Richard Florida est connu pour avoir annoncé l’avènement de la classe créative dans un monde en recherche constante d’innovation.
Selon lui, la classe créative représente environ 30% de la population.
Dans le même temps, les surdoués dont la caractéristique principale est la créativité, ne représentent que 2% de la population.
Quelle passerelle entre ces 2% et ces 30 % ?
Dans le texte ci-après reproduit in extenso avec son aimable autorisation, la coach Catherine Besnard Péron fait l’hypothèse que c’est la performance qui fait la différence.
La préférence neuro-droitière
Découvrir un profil atypique, le neuro droitier, le reconnaître, l’accompagner…
Ce mode ou plutôt, ce modèle de fonctionnement, dit « neuro-droitier », concerne à peu près 15 à 30 % de la population totale, sexes confondus. Nous sommes donc loin de l’atypisme marginal qui ne représente qu’un faible pourcentage.
En France par exemple, selon les statistiques précédentes, 9 à 18 millions de personnes (soit 4 à 8 millions si on considère la population active) auraient en préférence ce mode de fonctionnement. C’est une minorité certes, mais le nombre de ses représentants nécessite que l’on en perçoive mieux les contours et les singularités surtout si la majorité (dite « neuro-gauchère ») se fait prévaloir de la normalité.
La distinction de ces deux profils trouve son origine dans les travaux du neurophysiologiste Roger W.Sperry prix Nobel de médecine en 1981. Si j’évoque ici la fameuse métaphore « cerveau gauche, cerveau droit », cela éclaire déjà beaucoup plus le sujet et certainement, vous connaissez déjà des éléments distinctifs de ce qui relève de la spécificité de chacun des deux hémisphères. La métaphore de deux hémisphères attribue à chacun de ces derniers un domaine de prévalence, pour expliquer des modes de fonctionnements mentaux différents, l’un plus séquentiel, l’autre plus global et intuitif. Nous utiliserions de manière préférentielle l’un ou l’autre selon la localisation du centre du raisonnement dans le cerveau; mais les deux cohabitent.
Afin de mieux saisir en quoi ces deux types de raisonnement intellectuel différent voici un bref aperçu des particularités de chacun d’eux :
Hémisphère gauche
Séquentiel, verbal, analytique, rationnel, orienté par le temps, passe de l’abstrait au concret, isole les éléments, élabore des plans détaillés, gère le « comment », traite les détails et les éléments séparés.
Mots de l’hémisphère gauche : connaissance, logique, concepts, mots, nombres, parole, perception analytique, raisonnement, rationalisation, spécialisation, mode répétitif…
Hémisphère droit
Global, appréhende les ensembles, non verbal, lieu de l’intuition et de l’impulsion, fonctionnement visuel-spatial, holistique, synthétique, intuitif, intemporel, diffus, passe du concret à l’abstrait, gère le « pourquoi »
Mots de l’hémisphère droit : expériences, émotions, images analogiques, perception systémique, intuition, globalisation, nouveauté, inconnu, monde complexe…
Mais concrètement, en quoi une préférence cérébrale impacte-elle notre quotidien ?
Les personnes à préférence séquentielle sont par exemple bien adaptées au système scolaire traditionnel où les connaissances sont enseignées élément par éléments, sans vision globale. Elles suivent sans souci les étapes les unes après les autres avec un grand sens des détails. Elles parviennent à démontrer et à justifier sans difficultés leur raisonnement dans le cadre d’exercices par exemple car leur mode de pensée suit un processus linéaire très proche dans la forme, de la restitution qui est demandée ensuite pour présenter cette pensée (un texte est intrinsèquement linéaire et séquentiel). Leur adaptation en organisation est relativement aisée.
Les personnes à raisonnement global vont appréhender en même temps toutes les informations qui leur arrivent et sans focaliser sur une seule. Dès lors, savoir ce que l’on attend précisément d’elles devient flou, en particulier lors du temps scolaire où c’était difficile de savoir ce qui était attendu par l’enseignant alors que cela coulait de source pour les autres. Si trouver la réponse était relativement facile et rapide, justifier le raisonnement relevait de l’impossible ou de la plus grande difficulté.
De même, pour eux, communiquer de manière fluide et linéaire, mot par mot, phrase par phrase alors que la pensée prend plutôt la forme d’une arborescence dont toutes les branches s’allumeraient d’un coup au lieu d’un allumage branche par branche, amoindrit considérablement l’impact du propos, le réduisant ou le rendant diffus ou même confus si l’arbitrage entre les idées n’est pas efficace.
Au-delà de ces caractéristiques, comment repère-t-on une personne à préférence neuro-droitière ?
Les portes d’entrée pour le coach sont doubles : Le mode « expert » avec l’utilisation de tests (plus ou moins appropriés) et sous réserve que l’on sache déjà ce que l’on souhaite valider ou invalider, ou le mode « résonances de communautés » en situation de coaching, sachant que les problématiques elles-mêmes évoquées dans le cadre de l’accompagnement relèvent parfois de cette atypicité.
En ce qui concerne les tests, deux sont très connus, les modèles PREDOM et HERMANN. Je laisse à chacun la possibilité d’explorer plus avant leurs contenus et processus. Je m’intéresse ici préférentiellement aux paramètres liés aux spécificités de l’hémisphère droit qui peuvent conduire un client ou un prescripteur à solliciter un coach.
Quels sont les reproches, au plan professionnel, qui sont généralement faits à un neuro-droitier (reproches qui vont au fil du temps nourrir un profond sentiment de décalage ou d’inadéquation par rapport aux attendus et implicites de la vie et du travail en entreprise) ?
Quels sont ses principaux problèmes ou du moins quelles sont les compétences qu’il lui est demandé de développer pour être en conformité avec celles de ses congénères ?
Depuis la fenêtre d’un neuro-gaucher préférentiel, le neuro-droitier est considéré comme étant peu clair dans l’organisation de son temps, de ses idées, de la gestion de ses émotions et d’ailleurs il peut susciter un peu de suspicion quant à sa fiabilité et sa constance…
In situ, il a des difficultés à organiser ses idées (l’arborescence de sa pensée le submergeant, il lui arrive fréquemment de perdre le fil), les structurer pour les présenter synthétiquement et en évitant le hors-sujet représente un défi continuellement relevé.
Faire un plan ne lui semble pas aussi simple qu’à d’autres et quand il est sûr de ses conclusions, il rencontre des difficultés à exposer le cheminement de sa pensée, voire à le justifier.
En situation d’apprentissage ou de production, son besoin d’avoir en amont une vision globale et d’ensemble peut s’avérer déroutante voire dérangeante
De même, sa visibilité et sa gestion du temps sont sujettes à discrédit, la dispersion est un écueil potentiel.
De fait, il parvient à faire ce qu’il lui échoit sans difficulté si tant est qu’on ne lui demande pas de suivre des étapes bien définies à l’avance ou de suivre ce qu’il a dit qu’il ferait, si d’aventure et sous l’injonction de ses collaborateurs, il a pris le risque de l’annoncer… La routine peut aussi devenir un facteur de stress et de procrastination.
Ses émotions le submergent facilement sans qu’il lui soit possible de les expliquer ou de s’y soustraire aussi promptement que d’autres. Elles contribuent alors parfois à ajouter ou de la confusion dans la communication, ou à lui faire adopter une position forte de repli ou, au contraire, d’explosion dans des situations critiques.
Ses stratégies organisationnelles sont souvent méconnues des autres et de lui en particulier, ce qui le conduit à se déprécier et à être perçu en deçà de ses réelles compétences.
Les domaines principalement impactés sont sa communication et l’externalisation de ses processus internes, ce qui peut suffire pour la genèse d’un sentiment de décalage avec la difficulté de ne pas savoir faire « autrement » et surtout «comme les autres » jusqu’au stade d’une confiance et d’une estime de soi dégradées.
Une des conséquences avancées de cet état peut prendre la forme d’une procrastination aggravée avec les tenants principaux que sont la peur de l’échec associée à une certaine forme de perfectionnisme, perçue comme étant inatteignable.
Et les points forts du neuro-droitier ?
Son fonctionnement de type global lui permet d’avoir plusieurs raisonnements simultanés mais il n’y a pas toujours accès en temps réel. Le processus interne de maturation est, dans ce cas, fondamental puisque les réponses ou les solutions attendues à un problème émergent souvent d’elles-mêmes sans que le neuro-droitier n’ait eu l’impression d’y avoir beaucoup réfléchi ni avoir la conscience des étapes suivies. Ce qui pourrait s’appeler « raisonnement par intuition ».
