La métaphone de l’adventice

Extraitsde l’article Wikipédia sur les Adventice :

En agronomie, ce terme désigne une plante herbacée ou ligneuse indésirable à l’endroit où elle se trouve, désignée dans le langage courant par l’expression mauvaise herbe.

Une adventice désigne, pour les agriculteurs et les jardiniers, une plante qui pousse dans un endroit où on ne souhaite pas la voir se développer car elle risquerait d’entrer en concurrence avec les plantes cultivées.
Ce n’est pas un terme de botanique, c’est une vision anthropocentrée de la place des végétaux. Ces plantes ne sont pas particulièrement exotiques ou envahissantes, mais très souvent des espèces favorisées par les perturbations et des écosystèmes et la création d’espaces rudéraux ou urbains.

La connotation négative associée à mauvaise herbe est une forme d’anthropocentrisme liée pour l’essentiel au point de vue agricole. Ce sens peut devenir préjudiciable et n’a aucune valeur scientifique des points de vues botanique et écologique. Toutes les espèces végétales ont une place et un rôle dans les écosystèmes. L’éradication des compagnes des cultures (plantes messicoles) et des espèces communes est devenue une habitude, dont les effets sur la biodiversité et la pollution chimique des milieux commencent juste à être mis en lumière.

La malherbologie désigne l’ensemble des sciences et des techniques qui étudient et éradiquent ces mauvaises herbes.

Les adventices s’alimentent au détriment des cultures.

Point de misérabilisme dans ce billet. Juste un arrêt sur image, le temps de se poser des questions sur le vivre ensemble.13959181-celosia-argentea-kurdu-amaranthaceae-une-adventice-tres-repandue

7 thoughts on “La métaphone de l’adventice

  1. Cécile,

    L’année dernière, un ami m’a dit: “tu es résistant, tu es fort, tu as réussi à survivre à ta maladie”. Je lui ai répondu: “j’ai résisté comme une mauvaise herbe…” Amusant ces postes où on retrouve ses concepts !

  2. Je ne comprends pas très bien cette métaphore, il faut comprendre que cela revient au même qu’exclure les différences ? Normaliser c’est cela ?

    1. oui, un questionnement autour de la normalisation et d’un modèle qui exclut plus qu’il n’inclut…. car les adventices qui dérangent ont des raisons d’être

  3. Ah! L’instinct de protection des organisations! Comme toi Gabriel, j’avais déjà un bon vécu sur celui de l’entreprise et le rôle des RH, je découvre avec le même écÅ“urement celui de l’école. Je ne découvre pas, c’est la 2ème fois en fait. Ce qui fait le plus peur à ces gens là, c’est la res-pon-sa-bi-li-té, les assurances. Ca amène tout naturellement une institutrice pas futée à ne même pas demander à une gamine de s’excuser pour insultes et coups (ma fille a une attelle et des béquilles à 15 jours des vacances pour une entorse au genou), mais très spontanément quand elle me croise à m’expliquer que la gamine (qui est teeeellement discrète, je n’en reviens pas) ne l’a pas fait exprès. Bin voyons. On a quand même obtenu de vagues excuses. Elle n’a pas fini de hurler dans sa classe et d’avoir mal au crâne celle là. J’avais pas envie d’avoir à expliquer tout ça à ma môme de 10 ans qui n’arrêtait plus de pleurer en rentrant le soir, mais il a bien fallu. Poser l’injustice et lui dire qu’elle avait appris beaucoup de choses aussi, même si ça n’est pas agréable, que tout ça lui permet de gagner beaucoup de temps. Et que surtout, dans 15 jours, c’est fini, au moins pour deux mois, ouf.

  4. Quel esprit adventice, pour ne pas dire mauvais, oserait avancer que les RH (les RH paresseuses et ordinaires s’entend…) sont la malherbologie des organisations ? Sûrement pas moi, pas mon genre … 😉

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.