus transparent possible et de « ne pas déranger ».

      1. Vieux, sans doute puisqu’ils sont sir ce site depuis 7 ans 🙂
        Je vous invite à nous en proposer de nouveaux, la communauté en sera enrichie ! 🙂
        Bonne soirée

  5. Bonjour,
    Merci pour cette page, j’ai apprécié la lecture de cet article!
    N’hésitez pas à lire le livre de Carlos Tinoco « Intelligents, trop intelligents » et le suivant  » Les « surdoués » et les autres », de Tinoco, Gianola et Blasco. Deux pépites qui aident à comprendre ce merdier, qui permettent de questionner le monde.
    Quand je lis parfois que « les surdoués ont du mal à s’adapter au monde réel » dans des articles ou des livres de « spécialistes », j’ai envie de leur dire d’aller se faire voir avec leur réalité, il y a autant de « réalités » que d’êtres humains capables de la concevoir, et celle de la majorité n’est pas LA réalité, c’est juste celle que le plus grand nombre partage pour lutter contre la solitude et la vanité du sens de l’existence. La différence entre eux (« typiques ») et nous (« surdoués »)? Ils parviennent à s’aligner tous sur la même conception de la réalité pour pouvoir supporter le chaos qu’engendre la question du sens de l’existence (mais à quel prix…). Les « surdoués » ne le peuvent simplement pas, ils ne parviennent donc pas partager la psychose collective des typiques, impossible alors de « vibrer » avec eux. Les surdoués remettent cette « réalité de la masse » en question, et quoi de plus déstabilisant qu’une personne qui remet en question les fondements du sens donné à la vie et au reste (qui ont d’ailleurs été pré-pensés pour plus de « commodité », la devise de l’école : ne surtout pas créer d’esprits libres, c’est fatigant et dangereux pour le système et la stase du groupe!).
    Les surdoués n’ont pas plus que les typiques les réponses aux questions du sens de la vie, mais ils ont au moins le mérite de se les poser, ce besoin impérieux de faire naître une belle cohérence dans ce monde ne devrait pas être l’exclusivité du « surdoué ».
    Aussi, le terme « dépression » est peut-être mal choisi, en quoi est-ce pathologique de traverser des moments de désolation face à la vacuité de la conception de l’existence des « typiques » (comme de celle des « surdoués » d’ailleurs)? Il s’agirait davantage d’une question de lucidité existentielle que de dépression existentielle.
    Personnellement ce qui me fait déprimer, ce n’est pas d’être plus consciente que certains, c’est tout simplement de constater le nombre effarant de personnes plongées dans l’inconscience et qui détournent leur regard des évidences. La colère que je ressens viendrait davantage du fait que j’ai le sentiment que ces personnes se complaisent dans cette ignorance au lieu d’avoir le courage de se sortir de cet état de léthargie. Pas besoin d’avoir un QI stratosphérique pour se rendre compte que la durée de vie humaine est courte et qu’il y a possibilité de rendre le monde meilleur… J’ai le sentiment qu’il y a quelque chose qui tient de l’ordre du choix dans ce déni « typique », une sorte d’aliénation docile et consentie… Voilà qui est rageant. Le nombre de personnes adhérant à une conception du sens de la vie n’est en aucun cas garante de la validité de ce sens. Au lieu de vouloir à tout prix taxer de « dépressifs » une grande partie des surdoués, il conviendrait plutôt de se demander si la majorité de la population n’est pas psychotique (cf. Psychose partagée ou Folie à deux).
    Une dernière chose, on parle très souvent de l’importance de la bienveillance, c’est effectivement capital, mais… à double tranchant! Car parfois, les « surdoués » sentent dans cette bienveillance une condescendance sourde qui implique que la personne prodiguant aide et conseils (surtout si elle est typique), toute bienveillante soit-elle, sait vers quoi le surdoué (petit ou grand) devrait tendre pour atteindre le « bien-être »… Alors que l’idée du « bien-être » doit également être redéfini pour chaque surdoué, la « dépression » existentielle fait peut-être elle aussi partie du « bien-être » du surdoué en ce sens qu’elle permet au surdoué d’être en lien avec son ressenti et la réalité de ce ressenti. Sachant que le « surdoué » a tendance à s’oublier et à tenter parfois de se conformer pour plus de « confort » (vaste mascarade, mais je n’y échappe pas toujours…). Écueil courant mais au combien piégeux : confondre le bien-être, et l’apparence du bien-être (ou absence de mal-être visible). Car (pour ma part), il n’y a pas pire que de renier son ressenti, alors mal-être ou bien-être, oui, mais le mien!
    Charles Perrault a peut-être raison quand il dit: « On est heureux qu’autant qu’on a souffert ». Je ne fais pas l’apologie de la souffrance, mais je milite pour laisser le droit aux surdoués d’être en souffrance comme ils l’entendent, et de se faire confiance, ils retrouveront le chemin, les « surdoués » sont assez forts pour ça. Alors oui, l’accompagnement est ESSENTIEL pour éviter de commettre l’irréparable!!! Mais j’exhorte tout accompagnant de « surdoués » à la prudence, car pour reprendre une autre formule valable dans ce cas précis, « l’enfer est pavée de bonnes intentions ». Pour ma part, j’ai l’impression que les conseils qu’on me donne pour « aller mieux » (mieux que quoi, mieux que qui?), et donc les conduites prescrites en sous-texte, sont très souvent plus néfastes que la crise existentielle en elle-même. J’insiste, cela reste très personnel. Je ne veux surtout pas rebuter ou accabler les personnes qui se penchent sur cette problématique!
    En tout cas, merci pour cet article, vraiment!
    Courage aux « surdoués » et courage (et prudence également) à ces « typiques » qu’on aime et qui nous aime.

    1. oh merci aussi ! (j’ai remercié une autre personne à un autre endroit) ça faisait longtemps que je n’étais pas passée par ici,( j’avais pris la décision de « zéro étiquette » à part celle qui dit « je suis moi ») mais j’avoue que je trouve tellement d’échos , de pistes ici ! je n’ai pas de personnes de confiance dans ma ville pour un suivi, la personne que j’avais trouvée a été vraiment efficace par le passé mais est aussi très « normée ».Ces derniers temps j’ai résolu de me passer de ses « conseils ». Elle m’a répondu quand j’ai parlé très lucidement il y a 2 ans de « vouloir mourir » -et ce sans pathos aucun- que je devais me rendre dans une cellule de crise prévue pour les gens qui ont ce désir; Et m’a recentrée sur le fait que j’avais 3 enfants et qu’il ne fallait pas les « louper ». Sur le moment c’était pour elle l’urgence de me recentrer sur ma responsabilité de mère je pense et je m’en suis saisie, mais franchement j’ai cherché ailleurs pour réparer ce qui en moi créait cette absence d’énergie et ce vide interieur. Parfois il y a de quoi s’énerver sur ce qu’un psy nous renvoie. De plus et pour aborder le sujet des enfants, je me retrouve face au fonctionnement singulier de ma fille aînée qui a 10 ans et refuse toute autorité et qui bien que j’aie posé un cadre avec son papa, est vraiment dans le démontage de toute injonction, même celle de se brosser les dents. Et cette m^me personne qui me suivait comme psy, me faisait miroiter le risque de fugue si le « cadre » n’était pas intégré rapidement par l’enfant. Franchement, il me semble que tout est différent pour qui fonctionne différemment et j’aimerais qu’on cesse de m’angoisser avec le fait que n’être pas structuré mène au chaos obligatoirement si l’on ne se range pas à « obéir ».
      Pour ma part, obéir (même aux attentes non-dites) a fait de moi quelqu’un de perdu et déconnecté de moi-même et trouver une façon de donner du sens à un cadre que l’on a choisi me semble plus judicieux que de faire les choses parce que « c’est comme ça ».

      1. « ma fille aînée qui a 10 ans et refuse toute autorité et qui bien que j’aie posé un cadre avec son papa, est vraiment dans le démontage de toute injonction, même celle de se brosser les dents. »
        Compliqué… Mais peut-être que passer des contrats avec elle pourrait vous aider tous ?
        Avec l’un de mes enfants, j’ai beaucoup recouru au « aide moi à t’aider » et çà a pas mal fonctionné.
        Sachant que pour établir le contrat, il vaut mieux un objectif partagé….

        1. Merci ! et « résister » c’était aussi une demande de ma fille pour passer du temps avec moi ! Pour revenir sur mon post plus haut, ma psy avait raison, mais j’avais envie qu’elle me plaigne ! Lucidité du jour! 🙂

      2. «  »donner du sens à un cadre que l’on a choisi me semble plus judicieux que de faire les choses parce que « c’est comme ça » » »
        Il me semble que la réponse est là, non ? Pourquoi se brosser les dents ? Pour garder des dents saines et le plaisir de manger et de mâcher le plus tard possible, par exemple.
        Je suis personnellement incapable de faire qqchose qui n’a pas de sens pour moi.

        Je reconnais aussi votre colère à l’égard des psy qui essaient de nous faire croire que tout le monde il fonctionne pareil et que faites un petit effort et dieu sait quelles âneries encore…

        Je ne suis pas contre les étiquettes : quand vous achetez un vêtement, vous regardez l’étiquette pour savoir comment en prendre soin, non ? Si vous ne donnez pas des daphnies séchées à votre chat et des croquettes au saumon à votre poisson rouge, c’est parce qu’ils sont « étiquetés » chat et poisson rouge. Pourquoi refuser de nommer sainement et clairement qui nous sommes, afin de mieux prendre soin de nous ?

        Je n’ai jamais été aussi heureuse que depuis que j’ai eu mon diagnostic aspi, donc une étiquette de plus. Et que je l’ai digéré, quand même, parce qu’une telle remise en question à 55 ans, ce n’est pas facile. Mais cette « étiquette » a changé ma vie à un point que je ne croyais pas possible. Finies les crises d’angoisse, par exemple. Finie aussi la culpabilité de ne pas être comme les autres, de ne pas supporter ceci et cela etc. Fini de me faire violence pour essayer de faire comme il faut, pour m’adapter etc.
        Je suis qui je suis et je l’assume et basta. J’ai ainsi pu enfin quitter la région qui me démolissait et dans laquelle je survivais tant bien que mal depuis trente ans, et je refais ma vie là où je me sens bien, un endroit où je ne connaissais personne avant de venir y vivre, laissant derrière moi tout le confort de ce qui est connu, mes réseaux relationnels, mes habitudes, tout, et je nage dans le bonheur comme je n’aurais jamais cru ça possible. À en pleurer d’émotion quasiment chaque jour.
        Alors oui, vive les étiquettes ! Du moment que ce sont les bonnes et qu’elles sont assorties d’un minimum de mode d’emploi.

  6. Bonjour,

    Je suis un adolescent surdoué, actuellement en dépression, que, malgré mon lanque total de qualifiquation et d’expérience en la matière, j’aurais tendance à considérer comme importante (tentatives de suicides, scarification, ect).

    Cette dépression aurait (selon moi, cela reste à vérifier) eu ses débuts en CE1, soit il y a à présent une dizaine d’année, pour me retrouver aujourd’hui bloqué devant ma psychiatre et mon psychiatre, réduit au silence par des personnages dont je ne ressent que la présence mais qui m’entourent parfois, que j’aime ou qui me terrifient, comme cette jeune femme qui parcours mes nuits pour me perser d’un regard qui me poignarde, tout en hulant dans ma tête sa douleur que je ne pourrais que qualifier (à mon échelle d’enfant), d’incommensurable.

    Et si je dis tout cela, c’est pour vous faire apréhender le soulagement que j’ai ressenti en lisant cet article. Cela va peut-être me permettre d’enfin relever la tête de mes lames, ou tout du moins de m’autoriser un petit répit, même si ce dernier n’est que de quelques heures. Mais surtout, si j’arrive finalement à me relever, je pourrais dédier ma vie, non pas à l’astronomie, l’informatique, la programmation, l’industrialisation, la biologie, la culture de plantes aux caractères intriguants, aux mathématiques, à la littérature, mais au trésor de l’homme, celui qui est si finement caché en son coeur ; lui-même d’une certaine manière.

    Donc, merci, merci beaucoup pour ces quelques lignes.

    Et même si c’est très mal vu par les gens (généralement), je vous aime tous énormément !!! Allez, vivez tous bien et bisous ! (#^_^#)

  7. « Nous avons tous besoin de nous construire notre propre philosophie de croyances et de valeurs qui formeront un cadre plein de sens pour nos vies. »
    Quand ta philosophie de croyances et de valeurs est devenu ton sujet de réflexion, parce que tu as compris au fil du temps, que tu pouvais changer de croyances comme tu veux, parce que toutes les croyances ont une valeur, parce que tu comprends qu’un croyance n’est qu’une croyance, que tu pourrais tout aussi bien croire autre chose, penser autrement, que tes valeurs sont les tiennes parce qu’elles ont été construites par ton expérience de vie, et donc tu comprends qu’elles pourraient être tout autres, si tu avais eu une vie différente, …
    Quand tu comprends que rien n’est vraiment vrai, juste illusion, juste construction, que si tu te mets à penser autrement, tu agis autrement, et qu’ainsi, tu pourrais prendre plus ou moins n’importe quel rôle de personnage. Tu peux ainsi être tout.
    Sauf nuire. Sauf … bref, tu finis par trouver une « base ». Infime, mais vraie. Du coup, tu tiens un petit bout de toi même. mais le reste? Personne ne se rend compte que rien n’est vraiment vrai? Qu’il suffit d’un changement de point de vue pour changer totalement le ressenti? Suis je seule au monde?
    L’isolement recherché est source de bonheur et de plaisir…….je dirai, 70% d’isolement pour 30% de contact est une bonne proportion.

    1. @LIT
       »Personne ne se rend compte que rien n’est vraiment vrai?  »
      HAAAAAA!!!!!!!!!! J’ai tellement ri LIT !
      Dit comme cela c’est tellement évident et votre démonstration est superbe et votre conclusion proprement hallucinante !
      Le problème c’est que vous avez grandement raison mais que fort peu comprennent qu’un changement de perspective peut faire vraiment la différence entre vie et mort, désir-non désir, souffrance-paix, plaisir-frustration…
      Enfin, non, vous n’êtes pas exactement seule, il y a bien des phénomènes comme vous, orbitant, veillant, sympathisant…
      Ne lâchez pas !

      Chan (orbitant)

    1. Sublimer est aussi une option à considérer : comment dépasser ce sentiment d’enfermement et d’inutilité, voire de totale vacuité ? L’isolement est souvent l’une des racines de cette pensée.
      Parler, échanger, partager.
      Et puis aussi : faire, s’engager.
      Il est certainement très dur de dépasser découragements et renoncements – mais le mieux arrive parfois au détour d’une action que l’on pensait secondaire.
      En tous cas, ça vaut le coup d’essayer, je peux en témoigner.

    2. D’où l’importance de la sublimation. En passant de la pensée à l’acte on a une chance de pouvoir se reconnecter à la société humaine. Ce ,’est pas simple, surtout si on appartient à une infime minorité statistique. Mais c’est aussi l’apprentissage de la rareté qui a, d’une façon ou d’une autre, à voir avec la sublimation.

    3. la vie n’est pas un fardeau, au contraire, apprenez a prendre du plaisir meme dans des choses simples
      frequenter ces cons de normopensants oui c’est un fardeau. Les surdoué et les NPs, c’est comme les chiens et chats. Ils peuvent cohabiter mais ils seront jamais les memes. et les zebres (guepard selon Arielle Adda, bonne analogie aussi) sont en minorité. Mon analogie personnelle pour le surdoué c’est cheval de course
      Perso, plutot que de frequenter 1000 Nps dans un cercle social ou je m’ennuye, je prefere debattre avec un grand ecriivain ou philosophe/penseur, ou chercheur du CNRS rencontré a l’occasion et c’est ce que je fais, en conference par exemple.
      J’ai aussi passé l’age de ne pas dire la verité pour ne pas froisser la population des NPs, qui sont en majorité par defintion statistique il est vrai.

      1. C’est tout de même un point de vue qui est terrifiant de mépris envers les autres et qui montre aussi une certaine arrogance. Celle ci est je pense très déplacée car nous sommes tous humains et, finalement nous sommes aussi tous très semblables dans nos qualités et nos défauts quelque soit notre score aux tests de QI…

        Le passage sur les « cons de normopensants » en particulier m’a choqué, c’est tout de même un propos d’une extrême violence !

        Par ailleurs, je crois réellement que les généralités de ce type sont l’expression d’une sorte de fainéantise intellectuelle : elles évitent de se poser trop de questions et nous permettent de se satisfaire d’une vision caricaturale du monde dans laquelle on peut se choisir une position avantageuse (par exemple, celle d’une personne supérieure, brimée par la masse ignorante – ou encore que nos problèmes proviennent exclusivement des actes ou de la présence de tel ou tel type de population, ce qui nous évite une remise en cause souvent difficile à réaliser).

        Il n’est vraiment pas nécessaire d’être « surdoué » pour être intéressant et avoir un point de vue pertinent et enrichissant sur de nombreuses choses.

        Débattez et discutez avec tous les gens que vous croiserez, nombre d’entre eux sont très intéressants sans être pour autant des « surdoués » et connaissent de nombreuses choses sur des sujets que vous ignorez totalement.
        Vous y gagnerez une grande richesse intérieure – et sans doute un point de vue moins caricatural et plus nuancé du monde, qui vous aidera à développer une personnalité moins soumise au rejet des autres.

        Comme vous le voyez, j’ai moi aussi passé l’age de ne pas dire la vérité pour ne pas froisser mes interlocuteurs 🙂

        1. Non tout le monde n’est pas egal (en droits oui mais pas pour le reste) et c’est normal qu’on prefere frequenter des gens plus proches de nous, meme sur leur mode de vie, opinions non ?
          Certains sont plus grands , d’autres plus forts physiquement, d’autres plus intelligents, plus malins etc
          le surdoué avec les defauts et inconvenients. j’ai jamais dit que le surdoué etait superieur, juste qu’il etait different.. C’est arrogant de dire ca ?
          faineantise intellectuelle, non mais ca va pas bien ? justement c’est le contraire, une demarche intellectuelle ou scientifque saine doit pouvoir lever des tabous sociaux ou autres (comme le trop fameux en France, tout le monde est semblable et egal)
          Le surdoué lui par definition score plus sur le WAIS ou est plus sensible non ? (ou alors on parle de quoi ??) SI rien ne caracterise les surdoués a quoi bon ce terme surdoué

        2. Entièrement d’accord. Le gars qui distribue le courrier dans un ministère est un « simple ». Il peut en apprendre à qui veut sur la musique classique, le jazz, qu’il a découvert tout seul durant 3 ans de solitude. Et une expertise des meilleurs équipements de son. Qu’ai je apporté au monde moi et mes auto apotoiements ? Naître et vivre dans un pays riche, libre, sécurisé, c’est un luxe inouï. A ces ados, répondons que leur intelligence, leur coeur et leur sensibilité sont des cadeaux et une responsabilité, et qu’ils ont le devoir de les utiliser comme un bon ouvrier à qui on a confié un outil dernier cri. Guidons les super héros humbles qu’ils doivent devenir, avec une direction à prendre: passer à l’action, et faire le bien.

  8. Bonjour,
    Je lis les commentaires des uns et des autres, et je retrouve mon fils dans tout cela. Il a toujours été passionné, motivé, intéressé par tant de choses, aujourd’hui je ne le reconnais pas. Il a 17 ans et pour lui la vie n’a aucun sens… puisque tout le monde finit par mourir. En tant que mère, mon cœur est déchiré de le voir souffrir en silence comme cela : amorphe, isolé, sans aucun intérêt, aucune motivation pour quoi que ce soit… « a quoi ça sert, ça coûte de l’argent, ça ne sert à rien puisque je finirai par mourir… » tels sont les propos qu’il tient et qui me font peur.
    Comment puis-je l’aider à sortir de ce gouffre qui l’aspire ? le plus difficile est qu’il vit à l’étranger pour faire ses études (la seule chose qui le maintient connecté à la vie) et je ne suis pas à ses côtés pour le soutenir et l’aider. Il refuse de suivre une thérapie ou d’en parler à qui que ce soit; pour lui tout va bien…

    1. Bonsoir Carina

      L’hiver est rude, l’absence de luminosité pèse sur le moral.. Mais, par expérience, parce que je me suis entendue un jour dire « à quoi tu sers si je ne peux pas te dire tout ce qui ne va pas » (moralité, à 6.000 km de distance, je n’avais droit qu’à ce qui n’allait pas et pas à ce qui allait bien), je crois qu’il arrive parfois que ces chers petits anges aiment bien aussi vérifier que nous nous inquiétons d’eux…

      Loin de moi l’idée d’imaginer que ce qu’il vous raconte n’est pas sérieux – en tant que mère, je serais la première à chercher comment aider mon enfant, et, bien évidemment, je ne saurais trop vous encourager à le soutenir, lui dire combien ce qu’il vous raconte vous étreint et combien vous vous sentiriez rassurée de le savoir entre de bonnes mains thérapeutiques.
      (Evidemment, la solution serait de lui annoncer que vous prenez le prochain avion pour venir faire un câlin de quelques jours – ça aussi ça fait du bien – aux deux.)

      Maintenant, si vous pressentez que le surdon pourrait être en cause, ça vaut peut-être le coup de lui en parler directement, l’inciter à explorer, en particulier en parcourant le forum de la communauté Zebrascrossing qui permet de se raccrocher virtuellement (c’est gratuit et on n’est pas obligé de sortir de chez soi). Il pourrait bien y trouver du réconfort et qui sait ? avoir envie de sortir de chez lui.

      je vous souhaite bon courage en espérant que le retour du printemps allègera le moral de votre fils.

    2. Bonjour,
      Pour l’aider n’essayez pas de le conseiller ni d’être positive… ça va empirer les choses.
      Par contre appelez le souvent, dites lui que vous êtes là et que vous comprenez son mal être d’être trop intelligent d’avoir compris le sens de la vie un peu trop tôt dans une société de « normaux » qui ne comprend rien à rien mais qui prend toute la place pour faire de ce monde ce qu’il est!
      C’est une injustice!
      Et l’injustice est vécu chez les surdoués comme un vrai coup de poignard qui les rend vraiment malheureux. En plus ils ne peuvent rien faire de plus, puisqu’on les catalogue comme des personnages de foire… Super!
      Exemple dans le Guiness des records, le mec calcul plus vite qu’une calculette! On lui refourgue un prix et hop aux oubliettes ! Whouah! cool dira le « normal » Oui mais derrière ça, il y a le mec qui calcule plus vite que l’éclair  » surdoué » qui rentre chez lui avec un chèque dont il n’en a rien à foutre et c’est la « DEPRESSION »
      Qui lui explique le pourquoi du comment???? PERSONNE! Parce que personne ne veut expliquer sauf les surdoués qui se cachent ! et franchement, il y a de quoi?! lol!
      Et je dirai même plus qui mieux qu’eux peuvent en parler?? 🙂
      Ensuite dites lui que vous comprenez ce qu’il peut ressentir parce que vous avez vous aussi déjà pensé la même chose que lui, soit au même âge? ou plus tard… Ca le réconfortera de savoir qu’il n’est pas seul!
      Sans jamais faire référence à une quelconque indication sur son intelligence supérieure… Un surdoué n’aime pas l’être, il aime les autres parce qu’il peut analyser et comprendre qui il est à travers eux… sans s’en rendre compte.
      Mais c’est en fait ce qui le rend malheureux, parce qu’il est dans le déni le plus complet, il ne veut pas s’avouer plus intelligent que la norme qui va ; la plupart du temps ; le moquer pour ce qu’il pense, qu’il dit ou fait et ça le rend dépressif et malheureux mais qu’il n’oublie pas l’essentiel!
      Il n’est pas seul à « HYPER-PENSER » à « HYPER-REFLECHIR » C’est fatiguant quand on ne veut pas admettre qu’en fait c’est « normal » d’être tel que l’on est pour tous les surdoués cachés mais difficile de l’être dans cette société qui s’enlise dans la futilité… Ah! oui ça ils en prennent de la place les « normaux » pour éviter de les renvoyer dans leurs intérêts inutiles au lieu de contribuer intelligemment à l’amélioration de notre Civilisation, notre ère même! On régresse à fond, j’ai peur !
      Et dire que ceux qui détiennent la vérité sans le savoir sur l’Homme sont en train de pleurer sur leur sort parce qu’on les empêche d’agir pour le bien de tous….Une paix social, un équilibre… Sans Nous?
      Il faut qu’il s’en rende compte, il faut qu’il sache qu’il n’est pas seul dans ce cas… j’ai passé ma vie à souffrir d’un état intérieur que je ne comprenais pas mais qui par insistance m’amène aujourd’hui à une crise d’identité jamais ressentie auparavant… C’est avec l’intelligence qui m’anime depuis toujours que j’ai cherché en vain d’abord et puis la révélation s’est fait à moi par pur hasard… Il y a peu de temps ou peut-être était-il temps pour ma conscience de l’admettre pour exploser à la « gueule du monde » !
      Ce monde ! Qui m’a enfermé seule dans le mutisme parce qu’il est titulaire de la médiocrité qu’il faut à tout prix entretenir pour qu’il se sente vivant et existant… HEUREUX ! ?????
      Sauf que moi j’ai atteint le point de non retour, j’ai décidé de faire valoir mon droit à l’existence et d’agir pour le bien de tous et de renvoyer les crédules qui s’assument dans les cordes…
      Au début ils vous haïssent mais ils finissent par vous aimer… c’est un cycle connu ! Qu’ils s’enferment un peu également pour réfléchir, ça sera un début… sinon et bien tampis pour eux comme c’était tampis pour moi avant! 😉
      Votre fils croit qu’il n’a pas sa place alors que c’est tout le contraire… amenez le en douceur sur le sujet, qu’il lise sur les forums ce que les surdoués ressentent, qu’il visionne DEmonster.fr sur you tube et là je crois qu’il va réaliser!
      Nous avons notre place, c’est à nous de leur prouver qu’ils ont tort avec intelligence car l’injustice à laquelle nous somme confrontés doit être combattue fermement et pour cela, il faut se réveiller pour faire le bien et par conséquence :  » Se faire plaisir! »

      Bon courage et persévérez ! Il devrait aller mieux ensuite…car il n’aura plus jamais la même vision des choses… Qu’il sorte du trou dans lequel on l’a obligé à se mettre et qu’il trace sa route, il se peut que d’autres le suivent car les normaux aiment les « surdoués » bienveillants… ça les rassure… Bye

  9. – les surdoués sont des etres d’exception qui ont fait evoluer l’humanité et pour lesquels j’ai beaucoup d’amiration : grands artistes , grands scientifiques etc

    – les surdoués sont rejetés par ce qu’ils sont, c’est de la psychologie sociale . A ce sujet etudiez les livres, films : idiocratie, mediocratie et le principe du nivellement par le bas particulièrement present en republique francaise mais certains auteur américains l’ont denoncé aussi. A ce sujet voir le bouquin d’un salaud notoire, Wilfried Linier  » la petite noblesse de de l’intelligence », qui analyse le surdon sous le prisme de la lutte des classes.

    – les psys je crois n’ont pas compris grand chose sur la douance et feraient bien de l’analyser sous l’angle de la sociologie clinicienne ou psychosociologie

  10. Il ne sert à rient de déterminer ce qu’est l’éveil. Car celui qui rêve à les yeux fermé, celui qui est éveillé à les yeux ouvert. Avez vous déjà essayé de convaincre quelqu’un qui est en train de dormir qu’il n’était pas réveillé ? 

    1. … mais il y aussi le « daydreaming », le rêve éveillé, cette capacité à entrevoir d’autres choses quand on est dans un état de semi conscience.

      1. bonsoir

        oui j’utilise souvent mes reves pour élaborer des concepts, ou avoir des idées, je les utilise pour mes décisions, car des choses se dessinent et permettent de s’orienter quant on héiste sur une choix

        les reves nous révèlent aussi quand nous avons des doutes, que nous sabotons, on quand nous avons vécu des situations un peu traumatisantes ou qui nous ont marqué.

        il y a aussi des reves lucides, qui permettent de vvire des choses tout en sachant que l’on reve, c’est très amusant : le truc marrant, voler dans une pièce de son appartement.

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    2. Moi j ai l impression de rêver la journee les yeux ouvert de me projeter dans dès endroit où quelque par à côté de moi et sa me provoque par moment du stress et de la peur souvent la peur des autres car j ai l impression d être différents à force d avoir été le souffre douleur toute ma vie et j ai 22 ans et je n ai jamais vraiment eu de conversation souvent c était pour dit oui je ne suis pas quelqu’un qui dit NAn alors sa ma amener à me demander si j avait vraiment une personnalité je me pose constamment dès question sur les gens et sur moi je me fait mes propre idée sur La manier dont il vivre qui pour moi et La bonne sur ce qu est l amour que je n ai pas encore connu fin bref La je suis en dépression je suis chez ma mère et j ai peur des qu il faut que je sorte ne serrais se que d aller chez le coiffeur au magasin ^ j ai fumer le cannabis pendant 5 ans et sa fait 5 mois que j ai arrêter si quelqu’un a une idée qu’il me dise que dois-je faire mais je vais en famille et je n ai plus l esprit famille meme à table sa devient compliquer pour moi

      1. Bonsoir Fontaine

        L’isolement, la perte de contact social est un piège épouvantable. IL est important que vous puissiez remonter la pente. Mais en l’état actuel des choses, seul, ça va être compliqué.
        Il est très important que vous puissiez obtenir de l’aide de la part d’un thérapeute. Demandez à vos parents de vous aider à en identifier un.
        Bon courage

        1. Bonsoir,

          oui plus de contacts, c est assez dramatique. tout commence par aimer la solitude, et puis, bizarement, à un moment, vous vous dites que ca n’a plus de sens d etre tout seul.

          après fréquenter des gens « au ras des paqueretes » ou bien ne fréquenter personne, je choisis quoi moi ??

          je ne sais meme plus tiens…..

          parler du temps qu’il fait, parler de un tel ou un tel (= le critiquer), parler shopping ou coiffure ou santé (petits bobos reels ou imaginés histoire d’intéresser l’autre, parler de soi (pour se redorer)….. MAIS ENFIN stop : JE VEUX AUTRE CHOSE

          voilà bon là je vais me coucher car je vais encore m enerver et ce n est pas bon (déjà que je dors plus trop)

          ah oui mais y a au moins un bon bouquin à finir alors…… au diable le sommeil ()!

          et demain : au moins 50 pages de cours à voir….

          après demain, entretien pour avoir un boulot terre à terre

          et après et après etc…..

          entre activités à mon niveau et activités insignifiante qui ne sont là que pour redorer mon image extérieure de fille bien comme il faut

          ou suis je la dedans ? qui suis je la dedans ? le matin quel portrait choisir ? quel compartiment choisir dans ma tete ? la fille sage ou bien la vraie de vraie (chiante, caractérielle, qui en veut….) ???

          mais psychologiquement, c’est intenable. j’ai plusieurs personnalités, plusieurs vies, ca depent des jours, lieux et gens

          si comme si vous me demandez aujourd’hui tu es en France et demain tu dois etre à l’autre bout du monde……

          je comprends qu’il y en ai qui se perdent, faute de pouvoir savoir ou se situer dans le temps, l’espace…. dans leur existence.

          après, je souhaite des contacts, mais y en a qui n’en veulent pas non plus, c’est sur si l’effort minimum n’est pas fait des 2 cotés, je ne peux pas aider l’autre, qui se renferme

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      2. Bonsoir Fontaine

        Ton commentaire date d’il y a quelques mois déjà, j’espère que tu vas mieux..
        Tu as l’air d’être dans une situation très difficile à laquelle beaucoup d’entre nous peuvent sans doute s’identifier.
        Si je peux te donner mon avis je pense que tu as grandement besoin de quelqu’un avec qui tu peux être toi même, quelqu’un avec qui parler de ce dont tu veux parler de la façon dont tu veux en parler.
        Ça m’étonnerait que tu n’aies pas de personnalité, je pense que tout le monde a une personnalité puisque chacun est unique. Ce qui est possible en revanche c’est que tu ne te connaisses pas, apprendre à se connaître n’est pas quelque chose de facile à faire mais je pense que c’est essentiel de le faire. C’est en général plus simple lorsque tu as quelqu’un qui te donne la possibilité de t’explorer toi même en t’offrant une relation sincère dans laquelle aucun rôle spécifique de ta part n’est attendu.
        J’ai eu moi même une période pendant laquelle j’ai beaucoup fumé, ça a duré 1 an. J’avais besoin d’une pause, d’une échappatoire, j’avais un certain nombre de problèmes (familiaux, sentimentaux etc) et par dessus tout ça c’était l’année du BAC. J’ai donc pris cette pause, j’ai cru perdre la tête à certains moments (paranoia, panique face à des situations qui semblent absurdes etc) car fumer beaucoup n’est vraiment pas bon pour l’équilibre mentale.
        J’ai alors raté mon bac cette année là et ça m’a mis une gifle (plusieurs même). La première gifle m’a fait réaliser que je ne pouvais tout simplement pas arrêter le temps (c’est bête de le dire comme ça mais c’est pas aussi évident) le monde continue de tourner pendant que je refuse d’affronter mes problèmes en ayant un mode de vie purement passif. La seconde m’a fait prendre conscience que je pouvais toujours repasser le BAC ce n’était pas la fin du monde. J’avais vraiment honte de l’avoir raté et j’ai mis du temps à passer au dessus de ça, au dessus de ce que les autres pouvaient penser (vous savez comme tout le monde vous dit que le bac est archi facile, il y a quand même un strict minimum d’effort : savoir de quoi parlent les cours) Au final je ne regrette pas d’avoir pris cette pause car elle m’a été bénéfique sur plusieurs points, au niveau de mon orientation notamment, de plus les conséquences n’étaient pas très graves.
        Après ça j’ai pris la décision de ne plus fumer qu’occasionnellement (avec des limites arbitraires à ne pas dépasser). Et j’ai fini par ne plus aimer ça.
        Je ne voulais pas étaler ma vie mais c’était pour partager mon expérience personnelle du cannabis. Je comprends la tentation et je ne trouve pas blâmable d’y avoir chercher refuge à un moment où c’était « trop », mais je pense sincèrement que ça ne peut pas être un mode de vie sur le long terme et ça peut causer de très gros problèmes autre que de se détacher de la société (notamment problèmes mentaux).
        Je ne sais pas si c’est possible techniquement (en passant par l’admin peut être) mais si tu veux parler avec moi par mail j’aimerais beaucoup t’offrir mon aide (je ne suis pas psy mon aide ne se limiterait qu’à quelqu’un à qui parler si tu en as envie/besoin) comme des correspondants on peut dire ! 🙂
        J’ai eu la chance d’avoir eu ça moi même et ça m’a beaucoup aidé à une époque où j’en avais beaucoup besoin.
        Je te souhaite beaucoup de courage et beaucoup de bonheur !!!

        Lenny

      3. Fontaine,
        C’est bien que tu aies arrêté de consommer du cannabis (cela ne facilite pas le renouement avec soi-même et les autres :/). … les autres qui peuvent être vraiment chouettes, si si ! .. Il suffit d’une personne.
        Et puis aussi l’aide d’un BON thérapeute. Il faut parfois en voir plusieurs avant de trouver celui qui « nous va ».
        J’espère que tu auras, depuis ton post de décembre, retrouvé une (certaine) sérénité et une confiance en toi. Je suis sûre que tu es quelqu’un d’intéressant, avec ta sensibilité à toi, tes talents, tes forces…

  11. Dire qu’il faut toujours croire en ses rêves c’est admettre qu’on ne les vit pas dans l’instant et c’est condamner chaque secondes de sa vie passé comme rêve irréalisés et chaque seconde de sa vie future comme rêves potentiellement irréalisable.

    1. Et si croire en ses rêves, c’était au contraire oeuvrer à les réaliser ? C’est à dire non pas seulement rester dans ses pensées mais bien: faire, mettre en oeuvre?

      1. Je suis d’accord. Pour ma part, j’ai besoin de rêver d’abord, avant de (tenter) de réaliser, de passer à l’action. Le rêve est alors une stimulation, une préparation (comme une étude de marché lol), de l’auto persuasion, etc. Cela ne se résume pas à un « et si… » ou encore pire « si seulement… », mais plutôt à un « j’ai envie… », « je veux…. » … et « je vais…. »
        Après, « quand vais-je ? », c’est une histoire de timing, feeling, wondering, punching…

    2. Mickael,

      tiout dépend de si vous entendez : reve completement réalisé ou partiellement réalisé

      je suis en train de réaliser partiellement mes souhaits, il faut parfois en passer par là pour voir évoluer vers des reves plus grands ou qui vont se réaliser plus encore par la suite

      trop d’exclusivité tue la motivation

      ne jamais renier tout à fait son passé, ou ce que l’on a fait, et que l’on aimait pas forcément, mais refaire certaines choses moins plaisantes, mais sur un temps limité, pour faire à coté des choses plus innovantes, mais qui dans un premier temps ne sont pas suffisantes pour en vivre

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      1. Alors bien sur, suite des aventures : 1e journée = nouvelles angoisses. oui le peu de rêve se paie cher parfois. Et on est toujours déçue, mais ce choix on l’a fait alors….. faut endurer.

        Pour ma part ça a viré au blocage, et les autres l’ont déjà remarqué (que quelque chose ne tournait pas rond chez moi) décidément j’ai beau tout cacher, la souffrance est telle par moment que ça finit par se voir (cad tête d’enterrement pour un bon moment).

        Disons qu’ à un moment, on n’a même plus le courage de donner le change. Et le soir, on s’écroule sur son lit, tellement qu’on est épuisé d’adaptation. On a le corps massacré.

        Et ca se ressent dans les reves (au vrai sens du terme) où je me bats contre des chiens en leur cliquant la porte pour éviter qu’ils ne me sautent dessus. Ces chiens, ils représentent ma peur, mes peurs.

        Dans le reve, je m’en débarrasse. Pas sur que dans la réalité je m’en sorte aussi bien.

        Cricri

        1. Bonjour,

          Suite des aventures et une question très précise et très particulière : ma période d’essai n’a pas été renouvelée (au bout de 3 jours), dévastée etc.

          En fait, il m’est arrivé un truc et ce n’est pas la 1e fois , et j’aimerais éviter que cela ne se reproduise.

          disons que j’ai insisté lourdement pour avoir les moyens pour travailler comme il faut, et j’ai fait une demande écrite avec des mots trop… insistants, et non-objectifs. Bref, une demande trop chargée d’émotionnel (qui n’a rien à faire dans ce type de demande) et disproportionnée (urgent etc…). Mon peu de patience a disparu le temps d’écrire le message. Et ce n’est pas passé.

          En y regardant à froid, je me suis rendue compte que c’est comme qq un d’autre avait écrit à ma place : ce n’etait plus la personne bien comme il faut qui écrivait.

          Donc, c’est catastrophique. Je suis nulle pour écrire , pour parler, etc…..

          Quand je fais ce type de demande insistante, je n’ai plus la notion du temps, et j’écris dans une angoisse indescriptible.

          Le manque de travail me fait faire n’importe quoi, et là …. question sabotage, on pouvait pas faire mieux. J’ai été virée comme une malpropre. Après ca , on existe plus trop.

          J’ai fini par écrire au directeur , que je n’avais pas pu convaincre lors de l’entretien bilan (de prolonger ma période d’essai), je lui ai donc révélé par écrit mon plus lourd secret (remarquez je n’ai plus rien à perdre).

          D’où viennent ces messages non adaptés qui me sortent tout à coup sans crier gare, sans discernement de ma part, son contrôle pendant un court laps de temps ???

          Comment faire pour que ca s’arrete ???

          Cricri (dont le cri est en elle, là oui vraiment c’est un cri d’injustice, car la sanction est trop lourde pour moi).

          1. Cricri, le quelqu’un d’autre pourrait il être le vrai vous qui s’échappe le temps d’une phrase? le temps d’une réaction (et pas d’une action)? Etouffé par trop d’efforts d’adaptation à la norme, adaptation impossible (on ne fait pas entrer 1litre dans une boite de 500 ml)?
            Faites connaissance avec le vrai vous, essayez de voir qui se cache là, qui n’ose pas sortir, structurez sa sortie, commencez par des endroits où il y a peu de risque, puis progressez vers le plus risqué, mais sous contrôle!
            ça marche…. enfin ça aide en tous les cas!

  12. Je souhaite dire que si l’on veut tout comprendre cela prendra du temps nous ne savons rien car tout est relatif fort d’intuition j’espère l’épanouir et devenir utile pour rompre la futilité de ce que nous sommes mais j’apprends à mes dépends que c’est une longue route sinueuse et n’arrive pas à passer au delà des tracas suotidiens . Le sens que je donne à mes actions est souvent dévalorisant car je ne suis qu’un homme qui voyant l’infinité de possibilités que lui offre la vie n’a que faire de se contenter de la médiocrité d’être une tête solitaire bref je préfère m’arrêter au pied du mur que de plutôt tenter de le franchir

    1. .. Et pourtant, faire est le meilleur moyen de se rendre compte que le mur est souvent bien moins haut que l’exigence et le perfectionnisme ne le font paraître… Quant à la futilité de ce que nous sommes… c’est une constante, mais là encore, « faire » permet de l’oublier au moins un temps.

    2. Faire…encore et encore faire. Cécile a raison, faire permet de réaliser que les murs ne sont pas haut du tout. Différentes causes sont à la source de la procrastination. Parmi elles, l’impression que le mur est bien trop haut, le sentiment d’inutilité de ce que nous voudrions faire, la sensation que nous n’avons pas fait tout ce que nous devons faire au quotidien (le sens du devoir), comme si ce que nous voudrions faire ne nous est pas autorisé car nous le considérons comme une « récréation » parce que cela nous ferait plaisir de le faire. Il y a encore le champ des possibles, et là, on n’arrive parfois pas à choisir tant il est grand pour nous en particulier.
      Le chemin est très long vers l’action.
      Action salvatrice, elle permet de rendre la réalité concrète, nous qui manquons de lien vers elle. Elle permet de créer le sentiment d’utilité, quand nous pouvons regarder le résultat. Elle permet encore de comprendre à quel point nous pouvons gravir les murs les plus hauts, de plus en plus facilement, et de nous attaquer avec sérénité à des taches rêvées sans culpabilité.
      L’action peut aussi nous faire oublier le quotidien, et quand on parvient à travailler « dans le flux », donner un sentiment de plénitude. Cela apaise l’esprit.
      Attaque le mur, Le dahut, tu verras qu’il n’est pas si haut, tu apprendras beaucoup en chemin, et tu trouveras une belle vallée de l’autre côté ;-).
      Suis tes intuitions, ne laisse jamais quelqu’un d’autre te dicter une autre loi.
      Le seul mur que je ne parviens pas à franchir reste relationnel. Mais même là je ne désespère pas. Un jour je comprendrai pourquoi les autres sont tellement différents en tout…..