Le traitement parallèle de raisonnements différents facilite la création de lien entre eux , avec pour conséquence le développement d’une certaine créativité de pensée ou de mise en œuvre jusqu’à la création de nouvelles idées ou perspectives novatrices.
L’appréhension globale des informations même éparses, lui confère une aptitude naturelle à appréhender la complexité. Le refus de la routine le conduit à proposer des changements, des évolutions là où d’autres restent dans leurs zones de confort. Tous ces paramètres, alliés à une certaine capacité à travailler dans l’urgence, lui donnent de sérieux atouts en situation de crise.
Un coach peut-il aider ce profil atypique et comment ?
L’aider, dans le cadre et le contexte qui sied au coaching et sur des problématiques idoines, oui, très certainement.
En premier lieu, en accueillant (plus facile à dire qu’à faire) un mode de fonctionnement sans jugement de valeur ni surtout sans tenter de lui faire rejoindre le camp des neuro-gauchers préférentiels, la tentative serait vouée à l’échec. En général, le neuro-droitier s’y est efforcé depuis sa tendre enfance et ce, tout au long de sa scolarité. Les stratégies proposées alors et à côté desquelles il est passé, ne lui conviennent toujours pas.
Evoquer avec lui la notion d’implicites et de stratégies propres à chacun des deux fonctionnements peut déjà amener un peu de détente quant à la perception de lui-même en tant qu’individu décalé et inadéquat. Se penser « autrement » et prendre de la distance avec ces évaluations implicites peut lui permettre de considérer différemment le « faire autrement » et investiguer des champs jusqu’alors délaissés par lui parce que perçus comme pas intéressants. Par exemple, son rapport à la pensée globale, à la complexité, son aptitude naturelle à l’approche systémique, son aisance dans les métaphores et les analogies.
Au quotidien ou au fil de l’accompagnement se percevoir et se penser autrement ne permet pas toujours de découvrir comment faire autrement, surtout lorsqu’il s’agit de l’externalisation de sa propre valeur ajoutée et que le contexte de l’entreprise se rappelle à vous en particulier dans ses exigences. C’est donc là aussi toute la pertinence d’un accompagnement en coaching.
En premier lieu, la vigilance du coach est requise pour ne pas valider l’assertion probable du prescripteur ou du coaché lui-même qu’il est un problème à résoudre ou une anormalité à « mouler » voire à « raboter ». L’ouverture réelle du coach à la notion de « profil atypique » est un « plus ». Connaître quelques spécificités, les explorer avec son client, afin de l’amener à établir ses propres stratégies d’organisation et de communication, écologiques pour lui mais aussi dans ses relations avec les autres.
Ainsi il peut, le cas échéant, judicieusement inviter son client à s’informer et/où rejoindre une communauté de neuro-droitiers, par exemple. Ce sont des espaces qui regorgent d’informations, d’idées, d’outils, de stratégies adaptées. Ces viviers sont aussi de formidables réservoirs de liens humains à tisser, dans le confort de la proximité de semblables et qui permettent au fil du temps de mieux vivre, collaborer et travailler avec les « non-semblables » dans le respect des différences de chacun.
Une mention particulière pour le Mind Mapping, en français, « Carte Heuristique » (voir référence du site ci-dessous). Cet outil transversal permet de reprendre du pouvoir sur son temps, ses idées inorganisées, ses projets avortés, sa procrastination quotidienne, et de développer sa communication et sa créativité dans l’écologie de soi. Que l’on ait une préférence de fonctionnement cérébral à gauche ou à droite…
Parmi les profils atypiques qu’est le modèle neuro-droitier, un profil encore à part, pas toujours bien perçu non plus, surtout en raison de liens établis implicitement avec pouvoir et politique, les HPI ou Haut Potentiels Intellectuels, appelés autrefois surdoués. Ils ont cette particularité d’avoir un mode préférentiel de fonctionnement de type neuro-droitier (au sens décrit dans ce texte et avec toutes les incompréhensions collatérales que cette préférence génère) et d’avoir une performance élevée ( évaluation par l’échelle de la WAIS 3 à partir de 16 ans , chez un psychologue) du point de vue «cerveau gauche ».
Ils feront l’objet d’un prochain article et j’attire déjà votre attention sur le fait que, pour ces profils singuliers, comme pour tout être humain, la préférence est à distinguer de la performance.
Sans intention de ma part d’inférer dans les coachings en cours ou à venir, les outils ne sont que des outils et les modèles seulement des modèles, pas des vérités. Par conséquent le coach garde toute sa place et sa valeur dans l’accompagnement de son client. A lui de travailler dans une perspective inclusive et distincte d’une recherche occultée de conformité.
L’un des territoires préférés du monde des coaches n’est-il d’ailleurs pas celui du cerveau droit ?
Catherine Besnard-Péron
http://cbp-presence.com – http://talentheque.com
Quelques références :
• « Petit guide à l’usage des gens intelligents qui ne se trouvent pas très doués » de Béatrice Millêtre, pour la partie descriptive de certaines caractéristiques neuro-droitières
• L’Ecole Française de l’Heuristique pour le mind mapping : www.efh.fr
Références additionnelles
(en anglais) :
Right Brain’ or ‘Left Brain’ – Myth Or Reality? By John McCrone
The rise of the creative class By Richard Florida
(en français)
Les milieux innovateurs et la classe créative : revue des écrits et leur application en milieu urbain – Note de recherche de la Chaire de recherche du Canada sur les enjeux socio-organisationnels de l’économie du savoir – par Sébastien Darchen et Diane-Gabrielle Tremblay
Bonjour,
Tout d’abord, je tiens à saluer votre travail d’information Cécile, votre livre, puis ce blog qui sert de relais en facilitant l’accès à diverses sources.
Concernant maintenant ce que j’ai lu ici, je rejoins Ivan « attention à vos généralisations abusives. » et Mharc « Dans ce cas, apprenez à mieux vous exprimer » concernant certains de vos propos Edgar.
Vous vous défendez, Edgar, de tenir des propos élitistes en vous appuyant sur votre statut social d’origine..Je ne pense pas que l’on vous reprochait cet élitisme là . Même si ce discours « En outre, je suppose que vous êtes d’accord avec moi sur le fait qu’il est vital de « choisir » (élire) les êtres humains qui deviendront chirurgiens, par exemple, parmi ceux d’entre nous qui ont une intelligence « supérieure » » est inquiétant et là , je pèse mes mots.
Je pense qu’il y a effectivement un danger à nourrir certains fantasmes déjà trop ancrés concernant les « surdoués ». Peut être devrions nous, d’ailleurs, commencer par changer cette appellation qui biaise dès le départ la représentation que l’on peut se faire d’un HQI.
En quoi est-ce inquiétant de supposer que l’on est d’accord avec moi sur le fait qu’il est vital de « choisir » (élire) les êtres humains qui deviendront chirurgiens, par exemple, parmi ceux d’entre nous qui ont une intelligence « supérieure » ? De quels fantasmes parlez-vous, Steph ?
 » qu’il est vital de « choisir » (élire) les êtres humains qui deviendront chirurgiens, par exemple, parmi ceux d’entre nous qui ont une intelligence « supérieure » ? »
Je souligne « il est vital »dans vos propos.
Je pense qu’il n’est pas très utile de nommer précisément les théories sociales auxquelles votre vision nous renvoie, ni en quoi c’est inquiétant. Chacun pourra en juger.
« Je pense qu’il n’est pas très utile de nommer précisément les théories sociales auxquelles votre vision nous renvoie, ni en quoi c’est inquiétant. »Nommez-les toutefois parce que je les ignore.
Allons allons… 🙂
Quant au terme « surdoué », il me convient et je ne vois pas pourquoi il devrait être remplacé… et vous renvoie au message dont le lien est : http://www.talentdifferent.com/q-i-or-not-q-i-l%E2%80%99identification-du-surdon-8-sur-10-%E2%80%93-differences-intra-individuelles-heterogeneite-des-profils-hp-dans-le-qi-1777.html#comment-7727.
P.-S. : Je doute que vous vous exprimiez mieux que moi sur ce blog…
Je ne suis pas très surprise que vous ne voyez pas en quoi le terme »surdoué »pose problème. 🙂
« Je ne suis pas très surprise que vous ne voyez pas en quoi le terme « surdoué » pose problème. «Â
Peut-être qu’à coup de réponses de cette sorte vous réussirez vraiment à me faire entendre ce que vous vous efforcez de me faire comprendre depuis quelques temps…
Peut-être aussi que c’est le fait d’avoir remplacé l’appellation « surdoué » par une appellation telle que « intellectuellement précoce » (voir à ce propos comment l’ANPES est devenue l’ANPEIP) ou « HQI » (qui fait explicitement référence au QI…) qui pose problème !
Je suis d’accord, les termes utilisés aujourd’hui sont consensuels je pense qui pose des problèmes. Du peu que je connais sur le sujet, être intellectuellement précoce, et surdoué sont choses différentes, mais de manière subtile.
Comme si derrière la volonté de vouloir utiliser ces appellations était aussi de vouloir estomper les différences qu’il existe entre les gens en ce qui concerne l’intellect.
Auparavant, dans les années 70, le terme de surdoué était utilisé sans complexe, et cela n’avait pas l’air de poser problème, alors pourquoi est-ce le cas maintenant ? Qu’est-ce qui a changé pour que ce mot soit perçu négativement au point qu’il soit remplacé par des néologismes plus ou moins inexacts actuellement ?
HQI ne réfère qu’au résultat du test de QI, être considéré comme surdoué, ne résume pas seulement à avoir un résultat élevé à un test de QI.
EIP, intellectuellement précoce, laisse supposer qu’il s’agit juste d’une avance par rapport à un référentiel, qui s’estomperait avec l’âge, ou non. N’est-ce pas absurde de dire à un adulte qu’il intellectuellement précoce ? Selon moi, ça perd tout son sens.
PESM (Personne Encombrée de Surefficience Mentale), très pessimiste comme terme je trouve, mais selon l’association du GAPESM, il serait représentatif de ce que certaines personnes vivent.
Et j’ai dû oublier encore de nombreux termes…
N’est-ce pas absurde de dire à un adulte qu’il intellectuellement précoce ?
;)…
Merci pour ce rappel Cécile, je ne m’en souvenais presque plus. 🙂
Être HQI ne signifie pas nécessairement que l’on est surdoué…
@celui qui me prend pourun troll.
Je ne conaissais même pas cette étrange denomination. Je trouve dommage quej l on puisse penser par schémas… Quoiqu il en soit non, je ne suis pas un troll seulement je me pose des questions et ne prends pas les choses pour argent comptant. Ce n est paas ma volonté de creer la polémique, mais de faire par de mes doutes et questionnements.
Ne vous formalisez pas, sur Internet, lorsqu’on produit un conflit cognitif, surgit toujours le dénominatif de « Troll », qui sert à disqualifier le messager. Il suffit de nuancer votre propos. Ce que vous dites correspond effectivement à une réalité que d’autres et moi-même avons pu observer. Cependant cette réalité (j’entends par là la complaisance à la victimisation chez certains), ne doit pas occulter le reste, c’est à dire les différences observables et documentées sur le surdon, la tendance à la marginalisation des surdoués, le sentiment de décalage, le phénomène de bouc émissaire, etc…
Merci de nous aider tous à raison garder Ivan 🙂
Bonjour,
Vous avez raison dans ce que vous dites. Je pense que mon propre conflit avec cette réalité de surdon que j apprends à accepter difficilement doit passer à travers mes réflexions. Bonne journée.
L’esprit humain a tendance à « oublier » qu’il ignore ; or il ignore infiniment… Ce qui m’a gêné, chez vous, jusqu’à présent, GPBL, n’est certainement pas la gentillesse (en tout cas, vous ne m’avez pas l’air méchant) mais c’est, plutôt, le manque d’humilité… Faites un véritable travail de compréhension du surdon ! (Lisez, notamment, mais pas la littérature à la S.-F. (enfin, c’est avant tout mon avis) surtout ; documentez-vous, par ailleurs, sur le système nerveux ; continuez à rencontrer des surdoués, etc.)
Cordialement !
Edgar
T Je n ai jamais prétendu connaître le sujet de manière exhaustive… Je n ai fait que partager mes réflexions chose qui ici est je pense possible. J apprends tous les jour et chaque information qu elle passe par L intellect ou par le biais intellectuel est pour moi toujour une nouveauté… Je suis humble je pense mais peut-être que je ne filtre pas le flix de mes idées et de ma pensée ce qui fait de moi pas quelqu un de prétentieux mais d honnête et d intégre. Je ne souhaite qu à en savoir toujours plus, de votre art et de chacun. J avoue que j ai lancé des réflexions de manière assez abrupte. J ai lancé des pavés bruts sans, et la est mon erreur. Trop de spontanéité tue peut-être l’à part raisonnable et raisonnée de ma pensée. Mais comme je viens de vous le dire, j apprends encore… Mon enthousiasme à faire part à ceux qui vivz de l intérieur les mêmes problématiques n a eu d égal que l immaturité de ma réflexion sur le sujet. Je le conçois et assume ma part de maladresse. Comme quoi j ai du chemin à faire pour me conformer à certains codes sociaux qui m échappent encore. Mais ce que je sais c est que dire n est pas forcément faire l étalage d un savoir. Mais ce qui est compliqué lorsque l on s anime sur un sujet est de faire passer des informations sans pour autant faire l impasse surla manière de le faire. Du coup j ai peut-être fait une elipse sur la notion de durée qui vise à sceller une notion de confiance entre les uns et les autres. J ai été trop vite et j ai des brûlé des étapes essentielles… Bonnes soirée à tous et à chacun
« c’est, plutôt, le manque d’humilité… »
Venant de vous, ce doit être un compliment…
Je suis totalement d’accords avec toi Edgard!
😉
L’être humain d’aujourd’hui manque d’humilité; et je pense que la société d’aujourd’hui en est gravement responsable! Être surdoué ; c’est presque un handicap en France.
Allons ! Je ne qualifierai pas de manière injustifiée quelqu’un de troll sur ce site, si je n’en avais pas quelques raisons…
C’est après avoir lu vos messages, réfléchi attentivement à leur contenu, puis observé les réactions épidermiques, passionnées qu’ils suscitaient en réponses qui m’a amené à penser à un troll. Cela prenait parfois la forme de débats sans fin, polémiques sur de tels sujets sensibles. En faisant appel à des réactions plus émotionnelles que intellectuelles, il est facile de conduire à des faux débats sans fin. Surtout avec les amalgames et confusions souvent présents dans vos messages au sujet du surdon. (quelques exemples : celui qui se prétend surdoué seulement par les résultats des tests, ne l’est pas, l’intelligence ne cause pas de souffrances, et il y en a beaucoup d’autres à citer…)
Cordialement Svad.
« En faisant appel à des réactions plus émotionnelles que intellectuelles, il est facile de conduire à des faux débats sans fin. »
Tout particulièrement vrai pour des personnes hypersensibles et donc hyperémotives.. d’où l’importance, d’ailleurs, de pouvoir mettre en place des stratégies de métacognition qui mettent de la distance et évitent l’engloutissement émotionnel…
stratégies de metacognition pour apprendre à gérer ses émotions…cécile, vite un mode d’emploi.
Car surdoué, c’est juste différent, hétérogène et un rien difficilement soluble dans la société. Donc, si tu as des clés pour appréhender nos émotions et le monde d’à coté, je prends.
La petite peur qui vient à l’esprit, c’est combiner émotions « comprises » et intellectualisation abusive…l’équilibre n’est jamais qu’un moment entre deux déséquilibres.
mais vraiment je prends un post sur « la métacognition des émotions , le guide »
Hélas… pas encore franchement arrivée à cette étape… mais en tous cas rester sensible aux signaux qu’envoie le corps et (ré)apprendre à respirer.
Bonsoir,
La métacognition, c’est le fait de pouvoir appréhender ses capacités intellectuelles. Quelqu’un qui se dit : j’ai une bonne mémoire, aura plus de facilité à mémoriser. Quelqu’un qui se dit : ah je ne vais pas y arriver, aura de grosses difficultés.
Finalement, la métacognition c’est positiver, croire en ses possibilités, et s’en servir pleinement pour les améliorer.
Pour les émotions, cela pourrait etre : ah j’ai déjà vécu ca , je ne veux pas revivre ca. Alors qu’une situation déjà vécue doit nous apprendre à gérer si elle est vécue plusieurs fois ensuite : on est préparé. On va moins se laisser déborder.
La métacognition, finalement ca sert à apprendre sur soit et à progresser dans le bon sens. Si on perçoit ses capacités de manière positive, ou si au moins on s’en persuade.