  13. On parle de mal-etre du surdoué, de depression existentielle etc
    Etant allé a pas mal de conférences sur les surdoués (et je vais continuer), je crois qu’il faudrait evoquer certains spécialistes de la douance qui a mon avis ne font pas toujours leur travail correctement

    Les spécialistes de la douance mettent trop en evidence les défauts sur surdoué sans jamais mettre en evidence les qualités. C’est toujours un assemblage de défauts et de plus c’est vu de facon superficielle . ex : le surdoué est parasseux, sans developper le pourquoi du comment. Einstein a fait des etudes médiocres a l’ecole.
    Je suis aussi etonné par un discours simpliste et brutal, par ailleurs concernant l’integration sociale du surdoué. C’est au surdoué de s’adapter, un point c’est tout et il est hors de question d’aborder des sujets sociaux .
    D’accord mais il y a différentes facons de s’adapter, tout le monde est pas fait pour les memes activités, les memes métiers et environnements non plus.
    Chaque fois que je veux aborder le sujet de l’EN et sa relation au surdoué (je savais pas que c’etait tabou ce sujet mais la France est un pays de plus en plus deglingué !) je me fais rabrouer : c’est socio, hors de question d’aborder ce sujet , ou récemment entendu dans une conference « ce que vous dites concernant l’EN est probablement vrai mais vous n’avez qu’a faire de la politique, discussion close »
    en privé (MP) par contre le son de cloche est different, des enseignants eux-meme m’ont dit qu’ils n’ont aucune confiance dans l’EN et que leurs enfants surdoués sont beaucoup plus épanouis dans l’enseignement alternatif

  14. Bonjour,
    Il y a environ un an j’avais exprimé ici mon mal-être. Je pensais être « sortie d’affaire », c’est vrai, j’ai eu mon bac avec mention très bien, j’ai intégré la prépa que je voulais, j’étudie des choses extrêmement intéressantes mais la dépression continue à me poursuivre. Aujourd’hui j’ai atteint un point de non retour. La fatigue, la tristesse, la mélancolie me poursuivent partout, tout le temps, sans me laisser un moment de répit. Je suis paralysée, incapable d’entreprendre quoi que ce soit. L’ennui est mon quotidien. Parler m’est impossible, alors je reste sans rien faire, accrochée à mon téléphone, à fuir, à essayer de m’évader. Ce qui me fait peur ? Ce qui m’angoisse ? J’ai du mal à le définir. L’avenir ? Ma future vie professionnelle qui s’approche à grand pas ? Une question qui me taraude sans cesse : Pourquoi suis-je là ? Pourquoi je vis ? Quel est le sens de mon existence ? Le pire est que je ne suis rien d’une autre qu’une misérable jeune adulte; qu’est-ce que ce sera quand j’aurai la quarantaine ? Ce qui me manque aujourd’hui c’est de la motivation, quelque chose qui pourrait m’aider à avancer. J’ai beau cherché, je suis coincée dans un tunnel de plus en plus profond et sombre. Qui suis-je ? La nature a voulu que j’accumule plusieurs « pathologies » et que je vive des expériences tout sauf réellement favorables à mon épanouissement _ bien que j’aie conscience de la chance que j’ai sur de nombreux points_. Cyclothymie, surdouance, tendance dépressive, entourée de parents peu démonstratifs et présents à mes côtés du fait de nombreuses raisons, principalement parce mon frère était atteint de TOC… J’ai donc grandi avec un immense manque affectif qui m’a poursuivie pendant toute ma scolarité et qui a eu de nombreuses conséquences dans ma vie, aussi courte soit-elle. J’ai eu la chance d’être suivie pendant longtemps par des psychologues qui m’ont aidée à surmonter mes difficultés, notamment dans les relations sociales. La descente en enfer a commencé progressivement, en juin 2015 pendant les révisions du BAC. L’incompréhension de mes proches face à mes difficultés, le refus de ma mère de lire ce livre de Mme Odile Jacob, m’ont fait réalisé que je ne pouvais compter que sur moi, sur moi seule. J’ai fait mon deuil, j’ai compris que ma mère ne serait jamais comme je le souhaitais, que c’était comme ça et que je n’y pouvais rien. J’ai grandi et les choses ont évolué. Autrefois très studieuse et assidue, je suis devenue paresseuse. Aujourd’hui il m’arrive même de sécher des cours et de ne pas faire des devoirs, sans même culpabiliser. Cela doit sûrement en faire rire plus d’un mais c’est quelque chose qui me fait peur. Est-ce que je vais être capable de continuer la prépa ? Cette année, ma mère a commencé à s’intéresser à moi, à vouloir se rapprocher de moi. Le problème est que je ne ressens plus rien, si ce n’est une simple mélancolie, un flou total. Et ça l’a blessée. J’ai peur de cette espèce d’indifférence. Est-ce une muraille que je me suis construite ou est-ce moi ? Ma véritable personnalité ? Mes moments de joie, sont-ils vrais ? J’ai pensé à de multiples pathologies (oui j’ai aussi une tendance à la paranoïa), quant à mon psychiatre il pense que c’est dû aux médicaments que je prends. Ahh, ces médicaments… J’ai commencé à consulter un psychiatre en 2014, lorsque j’étais en première. Je pensais que mes moments de déprime étaient liés à la pression qui s’exerçait sur moi à cause du concours de Sciences Po, des cours, de la prépa Sciences Po, à ma famille et à mon frère qui traversait lui aussi une très mauvaise période. Ma première psychiatre m’a prescrit de mauvais médicaments car non adaptés à mes pathologies. Plus tard, j’ai consulté un nouveau, docteur très reconnu dans les troubles cyclotomiques etc… Il a diagnostiqué une cyclothymie et un TDAH. Pendant une période j’allais mieux, surtout parce que j’ai compris que les personnes qui m’entouraient étaient pour certaines néfastes pour mon moral. J’ai beaucoup mûri. La terminale ne s’est pas très très bien passée, même si tout est relatif mais rien n’est comparable à ce que je vis maintenant. Ma famille se déchire, et la peur s’empare de moi, toujours un peu plus… Ma mère m’en veut: elle voudrait que je parle mais ça m’est impossible. Comment mettre des mots sur des blessures qui me sont parfois inconnues ? Comment lui dire que j’ai l’impression d’être indifférente à son attachement ? Comment lui dire que mes « amies » sont plus liées à un besoin de se conformer aux autres pour s’intégrer dans la vie de tous les jours ? Comment lui dire que je réfléchis chaque à jour à ce qui me sépare des autres ? Pourquoi suis-je différente ? Pourquoi suis-je malheureuse ? Pourquoi ne suis-je pas enjouée, inconsciente, maladroite et immature comme ma grande soeur, avec laquelle je suis souvent injuste parce que la rage et la jalousie me rongent ? Que dire ? A qui ?
    Je suis désolée d’écrire un tel pavé aussi peu organisé mais j’avais besoin de parler, de retirer ces épines si profondément enfouies dans mon coeur.

    Voici pour les curieux ce que j’avais écrit, vous comprendrez mieux:
    Bonjour Bizet,
    merci pour votre témoignage qui m’a particulièrement touché. Je traverse actuellement une période difficile de ma vie. J’ai 17 ans et je dois actuellement faire tous mes choix d’orientation. C’est dur. Très dur. Je n’ai aucune motivation, plus envie de vivre. La mort me paraît être la seule délivrance à ma souffrance. Je n’ai réalisé ma surdouance que l’année dernière, après la lecture du livre Trop intelligent pour être heureux. J’avais été diagnostiqué très haute précoce à l’âge de 15 ans mais je ne l’avais pas encore réalisé. Depuis cette lecture, mon monde est bouleversé… Plus les jours, plus les semaines passent, plus je réalise des choses pénibles. Je ne comprends pas le monde, je hais les injustices, les autres sont incompréhensibles à mes yeux: comment peut-on perpétrer des crimes ? Comment peut-on blesser des gens ? Je ne comprends pas. La solitude me pèse. Je me rend compte que je n’ai personne sur qui m’appuyer. J’ai parlé de mes souffrances à ma mère et à ma grand-mère mais elles ne les ont pas comprises. Mes amies ne savent rien. Elles ne savent pas qui je suis vraiment. Je prends des anti-dépresseurs depuis plusieurs mois mais rien n’y fait. Je suis terriblement instable. Je me sens tellement bonne rien, tellement nulle, tellement bête. J’ai tellement peur de décevoir les autres et que les autres me déçoivent. Je n’ai plus envie d’aller au lycée parce que je devrais continuer à mentir, à sourire, à faire des efforts pour paraître aller bien. J’en ai assez de voir que les intentions ne soient jamais réciproques. Pourquoi est ce que personne ne s’intéresse à moi lorsque je m’intéresse aux autres ? Alors pour ne plus souffrir, je rêve d’une véritable amitié, je m’imagine avec des amis imaginaires, mais ce n’est plus suffisant. C’est trop dur, trop pénible à gérer. J’ai besoin de m’isoler, de ne plus voir personne pour ne plus me sentir à l’écart. A présent, je n’arrive plus à rien faire. Je ne suis plus en capacité d’étudier. Je suis vide. Sans motivations. Je survis, vis au jour le jour, en espérant que ma souffrance cessera un jour. Je me demande si un jour je vais pouvoir trouver l’amour… Cela me paraît impossible. Avoir des enfants ? Je ne me sens pas capable de les élever. En serais-je capable ? Est ce que je ne risquerais pas de leur transmettre cette malédiction ? Comment pourrais-je le faire? C’est déjà tellement pénible pour moi alors si en plus mes enfants devaient en souffrir… Est-ce que l’amitié existe vraiment ? La gentillesse ? J’aimerais y croire. Mais dans mon entourage et mon environnement je ne perçois que de la tristesse, de l’hypocrisie, des mensonges, de la jalousie, de la haine… La vie ? C’est un calvaire à mes yeux. J’aimerais travailler dans le patrimoine, avoir un métier en rapport avec l’art et l’histoire, matière que j’aime tant. Mais la connaissance va-t-elle m’apporter ce bonheur ? Ne va-t-elle pas m’enfoncer, m’éloigner davantage des autres ? La vie est pénible. Je n’ai plus envie de faire des efforts, d’essayer de m’intégrer dans cette société où je ne vois pas d’espoirs, de solutions possibles. Alors la mort me paraît être la seule solution. Mais je ne veux pas me suicider. Je n’en n’ai pas le droit, ni la force. Je suis bien trop lâche. Alors je me laisse aller… Pardon pour ce grand pavé, mais il fallait que je m’exprime. …

    1. Bonjour Tanuki-Chan

      Les pensées négatives, c’est notre pire ennemi.
      Partager pour se vider de ces pensées qui paralysent, c’est essentiel.
      Même un proche parent, aussi aimant soit-il, n’est pas forcément la personne la mieux placée pour partager.

      Je crois vraiment important que vous puissiez être accompagnée par quelqu’un qui sait ce que c’est que le surdon et qui pourra vous apporter l’aide dont vous avez besoin.

      1. Bonjour Cécile,
        Merci pour votre réponse. Je pense également qu’il serait nécessaire que je consulte à nouveau un psychologue mais il est difficile d’en trouver un qui pourrait vraiment m’aider. Celle que j’ai consulté pendant très longtemps ne me paraît pas aujourd’hui en mesure de m’aider, non pas qu’elle soit incompétente mais…

        1. Et pourquoi pas de l’Asperger ? Extrêmement difficile de trouver des professionnels compétents pour les femmes adultes HPI et aspi mais ça existe et si c’est ça, le savoir change la vie.

          1. Toutes les pistes valent d’être étudiées quand il va d’améliorer son état.
            Mais attention à la pathologisation abusive.
            S’il est vrai que les femmes asperger passent au travers des tableaux cliniques dressés à partir des comportements masculins (voir le site spectre de l’autisme), la dépression existentielle va bien au delà de la dépression.

        2. Tanuki…

          Je suis consciente que les messages ci-haut ont été échangés depuis un moment déjà… mais je me trouve dans la même situation que vous. Je suis au bord du gouffre… j’ai l’impression d’être tellement lourde pour mes proches. J’ai l’impression que personne ne comprend mes raisonnements et mes introspections. Dès que je partage un peu de ce qui se trouve à l’intérieur, je suscite l’interrogation et le jugement des gens que j’aime. Alors je vis ma vie en surface, tous les échanges avec mon entourage se font en surface, des conversations mondaines qui sont tellement vides de sens, à mes yeux. Je garde toutes mes réflexions à l’intérieur… Je me sens seule au monde. Je partage ma vie avec ma petite fille d’un an. Et je crains tellement qu’elle souffre du même mal-être que moi. J’ai besoin d’être outillée pour arriver à m’intégrer un peu à la vie extérieure… de peur qu’elle souffre de la solitude que j’impose à notre quotidien. Si jamais vous avez besoin de partager… sur n’importe quel sujet, à n’importe quel moment. Quiconque ici… je laisse mon e-mail.

          1. Bonsoir Arianne

            Il arrive à beaucoup de se sentir ainsi isolé et faire l’effort de tenter de partager finit par être si lourd qu’on en est découragé(e) à l’avance. Pour autant, il est vital de faire cet effort en contactant un professionnel de l’accompagnement, à tout le moins un médecin. C’est ce que j’ai fait il y a 20 ans, et bien sûr, même si le redressement n’a pas été immédiat, la chute a été en tous cas stoppée.
            Il est important de vous dire que l’histoire de votre fille n’est pas la vôtre; important aussi de vous rappeler que vous êtes un exemple pour elle et que vous pouvez lui apprendre qu’elle pourra échapper au type de souffrance que vous vivez.

            je ne saurais trop vous encourager à vous faire accompagner, peut-etre envisager la piste de la douance, laquelle n’est pas et ne fait pas tout dans la souffrance vécue au quotidien. IL y a certainement d’autres blessures et il importe de les soigner.

          2. bonjour arianne

            vous pouvez demander mon mail à cecil ou lui donner le votre

            nous pourrons si vous le souhatez échanger ensemble,

            pour ce qui est des proches, j’ai un peu laissé tombé, ils auront toujours du mal à nous comprendre, il faut codifer notre discours pour qu’il leur soit accessible, ou le simplifier

            il faut aussi savoir etre cohérent, et éviter les paradoxes, les ambivalences, les « tout et son contraire » car on en use et on abuse parfois (moi…..oui)

            bref ne pas les bombarder de 10 trucs en meme temps, ca ira déjà un peu mieux, pas ru que ca suffise.

            attention aussi aux proches : profiteurs, surprotecteurs, possessifs, trop aimant (et oui…) ou manipulateurs

            y en a meme dans la famille proche dans certains cas.

            à bientôt peut etre

            cricri

    2. Vous dites vous meme que vous aimez art et histoire et patrimoine et bien lancez vous, pour vous-meme, sans esperer aucune reconnaissance !
      le probleme du surdoué c’est cette pression a se conformer qui leur fait rater toutes leurs chance et les rend malheureux (je suis assez critique sur les specialistes de la douance qui presentent uniquement les aspects negatifs !). je l’ai deja signalé a Cecile.
      Je vais continuer a aller aux conferences pour exprimer ma facon de penser aux gurus de la douance
      vous croyez que les grands artistes se sont posés la question avant de se lancer si ils allaient plaire , grands scientifiques etc

      – vous ne voulez pas d’enfants : personne ne vous oblige
      – vous voulez vous isoler : de temps a autres ca fait du bien
      – avant d’aimer il faut s’aimer soi-meme

    3. Bonjour,

      Je vous conseille la méditation, conseillée par certains psychologues également.
      Cela vaut vraiment le coup d’essayer.

      Bon courage.

      1. La méditation est effectivement devenue très à la mode, recommandée aussi bien par des psychologues que par des psychiatres.
        .. ou comment la rêverie, qui est très mal vue dans nos sociétés productivistes, a été récupérée et marchandisée en apprenant à méditer..

        Méditer ou rêvasser, c’est un bon moyen de ralentir dans une société qui nous pousse à toujours aller plus vite.

        Mais pour certains, l’inactivité peut être stressante. La pratique du tai chi, des katas en art martial, ou encore de la danse sacrée, peut être un bon moyen de méditer / rêvasser tout en étant actif.

        Comme d’habitude

        1. Excellente reflection, effectivement vous avez raison on a rien inventé. Dites revasser c’est mal vu, dites mediter c’est bien vu .
          De plus a coté de la meditation, ne rien faire ou certaines actvité qui invitent a la meditation/revasserie peuvent aider, comme le jardinage. Comme les animaux l’humain a besoin de se prelasser et ne rien faire parfois.
          Observez les chats c’est tres instructif, et je peux vous asssurer qu’ils méditent souvent aussi !

    4. bonjour Tanuki-chan
      j’ai 42 ans et je ne sais même plus parler aux autres tellement la dépression est installée en moi depuis longtemps si tu as envie de quelqu’un avec qui discuter un peu je suis maman de deux filles 14 et 16 ans je suis donc des deux côtés de la barrière je ne voulais pas d’enfants étant jeune pour les raisons que tu évoques mais la nature m’a rattrapée et je dois assumer ça tous les jours …je n’ai pas envie de m’étendre ici donc si tu veux on peut discuter en privé

  15. Bonjour,
    Je sais qu’il est difficile (impossible ?) d’aider une personne surdouée en dépression. Mais comment faire ? Je me sens très proche d’une personne que je reconnais dans ces caractéristiques et témoignages, et elle se fait du mal pour exprimer sa colère envers elle-même. Je suis plutôt désemparée et frustrée de ne rien pouvoir faire… Peut-être pourriez vous nous aider ?
    Merci par avance, et merci pour votre site qui semble apporter du réconfort à beaucoup de personnes ! Je vous en suis reconnaissante, c’est tout à votre honneur de nous aider lorsque nous nous sentons rejetés, isolés… Je commençais à penser que les surdoués étaient laissés de côté quoi qu’il arrive, mais mon expérience se voit améliorée.

    1. Bonjour Gwenaëlle

      En fait il est aussi difficile / impossible d’aider une personne surdouée en dépression que d’aider n’importe qui en dépression.
      C’est à la personne seul de faire son chemin et à son entourage de faire de son mieux pour l’accompagner.

      La différence entre un surdoué et qu’lqu’un qui ne l’est pas c’est l’intensité, le besoin de complexité, et ce « ça » intérieur impérieux qui ronge parfois vraiment à l’excès. Autant dire qu’il est important de comprendre les caractéristiques du surdon pour mieux accompagner la personne surdouée.
      Autant dire aussi toute l’importance que cette personne puisse être accompagnée par un(e) thérapeute qui sait vraiment ce qu’est le surdon.

      Cela dit, j’ai récemment découvert la logothérapie (initiée par Viktor Frankle dans les années 1950). A priori encore peu développée en France, elle permet de travailler à résoudre la question du sens, souvent centrale pour un surdoué.

      J’espère vous avoir donné quelques pistes.
      Bon courage.

      1. Bonjour,
        Merci pour votre réponse (rapide qui plus est!). Mon amie va, par l’intermédiaire de notre lycée, aller consulter une psychotérapeute (mais elle a tendance à taire sa situation, ce qui je pense est le cas de beaucoup de surdoués, et ne parle que difficilement à des adultes à propos d’elle). Je fais de mon mieux pour la soutenir sans l’étouffer ou la brusquer…
        Je suis dès à présent en pleine lecture de deux ouvrages de Viktor Frankl que je me suis empressée d’aller demander à la bibliothèque (suffisamment disponibles par chance mais à l’écart dans la réserve dont je les ai sortis pour quelques semaines) Le peu que j’ai eu le temps d’en lire me semble très intéressant, merci pour ce conseil! Je pense pouvoir apprendre beaucoup de choses (pour moi, et je l’espère, pour mon amie). Effectivement nous discutons souvent de la question du sens (ainsi que de l’identité par exemple)… Mais mes références étaient limitées.
        Bon courage à vous également et en vous remerciant une fois de plus,
        Gwenaëlle

        1. surtout qu’elle aille voir un specialiste de la douance, ils comprennent mieux et ils sont mieux disposés par rapport aux surdoués, l’etant souvent eux-meme

          1. Votre réponse Lepat a été également mon premier réflexe et puis en relisant le commentaire de Gwenaëlle…
            – Cette jeune fille a-t-elle l’argent pour aller voir un psychologue autre que scolaire ? (au vu de mon expérience je n’ai pas, de surcroît, de bons souvenirs des psychologues scolaires, mais pourquoi ne pas avoir un peu d’espoir et se dire que certains sont bons et que l’amie de Gwenaëlle en fait partie – en tous cas, on croise les doigts).
            – Existe-t-il un psychologue spécialiste de la douance dans sa ville / département / région ? Dans certaines régions, c’est vraiment compliqué…
            – Et puis il faut se rappeler que le surdon ne fait pas et n’est pas tout. UN psychologue non averti / sensibilisé, ne sera effectivement pas capable de prendre en compte l’intensité, le besoin de complexité et la motivation interne d’un surdoué et risque de chercher à « mettre à la norme »; pour autant, les traumatismes et autres dysfonctionnements ont les mêmes bases et le psychologue peut apporter un début de soulagement.

            1. vos commentaires tombent de sens. Néanmoins pour le point 2 meme si on vit a la campagne, on va quand meme de temps a autre dans une (grande ville). ou on peut consulter un specialiste de la douance.

              1. Oui en théorie lepat. Mais les bons spécialistes ne courent vraiment pas les rues, et il existe hélas des régions moins bien dotées que d’autres, ne serait-ce que le fait de devoir parcourir 100 km pour trouver quelqu’un.

              2. Bonjour,

                Je suis touchée par vos commentaires, et je suis d’accord avec vous.

                La situation de mon amie s’est dégradée en Avril, et je suis intervenue moi-même auprès de l’infirmière scolaire, ne pouvant plus supporter la situation. Elle a contacté les parents de mon amie et elle est allée aux urgences psychiatriques avec sa mère.

                Depuis mi-Avril elle est donc hospitalisée dans une unité principalement dédiée aux adolescents à l’hôpital. Elle redouble sa terminale afin d’être parallèlement hospitalisée dans un établissement spécialisé (ne se situant pas dans notre ville).

                Je pense que nous avons eu de la chance d’habiter dans une ville relativement grande ; mon amie a essayé de rencontrer un psychotérapeute par le biais du lycée (une démarche très éprouvante pour elle). Le médecin scolaire l’avait donc vue la veille de son hospitalisation et devait donner suite à la demande de mon amie de voir un spécialiste… Ce médecin n’a pas réagi, ne s’est pas rendu compte de la gravité de la situation contrairement au personnel de l’hôpital… Je l’ai sentie dévastée ce soir là. Je pense qu’elle était très proche du suicide. Le lendemain j’ai donc demandé de l’aide à l’infirmière scolaire. Nous avons eu de la chance que celle-ci ait été à l’écoute, qu’elle ait réagi tout de suite… Elle m’a soutenue aussi et elle a permis aux parents de mon amie de se rendent compte de la situation.

                L’hôpital à proximité a aussi été une chance ; cela peut parfois en effet être compliqué de trouver de l’aide (la bonne personne ne se trouvant pas forcément dans la petite ville la plus proche…), et de faire les démarches.

                Je ne sais pas comment est perçue sa douance à l’hôpital (des tests sont néanmoins dans son dossier) mais elle semble être reconnaissante de l’aide qui lui a été fournie. Elle a accepté de redoubler malgré l’ennui qui l’attend (elle avait un an d’avance et ses seules erreurs étaient dues à son impatience et au manque d’intérêt que représentaient certains exercies pour elle).

                Merci pour vos commentaires

        2. Bonjour
          Juste une référence ( sur ma couette..)
          « Le burn out des bons samaritains  »
          DE Roberto Almada
          Éditions Nouvelle cité

          Qui traite du sens de la vie en relation directe avec La logo thérapie et Victor Frankl
          ET à mon sens est en lien direct avec la dépression existentielle de Dabrowski , même si l’auteur n’y fais pas référence .
          On y retrouve aussi la prière de Marc Auréle dans la bouche d’un pasteur juif , comme quoi les bonnes idées et l’expression d’une réalité « qualitative non scientifique  » peuvent être exprimées à différentes époques et latitudes et cultures !

    2. pour moi la solution est prendre conscience de son surdon (premier pas, tests), de son fonctionnement particulier comme surdoué (voir specialiste douance qui connaissent bien) et y voir les elements positifs car il y en a et surtout trouver un environnement epanouissant pour s’epanouir, et eviter les environnements qui ne conviennent pas aux surdoués (quand on etudie de ce point de vue l’entreprise on est dans le politiquement incorrect et ca coince, pas ou plus de literature, dans une certaine mesure on peut en discuter avec des spécialistes de la douance en privé)

      Je ne vous cache pas que le dernier point est le plus difficile et surtout celui ou on trouve le moins de literature et dans les conférences sur surdoués j’ai droit a un discours simpliste et brutal ou refus du debat (c’est socio, hors de question d’aborder ce sujet)

      1. j’aimerais ajouter que dans les conférences sur surdoués quand j’aborde certains sujets anodins comme l’EN je suis confronté a un refus du debat pur et simple. En privé par contre, le son de cloche est totalement different, sur des forums des psys m’ont avoué que j’avais entièrement raison mais qu’ils avaient peur de passer pour antisociaux… des enseignants qu’ils n’avaient aucune confiance dans l’EN pour leurs enfants surdoués (scolarisés dans l’enseignement alternatif)
        Vous voulez que je continue…
        Un sujet aussi banal que le surdon lui-même est encore dans les enjeux socio-politiques et tant que cette barriere ne sautera pas, on n’avancera pas ! J’ai parfois envie de pousser un grand coup de gueule. Mais il parait que c’est encore pire dans certains pays comme l’Espagne, negation pure et simple du surdon. ca n’existe meme pas !
        Cecile a raison sur un point, nous sommes dans une société qui exclut et refuse le debat (egalitarisme republicain, coupons les tetes qui depassent). Pour avoir vecu a l’etranger je peux vous dire que ce que ces paroles de cecile sont 100% vraies

      2. Bonjour,

        En effet prendre conscience de son surdon est essentiel, mais pour moi l’accepter est encore plus difficile. Mon amie refusait de se définir comme surdouée et se rabaissait beaucoup par peur de paraître trop imbue d’elle-même. Quand la famille n’accepte pas l’attitude, les capacités d’une personne, la différence est un poids énorme à porter.

        En tant que mineures, se construire un environnement favorable à l’épanouissement est très difficile (qu’est-ce qui peut nous le permettre ? Dois-je essayer de rentrer dans les cases ? Marquer ma différence ? Comment ? Où rencontrer des gens qui comprennent ces difficultés ?) et l’influence de la famille est complexe (fierté mêlée d’incompréhension et de rejet… Par exemple mes parents plaisantent souvent car ils ne voient pas l’intérêt pour moi d’essayer d’apprendre tant de choses – allemand, italien, grec, hébreu… C’est parfois blessant et cela accentue le sentiment de solitude)

        Trouver une orientation professionnelle n’est pas tâche simple, c’est certain… La différence est trop souvent mal perçue.

    3. bonjour Gwenaëlle!
      Réponse un peu tardive, que vous lirez peut-être. Je l’écris de mon point de vue – comment cela pourrait-il en être autrement! Ce qui m’aide beaucoup: le temps silencieux et charnel que quelqu’un d’assez libre et extravagant peut offrir. Les mots? les théories? c’est bon j’en suis gavé. Mais une main qui est d’accord de se poser ici et de prendre une heure pour se déplacer jusque là, quelques centimètres plus loin seulement. Hors du temps, dans une pure bienveillance charnelle (les 3 mots comptent!!!). Voilà! Essayez et peut-être cela d’un bon secours à la personne que vous souhaitez aider.
      Gentille pensée.
      r

  16. Bonjour tout le monde, je m’appelle Grégory, j’ai 36ans… et je suis dans un état dépressif depuis une douzaine d’années… Suite au décès brutal de mon père… J’avais 24ans, j’étais heureux et je souriais à tout le monde, même aux inconnus. J’avais toujours ce besoin de partager. Je sortais de ma première « vraie » expérience professionnelle qui ne s’était pas très bien terminée. Un patron volage qui me faisait payer ses infidélités avec ses employées… Je connaissais très bien sa concubine depuis de nombreuses années…
    Un raz le bol m’a fait démissionner, saturation due aux différentes brimades injustifiées.
    Bref, je me suis dit « pas de cul, t’es tombé sur un con… c’est pas grave, ne perds pas ton temps et passe à autre chose ». Fort d’un petit pécule engrangé durant cette période (je ne suis pas très dépensier) j’avais envie de me payer de petites vacances, un peu de bon temps… avant de retravailler ou de reprendre mes études (je voulais faire des études de cinéma). Hors, dans ce laps de temps, mon père, un sportif aguerri entre à l’hôpital pour se faire retirer un « kyste » sur l’abdomen… il n’est jamais ressorti… Pancréatite fulgurante qu’ils ont dit… Bref, mon père est mort…
    Tout un monde qui s’écroule sous nos pieds sans vraiment jamais réaliser qu’on est en train de se casser la gueule. 6mois, il m’aura fallu 6 mois et un réveillon de Noel désastreux pour comprendre. Viennent les années noires, la prison sans barreaux,
    l’isolement total, l’auto destruction, l’impression de devenir un étranger auprès de ceux qu’on aime sans pouvoir endigué ce sentiment. J’étais devenu observateur d’un monde froid sans amour.
    Puis, arrive une rencontre, anodine, une accroche sociale exquise, parce qu’inattendu et nouvelle. Quelqu’un venait vers moi.
    Pas une personne très fréquentable pour certains, mais moi, ça me suffisait. Il me faisait rire avec ces conneries, il roulait son joint tout en déblatérant ses énormes mensonges et arrivait à créer une légèreté chez moi qui avait été engloutie il y a bien longtemps déjà. Puis, cette personne a disparu comme elle était apparu, sans crier gare. Ma vie continua dans ses travers.
    J’étais devenu un poids mort, une entrave pour ma mère et un exemple dégueulasse pour mon petit frère. Tout ce que j’avais été, était mort. « oh, il est beau. Oh, il est intelligent. Oh il pourra faire ce qu’il veut ce petit là ». Fini la berceuse! Retour à la réalité.
    3ans d’inactivité professionnelle et sociale, ma mère commence à perdre patience et me pousse au cul pour que j’aille m’inscrire à l’anpe. Je m’exécute, elle m’accompagne.
    Le rendez vous vire à l’horreur, la conseillère me traite comme une merde à la vue de mon CV, elle me démonte à propos de mes qualifications, mes diplomes inexistants. Moi qui plonge dans mon autisme, certainement le sourire aux lèvres, ces paroles ricochent sur moi. La conseillère s’énerve et me hurle dessus. Ma mère qui était à l’extérieur du bureau intervient et lui demande de se calmer, tout en lui tendant un dossier avec les résultats des tests que j’avais passé depuis tout jeune. Elle est devenu
    livide, s’est assise et s’est excusée. moi, je me suis levé, j’ai souris et je suis parti.
    Ce jour là, j’ai compris ce que je pouvais susciter chez les autres.
    L’ANPE a très vite saisi qu’ils étaient incapables de traiter mon dossier comme les autres, ils m’ont envoyer au pôle technologique. Tests habituels, résultats habituels.
    Contrairement à la maison de l’emploi, eux, prenaient du temps pour moi, ce qui a fait une énorme différence, de l’humanité… enfin. Ca m’a permis de me requinquer, un peu. Le temps passe et je commence à revivre, essayant de remettre le pied à l’étrier.
    Des centaines de lettres envoyées, une dizaine de réponses négatives plus tard, enfin un entretien dans un bureau d’études grâce à un vieil ami. Tout se passe bien, il lui reste une personne à voir, mais me dit qu’il me rappelle très vite pour régler les détails. Ok super! Le soir même, je vais voir mon vieil ami et lui demande comment était la personne du dernier entretien… « Wah, c’était une bombe atomique, jamais t’en vois des comme ca! ». Je lui demande si il avait pu assister à l’entretien, si elle avait de l’expérience ou les compétences souhaitées.  » Non, mais t’inquiètes pas, l’entretien a duré 5min à peine… » Je n’ai pas eu le poste. Nouvelle dégringolade émotionnelle. Colère, injustice, une animosité commençait à se développer chez moi.
    Retour à la maison mère, la maison de l’emploi. Demande de stage, de réorientation, de formation, la totale. Je finis par avoir un rendez vous avec l’AFPA pour une formation graphiste. Test habituel, résultat habituel. Entretien avec la psy, parfait.
    (je commençais même à avoir un petit béguin pour elle après nos 2-3 entretiens)
    Visite médicale. Un calvaire… Je tombe sur une infirmière obtus, le genre à tout mettre dans des petites cases sous peine d’apocalypse. Je lui fait remarquer avec un peu d’humour qu’elle aura beaucoup de mal à me faire rentrer dans l’une de ses petites boîtes… (à l’époque, je pesais environ 150kg, auto-destruction oblige) et lui avoue fumer du cannabis pour pouvoir dormir. Je lui explique que j’ai un lobe frontal hyperactif, que mon cerveau ressasse sans arrêt tout ce que je fais, ce que je vois, ce que je dis ou ce qu’on me dit. Et que c’est la seule chose qui me permet de dormir donc sans accoutumance. Grossière erreur de ma part… Aujourd’hui sur ma fiche clinique ou médicale, trois choses sont soulignées : Obésité morbide, drogué, psychotique.
    Résultat, rejet aux droits de la formation, cause non spécifiée. Hors aujourd’hui, mon poids est de 90kg pour 1m85, je ne suis addict qu’à la cigarette et je ne suis aucunement psychotique. Mais bon, le mal est fait… Un assassinat professionnel, je n’étais plus à ça près! Et au fond de moi, je savais que ça ne changerait rien.
    Après quelques temps, j’ai quand même essayé une dernière fois de réintégrer cette société mais en vain… Je reste inadapté à celle-ci, incompris et seul.
    Aujourd’hui, je n’ai plus aucune animosité, aucune agressivité envers cette société.
    Elle est faite pour le plus grand nombre, pas pour moi… Je m’y mêle de moins en moins, et nourrit ma curiosité de mon côté… Astronomie, génétique, anthropologie, j’ai de quoi faire… La seule chose qui me pèse encore aujourd’hui, c’est cette solitude.
    Savoir que je n’aurais probablement jamais d’enfant, jamais d’amour réellement partagé.

    1. Bonjour Grégory

      la singularité est parfois particulièrement lourde à vivre, surtout quand s’y ajoute des traumatismes telle que la mort d’un proche (il se dit que perdre son père est toujours difficile pour un garçon).
      Pour ce qui est de votre fiche clinique / médicale, puis-je vous suggérer de vous rapprocher d’un psychiatre expert qui pourra valider que vous n’êtes pas du tout conforme à ce qui vous est reproché.
      Peut-être aussi que recourir au défenseur des Droits pourrait être une option ?
      Vous faîtes partie de cette société. « Simplement » c’est y trouver votre place qui est plus complexe. Si ceci vous est possible, vous faire accompagner pour mieux comprendre vos spécificités, identifier des stratégies pour mieux assurer l’interface avec « les autres », mieux comprendre les codes sociaux et les raisons de les utiliser sont des pistes à envisager.

    2. Grégory,

      J’ai 38 ans.
      Votre cri d’abandon m’interpelle et me touche beaucoup.
      Mon histoire est un peu différente mais faite également de souffrance et d’isolement. Pour autant, je n’abandonne pas l’espoir.
      Mais je ne souhaite pas m’étendre, ni m’exposer ici.
      Dans tous les cas, continuez à croire, en vous en premier lieu.
      Bien à vous,
      Marina

  17. 1.55 du matin, entre un épisode d’une série et un documentaire, l’idée me viens de taper des mots bien précis sur mon moteur de recherche : « dépression précoces ». Je crois que toute ma vie…je n’ai jamais vu quelque chose de si beau. Des gens qui me ressemble. Qui discutent sans aucune animosité, dans le calme, avec objectivité et avec partage. Quoi de mieux. Je n’ai surement pas passer le quart de ma vie et je suis déja lassé. Où est la réalité ? L’interaction sociale préméditée de tout ces faux culs ou l’intégrité dans la solitude ? Pascal disait que l’homme sans divertissement est malheureux de voir sa mort imminente. C’est doublement le cas pour moi et pour d’autre ici je suppose, l’addiction à l’information, à la conaissance pour combler un vide béant. Je vis en donnant des raisons à mes faits et gestes, mais les autres ne font pas comme ça, il agissent, ne « se prennent pas la tête ». Je ne me laisse pas marcher sur les pieds ça non, mais j’ai comme une fragilitée intérieure. Je perd ma confiance en moi au fil des années et je me demande si je croiserai un jour dans ma vie quelqu’un à qui me « vider ». J’ai dit plus de choses à vous qu’à aucune personne, c’est vous dire si je parle très peu de moi (en partie dû à un père silencieux). Je crois encore en la compassion entre être humains, c’est ma seule fierté. Intégrité , Compassion, rien de plus. Je vous souhaite à tous de trouver la voie dans laquelle vous épanouir. Je n’ai rien trouver de mieux qu’une foi antérieure que je cultive par la connaissance = La Justice . Voici ma version confuse de mon expérience. Je pourrai parler mille heures mais je réserve ça à la femme de rêves. Je ne sais même plus si je préfère être « intégré » ou mis de côté. Je ne manque pas de potes et je remercie dieu, ou peu importe comment on l’appel, de la vie qu’il ma confié. Sans déconner je souhaite étudier les sciences politiques car le seul moyen de changer les choses est de rassembler l’opinion publique. « Tout homme est politique par nature » Socrate. Ça résume ce en quoi je crois. Bonne continuation mes frères et sœurs et excusez l’archaïsme de ce commentaire. On mérite notre place, si notre conscience ne nous limiterait pas, les gens se presseraient pour nous écouter. Je lutte donc je suis.

    1. Tu as décrit vraiment ce que je ressentais au plus profond de moi. J’ai l’impression d’être comprise pour la première fois et ça me fait tout drôle. Ca me donnerait envie de parler avec toi pendant des heures. Quel âge t’as Léo ?

  18. Bonjour,

    Ayant vaguement entendu parlé de la « pensée arborescente », j’ai fait des recherches et je viens de découvrir votre site web. En lisant cet article, je me reconnais à 100% dans le type de personnalité qui est décrit. Je crois que je peux mieux cerner ma véritable identité et comprendre pourquoi je ne pourrai jamais être comme la majorité des autres personnes. Je cherche un forum de discussion sur la douance, pour parler de ses problèmes et pour s’entraider (pas trouvé de forum actif sur ce sujet). Si il y a des associations sur Paris qui permettent de se recontrer « in real life » pour en parler et briser un peu la solitude, cela m’intéresserait également.

    En ce qui concerne l’article, je ne suis cependant pas d’accord sur l’aspect du toucher, concernant les jeunes enfants surdoués. Je me rappelle détester être touché (notamment par un adulte) quand j’étais petit. Par contre, j’appréciais le contact avec un animal (chat ou chien), peut-être parce que j’y sentais une bienveilance absente chez les humains. Je regrette d’ailleurs de ne pas pu avoir d’animal quand j’étais petit. J’ai également eu dans mon enfance des expériences pénibles qui ont ruiné ma confiance dans mon propre corps et ont bousillé ma vie sentimentale. Bon, je ne veux pas trop m’étaler sur mon cas…

    Encore merci et bonne continuation.

      1. Zebracrossing est totalement decevant. beaucoup trop de gens immatures sur ce forum. parfois des gens intéressants mais noyés dans la masse. Debattre dans une cour de recré ca m’interesse pas
        Je crois que mensa est plus serieux

    1. Bonjour,

      Il y a aussi les deux associations nationales françaises qui organisent des rencontres notamment, voir les coordonnées sur leur site respectif :
      AFEP et ANPEIP

  19. bonjour je vis en ce moments ces choses décrites par l’auteur je n’ai que 14 ans et j’étudie la physique quantique je me sens très seul et je n’ose pas dire a ma mère que j’ai besoin de parler avec une personnes inconnus au cercle familial.
    Des conseils s’il vous plaît.

    1. Bonjour Thomas, moi, avant d’en parler à mes parents, j’ai décidé d’en parler avec un ami que je ne vois plus, qui est loin de moi et qui ne peut plus faire fuites des informations. Essaye de trouver une personne de confiance qui puisse te comprendre. Mais parler de dépression à ta mère me semble être important ( peut-être plus tard)…
      Rémi

  20. Hugues n’est pas africano-américain, mais africain-américain, noir-américain, ou américain tout court. Les afros américains sont aux Etats-unis depuis bien plus longtemps que la plupart des personnes d’ascendance européenne, et se tromper dans leur dénomination entraîne une confusion.

    1. Écho tango lost in Time !
      C’est juste moi qui suis en déplacement longue durée avec une connections wifi pas toujours stable…

      1. Ouf….
        l’espace d’un instant (j’adore cette expression, qui nous rappelle le lien entre l’espace et le temps, mine de rien 😉 ), j’ai cru qu’une partie du monde avait disparu sans que j’en sois informée. Ca pourrait arriver, je ne regarde pas les infos, ne lis pas le journal, et passe l’essentiel de mon temps dans les grands espaces loin du monde. 😉

        1. Moi aussi ça m’a manqué le blog pendant cette dizaine de jours. J’y trouve du soutien et deś´extra-terrestreś´ comme moi.
          Tu as de la chance Lost in Time d’être près des grands espaces ! J’ai grandi près d’une forêt et cela me manque beaucoup…mais j’y retourne quelquefois, c’est si apaisant.

          J’ai demeuré 9 ans en Bretagne, et, évidemment, j’allais à la mer souvent. Mais…je me suis aperçue il n’y a pas longtemps que le mouvement et le bruit de la mer me perturbait, m’agîtait les neurones. Et ici, au Québec près d’un lac tranquille (il y en a beaucoup), je suis toute calme, paisible.
          Ah! Cette sacrée hypersensibilité!!!

  21. @ L.I.T
    Ouf…je respire
    Les films donc! Moi aussi je suis très sélective, j’en regarde très peu depuis 5 ans. Je ne sais pas si c’est la commotion cérébrale qui a fait ça (accident de vélo) mais mon hypersensibilité a augmenté depuis. Oui, trop de misères et de violences en ce monde et en plus en regarder à l’écran….NON! Ça me donne la nausée. Je recherche ce qui est beau et peu de films le sont. Totalement, absolument essentiel pour moi de nourrir de beau mon esprit. Même les infos, j’ai du mal…que du négatif! Quand j’ai envie de regarder qqchose à l’écran, depuis 7-8 mois, je choisis scrupuleusement sur YouTube ce qui convient à mon humeur du jour et je me porte beaucoup mieux crois moi 🙂

      1. Excellente vidéo! Pendant 5:43 minutes, j’étais un oiseau.

        À propos de la conscience? Et si les surdoués, les HP étaient dotés d’une « higher consciousness ».?

        Car selon Carolyn Myss, une américaine, les niveaux de conscience sont comme un édifice. Ceux du 1er- 2ème étage ne peuvent pas comprendre, n’ont aucune idée, de ce qu’est la vue au 6e – 7e étage …ou plus haut!

        1. Et si les surdoués, les HP étaient dotés d’une « higher consciousness »
          C’est en fait le postulat de Dabrowski qui dit que certains individus ont des aptitudes particulières pour un développement personnel élevé (le fameux qui conduit à al désintégration positive)

          1. Merci pour le partage, c’est une belle video. « Science sans conscience », celui qui cherche sans savoir ce qu’il fera de sa découverte est-il dangereux? la connaissance est comme un scalpel. Entre les mains d’un chirurgien il sauve des vies, entre celles d’un malfrat il est meurtrier. Le scalpel n’y est pour rien. La conscience de celui qui tient l’outil….Il est tellement difficile de transmettre la notion de responsabilité. Pour preuve la montée du « procédurisme ». La faute de l’autre, celle du système. A « on ne m’a pas enseigné », je réponds « quand as tu posé la question? ». La conscience, c’est une petite flamme à l’intérieur, certains l’ont, parlent peu, pensent et agissent. Certains imitent : ils croient penser, parlent beaucoup, n’agissent pas. D’autres ne l’ont pas. Allumer cette petite flamme chez les autres est une gageure. Science sans conscience est un crime contre l’humanité. Je crois juste que ceux qui ont la petite flamme se reconnaissent les uns les autres, comme une communauté inconsciente, ils « appartiennent » à la communauté des gens à la petite flamme.

            1. Science sans conscience est un crime contre l’humanité.  »
              Certes mais ce type d’assertion peut faire mal!
              Dans notre famille mon petit frère a été le seul à pouvoir faire des études d’ingénieur comme mes parents en rêvaient !
              Le jour où fier de lui reçu en école d’ingénieur il est rentré à la maison, mon père lui a assené cette sentence ( quasi dogmatique) qui la quelque part traumatisé pendant plusieurs années !
              Or nous tous en tant qu’utilisateur,de voitures, avions, pesticides, produits chimiques, nous polluons allègrement tous ,que nous soyons HPI ou non!
              Peut-être â divers niveaux certes en fonction du degré de conscience que nous en avons mais il faut parfois arrêter de se donner bonne conscience et être qq part lucides que nous ne sommes pas meilleurs que les autres ignorants inconscients etc…
              Je connais des HPI avec des traces carbone gigantesques parce qu’ils en ont les moyens et des gens « simples »
              Qui sont largement plus respectueux de la nature
              Amicalement

    1. Merci pour le partage. C’est la première fois que je cherche ce thème sur internet. Mon moral est plutôt en « déprime » depuis quelques années. J’essaye de trouver les causes, mais ce n’est pas facile.
      Par hasard, j’ai vu une amie sur facebook qui publiait un test de son QI la semaine dernière. Je me suis rappelé que, adolescent » et en difficulté scolaire, ce « centre psycho médico social » m’avait trouvé un QI au dessus de la moyenne.
      J’ai fais ce test dimanche matin: résultat:150 points, soi-disant un génie… https://iq-research.info/fr/report/pKAs3Cgm8xGu8hGK3

      Est-ce la cause de ma déprime? Je n’ai plus goût à grand chose, malgré des activités où il y a de l’adrénaline, comme le parapente, circuits de vitesse en voiture, …
      Mes « métiers » ne me passionnent plus (enseignant en haute école » et gérant d’un magasin d’informatique), où j’ai eu pas mal de désillusions, …
      Je m’isole régulièrement, peut-être pour fuir… où je m’aide avec un verre d’alcool, …
      J’aimerais trouver des solutions… je viens de découvrir ce site et je me retrouve dans pas mal de ces commentaires. Ce QI est peut-être la source de mon mal-être, et je vais essayer d’approfondir plus dans ce sens.