Cricri
Je tiens à préciser, que je ne critique absolument pas ce site que j’aime grâce à la diversité des informations, et le livre de Cécile que je vais m’empresser de lire. Si je m’exprime de la sorte, ce n’est pas pour attaquer un « cadre », mais certaines dérives et croyances que certains peuvent alimenter et je ne parle pas de vous Cécile et de votre site, je tiens à le préciser. Si je m’exprime, probablement maladroitement, et je m’en excuse par avance, c’est que je crois avoir trouvé un lieu où l’on pouvait partager ses points de vues. Sachez que je ne cherche pas à faire du bruit tel un adolescent rebelle (que je ne suis pas), je souhaite juste exprimer des craintes et des idées. Désolé si j’ai pu froisser, ce n’est pas mon but…
La réalité est parfois différente des apparences… Mais les apparences comptent tellement…
C’est vrai.
Bonsoir à tous,
Je suis d’accord avec ce que vous dites Cécile. J’ai vécu tout ce dont vous faites allusion. Trahison, méfiance et rejet face à l’expression du potentiel, peur quasi animale avec réactions absurdes, etc. mais je pense que selon l’état d’esprit on suscite ou non ces réactions. notamment lorsqu’on se trouve en « mode » hypersensibilité, on va susciter chez l’autre des réactions d’incompréhension et de peur car les grilles de lecture ne sont pas les mêmes et le potentiel s’en trouve par ailleurs exacerbé… Je pense pour ceux qui possèdent une hypersensibilité émotionnelle (je la possède au passage), lorsqu’elle n’est pas canalisée, peut provoquer des réactions étranges chez l’autre et… chez soi-même. Je crois qu’il est question de lecture différente de l’espace-temps… Certains comprendront peut-être de quoi il retourne… Enfin… Si j’ai froissé certaines personnes par mes propos dans mon dernier post, le but n’était pas tant de dénigrer ce que l’on vit (je m’attendais à des réactions de ce type), mais surtout pour dire que je pense que c’est au haut potentiel de s’adapter aux autres et non pas aux potentiels « normaux » de s’adapter à une vision singulière de voir le monde. Enfin, mon but n’était pas d’être dans le déni mais de casser ce mythe qui sous-tend une forme de supériorité de fonctionnement qu’on évoque à demi-mot et qu’on laisse entendre à qui veut bien se laisser berner par cette idée un peu ambigüe et quelque peu… Passons. Je pense, personnellement qu’une haute potentialité ne l’est réellement que lorsqu’elle est exprimée par le biais de réalisations tangibles. Peu importe le biais… Par ailleurs, une personne qui répond aux réponses d’un test de QI avec un niveau bien en-deçà de la moyenne mais qui n’exprime rien de plus que le résultat du test n’a rien d’un « surdoué » à mon sens… Surdoué en test de QI ? Parce que je pense qu’il y en a un paquet aussi qui n’existent en tant que tel que par le résultat du test. ce que j’évoque ici, c’est l’absurdité du terme « surdoué » qui n’a pas de sens objectif quant à l’appellation de la « haute potentialité ». Car ce qui est potentiel n’est pas exprimé. Donc un haut potentiel non exprimé n’est pas un « surdoué ». D’autre part, un surdoué n’aurait pas besoin de passer un test puisqu’il exprimerait ses talents (dons) extraordinaires. Le terme surdoué ne convient pas à mon avis à celui qui n’exprime pas son potentiel dans une action construite (créative ou intellectuelle) dont la qualité serait « exceptionnelle ». « Surdoué » est un terme absurde ! Et je pense que nombreux sont ceux qui s’accorde à dire qu’il est ridiculement prétentieux ! (Bon ok, je sors… ;-))
« c’est au haut potentiel de s’adapter aux autres et non pas aux potentiels « normaux » de s’adapter à une vision singulière de voir le monde »
là , je suis beaucoup moins d’accord : que chacun fasse du chemin vers l’autre me semblerait beaucoup plus équitable – et en vous lisant je repense bien sûr à l’Albatros de Baudelaire, mais aussi au Guépard de Stephanie Tolan.
« mythe qui sous-tend une forme de supériorité de fonctionnement »
qui entretient le mythe ? Certainement pas le bouquin que j’ai publié ni ce blog en tous cas – ou alors, si Talentdifferent semble pencher dans ce sens, merci de m’en avertir immédiatement !
au demeurant, la seule « supériorité » pourrait venir de l’hypersensibilité, qui elle, est prouvée : plus de neurones, plus de connexions neuronales.
Dans le faits, je serais plutôt tentée d’évoquer une dimension différente, ce qui nous rend « Aliens » aux autres comme à nous-mêmes.. ou bien, justement pour reprendre les termes de Thierry Brunel qui fait référence à Andersen : cygne parmi les canards.. ou pourquoi pas canard parmi les cygnes si vous trouvez que le cygne, dans l’inconscient populaire est supérieur au canard (par la taille et l’envergure, oui, certes…)
« Je pense, personnellement qu’une haute potentialité ne l’est réellement que lorsqu’elle est exprimée par le biais de réalisations tangibles »
« Donc un haut potentiel non exprimé n’est pas un « surdoué » »
c’est bien là le piège : dans l’inconscient collectif, le surdon n’est que production alors que la réalité du surdon est toute en ressentis et en intériorisation. un vrai malentendu !
Et ce que vous dîtes montre bien que les qualificatifs « haut potentiel » tout comme « surdoué » ne sont pas pertinents.
« un surdoué n’aurait pas besoin de passer un test puisqu’il exprimerait ses talents (dons) extraordinaires »
Outre ce que j’ai précédemment expliqué sur l’intériorisation et le ressenti, c’est là oublier les underachievers, non soutenus par leur entourage (pas la peine de faire des études, un BEP est largement suffisant : ça existe !), ou traumatisés par une enfance ou une scolarité détestable (cf le témoignage de supernova – le harcèlement des enfants surdoués n’est pas un mythe, je peux vous l’assurer !), ou encore de ceux qui sont handicapés (au delà des « dys »que l’on commence à officiellement accepter, il existe des surdoués sourds, muets, aveugles, et non seulement on ne met pas forcément à leur disposition le matériel nécessaire pour leur développement, mais de surcroit, il apparaît que le handicap physique est souvent associé à la notion de handicap mental = on prend un handicapé physique pour moins intelligent qu’il ne l’est réellement du seul fait de son handicap)… Et certains cumulent toutes ces difficultés…
Cela dit, je vous suggère, en faisant un pas de côté, de vous intéresser (si ce n’est déjà fait) à la théorie de la désintégration positive de Dabrowski.
« une personne qui répond aux réponses d’un test de QI avec un niveau bien en-deçà de la moyenne mais qui n’exprime rien de plus que le résultat du test n’a rien d’un « surdoué » à mon sens »
Entièrement d’accord, surtout si vous avez voulu écrire « au delà  » à la place de « en deça » – et je vous renvoie à la série des billets rédigés par Stéphanie Aubertin sur le sujet des tests de QI.. sans oublier que le QI « n’est ni une fatalité, ni un destin »
« Surdoué » est un terme absurde !
Entièrement d’accord, surtout si vous avez lu le sous titre de ce blog, qui d’ailleurs ne porte pas sur le terme mais sur la condition de surdoué…
Oui je me suis intéressé à cette théorie qui est absolument géniale ! Elle sort complètement des sentiers battus et propose une vision presque spirituelle. C’est très intéressant et je ne comprends pas pourquoi cette théorie n’est pas plus visible !
Vous avez évoqué l’underachievement, Cécile. Je peux vous dire que j’ai eu mon bac à 20 ans, je n’ai pas « forcé » pour faire des études supérieures en pensant jusque-là que j’étais arriéré. Merci à ma famille et l’effet « enfant poubelle » (à qui on colle toutes les tares). Enfin, j’ai vécu beaucoup de choses… La présidente de la boîte où je bosse m’a dit que j’étais « raciste des gens moins intelligents » (incompatible avec ma façon de voir les choses pour ceux qui me connaissent !) que ce que je proposais je le faisais pour montrer les failles de l’entreprise, etc… C’est mon quotidien tout ça…
« C’est mon quotidien tout ça… »
Et c’est de votre faute ???
Si on ne vous aide pas à trouver la clé qui ouvre la serrure, .. si vous ne savez même pas que c’est une porte qui peut s’ouvrir, comment pouvez vous être en faute de ne pas savoir ouvrir une porte qui ne peut être défoncée ?