      Merci à vous!

      Thierry

      1. Merci du partage Thierry.
        Vous avez raison d’explorer la piste du QI.
        Mais ce n’est pas tant lui que de ne pas savoir ce qu’il en résulte en terme de décalage qui rend les choses douloureuses. Mieux comprendre permet d’aller mieux.

  22. J’ai vécu à chaque détail tout cela, j’ai voulu partir, j’ai compris que j’étais très très différents des autres. J’aimerais pouvoir parler me confier, être vraiment moi. Mais peut de personnes me comprennent. Au pire tu passes pour un débile, quelqu’un d’hautain. J’ai l’impression de faire une radiographie des personnes que je rencontre. Je me trompe très rarement sur eux. La seule personne qui capte totalement ma personnalité est ma propre progéniture. Je crois que mon dont dépasse celui de mon père.

    Malgré les énormes mauvais côté, l’isolement qui conduit aux larmes, je suis fier d’être ce que je suis.

    Ne vous laissez pas abattre par les autres qui peuvent profiter de vos faiblesses. Même a plusieurs contre vous, vous trouverez toujours le moyens de les mettre en échecs sans leurs faire du mal.

    1. Bonjour Cécile, Bonjour Kiki 2,

      Et j’aurais même envie d’ajouter : « Bonjour frères et soeurs », tant je suis frappé par les similitudes entre l’article, nos expériences personnelles et nos ressentis, et ce malgré de nombreuses différences, d’âge par exemple (j’ai pour ma part 42 ans).
      Comme la plupart d’entre vous, découvrir cette page vient de me mettre du baume au coeur, en ceci qu’elle rompt notre isolement, l’espace d’un instant.

      Kiki2, je le dis sans ironie aucune, tu as peut-être une faculté dont je ne dispose pas, ou alors à un degré moindre. Car dans ma vie d’adulte, je n’ai pas trouvé le moyen de véritablement « mettre en échec les autres », si ce n’est parfois, ponctuellement. En effet, le système est bâti sur une norme dont nous, nous sortons, excepté le surdoué qui aurait, par ailleurs, obtenu un diplôme et une fonction lui conférant un statut respecté. Mais il s’avère que les humains sont sensibles à la loi du nombre (cf. de nombreuses expériences en psychologie), si bien que , dans de nombreuses discussions, nous nous retrouvons les vilains petits canards, seuls contre tous. Peut-être avons nous raison, mais ça ne change rien à l’exclusion qui en résulte, si tous nos interlocuteurs sont d’accord entre eux, contre nous.
      Les humains sont également accros à l’égo ; donc, comment un non-ingénieur pourrait-il avoir raison face à un ingénieur ? Un subordonné face à un « supérieur » (je goûte l’expression !!!) ? Comment, patient d’un médecin, oserais-je prétendre avoir une idée, une hypothèse, voire simplement un symptôme qui n’aille pas dans le sens du praticien (histoire vécue) ? Comment, client d’un avocat à qui j’ai posé une question, oserais-je démontrer que celui-ci a répondu à côté de la plaque et a brodé des pages de textes hors-sujet (autre histoire vécue) ? En fait, j’ose faire cela, avec respect mais opiniâtreté (parce que j’aime comprendre, je suis sûr que vous me comprenez !), mais ma cote de popularité ne croît pas !!!

      L’intelligence dont nous disposons est à mes yeux à la fois une bénédiction et une malédiction, et j’ai déjà dit plusieurs fois à ma conjointe, les jours de dépit particulièrement marqué, que j’aimerais parfois être un imbécile heureux … ou ne pas être (j’ai une chérie formidable, heureusement !).

      Cécile, me permettrez-vous une page de pub ? C’est pour un auteur décédé, que j’affectionne pour sa pensée iconoclaste et interdisciplinaire. Je recommande humblement la lecture de « L’éloge de la fuite » et de « La nouvelle grille », d’Henri Laborit.

      Merci pour votre site, Cécile, je vais le décortiquer avec plaisir.
      Amitiés à toutes et à tous.

        1. Merci Cécile.

          Ah ! Désolé pour la redondance au sujet de Laborit !

          Mais c’est toujours pour moi un plaisir de trouver quelqu’un qui s’y réfère !

          Pourquoi ne suis-je pas si surpris de l’avoir trouvé ici ?

      1. Cédric, je comprends tout à fait votre point de vue ayant vécu des expériences similaires. Que peuvent oser dire les non-diplômés face aux diplômés? Un non-diplômé (ce que je suis) n’est pas un imbécile, un inculte, un sans-culture. Pour ma part j’ai été toute ma vie une autodidacte, préférant « m’instruire » à mon rythme.

        Oui, être une imbécile heureuse! Que de fois l’ai-je pensé! Mais plus maintenant depuis que je me sens moins seule grâce à ce blog, à Cécile, et aux différents livres dont JSF et De Kermadec. Mes recherches pour comprendre l’esprit humain avaient commencé avec l’hypersensibilité de Elaine Aaron, qui m’avaient rapidement conduit, avec l’aide de ma psy, à la douance.

        Et maintenant je regarde autour de moi: mon pére, mon fils, un ancien « chum » qui s’est suicidé il y a 5 ans, sont/était peut-être des surdoués ??? Et mon mari aussi? J’en parle un peu autour de moi et oui! ….je ne suis pas la seule à m’être sentie « extra-terrestre » toute ma vie. Toute mon adolescence et ma vie de jeune adulte, je me nommais moi-même « mouton noir »… Ce que finalement je ne suis pas! Je suis différente marginale et fiére de l’être.
        Je vais passer les tests dans 10 jours et j’avoue avoir un peu le trac.

        1. Chapeau de passer les tests ! Quel courage ! Dîtes vous juste que ça vous servira à mieux comprendre comment vous fonctionnez au delà d’identifier un « chiffre »

      2. vos connaissances de la psychologie sociale semblent quand meme assez limitées mais c’est vrai que ce n’est pas enseigné mais tres interessant surtout pour un surdoué
        C’est plus complexe que simplement la loi du nombre
        n’oublions pas qu’au moyen-age (en gros le clerge avait le pouvoir en france) on brulait sur les buchers les scientifiques qui demontraient que la terre etait ronde, enfin a peu pres.
        le scientifique typique c’est le surdoué, THQI
        Je suis moi meme HQI (144 WAIS)
        Donc il ne faut pas oublier l’importance du pouvoir mais la connaissance est aussi un certain pouvoir

        L’intelligence (et parfois la culture et connaissances) dont nous disposons est une benediction si utilisés a bon escient (ex personnel : placements financiers)

        quant a l’ego si vous saviez, le nombre de cons arrogants que je croise dans les conferences ou recemment une conference sur les surdoués ou je me suis fait echarpé pour avoir critiqué l’Education Nationale ! si vous les remettez a leur place, simplement leur demonter leurs dogmes de psys a deux balles sur les surdoués ils sont furieux. Le plus scandaleux est le refus du debat
        La loi du nombre je l’ai donc vecue tout recemment dans une conference O ironie sur les surdoués !
        Par contre personnellement quand je ne connais rien sur un sujet je la ferme pour eviter de raconter des conneries par contre beaucoup ne se genent pas

        Les medecins si vous saviez. recemment entendu un medecin descendre en flamme un autre praticien é (le diplome de medecine vaut-il encore qq chose) sans compter leurs manipulations de patients.
        Les avocats, que dire, du verbiage (leurs conclusions de centaines de page ca se resume en qqs pages facile) , de la paperasse facturée tres cher et des gens NULS en math (la plupart des avocats ne savant pas faire un calcul simple mais ils ont fait 5 ans d’etudes bravo)
        Les psys, par ailleurs sont des charlatans qui proscrivent des drogues dangereuses avec accoutumance

    2. Mettre en échec sans faire de mal, perso je n’ai pas trouvé la voie…..je mets en échec mais je casse. je peux mettre tout et tout le monde en échec, je suis même très forte. ne me cherchez pas, parce que vous allez regretter de m’avoir trouvée. Je pense qu’il s’agit juste d’une stratégie de défense, d’une douleur incommensurable de devoir vivre et faire bonne figure dans un monde où je suis totalement inadaptée, comme je dis depuis petite « moi je viens d’ailleurs ». Alors à force d’en prendre plein la tête, un jour, sans m’en rendre compte, j’ai glissé vers quelque chose que je n’aime pas forcément. Essaie de me prendre de haut et t’es mort. Sans doute un système qui m’a permis de survivre, de tenir jusque là. J’aurais aimé trouver une autre voie, mais je n’ai pas réussi. Quand celui d’en face ne veut/peut pas comprendre et cherche à montrer que j’ai tort, comme je ne peux pas expliquer pourquoi j’ai raison, alors, je le fais taire d’un coup de « parole qui tue ». Et puisque c’est tellement facile pour moi, je m’en sers sans doute bien trop. et j’en suis désolée. difficile de faire demi tour…..

      1. Merci de l’explication – je devrais dire : du ralenti sur image.
        Parce qu’il m’est arrivée quelques fois d’avoir un réflexe de « tueuse »… et c’est ça – tout à fait ça. Et cette puissance m’a longtemps fait peur et m’a fait me planquer, encaisser bien au delà de ce que j’aurais du parce que j’avais tellement peur de faire du mal bien au delà de ce que mon agresseur « méritait ».
        Maintenant, il me semble que mieux comprendre comment je fonctionne m’aide à limiter les situations qui peuvent éveiller ce sentiment de « tueuse » (tueuse au sens panthère noire – effectivement : ne viens pas me chercher sinon tu risques de ne pas en réchapper…).

        1. ainsi nait le sentiment de « dureté » qu’ont ceux d’en face. Quand on ne fait plus la différence, quand on ne module pas, selon la gravité de l' »agression ». Agression qui peut ne pas en être une, simplement celui d’en face est persuadé, autant que nous, d’avoir raison. Il peut aussi être en train d’essayer de faire le « tueur », mais il n’a, en effet aucune chance….Ce n’est sans doute pas le mieux, surtout pour les relations sociales. mais de ce que j’ai compris de mon profil IN machin (merci Chan et Cécile), je ne ferai de cadeau à personne…..parce que les relations sociales font baisser mon énergie, alors que la solitude permet leur régénération. Il parait que c’est le cas de moins de 1% de la population…. donc finalement, les relations sociales sont associées à une sensation d’épuisement, quelque part je dois inconsciemment chercher à les détruire…..

          1. « quelque part je dois inconsciemment chercher à les détruire »
            ou plus sûrement à les éviter ?
            l’isolement est l’un des plus grands dangers qui guette un surdoué.

        2. Bonjour à Lost in time.

          Ce que vous dites, je le comprends et l’ai vécu, plutôt dans ma jeunesse. Effectivement, l’on est facilement accusé d’être hautain, prétentieux, voire sociopathe (j’y ai eu droit) !

          Mais cela m’inspire plusieurs remarques que je me permets de soumettre ici. Je ne prétends pas donner des solutions, moins encore des leçons, mais seulement de possibles pistes de réflexion.
          – Le surdoué, comme tout un chacun, doit payer un logement et de la nourriture, et pour ce faire doit travailler, donc accepter d’intégrer une structure professionnelle où il n’aura pas forcément, nous le savons, une fonction correspondant à ses capacités. Il peut avoir un ou des chefs nettement moins intelligents, qu’il serait capable de crucifier verbalement. Si l’on veut être réaliste, dans le monde du travail, je doute que l’on puisse toujours réagir de manière primesautière sans risquer d’en assumer les conséquences. Est-ce que ça vaut la peine d’être viré ou mis au placard pour avoir crucifié un singe dont on n’a finalement que faire ? Bref, la vie dans notre société, dans certains cas, peut se charger de nous aider à mettre un couvercle sur nos envies de crucifixion !
          – Se comprendre mieux soi-même, comme dit Cécile, permet effectivement de mieux se contrôler.
          – Mieux savoir comment l’humain fonctionne, en particulier son cerveau, donc son esprit, conscient et inconscient, permet encore mieux de se contrôler. Pour citer une première fois Laborit, la tolérance nait naturellement de la connaissance et de la compréhension. Il ne s’agit nullement d’angélisme. Savoir comment l’autre fonctionne permet d’éviter ou de désamorcer une situation conflictuelle, ou, si on ne l’a pas évitée, de moins en souffrir.
          – Pour autant, la colère est une réaction que je qualifierai de saine, mais sans doute pas dans le long terme. Dans l’Eloge de la fuite, Laborit explique que face à une situation désagréable (pas seulement l’humain en situation sociale, mais on ne peut pas résumer ici son bouquin), on peut lutter ou fuir. Si l’on ne peut faire ni l’un, ni l’autre, on entre en inhibition de l’action. Cette dernière est la pire des choses, parce qu’elle engendre des processus cérébraux qui ont un retentissement sur notre santé mentale (d’où la dépression, burn-out, suicide), puis physique (psychosomatique : ulcère, eczéma, cancer) … La lutte, même infructueuse, même inadaptée, n’actionne pas quant à elle les mêmes mécanismes, et n’induit pas de retombées biologiques délétères pour la santé. La fuite, enfin, n’est pas à prendre dans le sens qu’on lui donne habituellement, et qui est associé à la lâcheté. Le détachement professionnel est une fuite. L’entourage familial est une fuite. La pratique d’une activité qu’on aime est une fuite. L’usage de drogues est une fuite. Cette fuite rétablit l’équilibre qu’avait perturbé la situation désagréable susdite.
          Il y a tant à dire sur le sujet … Mais en résumé, pour notre cas : l’inhibition de l’action conduit à la souffrance et à la mort. La lutte, permanente, peut fonctionner pour certains mais pas pour tous, surtout sur le temps d’une vie. Un ou plusieurs moyens de fuite bien choisis constituent peut-être la solution la plus pérenne pour une vie la plus heureuse possible. D’où « L’éloge de la fuite » …

          Amitiés.

          1. « Pour citer une première fois Laborit, la tolérance nait naturellement de la connaissance et de la compréhension. Il ne s’agit nullement d’angélisme. Savoir comment l’autre fonctionne permet d’éviter ou de désamorcer une situation conflictuelle, ou, si on ne l’a pas évitée, de moins en souffrir ».
            Oui. Et du coup on arrive plus facilement a faire flotter les rubans 😉 ( petit clin d’oeil a Mathurinne), c’est a dire a se deconnecter, a  » fuir » comme tu l’explique très bien. Mais cette capacité est a double tranchant, bien pratique pour nous mais percue par certain comme de la faiblesse, par d’autre pour de la froideur, ou encore pour de l’arrogance, du coup ça peut perturber la communication encore plus, rendre certaines personnes vraiment mechantes.
            Courage, fuyons!!! 🙂

            1. Bonjour Pouic,

              Oui, je pense que tu as raison.
              Pour nous et pour l’heure, j’ignore s’il existe une solution miracle, d’autant que si nous, qui nous retrouvons sur ce site, avons un point commun, nous avons tout-de-même des profils psychologiques, un contexte social et un environnement professionnel différents. Pour ma part, dans ma vie sociale, je trouve mes ballons d’oxygène dans la fréquentation de personnes choisies (rares), avec qui je peux parler de tout. Mon critère n°1 est l’ouverture d’esprit, souvent associée à l’absence d’ego type himalayen !!! Si en plus, l’interlocuteur a de l’intelligence et de la culture, c’est le top ! Pour les autres, j’essaie d’adapter le contenu et la forme de mes propos (j’ai quand même la réputation d’être bavard et un peu barré, mais ça reste gentil).
              Dans ma profession, le modèle de management de ma société n’étant pas basé sur la coopération (!), je n’essaie plus de participer à l’amélioration des choses (consommateur d’énergie, producteur de frustration et d’animosités), excepté avec quelques interlocuteurs choisis, là encore. Il faut dire que je vois mon métier comme un gagne-pain, et non comme une fin en soi.
              D’ailleurs, s’il est peut-être un peu tard pour ma génération, on peut quand même trouver matière à espérer une amélioration. L’existence de ce site en est un exemple, mais plus généralement, le management super-rigide est de plus en plus remis en question, et des graines de modèles participatifs et coopératifs (à tout niveau, y compris politique) commencent à germer.

              Amitiés.

        3. @Cécile, 24 mai, 19.52 et LIT,

          Tu dis: (…) Et cette puissance m’a longtemps fait peur et m’a fait me planquer, encaisser bien au delà de ce que j’aurais dû parce que j’avais tellement peur de faire du mal bien au delà de ce que mon agresseur « méritait ».

          Je trouve cette facette du surdon très intéressante parce que très peu analysée à ce jour: en effet c’est sans doute très peu glamour que d’être assez honnête pour admettre avoir peur de soi-même, d’une forme/variation/mode d’expression d’être soi, surdouée, au point de se censurer, se retenir, se sacrifier même, se planquer et encaisser plus que nécessaire, comme tu en témoignes. Pour ne pas faire de mal à l’agresseur qui pourtant, nous le savons pertinemment, le mérite plus que jamais.

          La question devient alors: comment utiliser autrement cette puissance, ne plus en avoir peur, la maitriser pour pouvoir en jouir sans en souffrir et sans laisser nécessairement des cadavres dans notre sillage? Après tout ça fait désordonné et sale…
          Une encourage, par ex. à la méditation transcendantale, moi je pratique le taï-chi associé à la parole qui tue, je vous assure que ça devient effet taser ie silence mais sans mort et votre adversaire perd la face mais en douceur, la porte de secours reste ouverte pour lui. Et vous gardez les mains propres !

          Le plus important, c’est de vouloir apprendre à vouloir dompter ces rages intérieures, reconnaitre quelles … nous bouffent la vie, finalement se retournent contre nous si nous les laissons nous aveugler. Car en effet comme LIT, je pense quelles sont de vieux réflexes défensifs de souffrance, dépassés à l’âge adulte mais qui pourtant nous gouvernent toujours.
          A ce point de compréhension alors, peut-être faut-il nous arrêter et se demander si un autre choix, un autre mode d’existence et d’être n’est pas possible et souhaitable ?
          Comment ? Chercher un accompagnement, style mentorat, avec quelqu’une qui a appris patiemment, à contrôler sans enfermer cette bête puissante qu’est le surdon, pourquoi pas ? après tout il ne s’agit pas de réinventer la roue à chaque fois, d’autres nous ont précédé sur cette mer sauvage. Il faut chercher dans les autobiographies, par exemple, ou quelques auteurs plus spécifiques: Hermann Hesse, Virginia Woolf … des surdoués manifestes qui à travers la fiction observent leur fonctionnement intérieur pour mieux le comprendre et moins en souffrir, si possible.

          Parmi nous, plusieurs ici, j’en suis sûre, pourraient témoigner de comment cette paix intérieure s’est faite, consciemment, et surtout de son pourquoi. Pourquoi choisir, un beau jour, de sortir de ses vieux patterns trop adorés, et pour aller vers quoi et devenir qui ?
          Un surdon apaisé et apaisant, enfin ?

          Au plaisir de vous lire,
          Chan

          1. Pour arriver à un surdon apaisé il est sûr qu’il faut accepter les zones d’ombre, les débusquer, les regarder, les comprendre.

            1. Bonjour Cécile,
              Je ne sais pas encore si je suis réellement surdouée mais je me reconnais tellement en lisant  »la dépression existentielle » de James Webb et beaucoup d’autres articles que je découvre sur votre site. De plus sur les 23 questions du test d’hypersensibilité de E. Aron je réponds oui à toutes, sauf une.
              Ce qui m’a apaisée c’est de reconnaître mon fonctionnement, et surtout, de ne pas être seule,  »comme ça » suite à mes lectures, et des commentaires sur ce blog. Les zones d’ombre je les comprends mieux maintenant; il y a maintenant tant de lumière. Des souvenirs remontent de l’ombre comme des fantômes.
              J’ai eu une éducation catholique stricte.
              Dès le plus jeune âge j’ai appris à me taire, isolée, mes meilleurs amis étant les livres, les encyclopédies.
              Dès l’âge de 6 ans j’avais conscience des injustices en ce monde. Je me souviens que j’étais toute fière d’apporter mon 5 cents à l’école pour un petit chinois dont on nous donnait la photo. J’avais déjà conscience que d’autres ne mangeaient pas aussi souvent que moi, et n’avaient certainement pas de bonbons. A 8 ans, déjà des idées  »féministes »: pourquoi les garçons pouvaient être enfants de chœur durant les messes, et pas les filles ? Toute mon adolescence les  »partys » m’ennuyaient et je me disais que je n’étais pas normale quand tous les autres s’amusaient comme des fous. Incompréhensible ! Je n’étais pas  »le fun »! Vers 10-12 ans, je ne me souviens plus de mes réflexions, mais je voulais parfois mourir. La dépression existentielle déjà à cet âge ?? Oui ?
              M. Webb mentionne que les jeunes souffrant de dépression existentielle ont besoin d’être touchés. Je crois que c’est ce qui m’a le plus manqué. Dès qu’on marchait, on ne nous prenait plus. Mais j’étais une petite futée: quand nous marchions lors de visites ou autre, je me plaignais d’être fatiguée et alors mon papa me prenait pour quelques minutes et j’en profitais pour mettre mes petits bras autour de son cou et sentir son odeur de papa (et cette odeur, je la  »sens » encore à ce jour). Mais dès 5 ou 6 ans cette ruse ne fonctionnait plus. Quelle période noire de ma vie: le toucher était presque considéré péché. Pas besoin de vous dire que j’ai une dent contre l’Eglise.
              Non non ne pleurez pas (rires)
              Et j’ai assez pleuré moi-même, maintenant je suis en paix. Même aujourd’hui, j’ai parfois l’impression d’avoir encore 3-4 ans: pourquoi ci, pourquoi ça, comment ça marche, comment se fait-il que ? Toujours curieuse de tout, et vouloir tout comprendre. On me dit souvent que je suis une grande ado.
              Ces envies de fuite également. Mais quand on ne peut fuir??…. Anxiété +++
              Depuis 7-8 mois, avec la découverte de ce blog, certains soirs j’ai pleuré, tellement touchée par les divers commentaires.
              Au plaisir de vous lire tous, et,  »que la vie vous soit douce »

              1. Bonjour France,

                Moi aussi, « je vous ai compriiis » (c’est le cas de le dire avec votre prénom/pseudo !).

                J’ai la chance de recevoir mon lot de tendresse apaisante grâce à ma conjointe. On ne peut pas dire qu’elle soit intellectuelle -et ça n’a rien de péjoratif, mais elle me connaît, m’écoute et me comprend. Sa présence, son être, sa manière de voir (je la qualifie parfois de « natural born buddhist » !), plus quelques spécialités culinaires (!), m’ont aidé, je pense, à courir de moins en moins après des chimères.
                Car finalement, notre mal-être vient d’au moins deux choses : la frustration de nous sentir ni reconnus et ni appréciés à ce qui nous semble être notre juste valeur, et le constat des méfaits dont l’humanité se rend coupable par stupidité.
                Mais, pour la première, si l’on parvient à relativiser l’importance du jugement rendu par notre entourage subi, et que notre entourage choisi nous estime pour ce que nous sommes, on améliore déjà beaucoup notre quotidien.
                Bon, certes, il y a toujours le reste du monde, qui patauge, qui patauge … Ceux qui ont, comme vous je pense, une forte empathie, doivent bien se persuader que « la misère du monde n’est pas de dimension humaine », comme disait l’ami Coluche. Mais aujourd’hui, nous disposons d’outils pour participer, à notre petit niveau, à des tentatives de changement, tout en étant bien persuadés que nous ne verrons peut-être pas de notre vivant les fruits des graines que nous aiderons à planter (c’est beau, hein !? :-)) ). Nous sommes tous un peu condamnés à voir beaucoup de gens souffrir pour des idioties, un peu comme Charlton Eston (ou Mark Wahlberg, pour les plus jeunes, ahem !) qui croit halluciner sur la Planète des Singes !

                Amitiés.

                  1. Soleil vert est un film qui fait très peur. Comment arrivez vous à regarder ces films? Je regarde très peu de films, et surtout, je choisis uniquement ceux qui sont drôles, ou qui racontent une aventure. dans l’incapacité absolue et totale de regarder un film triste, dur, mélancolique, qui finit mal, ou qui peut être inquiétant. sinon, vous pouvez être certain que je fais des cauchemars jour et nuit pendant plusieurs semaines, mon cerveau ne distinguant visiblement pas la réalité de la fiction. Donc, afin de suivre les conversations, je vais aller googler Charles Heston….histoire de ne pas mourir bête….Si quelqu’un peut m’expliquer comment on peut trouver distrayant le fait de regarder un film qui fait pleurer, ce serait vraiment bien. là aussi, comme pour l’art, il me manque la case « aimer le cinéma qui rend triste ».
                    Je penche pour un coup d’hypersensibilité. une image « choc » va marquer ma mémoire pendant des années. C’est en revanche une des rares choses que je gère bien. je sais dire non….Je pense qu’il est tellement difficile parfois de dire non, sous peine de passer pour un(e) débile, quelqu’un qui « fait des manières ». Il y a suffisamment de misère réelle de laquelle on ne peut pas se détourner. Elle pèse chaque jour que Dieu fait.

                    1. Oui enfin.. Soleil Vert c’était il y a vraiment longtemps, quand j’étais encore capable de regarder des films qui faisaient réfléchir et qui ne se terminaient pas bien. Regarder « Le Pianiste » un samedi matin comme l’a fait un de mes enfants, ce n’est plus du tout mon truc et j’évite même (j’ai carrément zappé la première partie du film pour éviter de me laisser envahir par toutes les émotions associées aux images de la déportation dans le ghetto de Varsovie – trop dur, me renvoyant à des images que j’avais vues enfant, à la télévision (quand la guerre était encore très présente dans les esprits, juste 25 ans avant) et qui m’ont définitivement traumatisée.

                      Le plus « sérieux » que je puisse regarder ces derniers temps, c’est Imitation Game (ça fait déjà réfléchir à ce qu’il en coûte d’être différent). J’évite Tarantino, aussi intelligents que soient ses films ! Même Cloud Atlas ou Noé, ça fait partir très loin.
                      .. reste les frères Coen ! (mais pas tout)

                    2. Je penche tout à fait dans ton sens L.I.T.
                      Bon je deviens claustrophobe…vais écrire ailleurs lol

  23. Bonjour,
    si vous saviez comme cela me fais du bien de voir que je ne suis pas seul dans ce cas là.. je viens d’avoir 18ans et je suis en premiere annee de sociologie je pensaais pouvoir m’epanouire dans cette discipline mais je me suis vite rendu compte que le systeme scolaire reste le meme dans le secondaire.Ma scolarité fut mouvementé jusqu’a ce jours . J’etais un tres bon eleve en primaire puis et arrivé le college, les « probleme » de comportement et le rejet de l’autorité institutionée. En quatrieme , a la suite d’un conseil de discipline, ma mere a decider de me faire passer un teste de QI . A la suit de ce teste , la psychatre qui c’etait occupée de moi a fait en sorte que je ne passe pas l’annee de troisieme afin d’integrer directement une seconde generale. Une fois au lycee je me suis calmer et je me suis mis a ne fournir que le strict minimum , puisqu’il « fallait » le bac je l’ai eu a 12 sans avoir ouvert un livre des trois annees. Pensant qu’on me laisserai enfin tranquile. Cela fait maintenant quelque annee , je pense quatre ou cinq, que je deprime de vivre dans ce monde où reigne absurdité. C’est trois derniere annees , je n’en suis absolument pas fiere , je consommais beaucoup de cannabis j’avais l’impression que cela me reconforter et a la fois cela me permettait d’avoir de reels maux . Des maux visibles et reconnu par le monde que nous observons a longueurs de temps. Ajordhui je ne fume plus.
    Une des chose les plus compliqués a vivre aussi , dans mon cas, et le fait de ne pas avoir d’opinion car tout a sa part de justesse comme tout a sa part d’erreure. C’est a ce moment la que l’on s’exclu je pense. car meme si choisir c’est exclure les autres choix , ne pas pouvoir choisir c’est exclure tout les choix . Ce qui conduit a s’exclure socialement.
    Je vous remercie tous de faire vivre cette conversation , cela fait du bien de ne pas se sentir seul et de ce reconnaitre dans bon nombre de vos histoires personnelles.

    1. Bonjour Lilian,

      J’ai découvert ce site il y a 24 heures, et ceci est mon 4ème message ! Il va falloir que je me calme ! Mais ce que je lis me touche à chaque fois, et je ressens dans la plupart des messages un tel besoin d’être compris et de communiquer, que j’ai plaisir à répondre (j’espère que Cécile ne se sentira pas envahie, de toute manière ça ne durera pas ;-)).

      J’aimerais te dire plusieurs choses, mais ce ne sont que mes points de vue, personnels et subjectifs.

      Tu parles de ta difficulté à te faire une opinion, je trouve qu’à ton âge, cela t’honore. Le monde regorge d’experts de comptoir, qui savent ce qu’il faut faire pour résoudre tel problème économique ou politique … enfin, à les entendre, en tout cas ! Un esprit simple conçoit le monde à l’aune de sa propre capacité de réflexion (et aussi de remise en question, mais c’est là plus une question d’ego que d’intelligence), si bien qu’il voit un monde simple, avec des problèmes simples qui ont des solutions simples. Plus on possède un esprit performant, mieux on se rend compte de la complexité réelle du monde, et donc de la difficulté à « choisir un camp » ; mieux on se rend compte également de l’ineptie de certains arguments, de la vacuité de certaines convictions, qui ne sont la plupart du temps que le fait de déterminismes divers, de recherche d’appartenance à un groupe (etc), et non le fruit d’une réflexion rigoureuse fondée sur du solide (ce qui n’implique pas pour autant que l’auteur de cette réflexion ait absolument raison, mais au moins que son point de vue est respectable, même si l’on n’est pas d’accord).
      Cela me semble déjà vrai à tout âge, a fortiori à 18 ans. En effet, même l’esprit le plus puissant du monde a besoin de matière pour sa réflexion. Cette matière, bien évidemment, ce sont les connaissances théoriques et les expériences vécues. Et mathématiquement, un esprit curieux augmente ses connaissances et ses expériences au fil du temps.
      Enfin, je lisais hier un article citant un chercheur de l’INSERM qui explique que le cerveau subit des phases de maturation jusqu’à 25 ans. Or, cette maturation n’est pas homogène dans le temps : l’amygdale, impliquée dans les émotions, le stress et l’impulsivité, arrive à maturité plus précocement que le cortex frontal impliqué dans la maîtrise de soi. De cela et de ce que j’ai dit précédemment, il découle que l’adolescent – jeune adulte est plus « à fleur de peau » et plus influençable. Mais des mots plus ou moins bien choisis qui embrigaderaient la plupart des jeunes « normaux » n’auront peut-être pas le même impact sur un surdoué.

      Ensuite, j’aimerais réagir à ta phrase : « Ne pas pouvoir choisir, c’est exclure tous les choix ». C’est vrai, mais seulement en partie, je crois. Ces choix dont tu parles, qui les propose ? Des humains ! Pas des dieux. Si aucune des voies proposées ne te convient, travaille à en créer une autre. Utopie ? Je ne sais plus qui disait que l’utopie n’est pas l’irréalisable, mais l’irréalisé. Le XXème siècle a été, à mes yeux, vraiment remarquable dans l’histoire de l’humanité. La technologie ouvre des portes qu’on n’aurait même pas imaginées il y a quelques décennies (ne sommes-nous pas en train de parler à plusieurs milliers de km de distance -je suis à l’étranger ?). Des groupes de réflexion (loin de n’être constitués que de doux rêveurs) émergent, communiquent à travers la planète, remettent en question le système économique qui triomphe actuellement, révisent la vision habituelle de la démocratie et, encore plus globalement, de la manière de vivre en société, basée depuis toujours sur un système de dominance. Notre monde est dur et absurde (je dirais bien « âmes sensibles, s’abstenir », mais on n’a pas le choix, on y est !), on n’en a jamais été aussi conscient, mais dans le même temps, on n’a jamais eu autant d’outils pour essayer de changer les choses !
      L’humanité n’a jamais changé, en bien ou en mal, grâce à ses moutons, mais grâce à des humains ou à des groupes d’humains, au début seuls contre tous. La démocratie est née, à ma connaissance, il y a environ 2500 ans, mais son concept n’est pas tombé du ciel. Imagine l’humain qui le premier, peut-être 500 ans auparavant, a dit à ses contemporains : « Tiens, les gars, j’ai eu une idée, une autre manière de s’organiser, on appellerait ça la démocratie ! » Je doute que son idée ait tout-de-suite remporté un franc succès, et l’on a bien dû le traiter de pauvre naïf idéaliste, d’utopiste, etc. 🙂

      Un dernier sujet que j’aimerais aborder est ton choix d’études (même si le système éducatif te déçoit). Je pose l’hypothèse que tu recherches, en gros, une explication du monde. La sociologie est une voie d’analyse possible. Vois-tu, pour ma part, après le bac, j’ai poursuivi mes études pendant … 1 an ! Un peu avec le même sentiment que toi sur le système scolaire (et pour d’autres raisons aussi), j’ai décidé de quitter cela, et j’ai choisi d’entrer dans la vie active. Celle-ci m’a apporté de bonnes choses, et certaines des expériences que je recherchais. Cependant, si aucune autre raison que ta déception ne tendrait à t’amener au même genre de choix que moi, ça n’est pas ce que je te conseillerais (note bien que je ne te connais qu’à travers un tout petit message). Notre société est ainsi faite qu’elle accorde du crédit à un humain qui possède un attribut de « pouvoir » reconnu : diplôme, fonction, argent, etc. Tu seras moins exclu socialement, je crois, si tu es Lilian, docteur en sociologie, par exemple, que si tu es « Lilian-le-mec-qui-se-dit-surdoué-et-qui-se-la-raconte », même si le contenu de ton discours est le même.
      Tiens, je termine (enfin !) en te donnant un exemple d’études que j’aurais adoré suivre, et qui sont accessibles à un licencié en sociologie. Le programme que je copie ci-dessous est quasiment la liste de mes centres d’intérêts ! Il s’agit d’un master en sciences cognitives.
      « Ce Master en sciences cognitives se veut résolument interdisciplinaire.
      Les enseignements qui y sont dispensés portent sur la psychologie
      du développement, la psychologie sociale, les neurosciences,
      l’éthologie, la primatologie, l’évolution humaine, la philosophie
      de l’esprit, la linguistique et la socio-anthropologie. L’objectif
      de cette formation est de permettre aux étudiants de développer
      une compréhension large de la nature de l’esprit humain. »

      Amitiés.

  24. Je suis un jeune adulte de 19 ans et j’ai un G.I de 252 se qui depuis mon enfance me déprime j’ai tout simplement compris le principe l’exitence qui est trés simple nous n’évoluron jamais seul mais en temp qu’espéce la vie et plutot simple en né on meurs et rien d’autre ni après ni pendant seulement des épreuve de la vie qui défile une par une j’ai donc arrêter l’école en 4 éme a cause d’un accident et aussi d’un ralebol de c’est professeur idiots mais maintenant je suis terriblement seul et je ne sait tout simplement pas quoi faire ne vous en faite pas je tien beaucoup trop a la vie qui est unique pour y coupé cours mais vivre devient vraiment insupportable a tel point que mon corps fait un rejet psychologique et je passe chaque jour de ma vie seul dans un corps extrêmement douloureux je ne parle plus a personne parce que dés que je le fait je me mes a les manipuler par le mensonge comme des marionnettes se qui m’empêche de pouvoir partager mes sentiment et mes émotion je sens la folie me guetter un peut plus chaque jour .
    Merci ça ma fait du bien d’écrire sa . ^^

    1. Bonsoir

      Quelques fautes de frappe me laissent supposer que « G.I. de 252 » pourrait bien être « QI de 152 », dans la mesure où un test de QI / Wechsler Scale ne dépasse pas 160.

      Quoi qu’il en soit, si la très grande intelligence rend difficile la communication avec les autres, et amplifie souvent le sentiment de singularité, le recours à l’isolement est pire encore.
      « on naît et on meurt – rien d’autre après » prend tout son sens quand on n’a aucune vie sociale.
      Il faut également se rappeler que le surdon ne fait pas tout, le chemin de vie personnel joue aussi un rôle important dans l’expression du surdon.
      Parler de « professeurs idiots » est votre perception (que je peux parfaitement concevoir), mais cette approche frontale conduit en général à une réponse tout aussi frontale dela part d’un corps constitué bien pus nombreux que ne le sont les surdoués, surtout quand ils le sont à haut niveau.

      Aussi difficile (et peut-être même douloureux, voire répugnant) que ce soit, je pense que s’intéresser au reste du genre humain peut présenter de l’intérêt : même s’ils ne disposent pas d’un intelligence aussi élevée; tous ne sont pas toxiques, malfaisants ou de mauvaise volonté.

      Prendre conscience de ce que vous manipulez les gens est très bien, mais ensuite ? Est-ce pour asseoir votre toute puissance ? Ou pour vous protéger car vous avez peur de rompre l’isolement ?

      Je vous souhaite de pouvoir rencontrer quelqu’un qui vous aidera à baisser la garde et accepter d’aller à la rencontre des autres.
      Même si, je le reconnais, rencontrer d’autres « soi » quand on a un Qi très élevé, relève d’un parcours long,difficile et parois décourageant.

      1. Oui tous ne sont pas toxiques , c’est valorisant de cotoyer ses semblables dans un cadre leger ou on peut etre soi-meme mais l’education nationale et l »entreprise ne laissent pas s’epanouir le surdoué (l’entreprise c’est encore pire marche ou creve pour la plupart des gens). Le but est de construire un individu dans le moule, docile, obeissant, ca laisse pas beraucoup de place au surdoué !
        De plus certains pretendent (meme de kermadec) que la france est uen mediocratie
        http://www.contretemps.eu/lectures/lire-extrait-m%C3%A9diocratie-alain-deneault-2

        Perso moi je corrigeais les profs quand il faisaient des erreurs au tableau a l’ecole. En math, physique, sciences exactes meme en terminale etc ca posait pas de probleme. En math le prof etait plutot admirateur je me souviens alors meme que je corrigeais ses erreurs , comme je faisais 20/20 en permanence a ses examens
        Avec le recul ca devait etre vu comme de l’impertinence et de l’irrespect alors que pour moi ca coulait de source de corriger une erreur
        Mais par contre contre en sciences humaines, les profs d’histoire ou geo quand je contestais la version officielle (je le faisais pas dans un but de provocation mais de debat et scientifique), j’ai meme failli avoir des ennuis ou le prof m’a pris en privé pour me menacer de sanction (il m’a dit en gros tu es plus avancé et plus intelligent que les autres mais tu genes mon cours et la version que j’enseigne)
        Les autres eleves m’ont dit qu’aucun autre eleve oserait faire ca avec certains profs , mais que ca passait car j’avais des notes excellentes ou je connaissais parfois le prof personnellement.
        Pour tout dire recemment dans une conference sur les surdoués j’ai constesté la facon de presenter classiquement les surdoués et je me suis fait incendier par les specialistes presents.
        Tout ceci alors que je suis un surdoué « tres moyen » , avec un qi de 144
        Pour le tres haut surdoué , j’imagine pas la souffrance de cotoyer autant de cons

        1. Sur le fond, pas facile pour quelqu’un en situation d’autorité, pas forcément très bien dans ses baskets, d’être remis en cause dans ses compétences = d’être agressé…
          Suivant la forme prise par la critique (le ton, le regard, le rythme, les sous-entendus qu’il croira percevoir….) la réaction logique est de se défendre, de contre-attaquer.

          « j’ai contesté la facon de présenter classiquement les surdoués et je me suis fait incendier »
          Vous rappelez vous très exactement ce que vous avez dit ?

          1. J’ai parlé en autres de l’Education Nationale qui reprime a mon avis les surdoués et qui provoquait l’individu a offrir les reponses que le systeme attend de lui, cad le noyer dans la mediocrité. Je me souviens plus de tout mais
            par exemple, le surdoué est presenté comme paresseux dans la conference mais c’est une vision de l’esprit, c’est simplement car il reussit avec 12/20. Pourquoi faire plus ? quelle est la motivation sinon des ennuis dans une mediocratie ou le premier de classe est raillé et mis a l’ecart ! Beaucoup de surdoués, meme einstein je crois ont fait des etudes au depart mediocres car le systeme les y pousse !
            Le surdoué est au volant d’une voiture de course mais le systeme educatif a mis une limite a 120, il va pas les depasser si pas de motivation.
            Dans certains cas on pourrait trouver uen motivation, reconnaissance des parents mais si la motivation n’est pas la quel est l’interet
            Tout etre humain et meme animal est dans une logique d’effort minimum. Pourquoi faire plus si ca rapporte rien. Bien sur un vrai surdoué il devra pas faire grand chose pour faire un 12/20.

            Je me suis fait incendier car on m’a dit qu’il etait hors de question de changer quoi que ce soit a l’enseignement et de toute facon c’est social, et il ne faut meme aborder ce sujet avec des enseignants comme parent.
            Beaucoup de parents voyaient aussi le surdon de leur enfant comme une malediction qu’il fallait absolument combattre pour les faire entrer dans le rang et qu’ils soyent le plus conformes possibles ! c’est pas grave ca ?
            Maintenant je discute sur les forums privés avec des enseignants qui me disent qu’il n’ont aucune confiance dans l’education nationale pour leurs enfants

        2. GÉNIAL ! j’ai rien à ajouter. Médiocratie et pays de CONS imbus d’eux-mêmes. Ce sont ces même gens qui te disent d’être ouvert à la critique alors qu’ils sont pas fichus de le faire et qu’il est presque impossible de débattre sans qu’un conflit d’ego apparaisse.

          1. Paresse intellectuelle? Intelligence honteuse d’elle-même? Ne pas faire de vagues dans un système de + en + plus répressif ou la différence est « dangereuse » ?
            Alain Deneault, un québécois, qui a étudié à Paris, vient d’écrire « La médiocratie » que je vais essayer de me procurer.

          2. L’éternel « peut mieux faire »…. J’ai déscolarisé ma fille, Cp, CE1 et CE2. En dernière section de maternelle, elle avait été punie en classe parce qu’elle savait lire. Donc quand l’institutrice demandait aux petits de donner le nom de la lettre présentée, elle répondait toujours, et n’arrivait pas à se taire. Résultat : hop, punie. L’institutrice était inquiète, car ma fille ne parvenait pas à faire des puzzles de 7 pièces. A la maison, elle était sur des 500 pièces….
            Bref, j’ai décidé que l’essentiel de la formation de son esprit, hormis l’aspect réflexion sur la vie, était d’apprendre à lire, écrire et compter de façon heuristique et pas linéaire. J’ai assumé cet apprentissage pour elle. Est ce là ce que j’ai fait de mieux? certainement pas, car elle a été fortement inadaptée. Cependant j’ai participé à former un esprit terriblement autonome, indépendant, fort, malgré tous les affres de la surdouance. A 2 ans, premier jour d’école, (née en septembre, elle est rentrée en maternelle à 2 ans tout juste), à l’heure du pipi collectif, elle est partie aider chaque autre enfant à se rhabiller. Elle a dit à la maitresse : « il faut aider les bébés à s’habiller ». A ceci près qu’ils avaient tous un an de plus qu’elle. bref.
            Tout ça pour dire qu’elle a raté le bac, mais qu’elle a repris des études de façon assez surprenante, et est aujourd’hui en fin de sciences po, parallèlement à une licence d’histoire (sa passion), et qu’elle mène une vie d’esprit libre. Elle est malgré tout mariée, et malgré un parcours très très cahotique, elle mène SA vie. Hors du commun, certes, mais les chats ne font pas des chiens, dit on dans la famille….
            ne faites aucune confiance à l’éducation nationale. Un normo pensant ne peut pas enseigner à un HP. c’est simplement impossible. mais ce n’est pas leur faute. Je ne suis pas d’accord pour les traiter de cons. Ils ne peuvent simplement pas comprendre. les meilleurs comprendront que c’est hors de leur portée, et acceptent. les autres, il suffit de les contourner. pas si compliqué, pour un HP 😉

            1. « Je ne suis pas d’accord pour les traiter de cons. Ils ne peuvent simplement pas comprendre. »
              Je suis totalement d’accord.
              D’autant que les traiter de cons ne fera qu’empirer les choses (qui aime se faire traiter de con ?)

            2. Bonsoir,

              Certains enseignants savent cadrer les enfants quand il le faut sans brusquer, mon institutrice de maternelle me disait de ne pas faire les exercices des autres à leur place, car sinon ils ne comprendront pas comment faire…. dit d’une manière douce.

              je ne me suis pas sentie etiquetée, car j’y ai vu l’intérêt des autres élèves.

              Mais bon moi qui suit dans le monde universitaire, j’y vois de tout également, du bon comme du très étriqué (au niveau esprit).

        3. Lepat tu m’as bien fait rire, tu m’as replongée dans ma jeunesse, quand j’interrompais les cours à la fac parce qu’il y avait une erreur dans les calculs… une fois le prof a renvoyé l’amphi entier, incapable de poursuivre le cours, après avoir admis que j’avais raison… loool… c’était le bon temps; maintenant quand j’ai raison tout le monde s’en tape et en plus, on m’appelle pour faire le pompier et rattraper les conneries qu’on aurait évité si on m’avait écoutée!

    2. Salut minigoz, ton message me fait un tel plaisir parce que je suis exactement comme toi.. Peut etre pas a 100% mais je me suis vraiment lu dans ton message! Et quel soulagement … J’ai cru que j’devenais schizo au début ou un truc du genre mais j’suis tomber sur ce genre de site plusieurs fois et je m’y reconnais TOUT LE TEMPS.
      Pareil que toi je trouve que la vie est si futile, les gens s’acharnent sur des trucs completements débiles et sans interets, rien ne m’interesse.
      Je sais d’avance quel sensation va m’apporter de voir tel ou tel personne par exemple, ou d’aller me poser a un café avec un tel, d’aller la bas, de faire ceci, cela etcc donc rien de rien ne m’intéresse j’prefere rester dans mon coin tranquille, j’espere que je me fais comprendre.
      Je sais pas je suis super frustrée, encore ce soir j’ai envie d’arreter de penser comme ca j’en peux plus c’est comme un ordi avec 10000 onglets ouverts a la fois et je veux juste que ca s’arrete!
      J’anticipe tout, les réactions des gens, les emotions, comment j’vais me sentir, et pareil des que je parle a quelqu’un je le manipule, et vu que j’en suis consciente a chaque fois je deviens genre troooop mal a l’aise voir bizarre/folle enfin je le ressens comme ca je sais pas si ca se voit de l’exterieur….
      Je suis seule je me suis complètement isolée, pareil 19ans aussi j’ai arreter l’école, j’me force a trouver du travail mais ca dure jamais bien longtemps ..
      Enfin bon wow ca fait du bien de le dire ouais!

  25. Bonjour, enfant dit précoce, j’ai construit mon présent simplement par cette « compétence ». Un enfance incomprise, par mes parents, mes frêres et soeurs et le système éducatif, j’aborde ma cinquantaine totalement dévasté. Perdu, naviguant comme je le peux en me servant de ma facilité d’assimilation, j’arrive malgré tout à ne pas se faire effondrer mon couple, et à gagner ma vie. Mais je souffre en permanence, le déclic venant du temps que je ne maitrise pas, du décès de mon père cette été, de la maladie de ma mère… Il m’arrive de souhaiter simplement m’éteindre, rebouter peut-être. Je l’assimile aujourd’hui à une dépression existentielle. Ma force, l’adaptation, ma faiblesse, ne plus vouloir m’adapter. Pour la première fois de mon existence, je ne vois pas devant moi, je ne contrôle pas, et je ne le souhaite plus. Alors j’essaye encore, et encore, je médite, je me détache de cette réalité qui n’a jamais été la mienne, dans un monde où penser autrement est interdit. J’espère y arriver, et je crois qu’effectivement nous avons besoin d’être accompagné.

    1. Même chose pour moi! la crise existentielle de la 50aine; je n’ai plus envie de m’adapter!! mon couple s’effondre… parce que j’ai pris le courage d’être moi, de croire en moi et de reprendre mes études ce qui crée un fossé entre mon mari et moi. Je n’ai plus le temps (travail à mi-temps) ni l’envie (j’ai donner pendant 15 ans) de me dévouer à ma famille qui a bien grandi (20 et 17 ans)

  26. Un article interessant mais a nuancer sur les surdoués que j’ai pu lire
    http://patrimages.over-blog.com/article-lecture-monique-de-kermadec-l-adulte-surdoue-albin-michel-2011-103495832.html
    Il y a incontestablement du vrai mais :

    – un surdoué peut avoir etre diagnostiqué precocement (en tout cas moi a l’ecole tres jeune j’avais fait des tests d’intelligence qui demontraient une intelligence nettement superieure a la moyenne).
    Par contre a aucun moment plus tard on m’a expliqué les particularités du surdoué, au niveau orientation professionnelle j’ai eu aucun conseils.
    A partir du moment ou je faisais des etudes brillantes d’ingenieur, mon avenir etait tout tracé selon moi. Mes parents m’ont jamais envoyé chez un specialiste de la douance.
    C’est aussi un peu un scandale ce manque de litterature en tout cas en langue francaise concernant le surdoué et le monde du travail. La je tourne vers Mme Bost et ses confreres !
    Mainetant que je lis beaucoup sur les surdoués et ayant consulté un specialiste de la douance, il semble que le surdoué est pas fait pour travailler en grande entreprise, la ou j’ai quasiment
    fait tout ma carriere.

    – Le marché du travail est un champ de mines en ce moment en europe, surdoué ou pas. la souffrance au travail est generalisée
    (L’OMS prevoit que le burnout sera la premiere maladie mondiale en 2020). Beaucoup de jeunes hautement qualifiés sont obligés de s’expatrier. merci les politiciens !
    avec la crise de l’emploi actuelle, la diversité est plus que jamais niée en entreprise

    – Concernant la faible estime de soi, ce n’est pas vrai, j’ai une assez haute estime de moi (en autres par mes etudes brillantes et felicitations des profs) Ce n’est pas vrai non plus que le surdoué nie son surdon
    Mon surdon me sert encore tous les jours dans la vie courante (ex : mes investissements financiers tres profitables et au moins ca c’est du quantifiable).
    Je fais mieux que la plupart, en plus j’ai bossé en finance quantitative (math) donc je maitrise tres bien. Les pouvoirs de l’intelligence…

    – Je crois qu’en France, ou l’education nationale erige le cretinisme en vertu (les dirigeants francais preferent gouverner des cretins) les surdoués sont niés.
    Une question simple : combien de reportages sur les surdoués dans les medias et la presse ?
    La société francaise, comme le dit de Kermadec, egalisatrice (contraire de l’egalité) est en quelque sorte l’ennemi du surdoué. On coupe les tetes qui depassent !
    a noter que dans pas mal d’organisations il en est ainsi aussi et pas qu’a l’armée, Meme dans des organisations ou on est sensé utiliser son cerveau
    (j’ai des copains pilotes de lignes qui m’ont dit que c’etait ainsi chez eux et qu’il fallait surtout se faire le plus conforme possible, « no profile »). De ce coté je suis totalement d’accord avec Mme de Kermadec
    Bizarrement sur ce site je n’ai rien lu sur l’education nationale et les surdoués sur ce site. Je sais que les specialistes de la douance s’evertuent a dire qu’un surdoué peut rater ses etudes, mais certains surdoués peuvent faire des etudes brillantes et parmi les plus difficiles (ingenieur, sciences etc)
    Ou cela coince vraiment selon moi c’est apres, le monde de la grande entreprise, de la grande organisation etc ou contrairement a ce qu’on nous enseigne une forme de propagande bien trop repandue,
    la competence, le travail, l’organisation , l’initiative ne sont souvent pas valorisés mais plutot le fayotage, le conformisme (etre dans le moule), la fourberie
    (dans les livres d’intelligence sociale ils trouvent ca tres bien, et surtout ne changeons rien !). Je viens de lire « rules of work » c’est edifiant … c’est ca la société a l’americaine, qu’ils veulent ?
    Pour nuancer pour avoir travaillé dans quelques PMEs dans ce genre d’environnement (mais on retrouve les autres problemes humains, trop humains) les gens incompetents y font pas long feu (sauf le fils ou la femme du patron mais ca veut pas dire grand monde), en plus il ont besoin de gens polyvalents.
    Il y a beaucoup trop de politiquement correct concernant l’entrerprise. Non la grande entreprise ne convient pas au surdoué, dans certains secteurs la competence n’est pas valorisée,
    C’est au point au meme des gens moyennement doués sont degoutés de produire de la merde. Envoyons les sous-doués dans les entreprises du CAC40 et laissons les surdoués dans le monde academique et scientifique, ou les professions liberales ou ils seront a leur compte et pourront deployer leurs talents de facon plus libre deja (bon il y a le conseil de l’ordre mais c’est different)
    Un de mes recents employeurs (pourtant secteur financier !) m’a sorti : vous etes un genie mais on a pas besoin de gens comme vous chez nous. Mais le genie a sauvé leurs fesses a plusieurs reprises et certains trucs que j’ai fait aucun collegué etait capable de le faire (algorithmes complexes), je le sais car je perdais mon temps a leur expliquer.
    La vraie question, est-ce qu’un surdoué est obligé d’accepter tous ces connards et devrait pas se mettre a son compte, travailler pour lui-meme au moins il sera pas decu !
    Par ailleurs on oublie de dire que l’intelligence sociale (conformisme etc ) est parfois contradictoire avec l’intelligence tout court (raisonnement, creativité etc)
    suivre le troupeau n’a a jamais ete un signe d’intelligence pour moi (on vante meme ca comme intelligence sociale)

    – rappellons que tout est relatif. par rapport a einstein (qi 160 a 180) avec mon qi evalué a 144 je suis un sous-doué.J’ai des bouquins de relativité generale a la maison, c’est trop ardu pour moi

    – malgre le defauts incontestabless je prefere etre (legerement avec qI 144) surdoué que sous-doué (la masse des QI 100)
    mais pas de mal-etre existentiel sauf le mal-etre de devoir frequenter des cons tous les jours, intolerants, grossiers, peu ouverts, etc

    Pour terminer je dedie ces paroles d’einstein a la masse des moutons de panurge normatifs :
    « Deux choses sont infinies : l’Univers et la bêtise humaine. Mais, en ce qui concerne l’Univers, je n’en ai pas encore acquis la certitude absolue. »

    1. Bonjour Lepat
      Oui, il y a du boulot pour les surdoués au travail… Ce que rappellent les billets qui présentent une partie des travaux de Noks Nauta et Frans Corten
      Je n’ai pas choisi de parler de l’Education Nationale parce que ce blog s’adresse aux seuls adultes.
      Mais le livre que j’ai rédigé sur le monde du travail et qui devrait paraître fin mars (« Surdoués : s’intégrer et s’épanouir en entreprise« ) remonte au parcours scolaire pour expliquer certaines des difficultés que peuvent rencontrer les surdoués en entreprise.

      Un commentaire, enfin, sur les niveaux de QI que vous évoquez ? Parlez vous en Wechsler ou en Cattell ? Car le WAIS est plafonné à 160Ici, une table de conversion Cattell / Wechsler.

      1. J’ai lu plusieurs sites anglophones recemment et il semble se degager qu’un surdoué n’est pas fait pour les grandes structure hierarchiques (qui ne sont deja pas faites pour tout le monde, comme par exemple les individus ayant besoin d’autonomie) , en plus des particularités du fonctionnement d’une grande entreprise, tel que reconnu par les sociologues (comme j’ai dit on y encourage le conformisme, la politique, fayotage etc).

        A noter qu’il y a trop de politiquement correct deja sur le fonctionnement des entreprises, sans parler des surdoués
        De plus croyez vous que c’est le management qui va s »adapter au surdoué ? ou plutot l’inverse qui sera exigé avec les effets nefastes . Je crois que nous sommes dans le second cas dans la grande majorité des cas.
        Un autre aspect est que la crise nuit a la diversité en entreprise. etant donné le nombre elevé de candidats, le recruteur ne prendra aucun risque et engagera l’individu le plus conforme.

        Les recherches que vous citez (Noks Nauta) restent donc tres theoriques et academiques.
        Deja en regardant la page avec les videos sur la table ronde sur ce site, on constate que les recruteurs n’ont aucune volonté meme d’aborder la specificité du surdon (et comment les entreprises pourraient les utiliser) et donnent des conseils generaux qu’on donne a tous les employés : soyez dans le moule etc
        http://www.talentdifferent.com/intelligence-day-2014-les-surdoues-au-travail-3798.html

        C’est une negation pure et simple du surdon , presque scandaleuse. Par-dessus le marché dans cette table-ronde si je comprends bien , il me semble avoir lu que pas mal de vrais recruteurs en poste ont refusé de venir.

        par contre comme le dit justement
        http://www.talentdifferent.com/surdoues-au-travail-elements-cles-de-linnovation-en-entreprise-2485.html
        les surdoués sont des incompris !

        je trouve votre site tres interessant mais j’aimerais aussi debattre de certains sujets, or je constate que la plupart des gens ici viennent ici pour exprimer leur mal-etre personnel

        de plus de long en large les caracteristiques du surdon sont presentées sous une lumiere negative = ex le perfectionnisme
        pour certaines taches , le perfectionnisme peut etre une qualité
        quand vous gerez des environnements a hauts risques, il vaut mieux etre perfectionniste

        1. Noks Nauta est médecin du travail, Sieuwke Ronner est psychologue du travail et Donatienne Brasseur et Frans Corten interviennent en entreprise : je ne crois pas que leurs travaux soient particulièrement théoriques ! Le livre publié par Noks Nauta « Gifted Workers – Hitting the Target » est, lui, fondé sur plus d’une douzaine de cas pratiques.
          En revanche, les publications doivent obéir à un cadre académique sous peine de ne pas être acceptées et donc diffusées.

          Toute la difficulté est là – savoir jouer avec n monde qui effectivement, ne comprend pas les surdoués, parce qu’il ne peut physiquement (neurologiquement) pas les comprendre.

          La tentation est grande pour un surdoué d’être à l’égard des non-surdoués aussi disqualifiant que les non surdoués le sont à l’égard des surdoués.
          Pour autant, est-ce que ceci fait avancer les choses, sauf à vouloir alimenter toute dynamique de « décohésion sociale » ?

          Nous sommes en minorité – il nous appartient de faire notre marketing personnel pour encourager les non surdoués à chercher à comprendre l’intérêt qu’il y a à nous intégrer dans leur groupe.
          L’approche de Grethe Van Greffen qui plaide pour la diversité dans l’entreprise permet de sortir de l’aspect « moral » pour toucher à l’aspect « rentabilité » qui fait le jeu du modèle en cours.
          Il est bien connu que pour faire s’effondrer un système, il vaut mieux le faire en étant à l’intérieur et pas à l’extérieur.
          Ce n’est pas en traitant les non surdoués de tous les noms d’oiseaux et en les méprisant que nous allons arriver à changer la vision que « les autres » ont de nous. D’autant que nous sommes particulièrement en minorité et déjà stigmatisés pour notre mauvais caractère et notre ingérabilité.

          1. Je n’ai pas de probleme en tant que tel avec la gens moyennement doués ou meme sous-doués car on m’a toujours decrit comme tres ouvert et tolerant (mais ca commence a changer je l’avoue)
            mais bien avec le monde de l’entreprise, ennemie de la diversité et uniformisatrice (on est pas loin de l’armee ou on coupe toutes les tetes qui depassent)
            De plus quand j’ecoute M. de Kermadec, tout le probleme du surdoué residerait dans son « faux self » et l’expression de son vrai self permettrait son epanouissement et sa liberation.
            https://www.youtube.com/watch?v=N5fKllubB_o
            A noter qu’un specialiste de la douance que j’ai consulté m’en avait parlé aussi.
            je suis totalement opposé a cette vision simpliste ou alors j’ai pas bien compris ! J’ai toujours essayé d’etre moi-meme, dans le « vrai self » tant bien que mal (avec mes amis et mon entourage ca passe, ils ont aussi en general un niveau academique assez elevé, de plus je suis qqun de tres ouvert), mais en entreprise ce n’est tout simplement pas possible. Ca va d’ailleurs au-dela de la problematique des surdoués.
            J’aimerais qu’on m’explique donc pourquoi faire des etudes brillantes pour aller travailler en entreprise … on touche a toute une problematique. Bien sur on va de nouveau pretexter de facon caricaturale que le surdoué sait pas travailler en groupe (ce qui est faux), est pas fait pour travailler avec les autres (faux egalement) etc.
            Par contre je suis surpris de constater que beaucoup avouent cacher leur douance, je trouve meme ca absurde !
            Avec Mme de Kermadec (pourtant formation de psy) on est donc pas loin de l’injonction paradoxale si je la confronte avec les psychologues du travail : sois toi-meme mais en entreprise sois dans le moule (apparemment c’est la seule chose qui revient quand je repasse ces videos) .

            Or l’entreprise est l’endroit d’enjeux considerables pour la plupart des gens, reconnaissance sociale et salaire.
            Il y a aussi une caricature constante du surdoué et de la douance qui m’agace au plus haut point. De toute facon il y a 2 face a toute piece de monnaie.
            Ne serait-ce pas finalement le revelateur d’un modele de societe, mediocratie egalisatrice ou je ne sais quoi comme en France ?
            Evidemment on peut voir l’aspect negatif d’une caracteristique du surdon en omettant sa caracteristique positive (ex : perfectionnisme)
            Par ailleurs je crois que chaque individu a general des dons particuliers : certains sont plus manuels qu’intellectuels, mais c’est un don, un bon artisan peut bien gagner sa vie actuellement.
            Comme le j’ai dit egalement on est toujours le surdoué ou le sous-doué de quelqu’un d’autre.

            1. « Avec Mme de Kermadec (pourtant formation de psy) on est donc pas loin de l’injonction paradoxale si je la confronte avec les psychologues du travail : sois toi-meme mais en entreprise sois dans le moule »
              Lol essaie donc de faire entrer un objet carré dans un trou rond.
              J’ai aussi écouté certaines videos. Elles décrivent toutes les caractéristiques des surdoués, les assimilent parfois (souvent?) à des « problèmes », en fait je pense que nous allons devenir un sujet sérieux d’étude, si ce n’est déjà fait, puisque certaines entreprises s’intéressent aux surdoués, en bien ou en mal d’ailleurs.

              « Bien sur on va de nouveau pretexter de facon caricaturale que le surdoué sait pas travailler en groupe (ce qui est faux), est pas fait pour travailler avec les autres (faux egalement) etc. » L’erreur à mon sens est « le surdoué n’est pas FAIT pour etc ». Mon opinion (bon, tant pis si personne ne la demande 😉 ) est plutôt qu’en fait nous travaillons excellemment bien en groupe, si tant est que les membres du groupe sont en mesure de nous suivre, c’est à dire soit eux mêmes HPI, soit équivalent. J’ai travaillé dans un cabinet de conseil où nous avions des séances de travail en équipe exceptionnelles, alors que nous étions tous recrutés pour notre capacité à travailler seuls au quotidien, sur nos contrats, qui consistaient en l’animation de groupes de travail (selon NOS méthodes) dans les entreprises où nous intervenions! plus efficaces tu meurs (non, ça c’est pour rire). Donc nous travaillons très bien en groupe, dans un groupe HOMOGENE.
              Faux self vs vrai self, un HPI informé de ces deux facettes doit pouvoir les distinguer, et utiliser l’une et l’autre à volonté, selon les circonstances? Le tout sans doute est de saisir la différence. et pour ça, sans doute a t on besoin d’un coup de main, d’une personne qui soit compétente merci. (ben oui, ça c’est quand même rare, la compétence!).

              « Comme le j’ai dit egalement on est toujours le surdoué ou le sous-doué de quelqu’un d’autre. » là je pense que tu mélanges tout, lepat. Il n’est pas question de savoir si on est au dessus ou au dessous (de quoi ou de qui, d’ailleurs?) mais comment nous fonctionnons. Je peux parfois « sentir au point de presque pouvoir la toucher » ma différence de mon mode de pensée. C’est là que je vis mes plus grands moments de solitude. Comme si personne autour ne comprenais ce que je comprends, ce que j’anticipe, qui me parait évidemment, et qui est jugé aberrant par les autres. J’ai dû apprendre la patience : l’avenir me donne quasiment toujours raison. Et je me garde de le dire, même si parfois ça « sort » encore, se taire est difficile.

              1.  » ….qui consistaient en l’animation de groupes de travail … » ha ben vi!!!! Quand j’ai repondu a ton help concernant les problemes de communication avec ton equipe actuelle, je me sentais toute piteuse d’ecrire ce que j’ai ecris … Je sais pourquoi, maintenant hahaha!!

                1. .. oui mais voilà… tu as été la seule à répondre à lost in time.. et c’était surtout de ne pas être seule dont elle avait besoin.
                  Alors, je ne sais trop qui devrait être piteusx/se… 😉

                  1. Le cordonnier est toujours le plus mal chaussé, n’est ce pas? En fait je pense que l' »autorité » donnée par la position de consultant permet que le groupe soit prêt à suivre les règles du jeu. En revanche dans une petite entreprise comme la mienne, c’est assez différent. Et oui, la sensation de solitude est vraiment ce qui est le plus difficile et en même temps c’est assez paradoxale, car j’aime être seule, longtemps, souvent, avec honte je dirai que ce sont mes moments les plus riches, où je me sens le mieux. Louche non? d’autres que moi ont ils cette impression d’être paradoxaux?

                    1. Difficulté de l’introverti hypersensible qui aimerait tant se reconnaître dans le regard de quelqu’un d’autre peut-être ?

                    2. J’aime la position d’un auteur lu récemment qui pointe le problème du « ou/ou » de notre époque. La solitude n’est pas contradictoire avec le partage…ce sont deux temps différents. Pas de paradoxe à mon sens, une complémentarité!

                2. Pouic, il y a la façade et le ressenti derrière. Même si parfois je ne sais plus si ce que je ressens est moi ou la façade 😉
                  Je peux sans aucun souci changer de ressenti en un clin d’œil, (j’espère qu’aucun psy ne va lire ça sinon je vais voir arriver les petits hommes en blouse blanche, il parait qu’ils sont très gentils). Je peux être très sûre de moi, et parfois un peu rouleau compresseur, que rien n’arrête, mais vraiment rien, ou alors penser que laisser tomber est la meilleure chose à faire, que je ne peux juste pas…. je peux, dans un débat, défendre une idée, et son contraire dans la seconde qui suit. je peux avoir une opinion déterminée, et l’opposé aussi…. Sans doute que je me cherche, mais à 55 ans bon sang il serait temps de me trouver. Ou alors, la richesse de la pensée fait que l’on voit chaque détail, chaque point de vue, et que l’on sait qu’il n’y a pas de vérité vraie. (euh, pléonasme?). Je peux aussi avoir des discussions très philosophiques et profondes, (si si, pour de vrai), mais avec une remise en cause de chaque chose que je vais avancer, et la questionner. Alors, ne te sens pas piteuse, ce serait trop dommage!

              2. En effet je n’avoue ne pas comprendre cette obssession a faire rentrer le surdoué (HQi) dans un moule qui est trop petit pour lui., y compris par Cecile elle-meme.
                symbole d’une société egalisatrice poussée a l’absurde ?

                concernant la relation sous-doué/surdoué je suis conscient qu’on fonctionne differamment mais je voulais souligne qu’un HQI de 130 aura peut-etre des difficultes avec un HQI de 160 qui fonctionne encore plus differamment.

                1. « obssession a faire rentrer le surdoué (HQi) dans un moule qui est trop petit pour lui., y compris par Cecile elle-meme. »
                  Ah…
                  Voulez vous bien préciser ?

                  1. Il me semble que vous avez ecrit que le surdoué doit faire son marketing personnel pour se faire accepter par les masse des normopensants , au pretexte que nous sommes une minorité de surdoués (par definition statistiquement vrai) et que c’est la majorité qui fait la loi ou la norme.
                    Au contraire je pense qu’un surdoué doit s’imposer et s’affirmer en tant que tel et ne pas se denaturer . Donc ne pas essayer de rentre dans un moule trop petit pour nous.
                    suivre le troupeau n’a jamais ete un signe d’intelligence tout court (d’intelligence sociale sans doute ?)

                    1. Il y a le fond et la forme :
                      Vos manières, votre façon de vous comporter en société n’ont rien à voir avec votre façon de penser.
                      Pourtant, si votre façon de vous comporter heurte le groupe dominant dans lequel vous évoluez, vous n’arriverez pas à faire entendre votre voix, même si elle va dans le sens du groupe.
                      A l’inverse, si vous respectez les comportements du groupe, vous acquérerez un crédit de sympathie qui vous sera certainement utile pour défendre vos idées.
                      Dans les relations sociales, la forme est – en tous cas dans un premier temps – plus importante que le fond.

                      C’est ce que j’entends par « faire son marketing personnel » : respecter certaines formes pour se préserver un espace vital et peut-être même s’attirer des sympathies pour avancer.

                    2. Lepat tu sembles très en colère. Tu fais exprès de ne pas comprendre ou quoi? Cécile n’essaie pas de nous faire rentrer dans le moule, mais simplement de faire en sorte qu’on comprenne ces « autres », du moment que nous nous soyons clairs avec nous-mêlmes en ce qui concerne notre différence de fonctionnement. Les NP ont beau t’agacer, tu n’y changeras rien. Ils ne peuvent pas faire autrement, à toi de t’adapter ou de t’isoler! «  »L’intelligence est la capacité d’adaptation ». Si tu ne comprends pas la relativité générale, c’est sasn doute simplement parce que tu n’as pas acquis de bases solides en physique. Tu te juges sur des choses bizarres. Est ce que tous les HP sont comme moi? je ne peux pas m’empêcher d’apprendre. Si je ne comprends pas quelque chose, je pars de la base, et je construis à partir de là. Si ça reste difficile, je vais chercher une personnecompétente, je débloque le truc, et hop je repars en autodidacte. Essaie de lancer la machine, tu verras, après le cerveau fonctionne en exponentiel. Plus ça va plus les notions te paraissent claires plus l’ensemble t’apparait clairement plus tu as une vision globale plus tu fais de liens avec d’autres choses que tu as apprises, c’est une véritable « jouissance intellectuelle ».
                      Nous adapter aux autres reste essentiel, un travail énorme sans doute, mais quel défi! Je crois qu’il s’agit de rester nous-mêmes, et d’utiliser le mode de communication adapté. Tu vois, après un parcours prpfessionnel très éclectique, aujourd’hui je dresse des chevaux, des vaches et je me lance dans le chien de travail. A chaque fois, je dois trouver le chemin vers l’animal. L’erreur n’est pas autorisée, parce que je veux être la meilleure (ben tiens…), les résultats sont tellement gratifiants… finalement, les seuls avec qui je n’arrive pas à communiquer sont les gens….je me dis que je vais faire comme avec les animaux : m’adapter et comprendre comment ils fonctionnent, puisque décidément, je viens de la planète Mars! Il ne te reste qu’à fuir les endroits et les gens qui ne te conviennent pas, ça tu dois le sentir au fond de toi. Et créé ton univers, comme ça tu n’en voudras plus à personne!

            2. Oui mais voilà tu parles de créativité et de finance dans la même phrase, fais un peu d’histoire le monde de la finance n’est pas l’ia…

  27. Meh..

    Je suis arrivé ici après des heures et des heures de recherches;
    – Et des années de questionnements –
    J’en suis arrivé à un point -fatigué- où j’ai besoin d’aide.
    Mais je ne sais vers qui, quoi, comment me tourner.

    Seriez-vous capable de me transmettre des coordonnées,
    un mail, une adresse -ou autre- vers où me tourner dans le Sud de la France?
    (Sur Nîmes, même si j’ai perdu espoir, sur cette ville)

    Meeeeh..

  28. Un jour on se remettra a comprendre ce qu’on a fait expres d’oublier pour ne pas vexer les ego : depression = faible. Un exemple parmis tant d’autre, je suis depressif car faible, car je n’arrive pas a imposer mes choix.
    Certain sont depressif est arrive a de grande choses, d’autre sont simplement depressif car il sont des m$rde et il en ont conscience
    arretez de brosser les gens dans le sens du poil, c’est inutile.
    Lisez nietzsche et suicidez vous
    (bon lol quand même un peu la)

    1. Ah bon ? Etre dépressif c’est être faible ?
      Phrase clé de Letinet : « Ce n’est pas un signe de bonne santé mentale que d’être bien adapté à une société malade… »
      Et si la dépression était au contraire un signe de résistance ?
      Oui, on peut être tenté de rendre les armes et de se suicider quand on pense qu’on ne pourra pas lutter contre le nombre.
      Pourtant… Trouver du sens à sa vie est possible, en se décalant un peu par rapport aux objectifs courrament présentés comme symboles d’une vie réussie (la fameuse Rolex à moins de 50 ans en fait partie).

      1. on peut voir la dépression non pas comme un mal etre (à savoir avec une connotation péjorative)
        mais de façon positive ,comme une constatation , un état des lieux d’une situation donnée ,ou on ne peut plus faire l’impasse du deuil de ce que l’on était, avait ,paraissait aux yeux des autres.
        on peut la considérer comme une phase inéluctable ,mais comme toute phase transitoire, ou brutalement tout s’arrête, et ou le vécu intérieur devient primordial, alors que l’être soudain se replie et se pelotonne,.
        brutalement, après une phase de réflexion intense, toute son énergie va se déployer pour obtenir le changement désiré, et rebondir d’où résilience ,etc…
        comme je dis toujours sous forme de boutade analogique
        Quand t’es sous l’eau, ne te débats pas, ouvre les yeux tout grands et quand tu touches le fond, pousse avec les pieds, pour remonter, tu verras c’est magique!
        pour la petite histoire:je suis tombé à 4 ans de nuit dans la piscine d’un paquebot sans savoir nager,et mes parents m’ont retrouvé au bout de deux heures alors qu’ils pensaient que j’étais mort noyé dans la mer.
        Depuis j’aime l’eau et je m’y sens comme un poisson:-)

        tout cela pour dire que vouloir occulter une dépression peut être pire que de la vivre de bout en bout, de la traverser et de se voir vivant( et mieux si possible qu’avant),avec tout ce qui va avec(lâcher prise, changement de croyances, etc…)?

        1. « vouloir occulter une dépression peut être pire que de la vivre de bout en bout, de la traverser et de se voir vivant( et mieux si possible qu’avant),avec tout ce qui va avec(lâcher prise, changement de croyances, etc…) »
          Entièrement d’accord, aussi éprouvant que ce puisse être.

          1. Bonsoir,
            Manuel, 39 ans, reconnu dépressif depuis l’âge de 26 ans mais il me semble l’avoir toujours été car les questionnements et la souffrance qui en résulte, je connais depuis ma tendre enfance.
            Aujourd’hui, après une vie que je considère gâchée par cette maladie ( j’ai l’impression de n’avoir rien réussi) je vis une nouvelle phase dépressionnaire depuis début 2016. J’ai de plus en plus envie de me suicider. Je pense avoir les caractéristiques d’un surdoué non détecté (je me reconnais dans la description Generale des surdoués bien que mon histoire fasse que parfois je la trouve trop impersonnelle) et dois passer un test le 15 mars, mais je ne sais si je parviendrai jusque là. La seule idée de devoir encore supporter cette dépression ne serait-ce que quelques jours me paraît inenvisageable. Ceci est ma façon d’appeler à l’aide…

            1. Bonsoir Manuel

              Merci de votre message ici, pour la confiance que vous me témoignez en vous adressant à moi pour demander de l’aide.
              Franchement, je vous félicite de l’avoir écrit et d’avoir appelé à l’aide.
              Votre message signifie que toute une partie de vous tient à la vie, et y croit toujours.

              En arrivant sur Talentdifferent, je pense que vous l’aurez compris, vous pourrez avoir la certitude que vous n’êtes plus seul – il y a ici toute une communauté prête à aider, d’une façon ou d’une autre.

              Vous avez fait un pas remarquable en décidant de passer un test et je crois que c’est important de vous raccrocher à cette décision : moi, je crois que ça vaut vraiment le coup d’attendre le 15 mars et même plus tard, pour la remise des résultats (et nous comptons sur vous pour partager avec nous ! :))
              Mais rappelez vous quand même que la passation des tests dans l’état de dépression dans lequel vous êtes peut donner un résultat qui ne sera pas à la hauteur de vos attentes – la dépression pèse lourdement sur la passation d’un test (en particulier parce qu’elle ralentit les performances cognitives, encore plus si vous êtes sous traitement).
              Il sera important que le thérapeute qui vous fait passer le test effectue votre anamnèse (votre histoire, celle de votre famille), important aussi que vous lui disiez que vous êtes dépressif, et même suicidaire, pour qu’il le prenne en compte dans l’analyse des tests.
              Sachez aussi que le QI moyenné ne dit rien à lui tout seul : il faut tout regarder en détail (n’hésitez pas à revenir en parler sur le blog – vous aurez de beaux témoignages à disposition sur le sujet ! :))

              J’espère bien sûr vivement que le résultat sera positif – je peux vous assurer que j’ai déjà rencontré sur Talentdifferent et dans la vie de tous les jours, des gens au bout du rouleau, qui, en découvrant le surdon, retrouvaient également une nouvelle dynamique – le plus important n’est pas le résultat du test en soi, mais l’ouverture qu’il donne, les pistes de soulagement qu’il apporte.

              J’espère que vous êtes suivi et aidé – si ce n’est pas le cas, il me semble que la priorité est que vous vous adressiez à votre médecin généraliste pour avoir au moins un peu de soulagement (le temps nécessaire) par traitement médicamenteux.

              A bientôt ?

      2. Trouver du sens à sa vie. out un art, tout un travail.
        Faut il vraiment que les choses, la vie, aient un sens pour les apprécier?
        Un jour de plus grande déprime qu’un autre, j’ai décidé de ne plus me poser la question du sens lorsque je ne me sens pas bien. Miracle, ça a marché. Je ne peux que partager mon expérience, évidemment, ça s’arrêt là, je ne me permettrai pas de dire que c’est une solution pour tous, mais ça ne coute rien d’essayer.
        Quand les questionnements existentiels me viennent à l’esprit et finalement me perturbent vraiment, je choisi un travail à faire, pour lequel je me dis « à quoi bon? ». Un truc physique, pour lequel je verrai un résultat. Chacun son environnement, moi c’est la campagne. Alors par exemple, le jour où j’avais décidé ça, j’allais vraiment mal. J’ai la chance d’avoir au fond de moi, toujours un petit lutin qui me botte les fesses. J’ai attaqué à débroussailler à la main un grand morceau de chemin. Je n’avais pas les moyens d’acheter un outil performants, et j’ai tout fait, si, si, à la main. Mon esprit s’est apaisé, et après plusieurs jours de ce travail, j’allais beaucoup mieux, et surtout, je voyais le résultat, et c’est sans doute très bête, mais ça m’a fait sentir bien. enfin, en toute modestie, voilà parmi beaucoup d’autres, un moyen de se remettre le cerveau à l’endroit pour quelques temps.
        Pour être précise, à cette date, je n’avais plus de voiture, plus d’argent, plus rien pour faire les courses, plus rien du tout, une maison au bord d’être saisie, un dépôt de bilan, des dettes par dessus la tête,et une enfant de 2 ans, seule avec elle….
        je vous rassure, aujourd’hui tout ça est loin derrière, à force de débroussaillage…. Il n’y avait aucun sens à débroussailler, mais Dieu que ça fait du bien….

        1. Faire est la meilleure des façons pour trouver du sens – c’est un conseil souvent donné pour aider les surdoués à se désembourber de leurs pensées qui finissent par les épuiser tant elles tournent sans sens.

    2. je savais pas que quand on parlait de dépression, on disait lol à la fin, et excusez moi si je me trompe mais être dépressif n’est pas de la faiblesse, ni le suicide, la dépression est quelque chose qui montre le mal être d’une personne. Lachez les armes n’est pas non plus une question de faiblesse, ça peut même être une façon de montrer que l’on se révolte. Lachez les armes est courageux au contraire, les personnes qui se suicide veulent partir vers un monde meilleur a mon avis. Ces personnes en dépression n’ont surement pas trouvée leur place en ce monde. Lol.

  29. Contrairement, a l’auteur de cet article assez pessimiste, je crois que le surdoué de (grands artistes et grands scientifiques) de part sa grande intelligence et dons artistiques peut justement etre emerveillé/passioné par le monde (le contraire de la depression existentielle).
    Par contre la société et la mediocratie qui l’entoure, uniformisatrice (surtout la grande entreprise), sans parler des rigidités sociales (meme au sein du monde academique) genere colere et frustration.

    Mais qui s’epanouit encore au travail en ce moment ? sans parler des surdoués Le fait est que 75% des francais avouent une souffrance au travail. Il s’agit d’un probleme de société qui depasse la problematique des surdoués meme si le surdoué est encore plus touché.
    Pas mal de personnes que je rencontre sont toutes contentes d’avoir un petit boulot alimentaire pour boucler la fin du mois. quelle tristesse, quelle regression !
    Pour moi c’est le grand sujet tabou de notre société (et pas ce qui touche a la sexualité ou autre, c’est meme le contraire, les pouvoirs publics en font un ecran de fumée), un drame social et ca va de plus en plus mal de ce coté

    De plus, comme tout etre social, non seulement le surdoué apercoit mais souvent subit (ne fut-ce que dans la monde du travail). Si il s’agissait que de n’apercevoir il pourrait encore detourner le regard ou utiliser des strategies d’evitement. Pourtant a moins d’etre rentier tout le monde doit bien gagner sa croute. sans argent dans notre société on ne va pas loin…

    Par ailleurs pretendre que nous jouissons de trop de liberté est une contre-verité car les barrieres sociales sont nombreuses et pas toujours visibles.
    Un surdoué qui a exercé pas mal de metiers sera conscient de phenomenes sociaux suivants :
    – meconnaissance non seulement verticale (ca c’est connu) mais aussi transversale des metiers et milieux sociaux, des gens entre eux
    – le « need to know » (compartimentage social voulu ou non) est une realité sociale. certaines professions cachent des infos au public (cela se sait uniquement au sein de la profession mais ne se dit pas) pour diverses raisons. connaitre ces informations est par contre tres utile
    – le plafond de verre, la cooptation par les gens du meme milieux au point d’adopter les memes gestes physiques, attributs etc (mimetisme animal porté a son paroxysme)

    concernant le monde du travail, ce n’est pas un monde de liberté mais plutot du « marche ou creve » avec un management de plus en plus infantilisant qui nous ressort des methodes de management qu’on croyait cantonnées a la prehistoire (management par la peur etc) Si certaines personnes moyennement douées (pas toutes) supportent encore cela (cretinisme et docilité vont ensemble, d’ailleurs c’est un critere de recrutement dans le fordisme), pour le surdoué ce sera encore plus dur.

    1. Evidemment je suis en phase…Je viens de prendre conscience d’un truc qui me semble stupéfiant. A chaque fois que j’ai consulté un psy, c’était pour des questions de boulot, quand les tensions au travail étaient si fortes que je n’en pouvais plus (pas forcément avec moi en particulier d’ailleurs, mais l’ambiance en général).
      On est remontés aux calandes, blablibla, des fois j’ai tout arrêté net en sentant que c’était pas le bon chemin, des fois j’ai poursuivi…je me suis énormément remise en question, j’ai lu des tonnes de bouquins sur les relations conflictuelles, la CNV, je pensais que je devais changer…mais à AUCUN MOMENT, l’un d’entre eux ne m’a dit que j’allais bien, que c’était juste un énorme bordel peuplé de gens qui pètent un câble, et qu’il n’était pas anormal que j’en sois perturbée. Jamais. Sauf une coach qui m’a dit »Vous n’avez pas fui, vous vous êtes mise à l’abri ». Ca m’a coûté trois bras, mais c’était la première fois que ouf, j’entendais ça.
      Quand ma fille s’est fait harceler (deux ans non stop tout de même), rebelote : tu devrais faire plus ci, moins ça, etc.
      Stop! Si un adulte n’a pas les ressources pour faire face, comment un enfant de 10 ans le pourrait-il?!!!
      Bon, on a arrêté les psys, vous l’aurez compris…Mais mon point, c’est la puissance du déni, y compris chez les psys qui soit dit en passant, ne connaissent à mon avis pas grand chose sur la réalité du monde du travail…
      On a un travail, on est content, sinon, c’est qu’on a vraiment aucun respect pour les chômeurs qu’on sera peut-être bientôt. C’est l’équation qui nous tient par la terreur.
      Donc parler de la souffrance au travail, c’est limite passer pour un hérétique qui devrait être sinon brûlé en place publique, au moins isolé très loin et soigné très longtemps à grands coups de calmants.

      1. S’adapter (l’etre humain s’adapte a tout au pire c’est vrai) a un environnement dysfonctionnel n’est pas un signe de santé mentale, au contraire.
        Vous avez du payer un coach (cher probablement ) pour entendre une evidence
        Concernant vos psy c’est pas du deni mais le refus d’aborder du poltiquement correct.

        De plus dans le cas des relations professionnelles ce qui est malsain c’est :

        – il est difficile de changer de travail (en tout cas rapidement) dans la plupart des secteurs actuellement avec le marché de l’emploi actuel (ce petit detail est savamment omis) C’est amusant qu’on donne partout ce conseil evident mais difficile a mettre en pratique . J’adore le yaka, fautke etc
        – on est dans une relation de pouvoir dans le cadre employé /employeur, le libre-arbitre n’est plus present
        -on est sensé la fermer bien sur au sein de l’entreprise mais meme en public (sic). (2 collègues dont un avait quitté un de smes anciens employeurs car tout le monde essaiyait de partir ont été discuter dans un bar mais ils ont parlé a voix basse pour que les gens n’entendent pas les énormités dysfonctionnelles dans cette grosse multinationale ). c’est quoi cette société ou les gens vivent dans la peur ou la loi du silence ? en dictature c’est la meme chose
        – les syndicats qui etaient un contre-pouvoir (je crois a l’utilité des contrepouvoirs dans la société) sont devenus totalement impuissants dans le privé. En tant que salarié j’etais syndiqué
        Dans le public par contre ils ont encore une capacité de nuisance en France et ils défendent leur salariés mais j’ai jamais travaillé dans la fonction publique.
        – la souffrance au travail concerne une majorité des Français mais on ne peut pas en parler sauf quelques rares auteurs, (j’ai lu ce christophe dejour, c’est amusant car il demonte certaines méthodes managériales et il a entièrement raison j’ai été confronté a ca)

        – un specialiste de la douance m’a dit que les surdoués ne sont pas faits pour travailler dans ces grandes structures hiérarchiques . Le probleme c’est quand dans pas mal de secteurs (ingénieurs specialisés par exemple ) c’est pas toujours possible de travailler en individuel (ca ne se fait pas, meme comme consultant independant) ou de créer sa petite entreprise. Pour moi c’est trop tard de toute facon pour entendre ca, j’ai bientôt 50 ans. J’ai quasiment toujours travaillé en grande entreprise sauf mon dernier poste mais qui est vraiment un cas a part, mais qui evidemment me conviens beaucoup mieux
        De plus les formations que suivent les surdoués (ingenieur, informatique, finance etc) les destinent a travailler en grande entreprise simplement car aucune petite entreprise n’est a meme d’utiliser leurs compétences
        Par contre il semblerait que les professions libérales ou on peut travailler en individuel ou petite structure (typiquement médecins, géomètres etc) conviendrait tres bien au surdoués
        Ici on touche a mes yeux a un scandale, c’est l’absence d’information sur l’orientation professionnelle des surdoués apres le BAC dans les medias, ou meme l’absence d’info tout court sur les surdoués a part ce site tres bien fait

        – Il me semble personnellement qu’avec la crise on rencontre de plus en plus d’environnements professionnels dysfonctionnels. C’est ce que j’entends aussi autour de moi sans parler de chomage de longue durée pour des amis/familles/connaissances qui font partie de l’elite du marché de loi a mes yeux (bac+5 inge ou ecole de commerce, 10 ans d’experience etc). Si l’elite du marché de l’emploi est au chomage de longue duree c’est que la situation est vraiment pourrie

      2. Ces psys sont des charlatans en partie, comme les médecins du Moyen-Age (dans 500 ans on rira de tous ces psys a la noix).
        Le domaine des sciences sociales est encore a l’enfance (et tres politisé comme les sciences exactes l’etaient au Moyen-Age en France). les grands prêtres actuels sont les hauts fonctionnaires de la republique francaise (comme quoi rien ne change fondamentalement)
        On parle des expériences de Milgram/Stanford mais Milgram fut un des seuls a faire cette experience. Evidemment, ca on ne dit pas ! voila la priorité qu’on accorde aux science sociales c’est tout simplement hallucinant.
        La psychologie sociale ne fut enseignée que tres récemment a l’université !
        La premier discipline enseignée a l’université fut.. la theologie (a l’epoque l’Eglise avoait le pouvoir en France, ses propres tribunaux etc)

    2. Allo!

      puis-je publier ton texte sur Facebook pour « éduquer » les gens?

      vraiment impressionant de constater à quel point tu m’enlèves les mots de la bouche…ou plutôt, des doigts?…lol

      viens de découvrir à 48 ans les raisons de mon « extraterrestricité »

      1. Bonjour Nathalie

        Ce texte n’est pas de moi – c’est une traduction d’un texte d’un psychologue américain : James Webb.
        Pas de problème pour le publier sur Facebook, tout autant que Talentdifferent et son adresse sont mentionnés.
        Merci pour la diffusion !