Je pense que je commence à l’ouvrir. J’ai en tout cas l’impression d’être sur la bonne voie ! Et je vous remercie pour votre ouverture d’esprit dont vous faite preuve par l’étendue de vos références et de vos recherches. Je pense par ailleurs que dans cette thématique (la douance) il y a énormément de portes à défoncer ! 😉
« […] Je pense que c’est au haut potentiel de s’adapter aux autres et non pas aux potentiels « normaux » de s’adapter à une vision singulière de voir le monde. »
Je fais en sorte de m’adapter (suffisamment) à la situation, c’est tout… Mais tout le monde est en devoir (avant tout, pour lui-même) de se comporter ainsi ; non ?
« Enfin, mon but n’était pas d’être dans le déni mais de casser ce mythe qui sous-tend une forme de supériorité de fonctionnement qu’on évoque à demi-mot et qu’on laisse entendre à qui veut bien se laisser berner par cette idée un peu ambigüe et quelque peu… »Eh bien, ma supériorité intellectuelle est, toutefois, remarquable… Eh bien, moi, je serais tenter de croire, à l’inverse, que c’est la conscience (ou la reconnaissance) à demi-avouée de la médiocrité d’un « normo-pensant », par exemple, qui fait dire à ce dernier que le fait que les êtres humains sont génétiquement inégaux en matière d’intelligence est un mythe.
« médiocrité d’un « normo-pensant » »…
Wow…
Heureusement que nous sommes plusieurs « surdoués » à ne pas partager ce genre de théories fumeuses…
Oui ça fait un peu… peur.
Lisez-moi correctement, car je n’ai jamais écrit, par exemple, que la médiocrité caractérisait le « normo-pensant ». (Mon meilleur ami est non surdoué : ce serait un problème si je pensais ça, non ?) J’ai seulement donné un exemple (et c’était tout en pensant à quelqu’un en particulier). C’est facile de dire que j’ai une théorie fumeuse, encore faut-il le monter !
@Edgar : attention à vos généralisations abusives. Il y a beaucoup de « médiocrité » aussi chez les surdoués. De plus, la notion de « médiocrité » est subjective, sauf si vous l’entendez dans son sens littéral comme « qui est moyen ». Vous faites alors une redondance en l’employant ici. Cela dit, les êtres humains sont effectivement inégaux pour ce qui concerne le QI (qui je vous le rappel, est une mesure préhistorique de l’intelligence, qui reste une notion beaucoup plus complexe que le QI), comme, du reste, pour tout le reste 🙂
@Edgar : Dans ce cas, apprenez à mieux vous exprimer
@Mharc et @Edgar
hm… qui a dit que les mots n’aboutissent qu’Ã des malentendus ?
Il me semble d’ailleurs que la dépêche d’Ems en est un exemple tragique ?
La vision de chacun n’est pas forcément celle de l’autre : « ma perception n’est pas ta réalité » – à partir de là l’exercice de raison garder est parfois périlleux.
En effet, je reconnais, en fin de compte, que je me suis mal exprimé…
De quelles généralisations parlez-vous, Ivan ? Ai-je dit qu’il y avait beaucoup de « médiocrité » chez les normopensants ? Peut-être y a-t-il beaucoup de « médiocrité » aussi chez les surdoués ; vous ne me convaincrez pas, cependant, qu’Aristote ou Baudelaire n’étaient pas surdoués… (Là , je laisse la généralisation se faire, effectivement… 😉 ) Je ne sais pas si nous pouvons parler de la notion de médiocrité, mais je ne vois rien de subjectif dans le choix du sens à donner au terme « médiocrité »… Quant à la redondance dont vous parlez, elle n’existe pas : ce qui est normal est très différent de ce qui est moyen. À quel moment ai-je fait référence au QI ?
Par-delà le QI ou tout autre expression d’une « survalorisation intellectuelle » potentielle ou exprimée, il est peut-être important pour y voir plus clair de partir d’une réflexion de soi vers le « monde » et non pas du « monde » vers soi. La connaissance de soi passerait peut-être par l’exercice de mémoire de qui nous sommes. On ne se connait réellement qu’en pensant par soi-même et sommes les seuls à pouvoir dire pourquoi on souffre car l’histoire de chacun lui compte les sommes de ses souffrances. Madame Bost (qui a l’air dêtre une femme tout à fait honorable et généreuse) ansi que toutes les autres personnes qui travaillent de près ou de loin sur les travaux d’approfondissement et de recherche sur la douance ne sont que des guides qui sèment des éléments de réflexions pour chacun et non pas des vérités absolues qu’il faudrait prendre pour argent comptant permettant à chacun d’exprimer qui il est de manière aveugle par le biais d’études comportementales et cognitives basées sur des échantillons d’individus différents de soi. la réponse de Tournevis (que je ne juge en aucun cas) à mon premier post est parlante sur cela car il exprime des idées hypothétiques que le Web propose via les récent travaux sur le sujet des « dys et sur l’hétérogénéité. Il se peut que dans 20 ans, les études sur le sujet des hauts potentiels diront tout à fait autre chose car les sciences humaines ainsi que la connaissance du cerveau humain et ces rapports comportementaux auront par la même occasion évoluées nous laissant percevoir tout autre chose quant à l’idée que l’on se fait aujourd’hui sur l’hétérogénéité… On nous diras peut-être que chacun est un haut potentiel en puissance, ou alors que le haut potentiel a un rapport à son corps biaisé, ce qui fait qu’il privilégie sa potentialité intellectuelle, ou encore tout autre chose… Je ne fais qu’émettre des hypothèses que je lance ainsi sans aucun état d’âme particulier. Il est important pour chacun de penser que l’autre et les gens qui ne sont pas détectées « haut potentiel » sont des gens adaptées, mais qui souffrent elles aussi mais différemment. Peu à peu je retrouve une part de moi-même depuis ce bilan psychologique qui me permet, par le biais d’une sage réflexion de penser que je ne suis pas différents des autres et que la somme de mes échecs je ne la dois qu’à moi-même, surtout depuis que j’ai réalisé que chacun fait comme il peut dans ce bas monde. Il est peut-être important, non pas d’être reconnu comme étant de manière bien prétentieuse « supérieur » aux « autres », mais de reconnaître que si l’on ne s’intègre pas au groupe c’est parce que l’on est aussi certain d’avoir été bafoué dans notre grande intelligence par le passé et que l’on demande d’une certaine manière une réparation. Réparation d’ego qui se transforme en « ego supérieur ». Billevesées ! Pour ma part je vois les choses de manière bien plus claire lorsque j’ai réalisé que j’étais aussi et surtout le premier responsable de mon éjection des entreprises, des groupes humains, etc…
Si l’on se sent différent et qu’on le fait ressentir à autrui, cet autre nous verra comme tel et l’on suscitera le rejet de sa part. Mais si l’on est différent et que l’on se sait l’égal de quiconque et que l’on reste humble face à sa différence, l’autre s’enrichira de soi et vice et versa…
« si l’on ne s’intègre pas au groupe c’est parce que l’on est aussi certain d’avoir été bafoué dans notre grande intelligence par le passé et que l’on demande d’une certaine manière une réparation. »
euh… pas forcément complètement d’accord sur le sujet. On peut aussi sentir confusément que « quelque chose ne va pas », un vrai décalage avec « les autres » sans pour autant être capable d’expliquer ce que c’est, et en s’en sentant tout à fait et seul responsable.
« j’ai réalisé que j’étais aussi et surtout le premier responsable de mon éjection des entreprises, des groupes humains, etc »
Là encore, je serais encline à mettre des bémols. Les témoignages sont nombreux qui évoquent une réaction animale de méfiance, voire de rejet de la part du groupe à l’égard du surdoué. C’est encore ce que je lis actuellement dans le remarquable livre de ME Jacobsen intitulé « Gifted Adults – Liberating Everyday Genious »
Non, ce n’est pas la seule faute d’un surdoué s’il est rejeté – son environnement est aussi en cause qui se sent parfois en danger par sa seule présence.
« Si l’on se sent différent et qu’on le fait ressentir à autrui, cet autre nous verra comme tel et l’on suscitera le rejet de sa part. «Â
Entièrement d’accord
« Mais si l’on est différent et que l’on se sait l’égal de quiconque et que l’on reste humble face à sa différence, l’autre s’enrichira de soi et vice et versa »
La littérature regorge de personnes animées de bonnes intentions qui ont été trahies
Et actuellement, l’humilité ou la gentillesse apparaissent comme des signes de faiblesse (ce que je déplore au demeurant)
Concernant les réactions de rejet, il est bon de rappeler que nombre d’entre nous ne connaissent pas de problème de ce type.
Il y a trop de personnes qui utilisent leur différence pour expliquer leurs difficultés relationnelles. & se délestent ainsi de tout travail personnel sur le sujet.
Tant que certains « surdoués » se complairont dans des délires d’appartenance à une pseudo-élite (par exemple), il ne faudra pas s’étonner que la douance puisse être mal perçue par certains.
« Tant que certains « surdoués » se complairont »
Il n’est pas question de se complaire, mais de comprendre et d’avancer – c’est l’objectif de ce blog d’ailleurs
Je n’évoquais pas forcément ce blog, mais plutôt de nombreux commentaires en la matière que l’on peut malheureusement retrouver assez fréquemment sur le net, dans des livres, des rencontres avec d’autres « surdoués », etc
Il est vrai que la résistance au changement est un trait commun largement répandu…
Bonsoir Mharc,
Je suis d’accord avec vous, lorsque vous exprimez l’idée élitiste de la douance. Cela ne devrait pas être considéré comme tel. La société actuelle telle qu’elle est construite aujourd’hui favorise l’élitisme lorsqu’il s’agit d’appartenance à un groupe caractérisé par des facteurs de rareté et d’attributs particuliers créant l’idée d’un « être » ou d’un « avoir » supérieur (argent, castes sociales, attribut physique, performance particulière, talents)… Certaines théories sociales dépeignent malheureusement ces réalités que l’on peut saisir de manière très vives par le biais d’une certaine forme de lucidité. La recherche de la douance ne devrait pas créer de clivage entre les uns et les autres en façonnant des définitions sur « l’être surdoué », car cela a malheureusement un effet pervers qui est de faire penser qu’il existe des humains que l’ont tend à mettre en exergue comme une espèce à part entière. Je dirais que l’intelligence n’est pas une manière d’être, elle n’est pas la cause de souffrances, car l’intelligence est ce qui s’exprime et ce qui favorise l’adaptation de l’humain dans son milieu, pour lui-même, pour le groupe, pour son environnement. Si l’intelligence supérieure de l’humain possède un « visage » par le biais de ses caractéristiques, sa propre souffrance, son mode de fonctionnement typique et atypique selon la norme, c’est que l’on tend à créer une typologie de l’être « surdoué ». Bien évidemment il est humain de catégoriser les choses, de les mettre en boîte, de classifier, de dégager des constantes, etc… Mais n’est-il pas dangereux pour la cohésion du groupe humain de séparer la haute intelligence de l’intelligence commune ? Si demain, avec l’évolution de la technologie humaine, de la science et de nos modes de vie, on se rend compte que les personnes ayant 20, 30, ou 40 de QI qui aujourd’hui passent pour des demeurés et sont enfermés dans des institutions sont en fait des génies dotés d’une intelligence que l’on ne peut mesurer qu’à l’aide d’ordinateur dits des supercalculateurs et qu’en réalité ils possèdent 400 ou 500 de QI ? Que faisons-nous des surdoués d’aujourd’hui ? On leur dit : « ah, désolé on s’est trompé ! l’intelligence très supérieure est désormais à 250, pardon les gars ! En fait vous êtes normaux et vos problèmes sont normaux, et vous ne pouvez rien pour l’humanité ! bon courage ! Par contre eux, quand on aura compris leur mode de fonctionnement, on pourra les aider pour qu’il nous éclaire sur la condition humaine, le sens de la vie et sur la société de demain ! » Je blague un peu et je vais probablement un peu loin… Par ailleurs, on peut penser que les test de QI favorisent la réussite « théorique » de ceux que l’on dit surdoué, mais au final, qui s’en sort le mieux dans la vie de tous les jours ? Celui dont le petit vélo lui fait écrire ce pavé qui n’aura servi à rien d’autre qu’à agacer les certitudes des uns, pendant que ceux qui n’ont que faire de passer un test de QI seront tranquillement en train de regarder la télé et qui pourront en parler à d’autres le lendemain avec cette insouciance qui leur dicte au quotidien que trop réfléchir est synonyme de prise de tête ? Blague à part, une élite n’est autre qu’une caste qui se veut supérieure selon des attributs corrélés à des valeurs quantitativement rares… Les élites se sont ces personnes qui contribuent à maintenir ces clivages imbéciles qui veulent que « ceux qui ont valent mieux que ceux qui ont moins ». Arrrgh ! (Ok je sors ! ;-))
Quand je dis : »ok je sors », je m’adresse à ceux qui se voient comme des humains « surhumains » qui se baladeraient par-là …
Le besoin que j’ai le plus de mal à satisfaire actuellement est le besoin intellectuel (c’est pour moi un besoin primaire, voire, même, presque un besoin fondamental) : une manière de le satisfaire serait par exemple d’exercer un métier tel que le métier de chercheur, GPBL ; comprenez-vous que je me moque d’appartenir à une élite (d’autant que je suis fils d’ouvrier et d’employée et n’ai jamais renié mon origine sociale) ? En outre, je suppose que vous êtes d’accord avec moi sur le fait qu’il est vital de « choisir » (élire) les êtres humains qui deviendront chirurgiens, par exemple, parmi ceux d’entre nous qui ont une intelligence « supérieure » ((très) bonne compréhension verbale, (très) bonne mémoire (de travail, à long terme, etc.), (très) grande organisation perceptive, (très) grande vitesse de traitement…) à celles des autres…
Vous êtes un troll ! A force de lire vos messages, je commence à en être convaincu…
@GBPL Le moins que l’on puisse dire c’est que vos commentaires font réagir… Ce blog étant conçu comme un espace pour pouvoir poser ses valises, souffler et se ressourcer pour avancer, il est vrai que s’entendre dire qu’on se complait dans la plainte et que c’est de notre faute si on en est là …
@Svad : GBPL n’est pas le premier que j’entends avoir ce discours – il est en général le reflet de la méconnaissance que l’on peut avoir des mécanismes du surdon, et aussi d’une très forte pression à la conformité. Et il est important d’en parler 🙂
Oui la gentillesse est synonyme de bêtise aujourd’hui, ce qui en dit long sur les valeurs de la société humaine. D’ailleurs, si ça se trouve la gentillesse est synonyme de bêtise depuis bien longtemps… (et ça ne m’étonnerait même pas, sinon la société ne se serait pas développée ainsi).
« On nous dira peut-être que chacun est un haut potentiel en puissance, ou alors que le haut potentiel a un rapport à son corps biaisé, ce qui fait qu’il privilégie sa potentialité intellectuelle, ou encore tout autre chose… »
Je doute de la première « hypothèse » : non seulement pense-je que l’excellent coup de crayon (fusain, pastel, stylo, etc.) que je possède, par exemple, ne m’a jamais été « enseigné » (rien de plus que tout le monde apparemment, en tout cas) mais, aussi, il me semble que mon père fait preuve d’un certain talent pour le dessin et mon grand-père paternel également… De même que le don dont je viens de parler, le surdon est une chose que peu d’humains possèdent (sur ce point, je ne ferai que citer Jean Dieudonné : « L’esprit de compétition, les classements, la course aux records et aux prix n’ont jamais été aussi exacerbés qu’à notre époque ; cela crève les yeux quand il s’agit de sports, et s’étend à des activités intellectuelles comme les échecs ou le bridge, et même à bien d’autres plus ou moins ridicules. / Néanmoins, à une époque récente, on a vu proclamer bruyamment qu’en matière de création intellectuelle tous les êtres humains ont les mêmes capacités et que les inégalités flagrantes constatées à cet égard ne sont dues qu’à l’éducation qui les ont plus ou moins favorisés. Curieuse doctrine qui voudrait que le cerveau ait une physiologie différente de celle des autres organes, et qui ne mérite qu’un haussement d’épaules, quand on songe à tous les enfants de princes ou de millionnaires, restés incurablement stupides en dépit des soins apportés à leur donner les meilleurs précepteurs. » (Je trouve que c’est mal écrit mais l’idée est là .)). La seconde « hypothèse » me paraît étrange, en effet ; toutefois, je ne crois nullement que le surdon soit un effet (voire, pire, une conséquence) d' »un rapport à son corps biaisé ».
Bonjour,
GPBL, je ne supporte pas ce type de discours culpabilisant qui est le vôtre. Peut-être parce que je suis fatigué et usé ce matin… 🙂 Chacun a son vécu, et évolue dans un contexte qui lui est propre. J’ai 2 enfants de 2 ans et bientôt 6 ans. L’aîné est surdoué (pour la benjamine c’est aussi probable). Mon épouse et moi avons d’énormes difficultés avec l’aîné, qui est dans l’opposition, a des réactions parfois violentes,…bref, le tableau que l’on dépeint de l’enfant précoce difficile.