    3. Bonjour Cécile, bonjour Lepat à qui je réponds et bonjour à tout le monde!! ahah!! si ça c’est pas la parole « doucoeur »!! Non je ne salue pas le monde ce soir ici mais chacune des personnes intervenant sur ce blog que je découvre.
      Merci Cécile pour votre livre « Souffrances et différences » qui m’a beaucoup aidée à découvrir mon potentiel.
      Je voulais rebondir sur le post de Lepat: j’ai l’impression qu’il y a un manque cruel de véritable enseignement pour acquérir des connaissances de « vie » et non des savoirs pour être des exécutants, et beaucoup de personnes, comme vous le dîtes, quelle que soit leur douance, s’en rendent compte et en souffrent. Un vide…J’en suis personnellement au stade « détachement » par rapport au sens du travail dans notre société, cette compartimentation qui me fait flipper, comment choisir?? que choisir??, pourquoi choisir?? (que je contrecarre par une bonne introspection du genre « hummm…la peur ou la fuite!…j’ai arrêté la cuite ;)!) ET puis je reviens à « travailler pour vivre ou vivre pour travailler » et je me dis que m….alors quand même ce n’est pas la véritable condition humaine. En fait c’est la guerre des egos pour ma part en moi: quid de l’ego? qu’en faire? Je suis obsédée par l’idée de passer à côté de ma vie, de ne pas faire ce que je « dois » faire et ne pas réaliser mes dons par peur de l’échec, du rejet, de l’Autre…et je me dis que c’est bien petit comme dit aussi dans l’un des posts plus haut, bien petit comme préoccupation obsessionnelle. Je crois surtout en fait qu’il me manque les premiers pas car comme dit dans une vidéo Mensa « seul sur une île pas de problème mais c’est véritablement avec l’Autre qu’on se rencontre »! et chaque fois que je « rencontre » l’Autre, que la conclusion de la relation soit douloureuse, catastrophique, foireuse ou heureuse, elle est chaque fois constructive tout le temps, tout/le/temps. Ahah!!! ….(silence). (soupir). (inspire) (sourire!:)) Mais cette question du sens de la vie, cette dépression existentielle, j’ai l’impression de la porter avec moi depuis toujours…une super inquiétude, une remise en question de tout, tout le temps, une ouverture?? bam, analyse, faille, détraquage de la mise en scène. Je vois toujours « derrière » et ayant bien camouflé cela pour être « the perfect polite girl loved by her super stranged parents dealing with their own narcissic wounds » me mettant, et oui je n’étais « qu’une » enfant!! face à toutes ces questions « mais WTF???? qu’est ce que j’ai bien pu faire pour qu’elle fasse cette tête??? Et lui mon père pour qu’il me gueule dessus comme ça??? huummm il doit y avoir un truc derrière tout ça??? et en même temps ils ont l’air tellement tristes, préoccupés, peut-être qu’ils ont des problèmes?? et même si mon père me cire dessus, il est tellement sensible, je vois le petit garçon…. »etc etc etc… 15 ans de thérapie, c’est bien dénoué et ça commence à « sortir ». Je n’aurais jamais mais alors jamais imaginé que cela puisse arriver!!! Je vis ça comme un cadeau de la vie: the cadeau! La deuxième vie!! Et ça c’est mis en place finalement en lâchant tout, petit à petit: travail, relations, amis…pour me retrouver, moi, la vraie, derrière tous ces masques que j’avais empilé, derrière tous ces sourires de politesse, ces regards tristes dans le vague qui contenaient dans chaque dîner ou fête de nouvel an des « mais qu’est ce que je fabrique ici??? je m’ennuie…je m’ennuie…. » J’ai fait des milliards de choses dixit des employeurs et pourtant j’ai toujours porté cet ennui, ce truc en fond qui reste en arrière, une préoccupation…Oui la castration de la part de mon père m’a fait me construire en mode automatique, hip hop hop sans plaisir, action/ réaction, dans la méfiance, envers tout et tout le monde et de la poule ou de l’œuf je ne sais pas, mes questionnements existentiels s’en sont trouvés si ce n’est accrus en tous cas éprouvés très clairement. C’est dur de faire le tri je trouve. D’un autre côté, c’est parce que j’ai vécu tout cela que je me suis découverte: une force et une énergie de ouf, une ténacité hors du commun, un côté de plus en plus à présent que « ça y est je parle »!!, un côté « me faîtes pas ch…. » qui met vite des limites avec des personnes trop débordeuses ou cyniquement joueuses….ET c’est la vie!! Et là je me dis, ça y est tadaaamm: c’est juste ça la vie!!! c’est ça la vie!!! Le reste n’est que mise en scène définie par un groupe donné dans un temps et un lieu donnés (et pour leur promotion!!) Mais c’est un gros boulot genre pas du 35h!…that’s all folks!!! Alors je souhaite à chacun une belle vie en fait! Un bel apprentissage! Au plaisir d’échanger. J’aimerais parler aussi avec ceux que ça intéresse de cette sensation: « A partir du moment où je vais l’ouvrir il ne va pas falloir que je me plante car y’en a un paquet qui est là pour m’attendre au tournant »…Remettre à leur place les avis, jugements, quels qu’ils soient, de l’Autre: c’est à dire à l’Autre, ce qui n’est finalement qu’informatif (cf les Accords Toltèques que je trouve très parlants: « j’attends de l’autre une approbation, une validation, comme quand j’étais enfant, hors je ne suis plus enfant, donc être adulte, grandir, c’est quoi?? Apprendre à trouver en soi les ressources nécessaires pour s’aimer (car voir la vie à travers soi, se décentrer un peu du Moi, me, myself et se mettre au service de… »), se respecter à sa juste valeur, accepter sa différence comme l’accepter chez l’Autre mais et c’est ma conclusion, dans une société qui case, compartimente, favorise la compétition au lieu de la coopération dans laquelle tout est fait pour que « j’y suis j’y reste, dégages, tu pues » (;)! ) c’est ça, même si comme dit plus haut aussi, c’est en train de changer…Alors, Zèbres?? Coopération??? :)….D’un autre côté…ahhhhh….comme la vie est compliquée (ou est-ce VRAIMENT moi???!): s’il n’y avait pas des personnes comme Cécile qui cherchent, fouillent, explorent, qui font marcher leur machine cérébrale donnant à mes yeux tout autant que la vue d’une lumière sur une champ, l’étendue, la beauté, la complexité, la démesure de ce qu’est la vie sous toutes ces formes, ce qu’elle permet…alors là, aujourd’hui je ne saurais pas que mon fonctionnement n’est pas pathologique par exemple, qu’il ya de la place pour nous aussi HP et que le monde tourne avec des hommes et des femmes aux profils trrrrrrès différents et si c’est comme ça c’est peut-être qu’il y a une raison!!! En tous cas…il faut faire avec. (J’ai du mal à finir mais last: quand j’ ai découvert que j’étais surdouée j’ai fait un lien avec les personnes de couleur noire qui ont été discriminées: m….que devait il se passer dans leur cerveau?? Peut-être avions nous le même type de peurs, de raisonnements, d’incompréhension?? C’est la même chose pour tout ce qui diffère du modèle dominant: j’ai vécu récemment en collocation avec une jeune fille traumatisée en gros retard intellectuel et j’ai bien vu comme il m’était difficile d’entrer en communication avec elle!! J’alternais hyper empathie et froide distance du « t’es gentille mais j’ai une vie à faire et des plans à mettre en place » super égotique…Discussion grande ouverte!

  30. Bonjour Bizet,
    merci pour votre témoignage qui m’a particulièrement touché. Je traverse actuellement une période difficile de ma vie. J’ai 17 ans et je dois actuellement faire tous mes choix d’orientation. C’est dur. Très dur. Je n’ai aucune motivation, plus envie de vivre. La mort me paraît être la seule délivrance à ma souffrance. Je n’ai réalisé ma surdouance que l’année dernière, après la lecture du livre Trop intelligent pour être heureux. J’avais été diagnostiqué très haute précoce à l’âge de 15 ans mais je ne l’avais pas encore réalisé. Depuis cette lecture, mon monde est bouleversé… Plus les jours, plus les semaines passent, plus je réalise des choses pénibles. Je ne comprends pas le monde, je hais les injustices, les autres sont incompréhensibles à mes yeux: comment peut-on perpétrer des crimes ? Comment peut-on blesser des gens ? Je ne comprends pas. La solitude me pèse. Je me rend compte que je n’ai personne sur qui m’appuyer. J’ai parlé de mes souffrances à ma mère et à ma grand-mère mais elles ne les ont pas comprises. Mes amies ne savent rien. Elles ne savent pas qui je suis vraiment. Je prends des anti-dépresseurs depuis plusieurs mois mais rien n’y fait. Je suis terriblement instable. Je me sens tellement bonne rien, tellement nulle, tellement bête. J’ai tellement peur de décevoir les autres et que les autres me déçoivent. Je n’ai plus envie d’aller au lycée parce que je devrais continuer à mentir, à sourire, à faire des efforts pour paraître aller bien. J’en ai assez de voir que les intentions ne soient jamais réciproques. Pourquoi est ce que personne ne s’intéresse à moi lorsque je m’intéresse aux autres ? Alors pour ne plus souffrir, je rêve d’une véritable amitié, je m’imagine avec des amis imaginaires, mais ce n’est plus suffisant. C’est trop dur, trop pénible à gérer. J’ai besoin de m’isoler, de ne plus voir personne pour ne plus me sentir à l’écart. A présent, je n’arrive plus à rien faire. Je ne suis plus en capacité d’étudier. Je suis vide. Sans motivations. Je survis, vis au jour le jour, en espérant que ma souffrance cessera un jour. Je me demande si un jour je vais pouvoir trouver l’amour… Cela me paraît impossible. Avoir des enfants ? Je ne me sens pas capable de les élever. En serais-je capable ? Est ce que je ne risquerais pas de leur transmettre cette malédiction ? Comment pourrais-je le faire? C’est déjà tellement pénible pour moi alors si en plus mes enfants devaient en souffrir… Est-ce que l’amitié existe vraiment ? La gentillesse ? J’aimerais y croire. Mais dans mon entourage et mon environnement je ne perçois que de la tristesse, de l’hypocrisie, des mensonges, de la jalousie, de la haine… La vie ? C’est un calvaire à mes yeux. J’aimerais travailler dans le patrimoine, avoir un métier en rapport avec l’art et l’histoire, matière que j’aime tant. Mais la connaissance va-t-elle m’apporter ce bonheur ? Ne va-t-elle pas m’enfoncer, m’éloigner davantage des autres ? La vie est pénible. Je n’ai plus envie de faire des efforts, d’essayer de m’intégrer dans cette société où je ne vois pas d’espoirs, de solutions possibles. Alors la mort me paraît être la seule solution. Mais je ne veux pas me suicider. Je n’en n’ai pas le droit, ni la force. Je suis bien trop lâche. Alors je me laisse aller… Pardon pour ce grand pavé, mais il fallait que je m’exprime.

    1. Bonjour Tanuki-chan

      Nul doute que nombre d’entre les lecteurs de Talentdifferent vont se retrouver dans votre témoignage…
      L’isolement est le plus grand des écueils quand on est surdoué(e).
      Avez vous songé à vous connecter à Zebrascrossing ou bien à adhérer à Mensa ? Vous pourriez y rencontrer des personnes avec qui le contact pourrait être facilité.
      De même, je pense qu’il est important que vous puissiez être suivie par un(e) thérapeute au fait du surdon pour pouvoir mieux apprivoiser les spécificités du surdon, mais aussi démêler l’écheveau de l’innée (le surdon en lui-même) et l’acquis (l’histoire familiale, les expériences vécues interagissent avec ce qui « fait » le surdon et sont parfois des éléments très néfastes pour la pleine expression du surdon).
      Enfin, tester quelques techniques pourrait vous aider : cohérence cardiaque, méditation.. et puis surtout : faire ! .. du sport, du jardinage, des chantiers d’archéologie (ah…. passer des heures à dégager un objet de sa gangue de terre à la brosse à dent et à la curette…) ou bien du dessin, de la cuisine, des activités vraiment manuelles (l’écriture ne compte pas !).

      En tous cas, de grâce, ne lâchez pas les études – elles sont certainement ennuyeuses pour l’instant, mais le sont de moins en moins au fil de votre progression; et les réussir a minima est un sésame pour pouvoir faire plus et mieux (et surtout, ce qu’on veut (ou à peu près), plus tard)

      1. Bonsoir Cécile,
        merci pour votre réponse, cela me touche beaucoup.
        Je suis actuellement suivie depuis plusieurs années chez une psychologue mais j’ai l’impression que cela ne m’est de plus aucune utilité parce que j’ai perdu espoir. Je n’arrive plus à travailler, à être motivée, comme si je m’étais vidée, comme si je n’étais qu’un zombie. Cela serait mentir de dire que je ne suis jamais heureuse. Ce n’est pas le cas. J’aime les animaux qui m’apportent de la chaleur, de l’amour, et j’aime ma famille à la folie même si je leur en veux de ne pas prendre en compte mon mal-être. Mais je sais que je n’en ai pas le droit. Ma mère est malade et dépressive, beaucoup de membres de ma famille ont des antécédents dépressifs et mon frère est atteint d’un TOC, même s’il semble plus ou moins guéri: il gardera des séquelles toute sa vie et comme lui non plus ne va jamais bien, ma mère s’est toujours tournée vers lui. Je pense qu’elle ne comprend pas toutes les souffrances que je traverse. C’est pénible, ça me bouleverse. Mais d’un autre côté je ne veux pas lui imposer un autre fardeau. Alors je me sens seule. J’aurais voulu qu’elle lise trop intelligent pour être heureux mais elle n’en a jamais eu l’occasion alors j’ai perdu tout espoir. Depuis que j’ai réalisé que personne de mon entourage ne pourrait comprendre mon mal-être, mes souffrances, je ressens comme un grand vide. Me confier à mes amies ? Comment le pourrais-je ? La fois où j’en ai parlé à mes parents, ils n’ont pas cru que cela était dû à mon surdon.Et puis cela est déjà tellement douloureux… Pourquoi me faire souffrir à nouveau pour rien ? Je ne sais pas quoi faire pour aller bien. J’aime faire des choses de mes propres mains, et j’en ressens un grand plaisir mais cela ne dure jamais. Je suis terriblement instable. Des fois je me dis que si quelque chose pouvait m’arriver cela serait une délivrance, j’aimerais protéger ma famille et prendre leur mal mais cela est impossible. Ma famille est tout pour moi, je me sens bien avec eux. J’ai peur de rentrer au lycée, de devoir continuer à faire semblant, et de devoir m’expliquer si je n’y parviens pas. Paradoxalement, j’ai envie qu’on s’intéresse moi, qu’on m’écoute, qu’on me soutienne, qu’on cherche à me soulager mais je n’y crois pas.
        Je n’en avais jamais entendu parler mais je pense que je vais tente, merci pour vos informations. Je suis tout à fait d’accord avec ce que vous dîtes, je le pense sincèrement, mais j’ai perdu le goût de la vie, l’envie de vivre, de m’amuser. Je suis totalement perdue…

        1. Coucou,

          J’ai 27 ans, bientôt 28 et j’ai vécu il me semble la même chose que toi à ton âge. Je le vis toujours plus ou moins.
          Si tu as besoin de parler envoie moi un email peut-être qu’on pourra se comprendre.
          Courage !

          1. Après une longue période d’absence, marquée par des hauts et des bas, je reviens sur site, en quête d’attention, d’amour et de réconfort. Je serais ravie de parler avec toi de tout ça, n’ayant personne à mes côtés à même de me comprendre.

        2. Il faut absolument que tu rencontres un autre surdoué, ayant plus d’expérience que toi dans cette phase de construction pour t’aider à te rappeler que ça finit par passer et à t’éclairer, ou vivant la même chose peut importe tant que tu peux partager avec lui/elle, car rien ne t’aidera mieux que ça. Essaie de trouver un établissement scolaire ou de soutien psychologique ayant une spécialisation dans les EIP, ou demande à ta psy si elle peut t’aider à te mettre en contact avec ce type de groupe. Tu dois absolument trouver du soutien de la part de quelqu’un qui soit ton égal sur le plan psychologique (intellectuel/émotionnel). Il faut aussi que tu développes ta personnalité dans ta solitude, que tu t’en serves. Ecrit ce que tu penses dans un journal par exemple, absolument tout ce que tu sens avoir besoin d’exprimer. Il faut que tu te développes en fonction de toi même, sans tenir compte des paramètres extérieurs du type avoir un « avenir »: des enfants, un métiers, une maison, bref une petite vie bien réglée. C’est une projection angoissante et différente de ce que tu es puisque cette vie est adaptée à la majorité, dont tu ne fais pas partie. Si tu veux pouvoir avancer dans celle-ci tu dois d’abord bien définir qui tu es au présent, ce que tu veux et tant pis si ce n’est pas le type de vie que l’on attend de toi, si tu ne corresponds pas aux normes. Tu dois avant tout t’adapter à toi-même; ta relation vis-à-vis des autres tu la reconsidéreras ensuite.

          1. Merci beaucoup pour ton message et l’attention que tu m’accordes. Malheureusement, j’avais une amie surdouée mais celle-ci est partie à Montréal et j’aurais très probablement peu de temps l’année prochaine pour la contacter, étant donné que j’entre en prépa… Je pense qu’écrire sur ce forum va m’aider à surmonter les épreuves que je traverse actuellement. J’ai longtemps hésité à créer un blog pour y exprimer mes sentiments, ma douleur en tant que surdouée mais ce projet n’a jamais abouti. J’ai commencé à essayer de développer ma personnalité, à exprimer ma rancoeur, ma colère, notamment à travers mon physique, mon apparence mais la peur me bloque régulièrement. J’essaye de me libérer de l’influence des autres, d’affronter leurs regards mais lorsque la honte touche mes proches, je me rétracte. Actuellement, je suis à la recherche d’une passion, d’un hobby, je recherche une voie qui me rendra heureuse mais c’est difficile, et pour l’instant je vis au jour le jour, sans motivations…

    2. Bonjour Tanuki Chan, 

      Très touchée par votre témoignage… Je vous comprends. 

      Que va-t-il se passer pour vous ? 
      Vous ne pouvez pas continuer à souffrir comme ça. 
      Vous allez encore souffrir, je ne vais pas vous mentir, mais vous allez aussi avancer, et vous pouvez vous affranchir de la souffrance petit à petit. La vie est faite d’apprentissages..   Ce que je pourrai vous dire, en plus des conseils de Cecile  : 

      – attendez peu d’ autrui. Ce qui ne veut pas dire qu’autrui ne vous donnera rien ! Ça veut juste dire que si vous placez vos attentes à l’extérieur de vous, vous vous trompez. 

      – attendez de vous même ! C’est à dire : préoccupez vous de votre travail, de votre santé… Recentrez vous, petit à petit, maintenez votre effort même si c’est difficile. Commencez doucement, reposez vous entre temps mais reprenez, chaque jour ! Petit à petit vous accorderez moins d’ importance à ce qui vous blesse, vous vous sentirez moins vide, vous reprendrez du plaisir à vivre et votre monde intérieur attirera ceux et celles qui l’apprécient, ou en apprécient quelque chose ! 

      – Reprenez vos études ! Vous avez un domaine que vous semblez aimer passionnément alors ne vous en privez pas c’est une grande chance ! Foncez, et prenez tout ce que vous pouvez, plongez vous sans vos études ! C’est aussi un moyen de prendre de la distance avec tout le reste, un moyen de vous remplir de ce que vous aimez, de vous enrichir !    

      – Ne cherchez pas à être  conforme ! Soyez vous-même. Je sais, c’est dur parfois, car la pression sociale est forte. Mais si vous replacez vos attentes en vous, vos attentes envers autrui seront secondaires et vous vous sentirez mieux. C’est une vraie force Tanuki Chan ! On ne peut pas plaire à tout le monde, mais certaines personnes viendront vers vous : celles qui vous correspondent. Peut être que vous serez un peu isolée mais ET ALORS ? Si vous êtes mal, de toute façon vous serez isolée au milieu des autres ! Donc, retrouvez vous d’ abord, et vous verrez, vous en rencontrerez des personnes, intéressantes, d’ une manière ou d’ une autre

      – vous êtes blessée ? Dépassez les blessures. Ne les laissez pas diriger votre vie. C’est vous la commandante ! 

      – le monde est tel qu’il est. Il n’a jamais été meilleur. Mais infiniment lentement, il peut le devenir, grâce au travail que chacun peut fournir à sa petite mesure, avec ses moyens, ses ressources matérielles et mentales…  Nous ne sommes pas tout puissants il faut accepter ça.  

      – L’amour, les enfants, toussa…
      N’y pensez pas, car quand on y pense on perd de l’énergie pour rien ! Pensez à maintenant… (ça viendra !) 

      Belle Année à vous, de tout coeur !
      Belle Année à toutes et tous !

      1. Merci Bizet pour votre réponse, cela est vraiment réconfortant :). Je sais que ma souffrance est moindre par rapport à d’autre et j’essaye de me le dire toujours, mais en réalité ce qui me manque vraiment je pense, c’est de l’attention, de l’amour. Or il se trouve que ma famille n’est absolument pas affective, démonstrative et je pense que cela aggrave mon mal-être. Je sais que je continuerai à souffrir par la suite mais j’ai peur de penser au futur… Vais-je réussir mes études ? Vais-je réussir à m’intégrer ? La réalité c’est que la réussite m’importe peu si je finis par trouver le bonheur mais je ne sais pas comment y parvenir. Je n’aime pas faire des choix, au risque d’en faire un mauvais, et il se trouve que cette année, les choix d’orientation sont cruciaux et vont déterminer mon futur. Et puis, c’est vrai que le monde n’est pas parfait et qu’il ne l’a jamais été, mais c’est tellement dur de voir la cruauté, la méchanceté, la malhonnêteté autour de soi. Et puis je me sens tellement mal, tellement nulle par rapport aux autres, à mes amies, qui sans même être surdouée ont des notes souvent meilleures que moi. Avant cela ne me touchait pas car je savais que nous avons tous des qualités et des défauts différents, mais en ce moment, je suis plus facilement blessée et frustrée. Pourquoi, alors que je suis sensée être surdouée, je ne suis pas toujours meilleure ? Pourquoi il y a des choses que je ne comprends pas ? Pourquoi je ne comprends pas les autres adolescents ? On m’a dit de faire semblant d’être idiote, mais je suis fatiguée. Mentir me met terriblement mal à l’aise et puis, un docteur m’a dit que cette surdouance était à la fois ma force et ma faiblesse. je le conçois, certes, mais en quoi est-ce une force ? Au contact des autres, je suis toujours critique et ils finissent toujours pas me décevoir parce que j’ai des idéaux en tête. Normalement j’arrive à les apprécier à leur juste valeur, à accepter leurs défauts, mais c’est tellement difficile en ce moment… J’ai envie de m’en sortir, mais je ne sais pas comment faire. J’aimerais tellement que quelqu’un m’aide, voit à travers moi et puisse comprendre mon mal-être. Maintenant, j’arrive à en attendre moins des autres mais parfois c’est tellement pénible de voir à quel point les gens sont égocentriques… Je pense à présent que je vais plus m’isoler des autres et d’y faire moins attention, trouver des moyens de m’échapper de leur emprise mais le problème c’est que je suis faible et lâche, j’aimerais aller mieux, aller de l’avant et être motivée mais je ne sais pas comment faire. J’aime l’histoire, mais je ne sais pour quelle raison mais j’ai comme un blocage, je n’arrive pas à lire, à m’intéresser davantage aux choses. J’ai essayé de comprendre pourquoi mais cela reste encore flou. En tout merci pour vos paroles, elles m’ont réchauffée le cœur. J’aimerais que ma famille prenne autant de temps que vous pour me dire de telles choses. Merci d’avoir pris de votre temps pour m’écrire un tel message, qui est réconfortant, même s’il est révélateur d’une triste vérité.
        Je vous souhaite également une très bonne année, heureuse et pleine de bonne surprise, avec une surtout une bonne santé.

        1. « Je sais que ma souffrance est moindre par rapport à d’autre »
          Hm…. mais pour autant elle est là.
          Autrement dit, toute souffrance mérite d’être écoutée.

          « je vais plus m’isoler des autres »
          C’est l’écueil majeur pour un surdoué. L’isolement appelle l’isolement. Aussi difficile que ce soit, il importe d’apprendre à vivre avec les autres. C4est une question de stratégie, de rôle à jouer.. mais aussi l’apprentissage de vos besoins propres : restez à l’écoute de votre corps (votre intuition), et vous saurez ce dont vous aurez vraiment besoin. Même si ça peut parfois se révéler compliqué que d’être loyal à soi-même au détriment des loyautés familiales par exemple…

          Pour répondre à votre précédent commentaire : Noks Nauta (médecin du travail néerlandaise et spécialiste du surdon) préconise de parler des effets du surdon plutôt que de s’annoncer surdoué. Ce mot prête à confusion, alors que les effets qu’il produit sont, eux, plus faciles à décrire et à défendre (par exemple : vous êtes éblouie par la lumière, vous avez besoin de rester à l’ombre ou de mettre des lunettes de soleil – c’est plus facile que d’annoncer que vous êtes hypersensible).
          Ce n’est pas tant l’estampille qui compte que la connaissance de soi que l’on peut avoir afin de pouvoir mieux se protéger et respecter ses besoins propres.

          Par ailleurs, ce que vous décrivez de votre famille (dépression, TOC) correspond à des caractéristiques qui entrent dans le « tableau » descriptif d’un surdoué. Puis-je vous suggérer de lire au delà du seul livre de Jeanne Siaud-Facchin ? Le wiki de Zebrascrossing pourrait, il me semble, vous apporter quelques précisions utiles.

          La psychologue qui vous suit est-elle au fait du surdon ? Je crains, à vous lire, que ce ne soit pas le cas, ou bien pas assez en capacité de vous accompagner (elle vous suit, elle ne vous accompagne pas, c’est très différent).

        2. Bonsoir Tanuki Chan
          Vous êtes vous renseignée pour des bourses et pour prendre un appart/une chambre/une colloc ?
          Je pense que ce serait super et que vous vivriez mieux votre relation avec votre famille. Ne coulez pas avec le bateau, vous ne sauverez rien. Si vous le pouvez prenez votre envol. Pensez-y..
          Si vous ne faites pas de choix, les circonstances ou conséquences le feront pour vous… Or, vous dites que vous avez peur de vous tromper dans vos choix. C’est donc que vous voudriez maitriser votre avenir. Mais si vous n’en faites pas, qu’allez vous maitriser ? Et si vous vous donniez une chance ? Voir plusieurs ? Voir tout le temps ! Si vous posez votre regard au bout d’ un chemin que vous ne voyez pas, comment voulez vous savoir où il va ? Par contre, si vous regardez juste devant vous, vous saurez où vous êtes, et en prime vous éviterez peut être
          les peaux de banane !
          Bonne chance, vous avez des ressources et du courage, c’est sûr !

          1. Merci beaucoup pour votre commentaire qui me touche beaucoup ! J’ai finalement choisi d’intégrer une prépa afin de continuer à étudier les matières que j’aime, néanmoins, j’ai peur que mon instabilité affecte mon travail et m’empêche de réussir mon année.

    3. allo!

      Imagines à 48 ans…
      Des années de souffrance
      Come on, tu as maintenant toute ta vie devant toi pour CRÉER pour de vrai!!!!!!!
      Hang in there
      xxx

    4. Bonjour, j’arrive peut-être un peu tard, mais je voulais te dire que je te comprenais totalement et même plus je me reconnais totalement dans ce que tu écris. J’ai 17 ans (aussi), en terminale et je suis en situation de crise totale. Ca fait des mois que je m’attendais à ça et ça y est c’est officiel : j’ai craqué. J’entame mon deuxième mois sans lycée. Je suis suivie médicalement et psychologiquement et aussi officieusement par tous les proches que j’ai pu embarqués dans cette affaire. J’ai trois semaines pour me relever avant de retourner au lycée et espérer ainsi passer mon bac et je dois dire que c’est pas gagner. J’ai eu beau chercher, personne n’a été capable de m’éclairer sur ce qui m’arrivait. J’ai fait un bout de chemin dans mes réflexions mais je crois que ce qui me manque énormément c’est un partage avec quelqu’un qui vit la même chose que moi, et je pense que tu pourrais m’aider là-dessus. Alors si tu es partant et qu’il y a moyen qu’on s’échange nos mails, je crois que ce ne serait pas de refus. Parce que dans mon cas, je suis accompagnée, soutenue, parfois même comprise mais il n’empêche que j’aimerai partagé ça avec quelqu’un. Voilà, en tout cas bonne chance pour la suite 🙂

      1. Bonjour,
        j’arrive moi aussi extrêmement en retard, enfin mieux vaut tard que jamais ! Si ta proposition est toujours valide, ce serait avec plaisir ! J’espère que tu vas bien, et que tu as réussi à passer ton bac dans de bonnes conditions ^^.

    5. Bonsoir,
      je sais que cela fait un petit moment que vous avez écrit ce commentaire, et j’espère que vous le lirez.
      Je ressens et vis sans aides médicamenteuses la même chose que vous ! Et franchement, ce que vous dites sur le l’environnement sociale est totalement vrai ! Je pense même que c’est un véritable poison pour les personnes vulnérables ! L’amitié de nos jours n’existe qu’à travers les réseaux sociaux, et l’amour ça n’existe que dans les films ! Mais l’espoir et la gentillesse sont nos seules moyens pour trouver un équilibre, à mon avis… Voilà il fallait que je le dise.
      Au revoir.

  31. Bonsoir,
    J’ai 49 ans et je ne tombe pas par hasard sur cet article. 
    Je viens de reprendre des études pour prendre de la distance avec mon travail.. Et je commence à y revivre le rejet, et surtout l’étouffement. J’espérais que ce tiers, les études, allait m’apporter ce que je cherchais. Ce serait le cas si je n’étais pas, semble-t-il, aussi inappropriée. A force on finit par se protéger en ne prêtant pas le flan, donc en s’effaçant. On s’exclut pour éviter les coups, et parce qu’on ne sait pas ce qu’est une manière appropriée de faire et dire les choses. Même en essayant de s’adapter, en faisant tous les efforts possibles, il y a toujours quelqu’un qui a du pouvoir et vous fait payer si vous commencez à vous épanouir. 
    A mon avis, il n’y a rien d’ existentiel dans les dépressions évoquées.  Ni à 4 ou 5 ans, ni à 49 ou 50 ans.. Il y a surtout un système hiérarchisé et des règles trop fermées, avec des gens qui, pour une raison ou une autre, ne supportent pas que ceux/celles qu’ils considèrent comme subalterne d’ une manière ou d’ une autre, s’émancipent.  Le pouvoir sur autrui est la règle majeure de notre société… C’est lui qui donne une légitimité aux individus. Autrement dit, la plupart des individus se sentent légitimes quand ils ont un pouvoir sur un ou des autres.. Si ils se s ils se sentent dépassés, ils se sentent menacés.. Et selon la place qu’ils occupent et leur histoire, ils peuvent devenir violents d’ une manière ou d’ une autre.. Ils feront en sorte de faire taire, de « remettre à sa place », celui ou celle qu’ils dominent socialement. 
    Or, les surdoués sont incohérents pour pas mal de gens parce qu’ils sont atypiques. Et les surdoués sentent aussi les incohérences dans les comportements de ceux qui les entourent parce qu’ils ne supportent pas l’injustice.. Ou devrais je dire, ils ne supportent plus les injustices. La sensibilité qu’ils développent à ce sujet est inhérente je pense aux multiples injustices subies. Les surdoués ont des antennes.. 

    Je pense régulièrement au suicide. 
    Je supporte de moins en moins l’écrasement, l’étouffement… C’est à chaque fois plus violent au fur et à mesure que les essais échouent. Je pense que si je ne parviens pas à avancer, je mettrai fin à mes jours, parce que vivre sans pouvoir exploiter ses ressources (en et) pour leur donner un vrai sens c’est une torture, et c’est complètement absurde. On est là, bloqué dans une vie médiocre, et on le sait.

    1. Bonjour Bizet,

      Comme votre témoignage me touche…J’ai commencé il y a peu une formation de professeur de yoga, et j’y ai trouvé…l’exclusion, la manipulation, l’arrogance, la perversion. Comme partout malheureusement.
      J’ai voulu arrêter.
      J’en avais foutument ras la casquette, c’est rien de le dire. J’étais pas venue pour ça, mais alors pas du tout du tout.
      Et puis…le monde est comme il est.
      Et puis non. « On » m’a fait réfléchir. Je ne fais pas cette formation pour les autres, je la fais pour moi. Et je pense à me « nourrir » aussi de ce qu’elle m’apporte de bon et de beau. Et que je veux recréer pour moi et pour ceux qui ont le même souhait. Ca existe, on est même assez nombreux finalement.
      J’étais ce we à une conférence sur la communication non violente, la salle était pleine à craquer de gens voulant partager, de gens en attente et pouvant donner de l’empathie. De la bienveillance. Et c’est doux. Et oui, on est assez nombreux finalement.

      Je vous embrasse.

    2. Bonjour Bizet

      Merci de ce partage.
      Oui, la vie peut être très lourde pour beaucoup d’entre nous, surtout quand des traumatismes s’en mêlent.

      Au travers de vos mots, c’est une impasse que vous évoquez.
      Mais avec de l’aide, vous pouvez trouver des issues autres que celle du suicide.
      C’est important de partager, et de vous faire aider.

      A défaut de trouver un thérapeute bien au fait du surdon, puis je vous suggérer d’envisager le recours à l’EMDR, ou encore à la Gestalt Thérapie, ou encore à la thérapie des schémas (cette dernière commençant à se développer en France) ?

      1. Bonjour, merci pour vos messages.
        J’ai fait plusieurs thérapies depuis 15 ans. C’est vrai que par dessus le marché j’ai un passé très chargé. Mais justement, j’ai, il me semble en tout cas, dépassé tout ça. C’est d’ailleurs au fur et à mesure des thérapies (et analyse) que j’ai réalisé que peut-être, ce que j’avais vécu était partiellement dû à cette différence de perception, et de manière d’être, mêlé à un environnement familial maltraitant qui me rendait encore plus bizarre aux yeux des autres. Je suis devenue dyspraxique en plus. Mon prof de CM2 m’appelait « Bizet le bison bizarre perdu dans le blizzard » – C’est dire ! Ensuite il m’enfermait des heures dans un placard de 50cm/50cm.. Celui-là, il s’appelait Joel MARTIN (je balance). Il était complètement dingue, frappait d’autres élèves (je me souviens de deux jumelles)… Il humiliait toutes les filles qui avaient une particularité.
        Du point de vue thérapeutique/analytique, j’ai assez donné. Je pense que maintenant, les restes, c’est des séquelles à vie, sur le système nerveux.
        ça va mieux en ce moment… J’essaie de me connecter au « présent », de travailler mes cours à fond, je fais du mieux que je peux et je commence à ressentir une amélioration, y compris dans mes rapports avec des autres… même si je reste hyper anxieuse. J’accepte aussi de ne pas être bien perçue par tout le monde sans pour autant me sentir menacée (c’est un reflexe auto-défensif).. Rien n’est gagné, mais plus on apprend, et plus on apprend à apprendre, plus on sait de quoi on parle, plus on acquiert de l’estime de soi, et une certaine confiance, sereine.. On se positionne mieux, on est plus calme.. plus concentré. Et on a moins peur. Du coup, on est plus persévérant aussi..
        Oui, on travaille pour soi… mais aussi pour donner, non ? Notre énergie a besoin d’être focalisée sur quelque chose de constructif et qui a une continuité. Sur un projet. En tout cas c’est ce que je ressens. Et comme nous avons une soif d’apprendre, nous avons besoin aussi d’être acceptés par ceux qui sont censés nous apprendre.De sentir qu’on peut avoir confiance De sentir qu’ils nous encouragent. . Pas plus que les autres, mais autant, et à notre rythme… On ne peut pas fonctionner en circuits fermés et ce que l’on apprend, c’est pour en faire quelque chose qui ait du sens… qui ait sa part d’utilité.. Et il faut le dire, c’est jouissif aussi sentir qu’on fait partis du même monde, et qu’on participe aussi à l’élaboration de celui-ci.

        Bon week end à toutes et tous.

          1. Tout est question de point de vue, Tournevis.

            Rien ne vaut en tout cas de ne pas s’interdire d’essayer, sous peine de passer à côté de quelque chose qui marche.
            En veillant, bien sûr, à se respecter : si une thérapie fait plus de mal que de bien (et on le sent), si un thérapeute ne convient pas (et on le sent), il ne faut surtout pas insister.

          2. C’est le point de vue d’une spécialiste, pas le mien. Mon apport est celui d’une expérience concrète.
            Si on essaie l’EMDR, il faut le savoir et y aller très très prudemment. Je ne le savais pas, j’ai cru les personnes qui me disaient que c’était normal que ce soit dur et qu’il ne fallait pas se décourager dès la première difficulté et tati tata, j’ai perdu du temps, de l’argent, et je ne me suis pas fait du bien. Aussi je préfère mettre en garde. À un moment donné, on n’a plus besoin de baffes supplémentaires.
            On lit partout que l’EMDR est un truc très bien, et je n’en doute pas un instant, j’aurais vraiment aimé que ça m’aide, vraiment beaucoup, mais il est important aussi de dire « attention, ça ne marche pas pour tout le monde, ça ne fait pas de bien à tout le monde et ça peut même être nocif pour les personnes très très blessées par la vie ». C’est tout.

            Je précise : je parle d’une spécialiste EMDR, pas une spécialiste d’autre chose.

            1. « C’est le point de vue d’une spécialiste, pas le mien. Mon apport est celui d’une expérience concrète. »
              « Je précise : je parle d’une spécialiste EMDR, pas une spécialiste d’autre chose« .
              Je pourrais reprendre ces phrases à mon compte au cas où je n’aurais pas été assez claire dans mes précédents commentaires

            1. La critique est aisée, mais l’art est difficile….
              … Quoiqu’ici, il faudrait plutôt parler d’insulte.

              Ainsi je serais malhonnête…

              Je veux bien être critiquée, que des avis divergents soient émis, mais je sens que je vais avoir un peu de mal à accepter les insultes….

          3. Bonjour@ Cécile et Tournevis ainsi que Catherine
            Je veux juste donner quelques éléments de réponse , même si c’est à distance (temporelle et spatiale) du fil.
            Tout d’abord, toute prise en charge sur le plan corporel et psychique doit prendre en compte les bonnes indications et les contrindications pour quelques thérapeutiques que ce soit et il relève des bonnes pratiques apparemment dans toutes les prises en charge de faire une première consultation pour que le thérapeute puisse juger de l’utilité potentielle et de l’absence de nocivité de sa prise en charge!
            Il va de soi qu’un état psychique relevant de la psychiatrie ( dépression profonde, état limite voir début de psychose ) n’ont pas à être pris en charge par les TCC ou l’EMDR!
            Or l’expérience des quelques thérapeutes que j’ai eu me fait mal augurer de la bonne appréciation de l’état réel du patient/client .
            Tout d’abord parce que le patient ne vas pas se livrer d’emblée pour moults raisons(pudeur, honte, non confiance, alexithymie et j’en passe)
            Mais aussi pour des pb de compétence , capacité de compréhension du thérapeute de la personne qu’il a en face de lui,
            Et enfin des limites de la technique elle meme.
            J’en ai pris conscience quand j’ai proposé à une personne dyspraxique de faire le même type de prise en charge que moi .
            C’est à dire bilan par test de QI pour évaluation des forces et faiblesses, remédiation visuo spatiale puis apprentissage de la gestion émotionnelle par le biais de l’EMDR.
            Je l’ai revu deux mois après en dépression alors qu’initialement le fait de se savoir dyspraxique avec son meilleur score a 100 l’avait rassénéré et meme mis dans un quasi état d’euphorie et l’avait débloqué sur son état dhyperémotionnalité que j’avais capté depuis longtemps.
            Il m’a expliqué que les deux prises en charge l’avait mis dans un état d’anxiété tel qu’il n’avait absolument pas pu continué au delà de la deuxième séance !
            J’en ai pas mal voulu aux deux thérapeutes qui avec leur expérience n’avaient pas pu voir, sentir, comprendre sa fragilité psychologique .
            Par exemple pour l’EMDR, la thérapeute présentait une sorte de menu sur lequel on devait choisir l’émotion prédominante pour travailler dessus à partir d’une expérience vécue , or lui , il n’arrivait pas à trouver laquelle était la bonne(selon lui) ! Et cela la thérapeute ne s’en était pas aperçue ….
            Je me suis alors permis de lui dire qu’il pouvait à la limite choisir n’importe laquelle , quasi comme dans une loterie,car le but était essentiellement de travailler chaque ressenti négatif ( colère , honte, tristesse , sentiment d’impuissance , etc …)et de le positiver progressivement, dans la mesure où l’on retrouve dans chaque situation , un véritable patchwork de nombreux sentiments et ressentis !
            Il y avait donc réellement un trouble de communication puisqu’en 10 min d’écoute active, il a su ou pu m’expliquer les raisons de cet échec .
            Donc effectivement , tout joue pour la réussite d’une prise en charge quelconque, mais je dirais que la qualité de la communication , le niveau de confiance et de se sentir à l’aise est capital.et ce n’est pas parce que le thérapeute connaît son métier qu’il le fait « bien » s’il applique des procédures standard à un hyper émotionnel , un dyspraxique , un HPI hétérogène sans modifier sa pratique pour l’adapter à chaque cas (aspect par ex caméléon de l’HPI) .
            hé bien ,après, en cas d’échec, on pourra toujours dire que la technique ne vaut rien , c’est très
            Facile à l’échelle individuelle de négativer une quelconque thérapeutique parce que c’est 0% ou 100% d’efficacité en grossissant le trait , c’est selon !
            Concernant le risque de débordement émotionnel lors de l’EMDR, cela a l’air très fréquent vu les paquets de mouchoirs à côté du fauteuil , d’autre part la première prise en charge est très justement axée sur la création d’une zone de confort et de refuge émotionnel pour pouvoir se mettre en protection mentale.
            Peut être que ce refuge doit être testé progressivement et amélioré s’il s’avère insuffisant lors de la thérapie .
            Enfin je pense qu’il faut faire toute ces prises en charges après avoir lu sur la technique ( les livres de SHAPIRO) sont très bien fait à cet égard !pour comprendre les tenants et aboutissants ( limites de prise en charge et celles du thérapeute ….)
            Au total il s’agit à mon avis de technique efficaces quand elles sont bien maniées (compétences )
            Par des gens sensibles et sachant s’adapter à leurs patient(e)s
            Dans la limite de leur zone d’efficience( l’EMDR ne « guérit » pas la dyslexie, la Dyspraxie ou le TDAH,HPI) mais permet peut être de prendre (+\_) de la distance par rapport aux ressentis secondaires aux différentes problématiques responsable d’une hyper émotionnalité dont souffrent( ou ont souffert un certain nombres d’intervenants de ce blog)
            My five cents.

        1. Bonjour Bizet,

          Je suis absolument d’accord avec toi, je ne peux me lancer dans quelque chose que pour le partager. J’ai quitté mon job, et je me rends compte à quel point je suis littéralement affamée de lien, de partage. J’ai envie de massages, j’ai envie qu’on me touche, qu’on me parle, j’ai envie qu’on s’occupe de moi, j’irais presque à l’hôpital pour n’avoir rien d’autre à faire que laisser les autres m’apporter à manger et s’enquérir de ma santé…Je dévore Christophe Dejours, qui a écrit sur le monde du travail et qui fait si bien le lien entre la perte de lien dans l’entreprise, puis dans « la cité », et la reproduction du comportement des adultes à l’école via le harcèlement.
          Je sais que ma reconstruction passera par le fait de me relier de nouveau à ce que j’aime le plus : partager, rire, faire du beau. Ces dernières années, ça n’était tout simplement plus possible, ceux que j’ai rencontrés étaient bien trop enfermés dans leur souffrance. Quelques personnes « ressources » mais loin, peu disponibles, rarement accessibles.
          J’ai récemment remplacé ma prof de yoga pour donner ses cours (tentative de suicide, et ma psy elle aussi a fini à l’hosto, crise maniaque, je suis vernie) : quel bonheur de se sentir utile après avoir été traitée comme une merde pendant une année (ou plutôt sept si je compte bien), de voir les gens sourire, se faire du bien, respirer ensemble…Oui, qu’est-ce que j’avais soif de ça. Et par corollaire : comment reprendre une place dans le monde de l’entreprise qui devient de plus en plus difficile?…Je n’ai pas encore la clé, seulement parfois, un abîme insondable quand j’y pense. Après un mois et demi d’arrêt, je prends juste la mesure de mon épuisement physique. Maux de tête et de ventre, paupière qui saute, difficulté à me mouvoir certains jours. En 16 ans, j’ai vu plusieurs accidents mortels, des AVC, des accidents cardiaques, des crises de tétanie, une cure de sommeil, une pelade, des dizaines de dépression, une amie qui porte une minerve et ne peut quasiment plus bouger, parcours du combattant pour faire reconnaître son burn out. J’ai vu des gens se battre physiquement, vouloir en détruire d’autres (dont moi, dont mon mari) psychologiquement.
          J’ai envie d’aller voir une psy spécialisée dans le monde du travail pour poser tout cela. Même si j’ai du coup un peu peur qu’il ne lui arrive quelque chose à elle aussi. Même si dans le fond, je n’y crois plus, je ne crois plus à l’aide extérieure, autre qu’une véritable amitié écoutante, bienveillante, empathique. Je crois que seule la reliance guérit, et l’idée d’un psy qui ne dirait rien ou qui projette sans cesse ses propres références et son cadre me déprime d’avance.
          Je n’attends plus de guérir des ces traumatismes, si je pouvais déjà en parler à quelqu’un qui écouterait sans juger…
          C’est pour cela que je poursuis sur ma route du yoga et de la cnv, pour apporter aux autres ce que j’ai tant de mal à trouver dans l’aide thérapeutique qui est proposée aujourd’hui. Et de ce lien dans lequel on donne, on est tellement nourri aussi!

    3. Cher Bizet

      Je suis une jeune femme célibataire de 32 ans. Ce que vous avez écrit, y compris le dernier paragraphe, sont des réflexions que je produis quotidiennement. Je cherche actuellement un mode d emploi pour pouvoir vivre réellement (et non survivre). Je ne trouve pas de solution pour vivre « normalement » .
      Je me sens un soldat qui traverse la vie tel un champs de bataille

      1. Bonsoir,
        Je vous comprends car ma vie est un peu un champs de bataille également. Ce sur quoi je travaille depuis quelques années est la distance, tout en essayant de ne pas me laisser faire. C’est très compliqué !
        Il y a un sentiment d’ être toujours de trop, et puis par moments des adoucissements, une réassurance.. Il suffit que quelqu’un soit agréable pour que je reprenne un peu confiance mais régulièrement ce sont les coups qui tombent. Mais c’est aussi du fait que notre estime de nous même peut être fragile (à force).
        Comme c’est dur de communiquer naturellement.. Sans être exclue. Très souvent je me retrouve au placard (comme en Cm2 tient !), ou alors, utilisée, ou mise en porte-à-faux C’est vraiment récurrent, et ce depuis l’école primaire. Le fait d’ être une femme et d’ avoir un statut social faible sont 2 facteurs à mon avis qui sont fragilisants.
        Bon courage

        1. « Le fait d’ être une femme et d’ avoir un statut social faible sont 2 facteurs à mon avis qui sont fragilisants »
          Oui, certainement… Mais il est d’autant plus important de travailler son estime de soi.. d’apprendre aussi à vivre avec soi-même…. et de se connecter à d’autres « soi », de ne pas être isolé(e) – l’isolement est le plus grand piège qui nous guette…

          1. Oui tout à fait Cecile. De ce fait il faut travailler sur tous les fronts. Estime de soi, bonne distance, compréhension d’ autrui, penser aux schémas mentaux pour éviter de tomber dans un statut de victime, et essayer d’ avancer, de progresser dans ce que l’on aime, ce qui nous intéresse.
            Mais je pense aussi que l’on peut trouver un certain équilibre avec une part de solitude, si l’on sait, si l’on a trouvé comment la combler.

            Bonne soirée

    4. en dehors du travail rien ne vous empeche de vivre vos passions dans votre temps libre, artistiques, sportives etc
      le travail c’est vrai ca veut surtout dire supporter des cons et les brimades de petits chefs depassés, surtout actuellement !
      Les problemes actuels au travail ce serait reducteur de le considerer uniquement sous le angle des surdoués
      de plus un specialiste de la douance m’a dit que les surdoués ne sont pas fait pour travailler dans des grandes structures hierarchisées mais plutot en profession liberale ou consultant specialisé (pas toujours necessaire de creer son entreprise)

  32. Bonjour,
    j’ai 30 ans, je suis surdoué, atteint de dépression existentielle lourde depuis 3 ans puisque je pense constamment au suicide depuis le déclenchement de cette dépression. La cause originelle fut la prise de conscience d’une perte estimée à 5-6 années de ma vie à laquelle s’ajoute les 3 années de dépression où dégouté de la vie je fus dans l’incapacité de produire quoi que ce soit (c’est un cercle vicieux: la dépression et la perte de temps sont causes l’une de l’autre), articulée à une philosophie qui fait le constat de l’inexorable concurrentialité du monde et qui justifie les accomplissements d’un individu par le temps qu’il met à les accomplir. Dit simplement, la philosophie qui habite ma conscience exalte la grandeur, la réussite, l’accomplissement, la puissance (à l’instar du nietzschéisme dont je me sens proche) et ma vie est la tragédie d’une ambition zêlée qui voulant faire le mieux (combiner plusieurs passions et activités) récolta le mal (succession d’échecs qui m’a conduit à une dépression dont je ne semble pas pouvoir me relever un jour au vu de la permanence des faits m’y ayant plongé), donc à l’opposé de l’effet recherché. J’ai parfois l’impression d’être en enfer tant ces considérations existentielles sont omniprésentes et m’accablent dramatiquement, pourtant je ne peux non plus quitter cet enfer et me résoudre au suicide tant la recherche d’un moyen fiable, qui garantisse le succès de l’acte (l’échec d’une tentative de suicide pourrait me laisser dans un état auquel je ne veux même pas penser pendant le reste de ma vie), et relativement indolore est malaisée. Ma consolation du jour est de pouvoir m’adresser à des personnes peut-être plus compréhensives à ma situation que celles m’ayant écouté jusqu’à ce jour, et de raviver une lueur d’espoir dans la recherche d’une personne pouvant débloquer ma situation, suggérant par exemple un autre angle de considération des choses et emportant ma conviction. Merci de m’avoir lu.

    1. Je comprends tout à fait, étant habitée par ces questions et ayant également souvent pensé au suicide ces dernières années, y renonçant par peur de me rater et aussi par respect pour mes enfants. Et aussi parce que malgré tout, il reste toujours un espoir fermement accroché qqpart. Maintenant, je n’y pense plus. Ce qui me sauve, c’est de me raccrocher aux petits, tout petits bonheurs de l’existence et de prendre soin de moi. Exit l’ambition. Vivre instant par instant, me réjouir de la beauté éphémère d’un lever ou d’un coucher de soleil, me régaler d’une délicieuse laitue bien grasse et de bons légumes goûteux, me passionner pour la botanique et l’entomologie (on trouve des plantes et des insectes absolument partout) et me concentrer là-dessus. La société n’a pas de place pour moi ? Eh bien elle n’a pas sa place dans mes préoccupations. Et nous sommes trop « petits » pour comprendre quelque chose au Destin, alors j’essaie de vivre au mieux la vie qui m’est allouée, même si elle me semble souvent vaine. Elle ne l’est pas. Même si je ne sais pas pourquoi. Chaque vie est comme un petit bout de film : nous ne voyons ni le début, ni la fin du film, ni même l’ensemble de l’image dans l’extrait que nous vivons, comment y comprendre qqchose ? Mais cela ne signifie pas qu’il n’y a pas de sens à la globalité du film. Sans doute aussi le militantisme m’a aidée et m’aide encore bien que je ne fasse plus rien : me rappeler mes qqs actions positives (celle qui ont conduit à un changement vers du mieux) me revigore quand je tombe au fond du trou.

      Je crois vraiment que la clef est l’humilité et le renoncement aux idéaux grandioses. Peut-être plus facile quand on est une femme ? 🙂
      Le colibri ? Si chacun-e faisant modestement sa part et seulement sa part, peut-être que le monde tournerait mieux ?

      Antoine parle de « la grandeur, la réussite, l’accomplissement, la puissance » : je crois que la seule chose grande à accomplir, la seule vraie réussite, le seul signe de vraie puissance, c’est de mourir en paix. C’est le travail de toute une vie. Tout le reste n’est que de la fumisterie.

      1. Le lecture de la reponse de tournevis me fait penser a deux livres intéressants pour Antoine : « la part du colibri « de pierre rabhi et sans un autre genre  » changer d altitude  » de Bertrand

        Autre idée : reconnecter avec le concret, comme le manuel, pour apprécier des petites choses accomplies tous les jours : faire un plat, un petit dessin, une marche, un peu de jardinage …pour reconnecter avec les sensations …

        Bon courage 🙂

      2. Un petit coucou en passant, pour repondre au tien 😉
        Et en passant aussi, un coup de chapeau pour les dernieres photos, sur ton blog, superbes!!!!
        Et sinon, pour finir de passer, ton post me fait penser a la maturité, celle qui voit poindre la sagesse, l’absence d’attente ( j’en parlais à une personne cet été, elle m’a repondu  » c’est deprimant! », je lui ai dit, non, reposant!!!! ), le lacher prise sur tout ce qui de toute façon finissait par nous echapper .
        Bon, quand meme, je suis toujours preneuse d’etincelles, de toute sorte, et meme si je ne les attends plus ( sans tristesse aucune), elle sont toujours les bienvenues 🙂

        1. Oui, les étincelles, j’avoue que je m’ennuie quand même beaucoup et qu’un tout petit projet porteur de sens me ferait beaucoup de bien. Nous sommes quand même malgré tout des êtres sociaux 🙁
          Et merci pour la visite de mon blog 🙂

    2. Bonjour Antoine,
      Je fais un bref passage sur le site, et un peu par hasard je tombe sur ton article, je te fais part de mon expérience Perso qui pourra peut être t aider : j au 39 ans et j ai fait plusieurs dépressions a des moments clés de ma vie. La meilleure des aides que j ai eues sont mes rencontres avec une psychanalyste et un temps avec une psychiatre qui m a donne un traitement pendant qq mois. Ces femmes m ont sauvé la vie, c est grâce a la thérapie que j ai cheminé et compris peu a peu qui j étais et j ai fait peu a peu des choix plus en accord avec ce que je suis et me sens plus équilibrée et en harmonie. Je suis encore fragile et essaie de prendre soin de moi, j ai compris l importance de se cajoler , de panser ses blessures, de reconnecter avec son émotivité pour se sentir mieux. Bonne journée

    3. Salut Antoine.
      Je suis surdouée et dyslexie. Je suis dans le même cas que toi. Depuis une semaine j’ai replongé. Pourtant je fais tout ce qui est en pouvoir mais je suis dans un cercle vicieux. au point que des choses simples deviennent de plus en plus difficiles. J’ai 29 ans et j’estime avoir perdu 20 ans de la vie.

      1. Bonsoir Géraldine

        L’accompagnement par quelqu’un qui sait de façon sensible ce qu’est le surdon permet de démêler ce qui appartient au surdon et ce qui appartient à l’histoire personnelle. Quand le surdon fait si mal, c’est qu’il y a un trauma à désensibiliser.
        J’espère que vous avez quelqu’un qui peut marcher auprès de vous pour vous aider à aller mieux.

    4. Bonjour Antoine, je me retrouve pas mal dans ce que tu décris.
      J’ai le même âge et je suis bloquée depuis pas mal de temps, cependant je commence à voir les choses un peu différemment :
      Je dirais comme on me l’a dit : Patience. soigne d’abord ta dépression. Vraiment. Trouve une (nouvelle ?) thérapie pour que tu ailles déjà un peu mieux. (change s’il le faut, exprime un ras-le bol clairement, demande de l’aide aux gens dont c’est le métier)
      Laisse de côté temporairement tes ambitions, tu y reviendras après. La première étape c’est en même temps lâcher la culpabilité de ne pas « produire » ce que tu veux. Peut-être que ce n’est pas réellement ton aspiration, ou pas de la manière dont tu l’imagines actuellement ?
      J’ai l’impression (j’en suis là sans arriver encore à le faire toujours) qu’il faut, une fois l’humeur un peu stabilisée, se laisser aller à l’impro, il faut plutôt « faire » petit plutôt qu’imaginer « avoir accompli » grand, trouver du plaisir dans une action si minime soit-elle, qui amènera si elles t’inspire, à d’autres etc etc etc etc etc etc…………………………………………………………………..
      Tous ceux qui ont accompli des choses intéressantes l’ont fait par un travail petit à petit.
      Tu crois avoir perdu des années, moi aussi parfois, mais la dépression peut-être vu comme une manière, bien que très douloureuse, violente et radicale de remettre en question ce qui ne te convient pas.
      Perdu par rapport à quoi ?
      Au jeu de la vie où on doit tous faire ceci cela ? On n’est pas obligé d’y souscrire.
      Ou à l’idée que tu te fais d’un grand travail à accomplir ? Dans ce cas il n’y a pas d’âge, quand l’envie viendra tu te lanceras et tu iras sans doute très vite.

      1. Merci pour ton soutien. Laisser temporairement mes ambitions est effectivement ce que je fais mais cela fait déjà 3 ans que dure ma dépression et avant que j’y entre, je n’aimais pas perdre la moindre goutte de mon temps précieux, quand je passais par exemple 2 semaines en vacances avec des amis j’avais l’impression de perdre mon temps, alors les 3 années de dépression en plus des précédentes perdues me paraissent être des montagnes, c’est cela qui cause ma dépression et qui m’empêche de travailler comme je le faisais avant, je me dis à quoi bon, même en travaillant comme un fou j’aurais pu l’avoir accompli tranquillement il y a bien longtemps si je n’avais pas perdu tout ce temps. Or cette injonction au travail est précisément ce qui constitue l’idéal philosophique que je me suis constitué et ce à quoi je ne peux ou en tout cas ne veux renoncer, car ce serait renoncer à ma conscience, à mes valeurs, ce serait me mentir à moi-même. Les années que je dis avoir perdues sont l’écart de ma situation réelle par rapport à cet idéal philosophique indélébile.

        1. Mais n’y aurait-il pas des questions à se poser sur cette injonction au travail ? C’est ça, le problème, et pas l’inactivité ou le « temps perdu », il me semble. J’ai l’impression, mais je me trompe peut-être, que cette dépression est comme un signal du corps pour dire stoooop ! Pose-toi, arrête de courir, et vis ta vie.
          (ok, je sors… 🙂 )

          1. Le temps perdu m’empêche de donner un sens à mon action, avant je pouvais dire j’ai accompli ceci et cela en tant de temps, cela témoignait de ma puissance, de mes capacités, alors qu’aujourd’hui le temps perdu me semble fausser l’énoncé, ne plus rendre compte de rien en plus de me dégoûter de l’écart à l’idéal philosophique. Il y a peut-être des questions à se poser sur cette injonction au travail mais, pour moi, la lutte pour toujours plus de puissance(cf. Nietzsche) reste le sens le plus élevé qu’on puisse trouver à la vie, je ne veux pas discourir là-dessus, ce serait trop long et complexe. On peut voir la dépression comme un signal pour dire stop mais je ne peux m’empêcher de penser que, dans les grandes lignes, tout aurait pu bien se passer indéfiniment et que je n’ai vraiment pas eu de chance dans mon parcours. En fait la dépression n’aurait pas du tout pris la même ampleur sans un évènement précis dont je ne souhaite pas parler ici et qui me fait dire que je n’ai vraiment pas eu de chance.

            1. Question de résilience donc…
              Pour avoir vécu la fascination horrifiée d’être victime d’un événement qui a gravement impacté ma vie, et ce dès mon plus jeune âge, je peux vous assurer de l’importance de dépasser ce stade de sidération, qui vous bloque dans un statut de victime.
              Etre victime vous donne un rôle, un habit préfabriqué – et vous bloque.
              Le plus difficile est d’arriver à dépasser ce rôle qui n’est pas vous, pour en endosser un autre, que vous fabriquerez. Là est la peur inconsciente : être victime et se référer à un événement fini et passé est inconfortable, mais donne une reconnaissance.
              Etre soi… c’est une autre paire de manches, on abandonne le connu (l’acte qui vous a rendu victime) pour parcourir l’inconnu.

              Et si cette injonction au travail c’était au fond ça ? Travailler à dépasser ce traumatisme ? Si vous n’y avez pas déjà recouru, l’EMDR et/ou la Gestalt peut être une bonne piste pour avancer.
              Et cette injonction au travail sur soi me semble être parfaitement en cohérence avec votre amour de Nietzsche et de son besoin de toujours plus de puissance : car rester bloqué au stade de victime c’est apprendre l’impuissance, apprendre qu’on ne peut rien décider et faire par soi-même, rien devenir.. Juste rêver ce qu’on voudrait être et qu’on sait qu’on ne pourra jamais être. Une croyance épouvantable.

              Vous n’avez pas eu de chance.
              Mais vous pouvez en saisir d’autres.
              Seul vous, pourrez décider de détourner vos yeux de ce drame que vous mentionnez.

          2. Ça me parle, ça, Cécile, je veux dire : dit comme ça, avec ces mots-là, il y a matière à essayer d’avancer (parce que la résilience ne se fait pas seule, hélas, on a besoin des bonnes rencontres au bon moment)
            🙂

        2. Salut Antoine,
          Un petit mot pour te dire que tu n’as rien perdu du tout. Ce n’est pas parce que tu fais (ou a fait) une dépression que tu perds du temps. Le temps ne se calcule pas, sauf pour un examen ou pour prendre le train, ce genre de choses quoi… Tu es en dépression et ton corps/ton esprit manifestent quelque chose. Tu dois trouver l’énigme (ou les énigmes). Ou pas. Mais ce n’est certainement pas une perte de temps. Et si tu prenais ton temps et ne pensais à rien d’ autre ? Et si tu acceptais de déprimer sans en culpabiliser ? (j’ai fait ça et ça a marché …). Après tout, nul n’est parfait. Et si tu ne prêtais pas attention à cette dépression ? Quelques temps… Que tu la laissais partir ?
          Bienvenu en 2016.

    5. Bon Soir ou Bon Jour,

      Te lire m’a fait sourire. Disons, un peu sourire. J’ai 50 ans depuis peu. J’aurai pu écrire ce que tu as écris entre 25 et 35 ans, à très peu de différences près. Voilà pour le « saoul rire »

      Je suis passée par la dépression existentielle du HPI à plusieurs reprises dans ma vie depuis l’adolescence. Ma nature révoltée/effacée m’a toujours permis de la cacher à mon entourage. Impossible de montrer « ma folie ». Impossible de demander de l’aide. Impossible de…
      La seule dépression diagnostiquée « officiellement » et vécue ouvertement c’est quand « je lui ai reconnue une légitimité » : grosse déception professionnelle suivie d’une rupture sentimentale dont je ne m’attendais pas à la violence qu’elle a générée, le tout à une période anniversaire de trois décès, dont deux coup sur coup qui m’ont privée d’êtres particulièrement proches et précieux ». Tout cela me semblait « socialement acceptable » pour justifier ma déchéance. Cette dépression a été traitée avec toute la panoplie des antidépresseurs, anxiolytiques, somnifères et j’en oublie, avec, bien sûr quelques mois d’arrêt de travail car je ne ressemblais plus qu’à l’ombre de mon ombre et totalement incapable d’aligner deux pensées ou deux actes approximativement cohérents… C’était il y a une quinzaine d’année.

      L’envie de n’être plus vivante m’est passée maintes fois par l’esprit depuis les débuts de mon adolescence et particulièrement à partir de 25 ans environ. Et même encore lors d’un Burn Out il y a quelques petite années.
      J’écris « de n’être plus vivante » et pas « de mourir » car je ne voyais pas comment je pouvais quitter la vie.
      Il m’était inconcevable de me priver moi-même de la vie (bien que j’ai eu élaboré un scénario bien précis et sûr à 99.9999999 %) Il m’était inconcevable d’infliger à mes proches le chagrin de la perte, et surtout d’une manière aussi cruelle. Cruelle car pour avoir côtoyé (dans mon entourage familial, amical, associatif ou de voisinage) la mort (accident, maladie, erreur médicale, vieillesse et suicide (dont quelques spécimens pas piqués des vers !), je sais à quel point ce dernier type de mort est particulièrement cruel pour ceux qui restent. Car, outre l’absence, le sentiment de perte, l’impuissance face à la souffrance, l’effet de surprise, etc. se surajoute la culpabilité. « Pourquoi n’ai je rien vu venir? » « Comment aurai-je pu l’aider? » « Pourquoi n’a t’il ou elle, pas eu assez confiance pour me parler? » « Qu’ai je donc raté pour qu’il ou elle en arrive là? » j’arrête l’échantillon des questions sans réponses, terriblement destructrices qui rongent ceux qui restent, proches et moins proches.
      Et puis, je ne peux pas m’imaginer un jour « trouver » un suicidé. Quel choc, quel traumatisme !
      C’est cela qui m’a toujours retenue de passer à l’acte. Pourtant, je le répète, je n’aurai aucune chance de me rater si un jour je m’y décidais. Mais ne voulant pas faire à autrui ce que je ne voudrai pas qu’autrui me fasse…
      Ce sont donc mes valeurs humaines qui m’ont toujours « sauvée » y compris qu’en j’en voulais à l’humanité toute entière, et à certains spécimens proches que j’aurai bien voulu (dans certains instant furtifs) culpabiliser un peu !

      Aujourd’hui, bien que dans une situation pas brillante, absolument pas « glorieuse » pour une THPI qui nourrissait des projets familiaux et sociaux ambitieux (la réussite professionnelle ne m’a jamais taraudée!), je me sens loin de cette déprime récurrente et des idées morbides.
      Certes un long travail de plusieurs années avec une excellente psychothérapeute m’a bien aidée.
      Mais surtout, aujourd’hui j’ai intégré totalement certaines petites phrases qu’on lit au dos d’une carte postale ou sur un calendrier, qu’on trouve « jolies » ou « neuneu » et qu’on oublie (ou pas).
      Je te livre quelques une de celles qui, durant ces années, longtemps collées sur le miroir de ma salle de bain, à côté de l’écran de mon ordi, sur ma porte d’entrée, sur celle (côté intérieur) de mes w.c., sur mon réfrigérateur, sur ma table de nuit… m’ont accompagnées jusqu’à ce qu’un beau jour je les décroche avec un sourire et en les remerciant de m’avoir éclairée.

      « Résiste, prouve que tu existes! » (refrain d’une chanson de F. Gall)

      « A quelque chose, tout malheur est bon » (proverbe) – je l’ai tellement détesté dans certaines circonstances ! et j’ai tellement mesuré à quel point il est juste… Ce sont ceux pour qui la vie a été la plus cruelle qui me l’ont enseigné, quelques célébrités en sont des preuves vivantes

      « Agir pour le meilleur, se préparer au pire, et Accueillir ce qui vient » (proverbe asiatique)
      – (se préparer ; pas se blinder, pas scénariser un drame. accueillir ; pas subir, pas supporter, pas se résigner… accueillir comme on reçoit avec bienveillance un visiteur…)

      « La vie est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre » (Einstein)

      « Hier est de l’histoire, demain est un mystère, aujourd’hui est un cadeau » (Eléanor Roosevelt)

      « La vie est un mystère qu’il faut vivre et non un problème à résoudre » (Ghandi)
      « C’est une évidence, on n’a pas tous les choix, mais on a toujours le choix. Devant toute épreuve on l’option d’en mourir ou d’y survivre, devant l’échec le choix de s’aimer ou de se détruire…/… devant l’adversité le choix de pardonner ou de culpabiliser…/… au milieu de la confusion on a toujours la faculté de voir et de croire, l’alternative de se fermer et d’oublier…/… »
      (Extrait d’un texte de Stéphanie Houle « On a toujours le choix »)

      Et il y a une chanson de Barbara que j’ai écouté en boucle pendant des heures « le mal de vivre »
       » Ça ne prévient pas quand ça arrive
      Ça vient de loin
      Ça c´est promené de rive en rive
      La gueule en coin
      Et puis un matin, au réveil
      C´est presque rien
      Mais c´est là, ça vous ensommeille
      Au creux des reins
      Le mal de vivre
      …/…
      Et sans prévenir, ça arrive
      Ça vient de loin
      Ça c´est promené de rive en rive
      Le rire en coin
      Et puis un matin, au réveil
      C´est presque rien
      Mais c´est là, ça vous émerveille
      Au creux des reins
      La joie de vivre
      La joie de vivre
      Oh, viens la vivre
      Ta joie de vivre  »

      J’ai fini par conscientiser que :
      « TOUT n’existe que par le regard qu’on porte dessus, que par l’attention qu’on y accorde et l’intention qu’on y prête. »
      « Notre pire ennemi… c’est nous même. Notre meilleur ami… c’est nous même. Nous avons pris l’habitude d’être le premier alors qu’il est tellement plus confortable d’être le second !

      Après presque 5 décennies à rêver ma vie et à souffrir de sa non réalisation, j’ai pu annoncer pour mes 50 ans que passant le cap de mon 1er demi siècle, je franchissais là mon 1er tiers de vie…
      Non que je veuille vivre jusqu’à 150 ans, mais simplement qu’aujourd’hui je vais vivre doublement car si « une vie ne vaut rien, rien ne vaut la vie » !

      Je te souhaite de trouver les phrases qui interpelleront suffisamment ton âme pour que ton esprit les accueille et que ton cœur te guide vers ta voix intérieure, celle qui t’accompagnera sur TA VOIE.

      « Aie confiance petit scarabée, aie confiance »… (Maître Po – dans « Kung Fu », la série TV des années 70 avec David Carradine)

      Valy

  33. Bonjour,
    Après plusieurs tentatives sans suite (et ces échecs répétés ne faisant que retarder la question inéluctable) de longs commentaires bien noirs pour expliquer un peu ma situation et mon désarroi, je prends mon courage à deux mains et décide finalement d’aller droit au but, sans fioritures :
    Connaîtriez-vous quelqu’un d’un peu sensibilisé à la question qui nous préoccupe ici (et qui me pourrit la vie… si c’est bien ça…) dans les environs de Carcassonne (voire Montpellier ou Toulouse s’il le faut, mais c’est quand même un peu loin) ?
    Je n’en peux plus, ma vie est à l’arrêt, je ne fais rien, je ne suis rien, et tellement de choses dans votre site et dans les quelques livres lus ces dernières semaines résonnent si profondément, si intimement… et cette révélation, loin de me faire du bien, me plonge dans des abîmes encore plus profonds.
    Mais j’ai 33 ans… et je veux avancer. Je veux vivre MA vie. Savoir qui est JE.
    Le moment est venu de faire quelque chose, et d' »aller voir quelqu’un ».
    Question de vie.
    Merci pour votre réponse.

    1. Bonjour PMalo

      Je suis persuadée que cette décision va vous apporter un vrai soulagement.
      Rappelez vous seulement que le surdon ne « fait » pas tout, il interagit avec votre histoire personnelle et il faudra apprendre à démêler l’écheveau.
      Bien sûr, je vous réponds en privé.

  34. La description est très juste. Je suis atteint de cette dépression depuis mon adolescence voire même depuis ma pré-adolescence pour les prémices, et le contexte religieux fait que la conscience du bien et du mal est surdéveloppée. C’est à cette période que ma vision du monde s’est formée, je parle de fresque méta-physique, de conception bien tranchée de la question existentielle : vie, mort, bien, mal, cloisonnement, liberté, vérité, mensonge… Ce sont des préoccupations matures qui tranchent avec les désirs et les aspirations de la masse des gens. On se considère différents et le lien social est très difficile parce que les sujets de conversation sont aux antipodes. Je pourrai citer mille passages sur l’existentiel, le sujet d’une vie mais celui-ci résume bien l’état d’un dépressif exitentiel. C’est Thoreau qui écrit :« Quant à notre attitude – dans l’ensemble et dans le détail – quelle est-elle ? Par temps clair, quand nous scrutons les cieux, que voyons-nous d’autre que l’azur et le soleil ? » Oui, les grandes questions reviennent sans cesse, elles nous hantent. Nous sommes tout aussi subjugués par l’univers que pris d’effroi. Et là je citerai Baudelaire au sujet d’un dépressif existentiel, la personne même de Pascal :

    Le gouffre

    « Pascal avait son gouffre, avec lui se mouvant.
    – Hélas ! tout est abîme, – action, désir, rêve,
    Parole ! et sur mon poil qui tout droit se relève
    Maintes fois de la Peur je sens passer le vent.

    En haut, en bas, partout, la profondeur, la grève,
    Le silence, l’espace affreux et captivant…
    Sur le fond de mes nuits Dieu de son doigt savant
    Dessine un cauchemar multiforme et sans trêve.

    J’ai peur du sommeil comme on a peur d’un grand trou,
    Tout plein de vague horreur, menant on ne sait où ;
    Je ne vois qu’infini par toutes les fenêtres,

    Et mon esprit, toujours du vertige hanté,
    Jalouse du néant l’insensibilité.
    Ah ! ne jamais sortir des Nombres et des Etres ! »

    D’ailleurs cette dépression, je la juge incurable car la question existentielle est des plus fascinante. A côté, qu’Est-ce qui peut nous intéresser. Je veux dire, sur notre lit de mort, qu’Est-ce que nous retenons ? La réponse est simple : le sens de la vie, et je citerai une nouvelle fois Thoreau : « Nos pensées font date dans nos vies, tout le reste n’est que le catalogue des vents qui ont soufflé alors que nous étions au monde ».

    J’ai 27 ans et cette dépression je ne souhaite pas la traiter. Elle fait partie de mon identité, et je suis certain qu’aucun dépressif existentiel ne souhaite la traiter. Est-ce qu’on voudrait retirer l’essence même de la vie, et passer à côté de ces moments d’exaltation ou de transe ? Bien souvent, quand on parle de ce que nous avons au plus profonds de nous-même, la réaction majoritaire est de lasser. C’est une réaction attendue. Comment pouvons-nous être proches, même de notre cercle familial, lorsque les esprits sont aussi éloignés ? Je ne veux pas tomber dans cette autocélébration, dans cet orgueil, de dire qu’il y a une question de supériorité, un individu plus intelligent qu’un autre. Ce n’est pas le cas, les formes d’intelligence ne sont pas toutes exprimées par des sujets graves, loin de là. Les possibilités de l’exprimer sont tellement diverses.

    Donc, oui la mort est omniprésente, pas un jour ne passe sans que j’y pense. Je dis dans ce cas que mes yeux s’obscurcissent. Cela peut amener d’autres problèmes, je pense certainement à des actions désespérées ou même à sombrer dans la folie. Pour ma part, je ne suis pas suicidaire car j’ai espoir mais je ne dis pas que cela ne pourrait pas m’arriver un de ces jours. Pour le moment, je n’ai eu que des paralysies du sommeil. Ces paralysies sont liés à ce mal-être au sein de ce monde, ça ne fait pas de doute. Et quand je parle de mal-être, je parle de rejet.

    Pour ma part je croit en l’intervention de Dieu et ce qui m’amènera à conclure par cet extrait de The Pilgrim’s Progress : “Sur cette terre, Chrétien et Plein d’Espoir n’entendirent rien, ne virent rien, ne touchèrent rien, ne humèrent rien, ne goûtèrent rien qui n’offensât leur estomac ou leur esprit. Et quand ils burent l’eau du fleuve sur lequel ils naviguaient, ils lui trouvèrent un goût amer au palais, mais cette eau s’avéra des plus douces quand elle descendit dans leurs gorges. »

  35. Bonjour,

    Je me pose une question depuis toujours:
    Tout le monde n’est il pas comme ce que vous venez de décrire ?

    Comment savoir si on est réellement différent? Certes on le sent, mais tout ce que vous décrivez semble si évident que j’ai du mal à concevoir que d’autres personnes ne puissent pas s’y reconnaître.

    Qu’en pensez vous? Avez vous interrogés vos proches ?
    Personnellement, je n’ai jamais trop osé abordé le sujet…

    Je vous remercie par avance de vos réponses, et encore merci pour ce billet très instructif et rassurant 🙂

  36. A Lechalotte 18 juillet 2014 17h28

    Bonsoir,

    tout à fait d’accord , sur toute la ligne, car je viens de vivre encore ce genre de situation.

    Savoir reconnaitre la limite entre rendre service, aimer son travail, se donner intellectuellement, et….. le dérapage : nuits blanches, heures sup à n’en plus finir, se faire envahir par la famille (tout ce monde là en profite bien sur parfois).

    Et la santé qui finit en lambeaux, après il faut du temps pour refonctionner et retrouver son endurance.

    Un surdoué est toujours dans l’avant : aller plus loin, appliquer ses idées novatrices qui lui viennent bien avant les autres souvent, gérer une masse d’infos qui viennent de lui meme et des autres dans une organisation mouvante et changeante. Il sait faire le surdoué, il est endurant, il continue, sauf qu’il oublie une chose : appuyer sur le bouton off, il ne peut pas. Alors le corps le lui fait savoir, en stoppant la machine physique, en tirant la sonnette d’alarme (articulations, tensions et j’en passe……).

    Quand une simple déception ou contrariété peut bloquer toue le dos, alors on devra savoir, on devrait s’en souvenir et en prendre bonne graine pour l’avenir, mais le cerveau dévore tout le reste alors……

    Bonsoir et bonnes vacances pour ceux qui en prennent

    Christèle

  37. J’ai envie de vous faire part d’un coup de gueule. Un « gentil » coup de gueule, mais quand même. Cécile, j’ai encore donné ton livre. Le tien plus Alice Miller. Je fais des tirs groupés maintenant. Combien de femmes je vois, coincée entre des parents toxiques à la limite du vampirisme dont elles se sont toujours occupées et leur mari qui les harcèlent? Les mêmes qui assument de front leur boulot, leurs enfants, leurs parents et la maison, les mêmes qui me disent en larmes, les yeux sous le menton : « Je suis nulle ». Bon sang de bois, la dernière en date qui m’a dit qu’elle était nulle a même passé les exams de son mari à sa place, elle lui corrige son boulot et c’est lui qui a des promos, le tout en assumant son job de manager et en récupérant sa mère régulièrement bourrée au milieu de la rue. C’est pas Zola, ce sont les vies que je vois autour de moi! Et c’est elle qui se fait virer après avoir remplacé son manager cancéreux pendant sa maladie et subi un pervers, et qui me dit, les yeux tout cernés, en plein burn out : « je suis nulle, je vaux rien ».
    Punaise, les mots me manquent. Combien sur ce forum dans le même cas?!
    Quand on est différent, et qu’en plus on a des limites extensibles parce qu’on a jamais été protégé, voilà ce que ça donne, des gens qui font des choses sur-humaines et vous disent en larmes qu’il ne valent rien.
    Ces gens là consultent des psys, eux évidemment, pas le conjoint jaloux qui les traque ou le parent malade, et franchement là encore : ils foutent quoi les psys?
    Alors, j’ai juste envie de dire ça à tous ceux, là, qui se trouvent nuls parce que ça n’est jamais assez, parce que quoiqu’ils donnent, ceux à qui ils le donnent trouvent ça normal et sont à la limite de leur en vouloir : on est sur terre pour être heureux, on est parfaits tels qu’on est et la première fidélité qu’on se doit c’est à soi-même. Se respecter, s’aimer, dire stop, là c’est moi, c’est non seulement un droit mais ça devait être un de-voir! S’il fallait un argument de plus, tenir le bateau, ramer, hisser les voiles, nettoyer le pont et faire la cuisine à la place des autres ne les aide en rien. Le sacrifice de soi n’aide personne.
    Voilà, j’espère que…mais ce sont de si belles personnes que je vois chaque jour dans cet état…on n’a rien à gagner à ne pas poser de limites aux autres voilà. Et les autres n’ont de limites que celles qu’on leur impose. C’était mon petit message aux surdouillets (trop) empathiques qui s’oublient en cours de route.

          1. Merci à toi Lueur, bonne chance sur ta route. On n’est pas sur terre pour vivre la béatitude, sinon, nous ne serions pas incarnés ici. Nous sommes là pour apprendre, progresser…et c’est beaucoup…savoir qui on est en sachant qui on n’est pas. Etre indulgent envers soi, c’est un bon début. On n’est pas Dieu mais juste un petit bout, faut faire avec! (pardon si tout ça est trop ésotérique, je partage des croyances profondes).

  38. Bonjour,

    J’ai 19 ans, je suis étudiante à une université en Belgique. Cette article me frappe tout particulièrement parce que j’ai eu l’impression que vous avez lu mon esprit et que vous l’avez traduit. Déjà pour cela, je voulais remercier aux gens qui ont contribué aux recherches et aux articles écrites.

    Pour commencer, je ne sais pas si je suis surdouée, mais je ne le pense pas l’être. OK, parfois, je me sens incomprise par mon entourage, et j’ai une logique assez forte (Mais bon, cela veut pas forcement dire que je suis surdouée). En plus, je préfère pas l’être. Je préfère rester dans le peloton, entourée des cyclistes, au lieu d’être seule, mais à la tête du course.

    Pour revenir à cette article, je me suis posée mille et une question à propos de la vie. Pourquoi on vit, si c’est pour mourir par après? Born to die? Mais pourquoi? c’est quoi le but? C’est quoi le but de la vie? Et les gens qui ont vécu il y’a 200 ans, qu’est-ce qu’on retient d’eux? On va nous oublier aussi, forcément dans quelques décennies (si l’être humain survie). L’être humain est égoist. Je le suis. Tu l’es aussi. c’est comme ça, on peut rien y faire. Ca aurait été mieux si personne avait existé. Parce que qu’est-ce que je retiens de la vie ? On détruit tout pour notre propre guise. Et à la fin, on est pas plus heureux.
    J’arrive plus à dormir à force de réfléchir pour trouver une solution …
    Bon, bref, je pourrais encore écrire pendant des heures et des heures, mais bon, qu’est-ce que ça va changer?

    (Il y a p-e des fautes, veuillez m’en excuser, le Français n’est pas ma langue maternelle.)

    1. Merci de votre commentaire Azalea

      IL n’y a aucune gloire ou infamie particulière à être estampillé surdoué. Mais d’ici à refuser de l’être quand on pourrait être concerné, surtout si on ne se sent pas toujours très confortable dans sa vie… Tout l’intérêt est d’apprivoiser l’ensemble de ce qui « fait » le surdon pour le vivre bien ensuite… Pour trouver le sommeil par exemple ;)…

      1. Je plussoie Cécile : on n’a pas le choix, on peut préférer ne pas être surdoué, mais si on l’est, préférer ne pas l’être n’empêchera pas qu’on le soit. C’est un peu comme si un gaucher disait « je préfère ne pas être gaucher » et se forçait à tout faire de la main droite, on sait maintenant les dégâts que ça fait, d’être gaucher contrarié.
        Ou alors qqun qui chausse du 45 pourrait dire « je préfère chausser du 41 comme tout le monde » et il porterait des chaussures en 41 dans lesquelles ses pieds en 45 seraient bien à l’étroit. En fait, c’est exactement ça, être surdoué sans le savoir ou en refusant de l’accepter : c’est comme porter des chaussures trop petites.

  39. Bonjour,
    J’ai trouvé cet article très intéressant et j’ai pris plaisir à le lire, cependant je ne pense pas que cette dépression existentielle soit essentiellement propre aux surdoués. Vous mentionnez dans l’article que tout être humain confronté à une perte ou à la peur d’une perte vit dans l’angoisse de la mort à un moment ou à un autre de sa vie, mais que cela touche les surdoués de façon plus conséquente et à tous moments. Or, au vu des témoignages ci-haut et de mon expérience personnelle, je ne peux que penser que vous vous méprenez sur la position de la frontière entre l’impact de la conscience de la mort sur les surdoués et celui sur les non-surdoués. J’ai moi-même vécu une expérience similaire durant mon adolescence, vers l’âge de quinze ans, peut-être pas de manière continue comme ces enfants qui en arrivent à la dépression voire même à l’acte de mort, mais bien de façon traumatisante et répétée, en l’absence de tout élément susceptible d’être déclencheur (comme la mort d’un proche), ou du moins consciemment, et je suis loin d’être surdouée.
    Cordialement,
    Chloé

        1. Chloé, vous savez quelle proportions de surdoués sont persuadés ne pas l’être sans avoir passé de test ? En particulier les femmes ? Cordialement 🙂

          1. Je voulais quand même préciser ma pensée : que Chloé soit surdouée ou pas ne me regarde pas, bien sûr, mais je ne crois pas qu’on puisse affirmer que la dépression existentielle n’est pas propre aux surdoué-e-s sur le cas d’une personne dont on n’a pas la preuve qu’elle n’est pas surdouée.
            (je ne suis pas sûre d’être très claire, sur ce coup ? °.°)

            1. Mais arrêtez de vous la raconter ! Ce sont les gens normaux qui se sentent triste d’apprendre qu’ils vont mourir et que la vie est une chose absurde. Les autres sont les vraies aberration. On a un coeur et une conscience ou l’on n’en a pas. Que cela arrive tôt ou tard dans la vie, j’ai envie de dire, n’est-ce pas un peu la même chose ?

              Je plains ces pauvres gosses qui ont une bouche pour dire la vérité et des yeux pour la voir, auxquels on refile toute cette « littérature » pseudo-scientifique de gonzesse farcie de dogmes freudiens, – c’est-à-dire d’a-prioris bourgeois sur lesquels on a fixé les cache-misères d’une novlangue -, des concepts symboliques dignes des heures les plus mystique de l’antiquité babylonienne… Bref je plains ces pauvres gosses qui se retrouvent en situation de devoir accepter la « compréhensivité » forcée de toutes ces femmes savantes, ces bourgeoises à lunettes, qui occupent la plupart du temps les postes confortables de psychologues pour enfants et d’éducatrices.

              Mais que ces enfants leur disent une bonne fois pour toutes leurs quatre vérités, à ces réducteurs de tête, et qu’on les laisse à leur mélancolie pleine de sens, si l’on n’a rien à leur proposer en échange que de la « positivité » de mascarade à l’américaine et des solutions made in société du commerce, où tout s’exploite, tout se transforme, tout se vend.