Il existe des enfants précoces bien dans leurs pompes, sages, qui n’ont aucun problème : tant mieux pour eux et leurs parents !
Mais dans mon cas, tant pis pour moi !
Alors, je vais raisonner par l’absurde en caricaturant votre point de vue (veuillez m’excuser pour cette réaction épidermique que je ne peux réprimer… je me sens tellement révolté par moment… même si cela ne sert à rien finalement… ).
Mon fils est mal dans sa peau, et rejeté depuis qu’il est tout petit à cause de ses réactions, et subit déjà les a priori de l’Education Nationale : c’est de sa faute (à cause de ses gènes), ou celle de ses parents qui auraient dû ne pas avoir d’enfant ou mieux l’éduquer ! (mais si vous avez un mode d’emploi magique, je suis preneur !).
Mon épouse et moi vivons des moments difficiles avec lui : c’est de notre faute, nous aurions mieux fait de ne pas avoir d’enfant (en plus, on lui a refilé nos gènes!).
J’ai vécu des moments difficiles suite phobie sociale, burn out, etc … : c’est de ma faute, je n’avais qu’à pas essayer de me conformer à ce que la société attendait de moi (inconsciemment car je ne sais que depuis 6 mois que je suis surdoué…).
Et puis peut-être que tout cela c’est de ma faute, car j’aurais mieux fait de ne pas vivre ? :-))
Bonjour ou bonsoir à tous,
En juin dernier, après des années de questionnements existentiels, de périodes psychiques troubles, d’errances professionnelles, de failles affectives et morales, d’échecs en tous genres, de problèmes relationnels, mais aussi de grande créativité, une amie qui pensait voir en moi le spectre d’une haute potentialité intellectuelle, j’ai effectué un bilan psychologique. Ce dernier n’a pas révélé un résultat homogène attestant d’un chiffre global de « surdon », mais une hétérogénéité apparemment due à l’énorme anxiété dont je faisait preuve durant le test à cause du poids d’une existence très compliquée. Seul l’indice de compréhension verbal entrait dans le spectre de cette population dite douée, dont ce que je retiens aujourd’hui révèle surtout, et ce n’est que mon humble point de vue, d’être douée d’une immense lucidité. Lucidité sur soi et sur le monde. Lucidité qui révèle à chaque instant que l’on vit dans un monde absurde alors qu’il pourrait être foncièrement différent. Tout cela n’est que jeu de pouvoir, et d’ailleurs, il m’apparaît comme une évidence que la problématique de la douance, perçue de plus en plus comme un handicap, semble être la cible d’un mouvement inconscient de la part de ceux qui donnent la direction dans la littérature actuelle sur le sujet. Le fait de mettre en avant systématiquement la souffrance de la personne douée me semble être de mauvais augure pour les personnes en quête de sens. Car si les personnes surefficientes sont en souffrance, non seulement elle feront le plein des cabinets de psychologues en manque de portefeuilles dont le simple fait d’avoir réuni dans un livre la synthèse de tout ce qui est déjà dit dans la littérature sur le sujet depuis 30 ans, mais en plus elles ne trouveront pas pour la plupart la paix, mais auront l’assurance que si elles souffrent c’est normal car handicapées par trop d’attributs (hypersensibilité, lucidité, intelligence) qui sont au final l’apanage de chacun à divers degrés. Il me semble qu’il faut faire attention à ne pas entrer dans une vision duelle de l’humain : d’un côté les surdoués, de l’autre, les « normaux ». Je pense qu’il est dangereux pour la santé mentale de chacun de rentrer dans un clivage bien trop simpliste et caricatural d’un réel bien plus complexe que ce rapport manichéen de la population. Les facultés intellectuelles et la sensibilité poussées vers une extrême dite haute selon le point de vue arbitraire, ne devraient pas être un gage de souffrance et à mon avis le problème n’est pas là . Par ailleurs, si l’on prends le contexte historique du test de QI, on peut remarquer, si l’on prend en compte le contexte historique et scientifique, qu’il est apparu dans une période où certains théoriciens de l’eugénisme ont eu des prix pour leurs immondes travaux. par ailleurs, ces tests servaient à traquer la « débilité mentale » (termes utilisés à l’époque) donc à traquer une différence perçue comme étant un signe de dégénérescence congénitale. Je pense qu’à notre époque il se passe l’effet inverse. On ne cherche plus le « débile », mais le « surdoué », mais le raccourci aujourd’hui (après le cliché du génie) est de faire croire que les attributs de la douance font de l’individu un handicapé « potentiel ». Méfiez-vous des schéma, méfiez-vous des raccourcis… Sans sombrer dans le doute, il faut tout de même, et si tel est l’un des attributs de la douance, bien rester lucide. Car le problème n’est peut-être pas d’être différent, mais peut-être de remettre en question ce qui est. Personnellement, je ne crois pas que ce test va changer ma vie de manière radicale, car je ne crois pas aux formules magiques quasi dogmatiques qui révèlent telles les recettes de développement personnel, qui l’on est. Personnellement, je suis passé par une période de soulagement, mais je ne cesse de prendre les données de manière structurelles dans leur époque. Alfred Binet a créé sont test dans une époque bien particulière… Aujourd’hui, l’ère de la douance handicapante a sonnée. On avait déjà par le passé mis une étiquette d’handicap sur la personne déficiente, qu’elle récupération fait-on de son extrême opposé. Pourquoi ne parle-t-on systématiquement de souffrance lorsque l’on parle de surdoué ? Est-ce une prise de conscience, ou un étiquetage arbitraire d’une tare congénitale ? Sérieux… Moi ça me fait flipper… J’ai lu énormément de choses sur la thématique, que ce soit en anglais ou en français, et je constate que cette dernière culture est la plus stigmatisante. En France l’intelligence est un tabou et un attribut que seul quelques élus sont en droit de porter sans être affublés d’une douance handicapante. Bref, je tenais à faire part de ma réflexion sur le sujet, aussi claire ou obscure quelle soit, je ne fais que questionner cette thématique que l’on croit connaître mais dont on n’est, je crois qu’au balbutiements. Par ailleurs, les données sont tellement disparates et les études sont tellement clivées et floues, qu’il est je pense légitime de se poser des questions. Le problème de l’identité n’est pas, je pense donné par un test de qi et quelques attributs de caractère et/ou de personnalité. En revanche, ce que je pense plus judicieux de penser qu’il s’agisse d’une sorte d’éveil de la conscience des uns face au monde (sans faire de raccourci ésotérique bidon). Avoir conscience du cadre c’est aussi peut-être dangereux pour les encadrants, non ?
« mais une hétérogénéité apparemment due à l’énorme anxiété dont je faisait preuve durant le test à cause du poids d’une existence très compliquée. »
Non ! c’est l’hétérogénéité qui complique la vie et génère l’angoisse !! Quand les psy censés être compétents en haut potentiel auront compris ça, on pourra avancer un peu. Personnellement, en passant la WAIS j’ai + angoissé sur les questions en lien avec le QI verbal (à 145 pour moi) et pas du tout pour les tests que j’ai ratés (les cubes par exemple – j’ai 117 en perceptif et 111 en vitesse de traitement, dyspraxie en cours de confirmation).
Je pense que nombre de hp en souffrance sont hétérogènes et vraisemblablement dys-qqchose, et que les hp homogènes sont ceux dont on ne parle pas, sinon pour leurs réussites et leurs talents.