              Quand l’âme émet un cri, cela devrait au moins inspirer un peu de recueillement aux moutons qui paissent en paix sur la terre sans jamais se rendre compte de rien. La colère des êtres humains qui ont des yeux pour voir dans ce monde d’aveugles et de borgnes, où tout le monde se trahit sans cesse, se ment, et s’instrumentalise dans la joie et la bonne humeur, devrait au moins être suffisamment respectée pour qu’on ne vienne pas expliquer dans des livres qu’elle est une anomalie, une maladie ou je ne sais quoi de tel.

              La supériorité morale est une chose qui existe. Mais nous vivons dans un monde qui entend tout niveler par le bas, c’est-à-dire par les instincts, le bas-ventre, les tripes. Et puis l’on n’a plus le droit de nos jours de prétendre que les gens soient inégaux à la naissance, n’est-ce pas ? Il faut faire comme si tous les êtres humains avaient la même valeur ! A partir de là comment voulez-vous que les êtres supérieurs ne soient pas suicidaires.

              On dit : « Mais leur problème est qu’ils ont trop de potentiels, qu’ils ne peuvent pas réaliser tous ces potentiels. Un tel pourrait être peintre, astrophysicien, biologiste, violoniste et acteur, il ne peut pas faire tout ça. » On oublie qu’avec quelques connaissances historiques, on est parfaitement en mesure d’expliquer pourquoi aujourd’hui un Pic de la Mirandole, réunissant tous les savoirs et les savoir-faire de son époque en sa seule personne, est devenu impossible. Cela vient de la nature-même du savoir total dont est de nos jours dépositaire l’humanité : c’est devenu une masse d’informations sans commune mesure avec ce que c’était du temps de la Renaissance. Ce n’est pas la nature des hommes à la Pic de la Mirandole qui a changé, c’est la nature de la matière qu’ils ont à ingurgiter, qui s’est multiplié en quantité dans des proportions dantesques. Nous vivons une ère de l’hyper-spécialisation, ce qui en vient à quasiment interdire l’idéal qu’avait la Renaissance de l’Honnête Homme, ce dépositaire de tous les arts, de toutes les vertus, aussi bien matheux que poète, maîtrisant toutes les règles des proportions du beau classique, aussi bien en sculpture, qu’en peinture, qu’en musique. On pensait en effet du temps de Léonard de Vinci, en accord avec la tradition platonicienne, que le sens esthétique et le sens éthique étaient peu ou prou une seule et même belle chose, ce qui induisait que les meilleurs d’entre les hommes, ceux qui devaient diriger la cité, s’ils étaient doués de courage et de fermeté morale, ne pouvaient pas ne pas également posséder un sens accru du bon et du beau : ainsi, dans une telle vision, l’homme politique, le philosophe, l’auteur dramatique, l’amateur d’art, le théologien, le médecin des corps comme celui des esprits et de l’âme, le connaisseurs des cieux, des sciences naturelles et le poète, ne pouvaient qu’être ontologiquement une seule et même chose… simplement prise en ses multiples virtualités.

              Mais nous sommes arrivés aux temps de la science-reine, et les liens sacrés qui tenaient jadis a-priori, dans toutes les sagesses populaires, toutes les sortes de connaissances intriquées entre elles sur le plan du sens (aka : la signification) comme sur celui des sens (aka : l’émotionnel, le domaine sensible), ont été distendus, puis rompus.

              On considère aujourd’hui qu’on ne peut pas « sentir » la qualité d’une équation comme on sent l’arôme d’une fleur ou la qualité d’une pièce de chant ou de théâtre, et que le mathématicien est fondamentalement un être froid et absent au monde qui ne peut s’intéresser à la politique. Cela aurait paru absurde aux athéniens antiques, pourtant cette croyance, nous la considérons comme étant notre réalité. [Comme quoi la réalité, les évidences, changent selon les époques.]

              Or il advient en effet que nos contemporains matheux, pour l’écrasante majorité d’entre eux, ne s’intéressent selon toute apparence ni à tout ce qui relève de l’éthique ni à tout ce qui de nos jours, dans notre société, est considéré comme relevant de l’esthétique. Mais cela n’est pas du tout parce que les mathématiciens ne seraient pas des personnes sensibles, ou auraient une émotivité gâtée. _ Les autiste, bien souvent, lorsqu’ils sont intelligents par ailleurs, et même surtout lorsqu’ils sont suprêmement intelligents, ne sont pas inémotifs, bien au contraire, ils sont simplement forcés de couper court arbitrairement à leur émotivité dans les cas où elle est ardemment sollicitée par le monde extérieur, parce qu’elle est précisément trop sensible, et qu’elle leur envoie des signaux trop puissants, déchirants car d’une intensité trop forte pour leurs nerfs. _ Cela n’est ainsi que parce que nous vivons dans une société toute névrosée, aux yeux de laquelle le sens des choses a été irrémédiablement morcelé, qui est en deuil du sens de la vie et de la légitimité à être de toute chose, et où l’on refuse à ceux qui ont des sens plus poussés que les autres, qui leur permettent de sentir des vérités inaccessibles aux autres (notamment cette vérité de l’insignifiance de toute chose dans la société matérialiste dans laquelle nous vivons), d’enseigner à la société autrement qu’en se ruinant le moral et la santé psychique dans des activités hyper-spécialisées qui les diminuent, les aliènent et les réduisent à des minuscules petites boites humiliantes, sans commune mesure avec la grandeur de leur être, qui ne demande qu’à s’informer et à nous informer au-delà.

              Ce sont des ponts entre les matières, _des ponts !_, dont on a besoin, et non pas encore et toujours de creusements plus profonds, plus spécialisés, plus myopes, donc plus éloignés les uns des autres, à l’intérieur de matières anciennement sœurs qui ne communiquent désormais jamais plus entre elles.

              1. Je me suis effectivement souvent demandé si Léonard de Vinci trouverait du boulot (même en tant que consultant) de nos jours…
                (Nb : pour ceux qui ne sont pas très familiers avec les acronymes anglo-saxons : aka = also known as… = également connu comme…)

  40. Bonsoir.

    Je viens de tomber sur cette article en faisant quelques recherches sur les surdoués, un sujet qui m’intéresse particulièrement et j’ai vraiment été étonnée..
    Je ne sais pas si je suis surdouée ou pas, mais l’année dernière j’ai fait une sorte de dépression, enfin je ne saurais pas vous expliquer ce qui m’est arrivé et ça me touche encore beaucoup aujourd’hui. Puis j’ai lu l’article, en me reconnaissant dans ces  » caractéristiques » de dépression existentielle. Il est vrai qu’à 16 ans, depuis quelques années déjà, je me pose des questions sur tout ce qui m’entoure, et je me dis des fois  » Arrêtes de penser, tu vas finir par déprimer  » car j’ai l’impression que je vais des fois trop loin. Enfin bref, je crois encore que je n’ai pas réussi à expliquer mes sentiments, mais je remercie l’auteur de cet article qui m’a en quelque sorte éclairée.

    Merci encore à vous, Zel.

    1. Bonjour jubjub

      Merci de votre commentaire
      J’espère aussi que la lecture de cet article vous aura apporté un soulagement supérieur au choc 🙂

      1. eh bien les dégats sont plutot grands mais je vois le psy et j’essaie de me comprendre mieu puisque maintenant je sais que je suis ne surdouée… c’est triste de l’avoir su si tard.

        Si quelqu’un a des sites avec plus de renseignements sur la surdouance j’aimerais qu’il les publie ici svp…

        1. … eh bien… Logiquement Talentdifferent devrait vous donner bon nombre de renseignements sur le sujet 😀
          Maintenant, chez les francophones, vous avez le site historique douance.be
          Et chez les anglophones, le choix est vaste, SENG (piloté par James T Webb) étant à mes yeux le plus complet, mais il y a aussi talentdevelop.com animé par Douglas Eby dont le site m’a beaucoup aidé dans mes recherches

          Il n’y a pas de mode d’emploi tout fait pour le surdon, pas de « Le Surdon pour les Nuls ».
          Il y a une personnalité qui s’est construite au fil du temps et sur laquelle le surdon a eu une incidence
          : je vous renvoie aux billets relatifs à Andrw Mahoney et à son modèle de Formation de l’Identité du Surdoué.
          Il y a surtout beaucoup de lectures et d’introspection qu’il est d’ailleurs préférable de faire accompagner par un thérapeute sensibilisé au sujet.

  41. salut à tous,

    j’ai 18 ans et je me réveille a peine de cette « crise existentialiste » qui dure depuis mon plus jeune age. à la maternelle je me souviens être déjà en marge, toujours seule, sentiment incompréhension face aux réactions des autres, grande difficultés a m’adapter et en permanence dans la lune. Phénomènes qui n’ont fait que s’aggraver avec l’age.
    au primaire mes parents divorcent (ce qui fut une rude épreuve, normal). moi à la maison ca va mal, moi avec les autres ca va mal, et moi avec moi ca va mal. du coup moi avec les notes ca va mal! bref, le cercle vicieux. Et puis j’enchaîne les échecs scolaires avec un stresse grandissant face a l’idée d’aller à l’école. pour mon père etre intelligent c’est le travaille (lui même souffrant d’un grand complexe d’infériorité) je me mets donc dans la tête que si j’échoue socialement et a l’école c’est parce que je suis idiote. une tristesse grandissante en moi m’empêche d’accomplir quoi que ce soit, je me mets à me détester.
    je réussi mon année de sixième et cinquième puis je replonge dans une dépression en quatrième ou je fais ma première année dans le privé : le calvaire! toujours les mêmes difficultés pour m’adapter , le mentalité dans le privé oui, c’est quelque chose. je me stabilise en 3ème et en seconde rebelote , le crise existentialiste bat son plein. je me réfugie dans la musique. je ne sais toujours pas qui je suis, je me sens seule et incomprise et pour couronner le tout mon parcours me laisse penser que je suis complètement débilosse!
    j’implose, j’explose et j’envoie tout valser, 6 de moyenne en fin d’année, un tas de conneries, des heures de colle à la pèle, toute l’administration me regarde comme cette pauvre gamine sans avenir, et moi? je les emmerde! besoin de me retrouver et d’en n’avoir plus rien a faire du regard des autres qui vous montrent sans arrêt du doigt quand vous êtes un peu en marge. naît en moi une douleur folle en ce qui concerne l’humanité, l’homme. pour ce dont il est capable de faire, par amour du pouvoir, par égoïsme, égocentrisme, ces pulsions destructrices et son manque d’empathie. non je ne vis pas dans un monde de bisounours, je l’ai toujours su et pourtant ça continu à me dévorer de l’intérieur. bref..
    cette affirmation me permet de me retrouver enfin , je me fais des copains et les nombreux disputes avec mes parents me permettent de me sentir un peu plus comprise.. mais toujours ce besoin ardant de reconnaissance. je fais une deuxième année de seconde où mes notes explosent sans avoir besoin de travailler beaucoup. ouf , je me rend compte que j’en suis capable!
    je rentre en première et toujours ces questions existentielles… qui je suis, pourquoi, pour qui, a quoi ça rime out ça et ma névrose qui m’envahis de nouveau. besoin de réponses.. dès le début de l’année je me dispute violemment avec mon père puis ma belle mère puis rebelote avec mon père, je pars de chez moi a deux reprises pendant un mois environs mais je m’accroche. arrivée en milieu d’année, crises d’angoisses sur crises d’angoisses je commence à me poser la question de la surdouance mais c’est à la fois impensable et j’arrête tout! j’arrête les cours, désemparée. je me penche quand même sur la question d’une possibilité surdouance, je vais sur internet, je fais tous les sites et je me rend compte, aussi fou que ça puisse paraître, que les descriptions correspondent totalement.. et même si ça ne m’empêchera jamais de douter, ca me permet petit à petit de reprendre confiance en moi. cette année je suis en terminale et après une bonne petite psychanalyse je prends des cours via e CNED, je continue mes passions en parallèle et je me sens revivre.

    je suis désolée si j’expose ma vie comme ça, elle n’a rien d’incroyable et elle est ce qu’elle est mais j’avais besoin de le faire. et puis j’aimerai faire passer un petit message aux familles parce que c’est, à mon avis, important que ce soit décelé le plus tôt possible. ça évite les échecs scolaire et permet un soutien avec certainement un peu plus de compréhension. voila voila, j’ai vu que ça parlait politique un peu plus haut j’ai pas eu le temps de tout lire (j’ai déjà passé une heures à lire les commentaires puis une heure à écrire) mais je reviendrai en temps voulu ça m’a l’air bien intéressant!

    1. aussi j’aimerai bien savoir si certains d’entre vous auraient également connu des difficultés durant leur parcours scolaire ou même professionnel. il y a quelques quelques personnes dans mon entourage qui en sont et qui réussissent très bien alors je ne comprends pas pourquoi j’ai enchaîné autant d’échecs . l’écoute, la compréhension de l’entourage et les événements marquant peuvent ils à se point dérouter un enfant dit précoce ?

      1. Pour ma part, difficultés professionnelles, apparemment fortement liées à une dyspraxie non détectée avant mes 50 ans. Une forte proportion de hp sont également dys-qqchose, et souvent ne savent ni qu’illes sont hp, ni qu’illes sont dys-qqchose. Cette accumulation de hors-normalités contradictoires est une source de traumatismes en soi.
        Mais j’ai déjà écrit ça ici et là.

        1. je n’avais pas vu. j’étais en effet atteinte de dysorthographie, de dyscalculie et de troubles de l’attention. je comprends mieux certaines choses, notamment ma lenteur et mes difficultés à procéder de manière analytique. merci pour ce détail !

          1. Ben oui, c’est même plus qu’un détail 🙂
            Ensuite, en le sachant, ben on apprend à faire avec et ça simplifie quand même les choses. Un peu comme d’être myope et de ne pas le savoir (je l’ai vécu aussi, étant enfant : de petite taille, j’étais toujours au premier rang en classe et ça allait mais le jour où pour je ne sais quelle raison l’instit’ m’a placée au fond, je n’ai plus pu lire au tableau et je n’ai pas compris comment faisaient les autres… si j’avais été grande et toujours installée au fond, j’aurais été en échec scolaire simplement pour cause de myopie non détectée !)

          2. c’est vrai que c’est plus qu’un détail. ca m’étonne d’autant plus que comme beaucoup j’avais cette image stéréotypé du surdoué qui, comme son appellation le laisse entendre, est un petit génie qui réussi dans tous les domaines(bien que ça puisse parfois être le cas). d’ailleurs ça me parait plus logique comme ça.
            merci 🙂

  42. aujourd’hui encore je ne sais pas si je peux établir ce diagnostic mais je peux établir la solitude et le décalage avec la plupart des personnes…Pas de supériorité mais juste un fonctionnement bien différent.Trop de choses ,de sujets sur lesquels j’aimerai tellement échanger mais mes intérêts ne trouvent pas écho chez les autres alors je les regarde et les écoute indéfiniment en me disant ce n’est pas grave ça va passer une fois que je serai seul.Les seuls vrais échanges que j’ai ce n’ai pas dans des conversations mais dans des échanges musicaux avec des gens ou simplement mon instrument.

    Et toujours cette soif de savoir plus…Sans qu’il y ai forcément une utilité dans la vie de tout les jours mais juste parce que j’ai besoin d’élargir mon champs de compréhension et l’on se rend alors compte que tout les domaines se superposent pour ne faire qu’un.Après qu’en faire…?

    Je me rend compte depuis quelque temps qu’il faut dompter sa propre logique c’est à dire que pour ne pas partir trop loin dans un raisonnement il faut stopper le raisonnement sur un point précis pour étudier l’ensemble d’un domaine ,une fois l’ensemble du domaine étudié alors on est libre d’élaborer la compréhension de chaque point.En gros stopper le raisonnement arborescent pour un raisonnement linéaire (même si celui çi est plus difficile car il nous fait perdre de l’intérêt pour le domaine (les domaines) qui nous passionnent.(mais c’est le seul moyen que j’ai trouvé pour m’adapter et construire ma vie même si ce dernier engendre une multitude de frustrations.

    1. Bonsoir Nicolas,

      Oui elle est tellement habituelle cette solitude de l’esprit.

      On est là avec les autres, mais que physiquement, parce que pour le reste….. on est généralement à des milliers de kms.

      Echanger sur des sujets à la hauteur de notre réflexion, de manière tellement approfondie, à n’en plus finir parfois. C’est bien une chose que je ne fais plus ou trop rarement.

      Ou bien tu t’embarques dans une discussion, mais tu continue pour ainsi dire tout seul car l’autre est perdu, largué ou bout de 5 min. Quand j’étais gamine, ca m’est arrivé plusieurs fois…. et mon frère de dire : bon ca va on a bien compris, pas la peine d’en rajouter (mais en fait il était un peu paumé car plus âgé que moi, alors je faisais tache forcément).

      Seule, oui… mais avec son intelligence, avec ses petites histoires, ses petits films, ses propres personnages, ses propres situations qu’on invente et dont on ressent à peu près la meme chose que si on les vivait. Du délire me direz-vous ? mais non en fait, les surdoués (comme les enfants) ont leur jardin secret (là c’est plutôt une foret en ce qui me concerne).

      Mais n’allez pas me dire qu’on vit hors de la réalité : moi j’aime tout autant le concret, mais bon je vit intensivement le concret et l’abstrait, le réel comme l’imaginaire.

      Et ca ne me gene pas plus que ca. Au contraire meme, puisqu’il faut (comme disent certains) nourrir la machine pour qu’un surdoué ne s’ennuie pas trop….

      Oui solitaire je suis, mais j’en suis fière. C’est moi qui décide quand je vais vers les autres et quand j’ai BESOIN d’etre seule, car c’est bien d’un besoin dont il s’agit, voire d’une obligation, sous peine de se sentir happée par les émotions et fardeaux des autres.

      Cricri

      1. Je ne vais pas me mettre à plussoyer, mais j’en ai envie! Ce que tu vis, Cricri, je le vis de la même façon. Un jardin secret qui est une forêt équatoriale, des pensées qui se déroulent sans fin, et une solitude d’esprit, car il est difficile de faire court quand on peut en faire des dizaines de pages par écrit, et ma fille ou mes amies, se lassent, ma fille me coupe, mais elle aussi a un univers à elle, chacune ses jardins!… Les réseaux sociaux sont intéressants à ce sujet: Très difficile de rencontrer des ‘discuteurs’ ayant envie de lire plus de vingt lignes, ou de répondre par des analyses fines et sur-développées, ou de rédiger une thèse personnelle et étayée. D’où une difficulté à partager, créer un monde différent, qui bouge, agit et progresse, par la diffusion d’idées nouvelles, de synthèses jamais vues, de concepts novateurs.
        J’aime que ma pensée soit liée à l’action, utile.

        C’est ce qui me sort de cette angoisse existentielle, à moi. Vivre au milieu de CE Monde, si simpliste, alors qu’il est si extraordinairement complexe.
        Aider les autres, être solidaire, et en même temps, faire sentir, et ressentir aux autres, les chemins de cette complexité, et les moyens de se dépatouiller, prendre une hauteur et voir un peu le paysage, le chemin neuf que l’on peut emprunter.

        Talendifférent, je viens vous lire de temps en temps, pas une de vous qui ne me rappelle mes déboires passés. Comment exister quand on peut sentir vibrer les immensités de la pensée, l’imaginaire qui se mêle à la science, Comment simplement trouver le temps de s’intéresser à l’école, à des tâches ‘linéaires’ (?) … Et puis c’est peut être une caractéristique féminine que d’avoir un hyper intérêt pour l’humain, peut-être dès la naissance, je dis cela avec malice! … et la douance a sans doute des ramifications, féminines, dans le ‘système’ empathique.

        Notre besoin d’exploration existentielle provoque un sur-investissement de notre regard sur les autres … or la douance isole, et ça, c’est peut être ce qui est le plus terrible à accepter, ou à vaincre.

        Je suis assez vielle pour commencer à aller de moi même sans crainte vers les autres. J’apprends à écouter, de manière à dire l’aide que je peux apporter au bon moment, en trouvant les mots justes.

        Moi non plus je ne suis pas douée oralement, toute ma vie, je me suis sentie stupide, incapable de dire deux mots. Je préférais passer pour bête, que de dire mon avis, qui aurait immanquablement donné l’impression d’une prise de pouvoir, d’une volonté de supériorité.

        C’est une solitude. Mais on la crée soi même; elle m’est indispensable; j’en sors un peu, à presque 55 ans, je ne rechigne plus à donner de longs avis, qui font avancer les choses, si possible, quitte à savoir que je suis toute seule à avancer. Bien loin de froisser les gens, je leur fais le plaisir d’ouvrir un paysage, d’étendre leur horizon, et d’amener de nouvelles perspectives qui les sortent de leur propre angoisse, existentielle, sans doute aussi, c’est un petit bonheur en fait.

        Merci à vos témoignages qui sont chacun des petits bouts de vos paysages de douance, des petits bouts de chemins fruités, que les visiteurs esseulés goûtent avec bonheur et compassion.

  43. je suis surdoué j’ai 13ans et j’ai cette impression je ne c’est pas comment réagir je n’arive pas a parlé a ma mère je préfère pleuré toute seul dans ma chambre des fois j’agresse quelques personne de mon entourage je ne le fait pas expret et sa ne servirait a rien d’allé voir un professionnel parcequ’il faudrait en parlé a ma mère je c pas quoi faire s’il vous plait conseillez moi
    (crontrairement a se que vous pensé un surdoué ne peut ne pas avoir de super bonne note 🙂

    1. Bonjour salsabil

      Oh ça non, on est quelques uns à savoir qu’un surdoué n’est pas forcément le premier de la classe….

      Une question préalable quand même parce quelle est importante pour vous venir en aide : votre surdon a été formellement identifié ? est-ce que quelque chose a été mis en place à l’école ?
      .. Est ce que par hasard vous avez également fait un bilan de dyslexie ?

      Cependant, je ne sais pas trop comment répondre à votre question particulière pour faire appel à un professionnel
      Alors j’espère que ceux qui vous liront auront des idées ?

    2. Bonsoir Salsabil,

      Si tu savais : les surdoués à tout age ont du mal à cmmuniquer avec leurs parents. Moi j’ai 40 ans et c’est pareil,

      En fait, je parle avec eux, mais il y a toujours ce décalage et inévitablement , ils ne comprennent pas toujours au quart de tour.

      Il faut etre un peu compréhensif, mais eux aussi doivent faire un pas.

      Hier, un conflit avec ma mère : impossible d’en placer une au téléphone, et ca se produit très souvent.

      Comme elle m’a presque raccroché au nez, je lui ai écrit (par écrit elle est bien obligée de m’écouter) : pas de jugement dans cette lettre, juste des fais, lui dire les choses, la rassurer sur certaines idées qu’elle se fait par rapport à moi.

      Mais toi, à ton age, tu as besoin d’elle quoique tu en penses, il faudrait peut etre voir avec une personne extérieure pour débrouiller tout ca et décider ensuite ce que tu peux faire.

      Et toi intuitivement, que pressent tu ? crois tu comme lui parler serait une avancée pour toi ? ou pas ?

      Il ne faut rester seul avec tes questions : à 13 ans c est trop lourd à porter et à gérer, alors pour un surdoué c’est 10 fois pire.

      Tu as autres choses à vivre pendant ces années d’adolescence, et de très bonne choses certainement.

      Déjà d’avoir parlé sur ce blog , c’est déjà bien

      Courage

      Cricri

    3. @Salsabil
      Bonsoir,

      Comment avez-vous découvert être HP ? Avez-vous passé des tests ? Par l’école ou autre ? Si oui, ne pouvez-pas essayer de trouver de l’aide auprés de la personne ayant fait l’évaluation ?
      Sinon, il y a des lignes téléphonique d’urgence et d’écoute confidentielle. Cela pourrait vous aider à décompresser et à y voir plus clair.
      Un jour après l’autre et sachez qu’il existe du support. Vous prendre en main pour le trouver vous aidera à retomber sur vos 2 pieds.
      Courage, vous en êtes capable.
      Chan

    4. Salsabil, Cécile a répondu sur le plan pratique , Cricri sur le plan relationnel, je ne sais si je vais trouver quelques mots justes à ajouter sur un plan psychologique.
      L’émotivité; cela semble être ce qui vous submerge, et je vous comprends, cela a été mon lot au même âge. Cela rend tout difficile. Mais il faudra que vous fassiez avec, apprendre à la dompter, il faut en faire une vertu, s’émouvoir, réagir, agir, c’est la prolongation du foisonnement de pensées que vous vivez. Je vous conseille de lire. Drôle d’idée, mais c’est un grand outil, cela oriente la pensée. S’inscrire dans une bibliothèque municipale, partir sur des sujets qui vous passionnent, faire des recherches sur Internet, approfondir, cela va orienter vos émotions sur des thèmes choisis, et vous détacher un peu du monde immédiat. Vous pensez être différent, Vilain Petit Canard. Vous l’êtes sans doute.
      Vous ne nous expliquez pas quelles sont vos relations avec les jeunes de votre âge, mais sans doute vous sentez-vous ‘pas comme tout le monde’, sans doute êtes vous isolé.
      Ouvrez toute les fenêtres qui s’ouvrent à vous, oui vous êtes différent, utilisez vos pensées pour faire voyager les autres, ne pas vous soumettre à la bêtise qui vous entoure, par peur de créer un rapport de force. Il faut acquérir beaucoup de patience, savoir quand l’autre provoque et quand l’autre en fait est perdu, et où vous pouvez le rassurer par vos propres connaissances, votre propre compréhension.
      Souvent des enfants ‘doués’ à qui l’on fait sauter des classes, s’effondrent à l’entrée dans l’adolescence, du fait de tout ce qui a été vécu trop vite, avec trop d’exigence de la part des parents, et pas assez de tout ce qui fait le bonheur du temps perdu. A 13 ans il est encore le moment de remettre tout cela en ordre, de savoir vivre en humain, et pas comme une machine à satisfaire les parents. Il faut peut être faire une pose, s’ouvrir de nouveaux horizons, vivre sa vie d’enfant, vivre un peu dans le présent et pas toujours dans la préparation d’un avenir brillant. Non les jeunes ‘surdoués’ n’ont vraiment pas forcément de bonnes notes, s’écœurent de leurs capacités, se troublent ou se retrouvent en rupture avec les exigences des adultes, ont de vraies ‘dys-quelque-chose’, qui les gênent réellement dans la vie scolaire, la vie amicale, et la vie tout court.
      En lisant, genre un mix de romans et d’ouvrages scientifiques, vous allez vous distancer de ces réalités, vous découvrir , enrichir votre paysage de mille choses ensoleillées, apprendre à relativiser, à sortir de la cellule familiale pour choisir vos propres chemins. Faites les choses par plaisir, trouvez des motivations, utilisez vos émotions, c’est une qualité. Prenez du temps à tout cela, il en restera assez pour suivre correctement les cours, quitte à ce que les fameuses notes ne soit plus le centre du monde connu!

  44. Bonjour,
    Je ne suis pas surdouée. Mais comme vous le système dans lequel on vit me heurte. Je ne suis retirée de ce système car il n y a pas que les surdoués qui font preuve de sensibilité et qui sont alarmés par un système injuste auquel je ne peux participer. Certains disent qu il faut en profiter, est on alors vraiment honnête avec sois-même…Non….Je sais que je devrais retravailler tôt ou tard pour un Etat pourri à la racine avec des gens qui jugent sans connaitre et se complaisent dans leur vie sans se poser de réelles questions. Est-là la clé du bonheur?
    En tout cas j ai l impression que vous pensez que seuls les surdoués ont ce genre de chaos dans leur tête et bien non, il y a des personnes ayant moins de capacités que vous qui ont les mêmes dilemnes, il faut les repérer et c est difficile. Moi je me ferme aux autres. C est plus prudent.

    1. Lullaby,
      J’avais envie de répondre, en effet, c’est une impression, nous n’avons jamais dit ça, désolée que tu te sentes si mal, blabliblabla.
      Sauf que.
      Sauf que j’en ai un tout petit peu marre que sous prétexte que les gens vont mal, ils se sentent autorisés à agresser les autres. Parce que c’est quand même un petit peu ce que tu fais sur fond de « espèce de club fermé égocentrique, vous n’êtes pas les seuls à être mal dans ce monde là, et moi alors? ». On est d’accord, tout le monde est sujet à la dépression, et il n’est pas besoin d’être surdoué pour souffrir de l’incohérence de notre société, et personne n’a prétendu cela. Je n’ai pas vu non plus qu’il fallait un test de QI pour échanger sur ce site. En synthèse : tu peux aussi faire ce constat sans pour autant dénigrer les gens qui échangent sur ce blog.

      1. Hm…
        « sous prétexte que les gens vont mal, ils se sentent autorisés à agresser les autres »
        léchalote, je ne pense pas que ceci ait été la motivation profonde de Lullaby.
        A mon sens, elle revendique juste d’avoir le droit d’être elle aussi comme ça, même si elle n’est pas surdouée.
        J’entends dans son commentaire un souhait de pouvoir ne pas être dans la norme sans pour autant être surdouée (car Lulluby déclare ne pas être surdouée, mais je ne suis pas sûre qu’elle ait pour autant passé les tests qui, comme nous le savons si bien, au final, ne signifient pas grand chose…)

        1. Oui, je crois que Cécile a raison, lechalote. Je ne vois rien d’agressif dans le post de Lullaby, et elle a raison de souligner le fait que la révolte, la sensibilité, ne sont pas l’apanage des surdoués.

            1. mais non, mais non.. pas question de pilori lechalote 🙂
              Cette réaction, je dois dire que je la connais bien : quand on vit en permanence l’agressivité des autres, on finit par avoir une perception un peu écornée..
              C’est d’ailleurs un vrai travail, pas simple du tout, que d’arriver à mettre des lentilles correctrices qui permettent à la fois de prendre du recul, de ne pas se faire prendre dans les rets de la manipulation.. et d’accepter un pont de vue différent.

              1. C’est tout le problème de la douance, ne pas se centrer sur soi, aller vers l’autre, apprendre à l’écouter, en sachant bien qu’il est inutile de vouloir imposer, que ce soient nos idées ou notre propre souffrance ou isolement.

    2. Avoir la lucidité que ce monde tourne fou et en souffrir n’est pas la panacée des surdoués, bien sûr, vous avez raison. Il n’y a pas ici le souhait d’exclure qui que ce soit. Le problème est inversé : c’est l’exclusion des surdoués qui a amené de si nombreux commentaires sur ce blog qui leur est plutôt – mais pas uniquement – destiné.
      Question : Comment un non surdoué, souffrant de cette société, vit-il l’agressivité défensive des surdoués ? Voilà qui m’intéresserait …

      1. Encore une fois, pourquoi parler d’  »agressivité défensive du surdoué » Voilà qui m’intéresserait …
        une objection, un point de vue différent, nommés différemment parce que provenant d’atypiques surdoués, n’en sont pas pour autant agressivité défensive !
        Chan

        1. je crois que c’est « simplement » le ressenti qui s’exprime; ressenti très personnel d’ailleurs, vibration à une situation qui rappelle « quelque chose »

      2. Oui! ..Ou, … que devons-nous faire ‘intelligemment’ pour sortir quelqu’un qui souffre, de cette société, sans lui offrir un visage défait, et l’aider à apercevoir un autre horizon que le côté stupide de ce monde qui tourne fou?
        En somme nous gravitons autour d’un sujet unique: Une douance qui tourne en rond à se morfondre, ne fait rien avancer du tout.
        Cette douance donne une mission de vie: Bouger les lignes de ce monde fou, aider son prochain à le faire.
        Je suis Institutrice. j’ai toujours fait une chose avec les enfants ‘doués’ : Leur donner une mission de solidarité, dans la classe, apprendre à faire comprendre, à aider les plus faibles. Cela marche bien, parce que ils savent que je sais, ils comprennent que leur foisonnement intérieur acquiers ainsi du sens, une responsabilité véritable et précieuse. Le scolaire n’est plus alors pour eux ce temps perdu, cela devient une école de la vie.
        Les ‘moins doués’ apprécient cet apport qui leur est précieux, les petits progrès qui emplissent de satisfaction, et une nouvelle vision du monde.
        Personne n’a choisi la nature du monde scolaire, et dans une classe, nous sommes tous, moi y compris, des révoltés qui subissent un système fou: Mettre trente élèves ensemble, dans cent mètres carrés, et faire le pari que tous vont se contenter d’effectuer la même tâche au même moment. Il est évident que tous souffrent. Il me semble que seule la solidarité, Maîtresse comprise, surdoué compris, peut amener à créer une petite famille bonhomme et tolérante, pour aménager au mieux cette violence qui est faite aux humains.
        Une société c’est un peu ça, ceux qui peuvent reçoivent la responsabilité d’aider, et par là, de se sentir soi même bien plus léger?

    3. Moi, je me demandais juste si Lullaby avait une « preuve » qu’elle n’est pas surdouée (pas forcément Ze Test d’ailleurs, mais quand j’entends ou lis « je (ne) suis (pas) surdoué-e, j’ai envie de savoir sur quoi c’est fondé) ?

      Après, ben je ne sais pas s’il est écrit qqpart sur ce blog que seuls les surdoués ont des chaos dans la tête ? Mais je ressens aussi une pointe d’agressivité dans ce commentaire, sans doute une déformation dans ma tête pleine de chaos ? Parce qu’on m’a trop souvent renvoyé que qui peut le plus peut le moins, et que j’ai tout pour réussir et qu’à me secouer et blablibla ?
      😉

  45. C’est quand même vachement bisounours un surdoué !
    J’en ai récemment fait l’expérience lors d’un cdd en entreprise auquel j’ai mis fin prématurément…après un burnout. Niais que je suis, j’ai posé ma démission en mentionnant ma dépression à des « collègues proches ». Stupéfait par leur réaction violente, j’en suis toujours traumatisé et ai sombré dans l’alcool.
    Je viens de comprendre que sa vie personnelle n’a rien à faire dans le cadre professionnel, aussi sincère soit-elle.
    Je suis une personne gentille. Mais bien peu professionnelle comme ils l’ont dit..

    1. « Niais », « bien peu professionnel »… ça dépend aux yeux de qui…
      Merci de votre témoignage. Ecore une fois, vous démontrez l’importance des biais de communication.
      Ce n’est pas le fond qui est en cause, mais la forme. C’est important à se rappeler pour éviter de succomber; même si maîtriser la forme relève parfois du casse tête et peut apparaître décourageant et insoluble.
      Si vous le souhaitez, n’hésitez pas à passer sur le chat – je crois que dans de telles situations, partager, savoir que l’on n’est pas tout seul, est essentiel.
      L’adresse du Chat du Loup : http://www.le-loup.info/meow/index.php?L=french

    2. Je crois que dans la douance la plus grande difficulté pour une femme et une femme cadre est de savoir taire ses émotions, ses révoltes, les injustices que l’ont peut voir dans une grande société. Après avoir été essorée comme une serpillière par le boulot, m’occupant de 2 enfants en bas âge seule pendant onze mois, un trajet de 2h30 par jour,souffrant d’une dépression existentielle depuis que je suis née je crois… J’ai moi aussi fait un burn out de 4 mois, conclusion, je ne suis plus apte à un MI TEMPS sur le poste que j’occupe depuis 4 ans… De qui se moque t’on, parce qu’on est au boulot on ne doit se comporter QUE comme des requins!!! Les grandes sociétés fonctionnent sur un modèle masculin qui n’est jamais remis en cause, une femme cadre qui réussi dans une entreprise a est doit célibataire, soit son mec est à la maison…et si les femmes étaient elles aussi capables de faire le même boulot mais avec plus d’humanité??? Moins d’hormones mâles, moins de création d’empire et de politique, mais un peu plus de travail de certains messieurs…Pourquoi est ce que la femme doit travailler 2 fois plus qu’un mec pour être à même d’être considéré non pour qui elle connait, ou couche avec, mais pour ce qu’elle est capable de faire! Mon problème c’est que oui je suis un bisounours, mais qui se révolte intérieurement, et se bat parfois bien sur pour les autres et pour moi même, mais les roquets ça plait pas beaucoup…. Mais je vais me battre pour mon post à mi temps thérapeutique, ce n’est pas parce que je suis émotionnelle que je ne sais pas compter! Evidement je travaille dans les chiffres… Courage Bisounours, Bataillons, Bataillons…

      1. Je suis bien d’accord avec Cesarine, quand cessera-t-on de nous faire croire ces balivernes sur l’égalité hommes-femmes ? Il s’agit d’égalité des droits, nous en sommes encore loin. Et quand cette égalité se fera-t-elle dans les deux sens ? Pourquoi les femmes devraient-elles être/faire comme les hommes et pas l’inverse ? Le système hyperviril a pourtant largement fait la preuve de son inefficacité, de sa toxicité, autant pour les hommes que pour les femmes (sans parler des enfants de tous sexes et de la planète avec ses autres habitants non-humains) Pourquoi la norme serait-elle celle de la minorité ? Les hommes ne représentent que 48% de la population, faut-il le rappeler ?
        Ok, ça nous éloigne du sujet de la douance, quoique…

        1. Quoi-que!… Je suis en réflexion pour ouvrir un blog sur ce sujet du monde systémique masculin qui nous fait barrage, à nous, les empathiques, c’est un sujet que j’ai régulièrement sur Facebook, avec ces questions d’idéologie du genre que l’on va nous imposer, sous prétexte que les femmes doivent êtres des ersatz des hommes, et les hommes, des esclaves dociles du dit-système-masculin.
          Je suis bien d’accord aussi avec Cesarine et Tournevis, Et il y a une révolte qui gronde entre nous, mais avec notre difficulté habituelle à nous concevoir comme une force, malgré les tonnes de mots que nous échangeons sur ces sujets. C’est une société toute entière qui est tournée d’ores et déjà vers le productivisme, le profit de quelques uns.
          Justement, nous qui sommes si malignes, que faisons nous pour sortir de ce système? comment notre qualité empathique peut sortir ce monde de sa folie? Comment la douance serait utile, au moins spécifiquement, avec nous qui sommes femmes, douées d’une empathie, et parfois en même temps capables de bonnes analyses systémiques, à sortir du calcul productif, pour aller vers un monde qui redeviendrait humain?
          (je vous tiens au courant pour le blog, si cela vous intéresse. il n’est pas possible que la majorité des femmes reste silencieuse face à ce monde qui cherche à nous calibrer)

          1. « nous qui sommes femmes, douées d’une empathie, et parfois en même temps capables de bonnes analyses systémiques »
            Pas de différence homme femme dans le cerveau sur le sujet du systémique !

            Pendant que les hommes doivent considérer l’ensemble du terrain de chasse et les moyens en présence pour abattre les mammouths (visions statique et dynamique)
            les femmes doivent considérer l’ensemble de la caverne et des lieux environnants pour à la fois assurer l’alimentation (cueillette, dépeçage et cuisine) et l’hygiène du lieu, tout en assurant la surveillance et l’éducation des enfants (visions statistique et dynamique)

            En revanche, des milliers d’années de formatage à reconsidérer.
            je lisais récemment qu’un test a été effectué : présenter la Figure-de-Rey à reproduire, soit en indiquant que c’est un exercice de géométrie (maths); soit en le présentant comme un exercice de dessin.
            Bien que la figure à reproduire soit donc exactement la même,
            Dans le premier cas (maths), les garçons réussissaient statistiquement mieux car il y a un blocage appris des maths chez les filles pré-supposées moins bonnes en maths que les garçons.
            Dans le second cas, (dessin), les filles réussissaient statistiquement mieux, « mépris » appris chez les garçons pour le dessin, activité secondaire.

            1. Le cerveau est structurellement différent chez l’homme et chez la femme. Les structures qui fonctionnent dans les mécanismes systémiques sont plus développées chez les cerveaux masculins, et l’inverse pour les structures impliquées dans les mécanismes de l’empathie. Cela a été démontré depuis fort longtemps sur le modèle animal, et récemment une équipe anglaise, du Pr Simon Baron-Cohen a fait la synthèse cartographique de plus de 25 ans de dissection du cerveau humain à tous âges. Cela est formellement démontré, cartographié, et étayé par les faits. La masculinisation de ces structures est corrélée avec les taux de testostérone fœtale. Les nombreux travaux de neuropsychologie sur la sexuation du cerveau et le rapport empathie/systémisation chez l’enfant de 0 à 8 ans, viennent confirmer ces faits.
              On average, comme le dit Simon Baron-Cohen, le cerveau des filles est dès la naissance E+/S-, le cerveau des garçons étant E-/S+ , Les filles sont donc plus volontiers empathiques que systémiques.
              L’étude du spectre autistique par la même équipe, montre que les filles et garçons Asperger ont un cerveau E–/S++, hyper-masculin, et que justement ce qui les caractérise est une grande efficience face aux systèmes, et une grande difficulté empathique dans leur relation à l’humain.
              La découverte que l’on pouvait acquérir une ‘bibliothèque’ empathique pour palier en partie cette difficulté est à la base du traitement des enfants, leur permettant une insertion sociale.

              1. Baron Cohen est évidemment LA référence en matière de neuro-sciences…
                Mais la différence marquée Hommes / Femmes est pourtant questionnée : génétique ou acquis… ou encore épigénétique ?
                Je vous renvoie à cet article de Scientific American – 2008
                Je note dans cet article de l’Université de Cambridge – février 2014 (qui cite Baron Cohen) quelques points importants :
                – on parle non pas d’hémisphères mais de zones cérébrales, qui peuvent être situées dans l’hémisphère droit pour les hommes ou l’hémisphère gauche pour les femmes. (Il n’y a pas de différenciation « cerveau gauche-cerveau droit »)
                – il a été fait une revue de la littérature et on observe que ce ne sont que des cerveaux d’adultes qui ont été étudiés : il est pertinent de penser qu’à l’âge adulte, le cerveau a déjà été façonné par près de 20 ans de normes sociales (karaté et filière scientifique ou technique pour les garçons, danse et filière littéraire pour les filles par exemple).

      2. J’ai été « hapée » par ce que vous avez écrit. Je suis ce blog depuis quelques temps mais c’est la première fois que j’ose émettre un commentaire.
        Je suis aussi une femme seule élevant des enfants et j’ai moi-même fait un burn-out il y a maintenant 2 ans et demi… Je m’en sors tout juste et j’ai mis du temps à mettre des mots sur tout ce qui s’est passé. Ce burn-out a été provoqué par une femme – mon supérieur hiérarchique – mais je dois bien reconnaitre que c’est aussi un empilement d’actes qui ont fait de moi un « bon petit soldat ». Je reprends le travail bientôt – après une action en justice qui m’a débouté – et il apparait que maintenant, plus qu’avant, je suis une patate chaude puisqu’il m’est demandé de rester à la maison « en dispense d’activités » rémunéré jusqu’à nouvel ordre.. Je vais demander une reprise en mi-temps thérapeutique et il semble que ce ne soit pas une solution convenable pour le poste que j’ai occupé pendant 3 ans et demi – et près de 20 ans d’ancienneté au sein de cette entreprise. Je sais que cela va être violent, que je vais devoir faire face à cette indifférence, à ce déni qu’a été ma situation et pourtant, j’ai la certitude que ce mi-temps est ma planche de salut…. Un mi-temps thérapeutique ne fait pas de moi une demi personne… A moi de leur faire entendre sans pour autant perdre mes moyens et de canaliser cette empathie et cette émotivité qui me caractérisent….. Ne baissez pas les bras, vous faites partout de ce tout qu’on nomme l’Univers… Les choses bougent, à chacun de se responsabiliser au risque de perdre tout repère

        1. Béatrice, je reprends mon travail en Septembre après un an et demi d’arrêt, sans doute avec un mi-temps thérapeutique, pour une chute des niveaux de sérotonine.
          Je me suis usée dans une classe très difficile, et j’ai dû m’arrêter. J’ai refusé d’envisager un burn-out, bien que cela y ressemble, parce que je sais parfaitement que l’on déconsidère le burn-out comme ayant des causes psychologiques, des faiblesses mentales, et non pas une usure physiologique à des conditions de travail sans cesse rendues plus difficiles, d’autant que soi on veut être, oui, le bon petit soldat, et surtout que l’on met du cœur à son travail, tout en étant une machine complexe, femme devant taire ses sentiments empathiques, faire tourner la machine, avec un cerveau qui analyse sans cesse, se pose mille questions et tente de répondre à des absurdités par une démarche randomisée. Avoir des enfants, c’est être mère, faire fonctionner son empathie naturelle et il se crée sans doute un fossé. Avec mes élèves, des enfants, des individus sensibles, je le comprends tout à fait, à me retrouver écartelée entre leur contact sensible, ma lecture de leur être, et la maintenance d’un système absurde, inadapté, que je dois m’évertuer à faire tourner. On ajoute aussi des temps de transport, l’absence totale de possibilité de pause par accumulation de tâches…
          De fait, vous êtes nombreuses à parler de ce burn-out, que je ne crois pas psychologique, mais bien lié à un mode de vie à base de dé-féminisation, qu’un esprit en douance féminine, empathique, ne peut accepter sans se couper de soi, perdre son équilibre vital. Les femmes ont naturellement moins de sérotonine que les hommes dans le cerveau, le déséquilibre arrive plus vite. Le manque provoque une fatigue gigantesque et une rupture de la qualité du sommeil. La sérotonine n’est acquise que par l’alimentation et certains facteurs limitent encore l’entrée dans le cerveau, encore liée au régime alimentaire…. et je ne parle pas du café, du tabac ou de l’alcool, mais un rythme de vie masculin n’est pas possible pour la femme, d’où, il me semble, ces burn-out si fréquents, et liés à la douance, par la sur-activité qui en découle, et le tabou qui est mis sur l’empathie.
          Oui oui, ne baissons pas les bras, soyons fières de qui nous sommes, un peu de notre empathie et de notre émotivité, voire de notre intelligence, ne fera pas de mal à ce monde. Prenons le temps, observons et faisons bouger un tout petit peu ce monde, vous n’êtes pas seules, vous le voyez ici, et notre action est indispensable pour construire un autre monde. Il ne faut pas s’arrêter aux remarques des autres qui sont souvent des aveux de faiblesse.