Bonsoir tournevis et tous les autres lecteurs,
Je ne pense pas que l’hétérogénéité soit la source des angoisses. Par ailleurs, voss scores autres que celui de la compréhension verbale n’ont rien de ratés. Ils sont peut-être simplement l’expression de l’état d’esprit du moment et une cartographie de certaines compétences exprimées dans un environnement « x » résultant de capacités influencées par tous les événements « y » de votre vie… Des résultats hétérogènes, sont l’expression je pense, d’une dysharmonie des compétences peut-être causées par une appréhension différente des domaines testés selon un mode de traitement cognitif qui ne s’adapte peut-être pas à la manière dont on cherche à jauger le potentiel. Peut-être que ce que l’on nomme dys-lexie-praxie-graphie… est peut-être dû à une manière singulière dont le cerveau traite l’information qui n’est pas valorisée par la manière normée de traiter l’information. Tout comme les progrès de sociabilisation d’un autiste va lui faire perdre certaines de ces compétences hors normes car il va se conformer à la façon de vivre du plus grand nombre et donc gommer sa différences, il se peut que la dys (quelque chose) soit l’expression non pas d’une compétence hors norme, mais est peut-être l’expression d’un terreau cognitif qui posséderait une manière propre de gérer l’information, mais non prise en compte dans la singularité de son mode de traitement. De ce fait, cela ne serait pas l’expression d’un « dys » fonctionnement, mais peut-être d’un alter-fonctionnement. On aurait donc une « alterlexie », une « alterpraxie », une « altergraphie »… Je dis cela parce qu’il me semble que l’on taxe de maladie ce qui diffère d’un fonctionnement, comportement, dit normal… le « dys », n’est peut-être que l’expression d’un alter… Cet « alter différence » toucherait peut-être l’ensemble des caractéristiques de l’individu dans sa manière de percevoir le monde et l’humain, ce qui affecterait par ailleurs son humeur, à cause de la non prise en compte d’une compétence peut-être singulière et amputée à l’individu. Comme si le « dys »… était l’expression d’un « alter » que l’on tente de normaliser. Personnellement lorsque j’ai au CP été confronté de manière plus proche aux nombres, j’ai très rapidement associé les chiffres à des sensations, des images, des concepts abstrait qui me permettait de donner un sens personnel aux chiffres. Une manière de leur donner une personnalité. De chacun j’extrayais un univers bien particulier ayant attrait à mon rapport au monde. Mais bien vite, les instituteurs-trices, m’ont renvoyé des mathématique un rapport bien moins chaleureux qui à l’époque m’a donné l’illusion que l’on ne pouvait pas voir les chiffres ainsi, que l’on devait considérer les mathématiques comme une matière « froide », « sérieuse », presque « antipathique ». C’est ainsi que mon rapport amical des chiffres s’est transformé en indifférence, puis en mépris, en haine, en peur, en une dyscalculie que j’ai heureusement réussi à freiner et à « soigner », seul par une prise de conscience personnelle. Mais mon rapport au chiffres n’est jamais redevenu celui des mes premières aventures cognitives avec eux. Gaucher et ambidextre, je souffre d’une dysgraphie (j’ai toujours su que j’avais un problème avec la caligraphie, l’écriture manuscrite et n’ai pas eu besoin d’aller voir un spécialiste pour qu’il me confirme ce que je savais déjà ), ce qui m’a longtemps renvoyé une image encore plus négative de moi-même et a dû renvoyé aux professeurs une image d’élève brouillon… Avec l’informatique, j’ai appris à aimer l’écriture ce qui m’a poussé à écrire des nouvelles puis, des essais, puis des romans. Tant que je dictais à ma main le fruit de ma pensée par le biais classique d’un stylo ou d’un feutre ou d’un crayon, je n’ai pu avoir un rapport assez intime avec l’écriture. Ce qui ne m’a pas empêcher de dessiner avec un niveau bien en-deça de la moyenne. Au final, je fais par de mon rapport et de mes difficultés personnelles et ma propre expérience des « dys » pour étayer mes propos mais aussi pour émettre l’hypothèse que c’est peut-être le cadre imposé par l’école classique et par une vision trop rigide, normatif et stéréotypé de l’humain qui crée les « dys » au lieu de percevoir l’alter. L’on cherche à traiter ce qui ne sont peut-être pas des dys-fonctionnements… la souffrance qui en découle viendrait peut-être donc d’un rapport différent au monde. Là est mon humble point de vue, qui part d’un constat personnel avec distanciation, mais aussi de réflexions sur la différence en général. ce qui diffère de la norme, ne devrait pas être moins, ou plus, ou dys, mais alter. L’alter dans la norme ne peut-être que source d’enrichissement… Mais malgré ce que je viens de dire, donc : j’écris, je dessine, je sculpte, je peins, j’imagine des concept de jeux, d ‘entreprise de que sais-je… Il y a peu j’ai pour un ami créé une méthode visant à lui permettre de ne plus dépenser compulsivement son argent… Comme quoi les dys n’empêche pas de prendre du plaisir à réfléchir, créer, imaginer, organiser… La souffrance ne vient, je crois pas de là . Ce n’est peut-être que la conséquence d’autre chose de plus complexe…
Bon, si vous savez mieux que moi ce que je vis, je ne peux que m’incliner ?
Je ne parle pas que de vous Tournevis. Nous sommes très nombreux à faire face à ces problématiques. Par ailleurs je ne fais que soulever des hypothèses selon ma propre expérience. Il faut savoir prendre du recul.
Bonsoir GPBL !
Vous avez raison au sujet de la manière que le « grand public » a, actuellement, en France, de voir le « surdon »… Je vous invite à lire, sur ce point, (au moins) le chapitre 1 de La petite Noblesse de l’Intelligence de Wilfried Lignier.
On aurait entre autres observé chez moi une « hyperperfusion [sanguine] préfrontale marquée, prédominant sur le pôle droit » ; or le pôle (du cortex préfrontal (composé des aires de Brodmann 25 (jouant un rôle vraisemblablement essentiel dans la gestion de l’humeur (l’aire (de Brodmann) 25 apparaît souvent comme étant hypoperfusée chez les personnes anorexiques, ainsi que les personnes dépressives)), 12, 11 (jouant notamment un rôle dans le traitement des stimuli olfactifs et, aussi, presque nécessairement hypoperfusée chez les personnes dépressives), 10, 9, 8, 47, 46, 45 et 44 (les aires 45 et 44 de l’hémisphère gauche composant grosso modo l’aire de Broca))) correspond à l’aire 10, dont l’hyperperfusion d’une partie serait corrélée à une bonne capacité d’introspection. (Voir à ce propos ce que Stanislas Dehaene dit le 8 février 2011.)
Sinon, un test tel que ceux créés par Wechsler, s’il est bien utilisé, n’est qu’un instrument servant, d’une part, à préciser une intuition et, d’autre part, à la renforcer, ou (bien) l’affaiblir…
En effet, je ne crois pas, par exemple, que les surdoués se distinguent des « normo-pensants » parce qu’ils pensent « en arborescence » ; j’ai plutôt l’impression que tout le monde pense en arborescence… La différence, selon moi, serait en fait dans la qualité des analogies qu’un surdoué est capable de faire : tandis que les « normo-pensants » demeurent piégés dans les habitudes de pensée qui nous ont été inculquées, les surdoués réussissent (fréquemment) à donner des mises en relation véritablement originales…
Edgar
Mon précédent message est assez mal écrit… Je prie les lecteurs de m’en excuser : le moment sur la capacité d’introspection fait référence à ce que GPBL a dit sur le « don » de lucidité ; le moment sur la pensée en arborescence vient en appui de la mise en garde que GPBL a faite sur la « vision duelle de l’humain »…
@ GPLB : Je vous rejoint à 100% !
Bonjour,
C’est en ayant lu un article dans un journal sur les neuro-droitiers que j’ai trouvé un peu beaucoup de points communs sur le comportement de mon fils de 9 ans. C’est donc ainsi que j’ai fais des recherches sur le net et ai trouvé votre site.Mais, je n’ai que lu des articles sur des adultes mais non sur des enfants. Je n’ai pas vraiment trouvé ce que je cherche: comment soutenir un enfant lors de son éducation et surtout lui donner toutes les armes pour lui faire comprendre que c’est « important » ce qu’il apprend à l’école et surtout comment faire pour ce qui est barbant devienne amusant. Surtout qu’il a une maîtresse d’école « vieux jeu » et qui n’accepte pas les différences.
Ce que je cherche, ce n’est pas un mode d’emploi mais des idées que je puisse utiliser, étoffer pour aider mon fils. Pour que je puisse lui indiquer la voie à suivre pour qu’il ne se bloque pas.
J’espère trouver de l’aide par ce biais, surtout que c’est la première fois que je fais cela?
Merci de votre éventuel aide.
Bonjour !
Il existe beaucoup de forums pour les enfants… je n’en connais hélas pas. Mais je vous suugère d’aller regarder les sites de l’Anpeip et de l’Afep. et puis aussi Mensa. Je pense que vous y trouverez très vote l’aide dont vous avez besoin.
Bon courage pour l’accompagnement de votre jeune zèbre 🙂
D’autres ressources sur le mind mapping sont disponibles sur http://www.mindmanagement.org en particulier dans son utilisation dans l’enseignement.
Sur votre site, je retiens cette phrase :
« Une fois qu’on a raconté son parcours, on se sent libéré et on comprend que chaque vécu peut être un exemple pour les autres, qu’on a sa place dans la société ».
Merci de ce lien !