          1. « Les femmes ont naturellement moins de sérotonine que les hommes dans le cerveau »
            … En fait, ce n’est pas le taux de sérotonine qui est en cause dans le cerveau féminin. Il est identique chez les hommes et chez les femmes.
            Selon les conclusions d’une étude publiée par le Karolinska Institutet de Stockholm, les femmes ont plus de récepteurs de sérotonine que les hommes, mais moins de la protéine qui transporte cette fameuse sérotonine dans les cellules nerveuses. (Ici une traduction de l’article en français)

            De surcroît, il y a visiblement chez les surdoués,une question de qualité de certains des récepteurs de la sérotonine.

            Il a été par ailleurs constaté qu’un effort prolongé d’adaptation à une situation frustrante provoque une chute des taux de sérotonine, de noradrenaline et de dopamine.

            « Where a child encounters material that is unchallenging the brain fails to release appropriate levels of dopamine, noradrenalin and serotonin, all of which are required for learning. Externally, this manifests itself as apathy. » (« Quand un enfant est face à une matière qui ne lui apporte aucune stimulation, le cerveau ne sécrète plus les niveaux appropriés de dopamine, de noradrenaline et de sérotonine qui sont nécessaires à l’apprentissage. Extérieurement, ceci se manifeste par de l’apathie » – Traduction de la dernière phrase du paragraphe quoté 1 dans ce document)

            Ce qui est vai pour les enfants est aussi vrai pour les adults, fondemet du burn out… qui est en fait un bore out (ennui profond.. mais on va expliquer ça comment à une hiérarchie qui sera alors tentée de répondre en donnant du « plus » et pas du « autremement/mieux » ?)

            « La sérotonine n’est acquise que par l’alimentation et certains facteurs limitent encore l’entrée dans le cerveau »
            Oui, mais la barrière hémato-encéphalique est la première à en limiter l’accès dans le cerveau (priorité à d’autres neuro transmetteurs)
            Cela dit, il est désormais acquis que 80 à 90% de la sérotonine est utilisée par la sphère gastro-hépatique (le fameux « 2° cerveau » humain)

            « un rythme de vie masculin n’est pas possible pour la femme »
            Le rythme de vie actuel n’est pas respectueux des besoins humains (ne serait-ce que penser au travail de nuit alors qu’on sait que la lumière du jour est bénéfique pour la santé – ceux qui travaillent de nuit vont aller dormir une grande partie du jour)

            1. « Les femmes ont naturellement moins de sérotonine que les hommes dans le cerveau »
              « … En fait, ce n’est pas le taux de sérotonine qui est en cause dans le cerveau féminin. Il est identique chez les hommes et chez les femmes. »
              Si je rajoute disponible, je serai plus près de la vérité: Je ne parlais pas de taux, mais de la sérotonine utilisable.
              La question de la sérotonine n’est pas close. On sait maintenant que le tryptophane est utilisé aussi en grande quantité dans les ostéoblastes et la sérotonine ainsi-synthétisée dans l’os même est un agent très important d’équilibre entre la construction et la dégradation osseuse. Chez la femme ménopausée, la chute hormonale provoque une fuite osseuse, et l’on peut penser que si les troubles sérotoniques sont plus fréquents après 50 ans, cela n’est pas anodin.

              Le tryptophane doit passer la barrière chimique et là seulement se trouve synthétisé en sérotonine, et les sites sérotoninergiques sont plus diversifiés chez la femme, ce qui signifie aussi une plus grande dispersion de la sérotonine disponible, soit moins dans chaque bourgeon synaptique. Par ailleurs, moins de protéines de recapture, cela signifie que la sérotonine étant libérée dans la synapse, elle n’est pas récupérée dans le bourgeon émetteur , joue son rôle, puis est éliminée si elle n’est pas recapturée.
              Il faut bien comprendre que le rôle de la sérotonine peut être exitateur ou inhibiteur, que donc moins de recapture peut être aussi bien un facteur de plus grande transmission nerveuse, comme d’une plus grande inhibition de l’influx.
              Ce n’est donc pas véritablement une question de dosage de la sérotonine totale, mais de son écoulement qui est plus important chez la femme.
              La sérotonine neuronale ne peut compter sur d’autre apport que le tryptophane synthétisé en passant la barrière chimique. L’alimentation joue un rôle très important, car en effet, les acides aminés, par exemple en grand nombre dans la viande, en compagnie du tryptophane, sont prioritaires pour passer la barrière chimique. Il s’en suit un déficit très marqué du taux de sérotonine neuronal.
              Je précise cela parce que je l’ai vécu. j’ai eu un traitement anti-recapture qui a tenu ce rôle assez longtemps de forçage, pour rétablir un fonctionnement normal, mais cela reste fragile, et j’ai pu faire cette expérience de prendre une viande rouge le soir, le manque de sérotonine se fait vite sentir, notamment par la perte du sommeil et un état de fatigue qui se prolonge le lendemain.
              Quand aux causes, aucun médecin n’est en mesure d’expliquer la chute des nivaux de sérotonine autrement que par des cofacteurs éventuels.

          2. « un rythme de vie masculin n’est pas possible pour la femme »
            Ben évidemment, on se tape 80% des tâches domestiques en plus du boulot, eux non plus ne pourraient pas vivre ce que nous vivons ! Pourquoi ne pas présenter les choses sous cet angle-là : les hommes sont bien incapables de tenir le rythme de vie imposé aux femmes, plutôt que cette tournure ci-dessus qui nous présente une fois de plus comme des mauviettes, le sexe faible ?

            Je suis d’accord que le burn out n’est pas psychologique mais physiologique. J’y suis en plein dedans, depuis des années, bien que personne ne veuille le reconnaître (ben forcément, quand on est au chômage on ne peut pas être en burn out…) et je suis convaincue que c’est bien un problème physiologique, que je ne sais pas résoudre, et pas un problème psychologique, bien que celui-ci finisse par s’y rajouter car il n’y a rien de plus déprimant que de n’arriver physiquement à rien quand l’esprit a encore tant de désirs et de bonnes idées.

              1. Les deux mon général, je suis épuisée physiquement, mentalement, moralement. Je m’ennuie, c’est sûr, mais contrairement à autrefois, je n’ai plus la force de me bouger pour sortir de cet ennui et, souvent, j’ai des envies que je ne parviens pas à mettre en oeuvre faute d’énergie, ce qui me démoralise énormément.

      3. Bonjour Césarine,
        J’ai eu les mêmes colères que toi, les mêmes révoltes. Evoluer en tant que cadre dans un monde d’hommes quand on n’a pas été prévenue que les diplômes et la compétence ne sont en rien un rempart contre une société patriarcale qui cherche à tout prix à se préserver est une épreuve difficile. Pour ma part, je prends aussi conscience de mon impatience et de ma colère face à l’incompétence et à la bêtise des comportements (masculins et féminins confondus). A 20 ans, je m’exhortais à changer, à accepter, maintenant que je suis consciente que c’est bien moi qui suis dans le vrai, je m’autorise ces crises de colère avant de passer autre chose. Parce que dans le fond, le bordel qu’ils génèrent ne me concerne plus, je fais à mon petit niveau ce que j’aime faire, en réconforter certains, prendre de la force auprès d’autres, et j’essaie de tenir les cro magnons à distance en gardant en tête qu’on a pas tous le même chemin d’évolution, et surtout en travaillant mes limites et mon assertivité (toi essayer de me mettre la tête sous l’eau avec des arguments à la con alors moi te rappeler ce que j’ai fait de bien, voilà c’est factuel, toi n’avoir rien à répondre? Super, alors toi te taire ou trouver un truc intelligent à dire, et merdalafin). On me demande pourquoi je ne suis pas manager, la réponse est simple : je préfère avoir à gérer un crétin au dessus que 5 ou 10 en dessous. C’est dur mais si je regarde les choses en face, c’est la stricte vérité. Ca me laisse du temps pour aller explorer ce que j’aime et que je trouve ici comme une communauté au même titre que le QI: la recherche de sens, le développement personnel vers ce que j’aime et qui a du sens pour moi (yoga, massages, écouter et développer mon intuition), et je découvre aussi que les femmes, qui ont été isolées dans cette société patriarcale, cherchent de plus en plus à renouer ce lien entre elles, par ce qu’elles sont profondément. Ca, je l’ai vraiment « vu » hier, cette solitude qui m’habite et qui habite toutes les femmes et qui est une conséquence de notre place dans cette société, et certaines font le chemin pour se réunir, je vais aller voir de plus près de ce côté là :-). Ca c’est ma recherche (autant dire que ça a été long, l’idée d’être entourée de femmes, ça me terrifiait), mais je ne veux plus me taper la tête contre le mur en béton de la stupidité du fonctionnement qu’on nous impose (entreprises, économie, sociétés, médias en tous genres), et aller vers d’autres voies, qui me semblent vraies celles là, et qui apportent du beau et du bien (exploration en douceur, et sans me perdre, bien entendu…). L’intérêt de ces expériences extrêmement violentes est qu’elles nous permettent de mettre à jour notre force, et le fait qu’il y a des endroits en nous même où personne ne peut nous atteindre, jamais. Découvrir sa force, c’est pas rien!

        1. @lechalote 11 novembre 2013 at 10 h 16 min,
          Merci pour ce billet plein de lucidité mordante et rafraichissante ! Comme une neige nouvelle qui nettoie un paysage souillé…

           »Découvrir sa force, c’est pas rien! » : en effet, alors c’est quoi, ce  »pas rien » ? comment le nommeriez-vous ? un peu de peur, ou bien beaucoup, excitation, chaos, désir, doute ? Quoi d’autre ? Moi, ces forces silencieuses qui hurlent la nuit comme des démons enchainés me font flipper.
          Elles sont si puissantes qu’elles brûlent mon sang, me figent dans des abîmes de désespoir… je n’arrive toujours pas à savoir ni pourquoi, ni comment… et vers où le prochain mouvement va me mener….
          Enfin… merci.
          Chan

          1. Merci beaucoup, comme ça fait du bien! Découvrir sa force, c’est se faire confiance (un bon point de départ c’est de faire un récapitulatif honnête de tout ce qu’on fait de bien . On en est souvent incapables. On pense que c’est « normal », quand on ne trouve pas que c’est nettement insuffisant par rapport aux objectifs qu’on s’est fixés, à des attentes qu’on a vis à vis de soi et qui sont irréalistes tellement elles sont hautes, bref, être déjà capable de voir en face ce qu’on a accompli et qui est vraiment bien), et avoir confiance dans ce que la vie nous apporte. Sortir de la blessure qui fait qu’on rentre dans son trou pour ne plus avoir à souffrir, et s’ouvrir à ce qui arrive, à ce qui est beau . Aller vers ce qu’on aime et qui est bon pour soi. Je ne trouve pas autre chose. Savoir qui on est et poser des limites est très important. Les HP manquent de limites, ils sont capables d’avoir une vision très large et du coup, ne pensent pas avoir à poser des limites aux autres. Pourtant, c’est vital.

          2. Je ne peux que plussoyer Lechalote. Prendre soin de soi et (se) poser des limites, c’est le b-a-ba, et c’est un vrai gros boulot de tous les instants.
            Il y a en effet un gouffre entre tout ce que notre esprit nous fait percevoir, imagine et désire, et ce qui est matériellement possible. Ma mère répète souvent que les journées n’ont que 24 heures, et… ben oui, les journées n’ont que 24 heures et nous ne pouvons pas aller plus vite que la lumière et tout ça.
            Et, oui, la plupart des gens sont quand même des brutes épaisses, même si ça n’est pas politiquement correct de le dire, mais c’est vrai, faut être un peu réaliste 🙁
            Heureusement, il y en a aussi de tellement chouettes, important aussi de se nourrir de ces belles rencontres 🙂

        2. Pour Cécile : se respecter « au moins autant » (gras, souligné) qu’on respecte les autres. Arrêter de vouloir faire plaisir par crainte de « ne pas être aimé » ou de se minimiser pour le pas les froisser (ça ne change rien, on y gagne en respect), et penser à soi d’abord (re-gras, souligné) dans les circonstances purement sociales (boulot notamment) . Ca, c’est pour les HP, les autres le font déjà (trop) naturellement, et trouvent tout naturel de « pisser » autour de leur territoire et sur celui du voisin si il ne le protège pas (le voisin c’est nous) (et feraient mieux de penser un peu plus à ce qui les entoure, certes, c’est un jugement, j’assume, tant pis pour la parole impeccable).

          1. Entièrement d’accord avec vous lechalote, même si je suis un garçon 🙂 .
            J’essaie de mettre en application des principes similaires depuis que j’ai récupéré (du moins je l’espère) de mon burn-out. Et les voir écrits me rassure beaucoup parce que cela me rappelle que je ne suis pas un cas particulier.

        3. Lechalote, nous restons donc toutes, douées ou pas sur une même aspiration, je vois.
          J’aime beaucoup cette intervention. Je n’en dis pas plus, j’ai déjà beaucoup réagi ci dessus, pour donner mon avis. Je semble assez ‘zen’, mais j’admire votre capacité à brusquer un peu le débat.
          Pour moi, il s’agit d’un système masculin, qui rend aussi esclaves de nombreux hommes.
          Mais cette idée de nous retrouver entre femmes pour changer ce système, nous sommes de plus en plus nombreuses, il me semble à l’avoir, et je suis assez réconfortée aussi de pouvoir parler de cela entre personnes qui ont certainement la capacité d’analyser ces situations, et de démonter ce système de gouvernance, par des propositions nouvelles, des idées de femmes, pas des femmes qui copient le système masculin, mais qui proposent leur monde, leur univers.
          Je vais créer un blog qui sera sur ce sujet. J’aimerai y mettre des textes de femmes, justement qui ont tant de volonté de mettre tout cela sur la table…à suivre.
          En tout cas merci à toutes, vos témoignages confortent cette certitude que nous avons en commun.

          1. Il est vrai que les femmes s’expriment plus – les hommes ont appris à se taire quand il s’agit de leur propre souffrance… c’est d’ailleurs dommage, car c’est ainsi qu’ils sont dépressifs plus longtemps et réussissent mieux leur suicide.

  46. Vos commentaires m’ont bien fait rire.
    J’ai 32 ans et j’ai souivi un cursus normal scolaire bien que jamais assidue autant tres bonne eleve, autant eleve moyenne, autant motivee par des professeurs autant demotivee par moi meme … aujourd’hui je suis consultante mais je travaille 6 mois dans l’annee ce qui me permet de vivre humblement.
    Je ne me sens que malade dans une societe qui est loin d’etre mon ideal. Je ne pense pas etre surdouee, mais je peux vous dire que ce n’est pas une question de qi qui fait que certains realisent et d’autres pas. Reaslisent que nos societes modernes sont des poubelles a ciel ouvert qui creent des zombis sous l’affluence du pouvoir, de la richesse selon une hierarchie bien etablie.
    Meme etant surdoue, vous n’avez pas une bonne vision d’ensemble. Il faut redesecendre de votre petit nuage.
    Ce ne sont pas tous les surdoues qui pensent aussi de cette facon.
    Depuis que j’ai 5 ans a tout casser, j’ai une certaine peur de la mort, et aussi celle de vivre pour ensuite vieillir et perir et souvent je pleurais silencieusement dans mon lit. Question existentielle!
    L’eveillement de la conscience vient de l’emotion qui en resulte.

    1. Lol! il faut redescendre de notre petit nuage!… oui mais vu des nuages on a parfois une meilleure vue d’ensemble que le nez dans son assiette.
      Je pense, Lollol, que vous avez raison, si l’on parle de raisonnement systémique, ce dont peu de femmes ici semblent user. Mais justement votre remarque illustre bien le problème de la ‘douance’ : La complexité. Il est un fait que cette complexité a tendance à nous faire emprunter mille chemins sur lesquels il est facile de se perdre. Avec un raisonnement simpliste ou systémique input-output, il est cependant difficile de faire changer les choses, or c’est notre but à tous et toutes.
      Que le constat soit fait de ce monde pourri, c’est tous qui peuvent l’observer, c’est un ensemble de données de départ. mais ensuite, quel chemin prendre? Que faire? Certains n’ont même pas la force ou l’idée de changer ce monde pourri!
      Alors vu d’un peu haut, on distingue les arborescences de ce monde malade, on peut suivre des raisonnement qui ont une solution ou pas, et choisir des modes d’action.

      1. « raisonnement systémique, ce dont peu de femmes ici semblent user »
        Euh…attention aux a priori

        Pas de différence homme femme dans le cerveau sur le sujet du systémique !
        Pendant que les hommes doivent considérer l’ensemble du terrain de chasse et les moyens en présence pour abattre les mammouths (visions statique et dynamique)
        les femmes doivent considérer l’ensemble de la caverne et des lieux environnants pour à la fois assurer l’alimentation (cueillette, dépeçage et cuisine) et l’hygiène du lieu, tout en assurant la surveillance et l’éducation des enfants (visions statistique et dynamique)

        En revanche, des milliers d’années de formatage à reconsidérer.
        je lisais récemment qu’un test a été effectué : présenter la figure de Rey à reproduire, soit en indiquant que c’est un exercice de géométrie (maths); soit en le présentant comme un exercice de dessin.
        Bien que la figure à reproduire soit donc exactement la même,
        Dans le premier cas (maths), les garçons réussissaient statistiquement mieux car il y a un blocage appris des maths chez les filles pré-supposées moins bonnes en maths que les garçons.
        Dans le second cas, (dessin), les filles réussissaient statistiquement mieux, « mépris » appris chez les garçons pour le dessin, activité secondaire.

  47. bravo mes amis(ies) pour votre intelligence,votre sensibilité et surtout pour votre courage,car le surdoué est seul dans une société des normes,il est le gentil nuisible qui trouble la paix des gens de la conformité,inutile de perdre votre temps avec cette majorité de gens stupides,les surdoués doivent se regrouper pour lutter contre cette société hostile.je vous souhaite à tous mon amitié la plus sincère.
    MARC

    1. Lutter contre ?
      Oui, mais alors je propose de façon virale, pour arriver à l’osmose, puis à la symbiose et à l’équilibre : l’un ne peut pas vivre sans l’autre.

      1. Les hp ne sont pas tous des gentils, il en est des toxiques, aussi.

        Quant à la société, elle intègre très bien les hp pas trop tordus et qui réussissent, il y en a plein et ce sont eux qui ont fait évoluer l’humanité depuis qu’elle est.

        Lutter contre les « np » (à supposer que cette entité existe) est stérile et ferait de nous les nuisibles bêtes et méchants que nous ne souhaitons pas être. C’est ce qui se passe régulièrement, rien de nouveau.

        Aussi, je suis d’accord avec Cécile : faire savoir sereinement que nous existons, aider ceux qui s’ignorent à découvrir qui ils sont (et nous serons ainsi bien plus que les 2% qu’on nous accorde généralement) et faire progresser la prise de conscience, lentement mais sûrement, jusqu’au point de basculement.

  48. Bonjour à tous,
    j’ai pris le temps de lire vos nombreux post et j’aimerais intervenir à ce sujet.
    notamment ton témoignage lysandre qui ma pas laissé indifférent.

    je trouve que les « gens normaux » de notre société plongé et aveuglé par le système capitaliste raisonne de la manière suivante : étude + argent + réussite = intelligence

    Alors la question, c’est comment pouvoir être reconnu face aux autres dans notre société, lorsque que nos valeurs et notre mode de pensée vont à l’inverse de celui imposé ?

    Alors pour répondre à cette question, j’aimerais partager avec vous mon expérience et ma philosophie face au dilemme en quelques lignes.

    J’ai 32 ans et je suis dirigeant d’une agence de publicité sur internet ( présentation représentative de notre système, nom prénom et activité professionnelle, encore une fois on parle du statut pro en premier )

    J’ai eu un parcours Kotique : viré du collége en 3éme, je suis parti en apprentissage à l’âge de 16 ans, j’ai enchaîné les galère et les échecs, et je vous passe toutes les soufrances mentales et même physique que m’ont fait vivre mes chers ex patrons qui n’arrivaient pas à comprendre ma manière de fonctionner .

    Anticapitaliste et rebelle dans l’âme, n’ayant pas conscience de ma douance et aucun repère face aux adultes ni même envers ma famille, qui eux même d’ailleurs pensaient que la réussite scolaire et professionnelle était le reflet de l’intelligence, j’ai du créer mes propres repères et faire front au système en me battant seul contre tous. ( les mots était un peu moins soutenu à l’époque et penché plus pour le : ‘ je vous emmerde et je vais me battre pour vous en mettre plein la vue bande de cons )

    Cette situation destructrice à construite chez moi ( comme beaucoup d’entre nous ) une farouche volonté de m’en sortir et d’essayer de prouver que j’étais capable d’y arriver en démontrant aux autres que je pouvais être assimilé à quelqu’un de « matériellement intelligent  » dans notre société. J’avais malheureusement conscience que c’était le seul moyen d’avoir un zest de reconnaissance et pouvoir avoir enfin le sentiment d’exister !…

    Suite à un parcours semé d’embûche et d’efforts considérable pour arriver au but , en ayant cumulé 7 apprentissage mutli-métiers et pas mal d’expérience professionnelle, en 2006, je crée ma première entreprise, 2 ans après ma petite entreprise compte 5 salariés et maintenant je développe une Start-Up à l’ échelle nationale. ‘

    Au final, ce manque de reconnaissance et de considération à créé chez moi une forte ténacité ( schéma typique aussi du surdoué non diagnostiqué ) mais une fois le but atteint, c’est en quelque sorte une forme de satisfaction, ( mêlé à beaucoup de souffrance pour réussir ) mais le plus triste dans l’histoire, c’est qu’une fois que vous avez passé le cap de  » la thérapie par la réussite, »
    ( qui était avant tout chez moi essentiellement psychologique ) l’être humain ce retourne sur ton parcours et devient assez con pour en devenir jaloux.

    La moral de cette histoire, et la conclusion que je je peux en tirer maintenant,
    c’est que l’humain est prisonnier de son égaux et trouvera toujours un prétexte tôt ou tard pour véhiculer une image qui ne vous ressemble pas.

    Alors, vous êtes dans un système capitaliste, c vrai, mais vous et moi n’avons pas le choix, alors faite comme moi….exploitez le ! Mettez vos qualités humaines, vos idées et votre génie au sein du système en le rendant meilleure et tirez des bénéfices personnel et matériel de cette expérience. Si par exemple, vous étiez née au fin fond de l’Afrique dans une tribu, Comment auriez-vous exploiter votre potentiel ?

  49. La compréhension du phénomène qui nous bouscule est un premier pas. Malheureusement, cette méthodologie de psychologue n’aide que superficiellement.

    Et si le problème ne venait pas de l’adaptabilité des « surdoués » mais de la société elle-même?
    Les premiers pas de la psychanalyse avec Freud ont directement donné naissance à la société de consommation et l’inconscient a été allègrement manipulé (en commençant pas Edward Bernays : neveu de Freud…, aux Etats Unis). Je ne veux pas entrer dans une historique de la naissance de cette société, la naissance de la « folie » (Foucault), mais il faut arrêter d’essayer de faire entrer les surdoués dans des cases et de les « apaiser » avec de la psychologie en homéopatie.

    Surdouée, ayant beaucoup souffert de l’existence, et souffrant toujours de ma lucidité, je ne veux plus avoir honte d’être clairvoyante et intelligente! Je ne veux plus me limiter à n’être qu’une consommatrice mal adaptée au système qui ne parvient pas à vivre la vie de madame X. Non!
    Je sais désormais que ce sont les personnes lucides, surdouées ou pas, vous les appelez comme vous le désirez, ce sont ces personnes là qui ont une vision juste sur la société. N’oublions surtout pas que l’appellation « surdoué » n’est pas suffisante. Il y a ceux qui sont bien intégrés, du type plus « scientifiques » et ceux qui restent en souffrance, du type « artiste », si je puis me permettre cette différenciation. Le mot « surdoué » ne suffit pas. En revanche il est temps pour les surdoués du type « artiste » d’imposer leurs vision du monde et de cesser cette tentative d’intégration!

    J’ai 26 ans, bac+8, et j’ai décidé de ne pas travailler, de ne pas respecter des horaires de bureau, de ne gagner que 800€ par mois alors que je pourrais gagner quatre fois cette somme. Je préfère un mi temps utile qu’un travail à plein temps d’hypocrite. Je ne veux pas participer à cette hypocrisie. Et je consacre mon temps libre à ma recherche philosophique, spirituelle et psychique. J’écris car je pense que nos idées doivent être assumées, qu’elles sont justes.

    1. « The rise of the creative class », le titre d’un livre rédigé par un sociologue américain – Richard Florida…

      Merci de votre commentaire Lysandre. Il rejoint effectivement les reflexions d’un certain nombre d’entre nous. Et il me semble important que chacun puisse s’engager à sa façon
      pour faciliter le dialogue et la co-existence de différentes façons de penser et de fonctionner.

      1. Merci Cécile pour la référence bibliographique, cependant cette étude semble illusoirement correspondre à mes intentions…
        Il s’agit ici d’une catégorisation totalement absorbée par le système capitaliste, une réification du potentiel créatif, ce qui à mon sens n’apporte rien de plus ou de réellement différent. On peut croire à un changement de vision, mais ce n’est qu’un leure, le fond : le système, reste exactement le même.

        Je conseillerai un corpus de lectures qui dans sa diversité m’a accompagnée dans ma prise de conscience existentielle :
        – « The doors of perception » Aldous Huxley
        – « La société du spectacle » Gyt Debord
        – « La nausée » Sartre

        La prise de conscience existentielle ne doit pas nécessairement être une dépression.

        1. Merci de ce commentaire Lysandre

          La question me semble toujours la même au fond : comment trouver sa place dans un système qui apparemment, ne vous en accorde pas, dans la mesure où il n’est pas en accord avec vos valeurs ?
          Jusqu’où peut on survivre en étant seul et sans s’en accomoder à un moment ou un autre ?

          je ne connais pas Debord – mais à mon sens Sartre et Huxley n’ont du leur survie dans le monde que nous vivons qu’à la reconnaissance qui leur a été accordée (et de fait, à la marge de liberté qui leur a été laissé de s’exprimer et d’expérimenter (liberté sexuelle pour l’un, usage de drogues pour le second)).
          Qu’en est il pour ceux qui n’ont pas cette reconnaissance ? Comment peuvent ils vivre ? ou parfois simplement survivre ?

          1. Bonjour Cécile,

            Le système n’accorde aucune place à l’insubordination ni même à l’alternative. Pourquoi serait-ce aux êtres de s’ajuster et non pas à la société de changer? Heureusement nous ne sommes pas seuls. Nous devrions oeuvrer ensemble dans un même but, justement, plutôt que de chercher des solutions individuelles.

            Guy Debord a fini par être paralysé par sa lucidité sur la société puis l’échec de ses tentatives, et justement je pense que Huxley apporte ce qu’il manquait : une ouverture spirituelle (car il s’agit de perception, de spiritualité, plus que d’usage de drogues qui ne sont qu’un véhicule). Sartre exprime parfaitement la prise de conscience et le chamboulement psychologique. La réelle prise de conscience est celle qui dépasse la compréhension pour s’épandre dans le ressenti sensoriel, voir suprasensoriel (j’invente des mots). Pour un problème de cet ordre, il n’y a pas de solution pragmatique. Pourtant il existe une solution!

            Nous ne pouvons pas continuer de vivre emprisonnés, et je sais avec trop de peine que nous sommes assez nombreux à souffrir des contraintes et du manque de liberté. Je n’ai pas de solution claire, mais je sais ce qu’il ne faut pas faire et dans quelle direction chercher. Il serait intéressant d’avoir une plateforme d’échange sérieuse sur ce sujet.

    2. Bonjour Lysandre

      J’ai bac + 13, suis très lucide, scientifique ET artiste.
      J’ai passé pas mal d’années prise par la gorge par des revenus modestes dans des jobs qui ne me correspondaient pas, alors j’ai décidé de créer le job qui me plait, même si pour l’instant, je me sers toujours la ceinture.

      Votre phrase sur l’adaptabilité des surdoués à la société me fait penser à une intervention de JD Nordmann qui se plaint du fait que ce soit à l’homme à s’adapter à la société alors qu’à l’origine la société a été créée pour l’homme…

      1. Scientifique ET artiste, je le suis aussi en un sens puisque je m’intéresse aux sciences. Je ne sais pas ou vous voulez en venir, mais je pense malgré tout que les artistes (et je ne parle pas des personnes qui font de l’aquarelle et lisent Beaudelaire de temps à autres mais de l’esprit subversif, de l’art comme l’a défini Deleuse dans son abécédaire) sont avant tout une manière de penser et de voir le monde. Un artiste s’intéressera aux sciences accompagnées de la philosophie des sciences, par exemple.

        A vrai dire l’adaptabilité ne s’arrête pas aux surdoués, nous avons peut être une lucidité qui dépasse la compréhension pour s’épandre dans la sensation, mais beaucoup de personnes intelligentes et en introspection, sans être surdouées, souffrent de la société.

        à voir impérativement : The century of the self (Adam Curtiss)

        C’est bien que vous ayez trouvé une solution pour vous. Pour l’instant j’en ai aussi une pour moi, mais je ne voudrais pas que mes enfants aient à subir ce même monde, donc pourquoi ne pas chercher une solution pour nous tous?

    3. Lysandre,
      Je ne suis ni artiste ni scientifique. Je suis sans doute surdouée et très sûrement anticapitaliste.

      Mais je n’hésite pas à dire que la reconnaissance du surdon et le respect de sa différence n’ont rien à voir ni avec le capitalisme ni avec l’anticapitalisme. Ce qui compte c’est la liberté que l’on nous laisse ou pas d’être différents. Oui c’est dur d’être différent dans le monde du travail mais cela n’a rien à voir avec le fait que nous vivions dans un système capitaliste. Celui-ci est générateur de souffrances qui sont ressenties par tous, surdoués comme non surdoués.

      La non acceptation de notre différence a quelque chose de profondément « humain ». Ce qu’il faut, c’est permettre l’éclosion d’une société où le différent, surtout sur le plan intellectuel, ne serait plus perçu comme un concurrent donc une société où la concurrence n’aurait plus lieu d’être. Il faut rompre avec le capitalisme mais il faut aller sans doute aller au-delà vers quelque chose qui n’a à mon avis pas été imaginé.

      1. Bonsoir à vous toutes
        Pour répondre un petit peu dans le désordre, bousculade oblige:
        -toutes les sociétés actuelles sont du type capitaliste, la démocratie n’est qu’un leurre pour mieux laisser les gens se faire manger par les plus voraces d’entre eux (je pense à Dany Robert Dufour), même le communisme (et autre totalitarismes)n’était qu’un capitalisme poussé à l’extrême et où les profiteurs n’étaient qu’une poignée d’élus (plus ou moins délirants)
        -toutefois, l’homme est avant tout un animal social, comment faire pour vivre en dehors de la société
        -penser que le créatif puisse imposer sa vision des choses me semble bien utopique
        -l’homme, comme tout animal et peut-être la nature en général, a horreur de la différence et ceci malgré le fait que la différence soit inhérente à son état
        -j’ai bien aimé l’idée de la « prise de conscience qui dépasse la compréhension pour s’épandre dans le ressenti »-c’est là que vous avez compris le piège du « langage » , ce propre de l’homme qui le coupe de son côté transcendental…qui lui est tout aussi propre.Mais ceci a déjà été vu par les religions et tous les courants approchant
        -et pour finir, à la question de Cécile « comment font pour survivre ceux qui ne sont pas reconnus dans leurs différences »..eh ben c’est pas toujours facile, c’est pour ça que le genre d’endroits comme ce blog sont une aide inestimable.Donc merci à vous tous. En attendant que l’utopie de Bonne-idée advienne par voie autre que langagière à la conscience de l’un(e) d’entre v(n)ous
        je vous souhaite une belle journée

      2. Bonne-idée je vous trouve tellement… adorable! Je cite votre phrase: « …où le différent, surtout sur le plan intellectuel, ne serait plus perçu comme un concurrent donc une société où la concurrence n’aurait plus lieu d’être » Wooaaaooooowwww ça m’en bouche un coin! Vous pensez vraiment ce que vous dites? Vous y croyez dur comme fer à cette affirmation???? Je suis prète à vous parier, là, de suite, que le jour où cela arrivera, où dans notre société la concurrence n’aura plus lieu d’etre, que la terre n’ont plus ne sera plus ou alors bien seule, sans AUCUN etre vivant pour se dégourdir les jambes, les pattes ou les nageoirs….. La concurrence fait partie de l’instinct de survie, si celui-ci meurt, toute vie comme nous la connaissons actuellement, meurt. Donc en gros, il faudrait lancer une bombe nucléaire sur la terre, éliminer toute sorte d’etres vivants et pensants et recommencer à 0 avec d’autres critères de vie. Je vous souhaite bon courage dans vos jolies croyances. Très affectueusement. Signé: surement une blasée mais plus une ingénue.

      3. Personnellement je me fiche que mon « surdon » soit reconnu par CETTE société. Et j’oeuvre pour une société nouvelle qui sera impulsée peut être par nous mais développée par notre descendance. Je ne me fais donc pas d’illusion, Nietzsche a fait bien rire lorsqu’il a publié « La naissance de la tragédie ». Il faut avoir assez confiance en soi pour ne pas vouloir à tout pris être reconnu par une société qui est intrinsèquement incapable de reconnaître le véritable sens de la « douance »

        1. Ce n’est pas la société qui est incapable de reconnaître la surdouance ce sont les gens qui la composent à 99,9%, les autres quoi, pour qui ce serait inacceptable…et je les comprends remarque, il y a sans doute autant de différence entre eux et nous qu’entre eux et des handicapés mentaux, ce n’est pas plaisant à savoir…Moi aussi j’ai définitivement renoncé à m’intégrer et à essayer, en pure perte, d’obtenir une reconnaissance qui ne viendra jamais. Quant à changer le monde…pour qu’il change il faudrait changer ses habitants, ce n’est pas un problème de capitalisme.
          Bref mon problème à moi à l’heure qu’il est est de savoir comment je vais m’y prendre pour créer mon petit paradis personnel sur cette terre, il me paraît bien évident que les autres et leurs sociétés ne relèvent pas de mes compétences…

          1. « Quant à changer le monde…pour qu’il change il faudrait changer ses habitants, ce n’est pas un problème de capitalisme. »

            Je suis assez d’accord avec ça (mais pas avec le chiffre de 99,9%, nous sommes quand même officiellement 2% et à mon avis bien le double ; mais bon, c’est pour chipoter).

            De toute façon, la seule chose que chacun-e a le droit, le pouvoir et le devoir de changer, c’est soi-même, pas les autres. Ça occupe déjà pas mal et c’est remarquablement efficace (indirectement sur les autres, je veux dire).

    4. La lucidité n’est pas un handicap , par contre l’assimiler à nôtre potentiel d’adaptation en est un.Voir les choses tel qu’elles le sont n’est pas en soi quelque chose de négatif…On parle d’anticapitalisme d’anticonformisme et d’inadaptation à cette société.
      Le plus important , de mon point de vue , est d’observer et comprendre l’ensemble des choses et sous tout les angles. Tu peux être inadapté et rejeter le capitalisme mais si tu te mets dans la peau d’une personne qui vit et pense différemment de toi en tant que capitaliste alors tu te rendras compte qu’il n’y a rien de négatif dans ta réalité (puisqu’elle n’est qu’une opposition à une autre réalité qui elle a sa validité dans sa propre existence).Chacun détient ses propres raisons d’être ce qu’il est ,nôtre pouvoir à nous étant de se mettre « à la place de » pour le comprendre, dès lors que je le comprends je me dis le capitaliste a raison dans sa réalité mais non dans la mienne.
      Du coup dans ma réalité à moi dois je être en opposition avec l’autre si je comprends la sienne…du coup oui ou non ou pas forcément selon nôtre compréhension de la réalité de l’autre.

      Mais ensuite que faire pour trouver ma propre place et vivre m’épanouir dans ce monde qui n’est pas un monde fluide et harmonieux que tout le monde dit « ironiquement » utopique.De mon observation (juste ou non …à débattre) le monde est fait de fonctionnements conscients et de fonctionnements puissants et les mouvements de la vie se résument à un juste équilibre entre les 2 (à débattre pour l’équilibre).Si je vis dans un monde en puissance je vis dans une dictature ,si je suis moi même uniquement en puissance je suis moi même un dictateur , si je vis dans un monde en conscience je vis dans le monde des bisounours (les hippies ont essayés ,ils ont échoué ) pourquoi? parce que s’il n’y a pas un minimum de puissance dans mon mode de fonctionnement je ne suis pas apte à la survie dans ce monde.Les bouddhistes ont aussi échoués (écrasés par la dictature chinoise…sur le coup totale puissance et totale conscience se rencontre qui gagne ? Celui qui a le plus sa place sur terre…Le plus puissant)

      Pourquoi la puissance est nécessaire dans nos sociétés?
      Pour assurer la survie (paradoxalement certaines projections psychologiques des puissants font l’inverse …la destruction…mais nous sortons du sujet pour entrer en psycho)
      La puissance ,si on la ramène à la plus simple des valeurs de la nature permet à l’espèce animale de survivre dans son environnement.Grace à :
      -la colère (permet de défendre un territoire)
      -les désirs ou mémorisation des sensations dans la psyché(permet la reproduction ainsi que la pérennité d’une espèce)
      -les répartitions de classes organisatrices de la nature (organisation de la meute chez les animaux , organisation des classes sociales et tributs chez l’homme…)qui permettent également la survie de la meute ou du système en question.
      -évidemment la liste est non exhaustive…

      Pourquoi sommes nous inadaptés ?Parce que développant trop de conscience ces dernières qualités ci dessus nous manquent cruellement pour survivre.
      (ça c’est l’histoire de chacun qui explique pourquoi…bien que la sensibilité est déjà là au départ)La créativité et la compréhension au détriment de l’adaptation.

      Donc peut être pour s’adapter ne serait t’il pas plus simple de ne pas considérer les comportements puissants ainsi que la société comme quelque chose d’éthiquement négatif mais tout simplement normal.

      J’ai une phrase qui m’a beaucoup aidé dans la vie parce que me posant les mêmes questions sur moi même que la plupart des gens ici : « On ne change pas le monde mais nôtre façon de le voir »

      1. Les paléoanthropologues considèrent que les chasseurs coeilleurs étaient organisés selon un modèle égalitaire, en fait. Il n’y avait pas de hiérarchie même si dans la pratique il y avait un « guide », cette fonction n’était pas due à l’hérédité mais aux compétences et plus probablement à l’âge. Les systèmes sociaux construits sur des rapports hiérarchiques sont nés avec la sédentarisation et la constitution de tribus. La nécessité d’assurer une réglementation des conflits et une redistribution des excédents ont amené à la formation d’autorités et de structures hiérarchiques. Par la suite la reproduction de l’autorité et des structures inégalitaires s’est appuyé sur la religion pour se légitimer.
        Voir, Jared Diamond :
        http://fr.wikipedia.org/wiki/De_l%27in%C3%A9galit%C3%A9_parmi_les_soci%C3%A9t%C3%A9s

        1. L’égo a trouvé sa propre place dans la psychologie humaine parce qu’il avait également un rôle à jouer dans l’organisation même de la nature humaine.Donc s’il y a eu un excès égotique à un moment dans le fonctionnement social de certains c’est qu’il y a eu une perte de responsabilisation de l’autre (l’équilibre est trop fragile pour rester harmonieux…toutes les sociétés l’ont prouvé)
          La religion n’était qu’un outil de manipulation des pensées , la manipulation était créer par l’égo qui lui , crée l’intelligence adaptative (soit pour s’adapter sur un système déjà existant soit pour en créer un de toutes pièces—féodalité puis démocratie heuuu enfin plutôt républiques)
          Ce qui a causé la perte de raison dans le fonctionnement de cet ensemble plus ou moins harmonieux est de mon point de vue l’argent.Il a fait que la qualité de pouvoir de l’égo n’ai plus de limite et la prise de puissance a engendré la perte de conscience, l’homme s’est isolé de son environnement pour transformer et modeler ce dernier selon ses propres croyances. (mondialisation)

    5. Je suis sur la même ligne. Il me semble que être fière et agir est la meilleure réponse à nos interrogations existentielles. Je vois la douance créative plus comme une douance féminine et empathique, le cerveau hyper-scientifique étant quand à lui un cerveau hyper-masculin. L’empathie n’est pas valorisée, nous sommes dans un système masculin, et il est vrai que selon la capacité systémique que l’on est capable de se construire, on peut être bien ou mal perçu.
      Rejeter le système conçu pour cela est une solution saine et sage. La société systémique ne doit pas être prorogée par les femmes elle mêmes. Bien au contraire, c’est un mode d’action pour faire changer ce monde.

      1. « Je vois la douance créative plus comme une douance féminine et empathique, le cerveau hyper-scientifique étant quand à lui un cerveau hyper-masculin. »
        Pas de différence homme-femme, juste des millénaires d’apprentissage d’un rôle social.

        Pour ceux qui n’ont pas lu les autres commentaires de Patricia, et les réponses que j’y ai apportées, je reprends ce que j’ai déjà écrit :
        Pas de différence homme femme dans le cerveau sur le sujet du systémique !
        Pendant que les hommes doivent considérer l’ensemble du terrain de chasse et les moyens en présence pour abattre les mammouths (visions statique et dynamique)
        les femmes doivent considérer l’ensemble de la caverne et des lieux environnants pour à la fois assurer l’alimentation (cueillette, dépeçage et cuisine) et l’hygiène du lieu, tout en assurant la surveillance et l’éducation des enfants (visions statistique et dynamique)

        En revanche, des milliers d’années de formatage à reconsidérer.
        je lisais récemment qu’un test a été effectué : présenter la figure de Rey à reproduire, soit en indiquant que c’est un exercice de géométrie (maths); soit en le présentant comme un exercice de dessin.
        Bien que la figure à reproduire soit donc exactement la même,
        Dans le premier cas (maths), les garçons réussissaient statistiquement mieux car il y a un blocage appris des maths chez les filles pré-supposées moins bonnes en maths que les garçons.
        Dans le second cas, (dessin), les filles réussissaient statistiquement mieux, « mépris » appris chez les garçons pour le dessin, activité secondaire.

  50. on croirait presque que l’auteur a vécu ce de quoi il parle. Je me suis reconnue dans chaque phrase ! c’est vraiment très bien expliqué merci!

  51. ah, c’est pour ça que je ne parviens jamais à faire des choix, depuis aussi longtemps que je peux me rappeler ! ça me plonge dans l’angoisse, résultat : je ne fais rien et je culpabilise… chienne de vie !
    comment on fait pour sortir de ça, quand on approche des cinquante hivers ?

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