Q.I. or not Q.I. ? Là est la question… (1 /12)

Ah ce fichu test d’intelligence, ce fichu Q.I…
On est mal à l’idée d’aller le passer; on finit par prendre son courage à deux mains pour enfin savoir… et là…

Un certain nombre de lecteurs ou de chatteurs m’ont fait part de ce qu’il se sont retrouvés confrontés à cette situation particulièrement embarassante, et parfois, surtout, désespérante, de ne pas être classés dans la catégorie surdoué, parce que leur test ne valide pas le fameux « 130 de QI ».

J’ai reçu des témoignages poignants de personnes particulièrement malheureuses de ce résultat. Ce n’est pas en soi le fait d’être classé « surdoué » qui les intéresse. C’est le fait de pouvoir valider que les souffrances ressenties correspondent bien à un état de fait et qu’elles peuvent se fonder sur quelques chose de patent pour pouvoir (enfin!) trouver une issue à une partie de leurs difficultés.

Je ne peux que les comprendre : je suis passée par là aussi. En fait, on se retrouve dans cette situation bizarre, qu’on ne peut pas se satisfaire d’être reconnu(e) par d’autres surdoués – on a besoin d’être aussi reconnu(e) par la plus grand nombre, par ce qui fait la norme et dicte ce qui est hors norme.

Stéphanie Aubertin est neuropsychologue. J’ai beaucoup parlé avec elle de ces personnes en vraie détresse… évoqué aussi avec elle la façon dont certains psychologues, même très bien intentionnés passent complètement à côté du sujet (je me rappelle une jeune femme me disant en substance « ma psy me dit que je ne peux pas être surdouée parce que j’ai vécu trop de traumatismes d’enfant » –  rappelez vous aussi dans mon livre le témoignage de Caméléon, dyslexique, dont le handicap n’avait pas été pris en compte).

Les psychologues s’alarment de ce que l’on prête autant de « pouvoirs » à un test de QI. Car celui ci ne « fait » pas tout. Un QI n’est ni une fatalité ni un destin ! L’article rédigé en 2005 par un collectif de psychologues sur ce sujet le rappelle, mais malheureusement avec trop peu d’écho encore…

J’ai donc décidé de laisser la parole à Stéphanie pour les prochains billets de Talentdifferent.

« Cette série de billets a pour objectif de mettre en avant la difficulté de l’identification de personnes présentant une intelligence singulière. Il part de l’idée répandue mais erronée que le surdon ne peut être mesuré que par le QI, et que celui-ci en est une mesure exacte.
Afin de comprendre la complexité des choses qui rentrent en compte, ma réflexion sera découpée en plusieurs grandes parties.
–    Une première partie se concentrera sur la notion d’intelligence et rappellera la diversité des caractéristiques des personnes à Haut Potentiel (HP), caractéristiques qui ne tiennent pas uniquement à ce que l’on nomme « intelligence ».
•    J’évoquerai pour cela les différentes théories de l’intelligence. Il apparaîtra alors évident que, puisqu’il n’y a pas de consensus sur ce qu’est l’intelligence, la mesurer par l’intermédiaire d’un test représentant le point de vue d’une seule théorie de l’intelligence est un non-sens.
•    Vous verrez ainsi, après la description de ce qui définit les personnes à Haut Potentiel, que les réduire à une question d’intelligence et donc de mesure d’intelligence est réducteur.
–    Une seconde partie traitera précisément de l’identification du Haut Potentiel.
•    Celle-ci peut se fonder sur de multiples critères ; pourtant, en France, le seul QI est mesuré.
•    J’entrerai alors dans le détail de ce fameux test de QI pour en mesurer ses spécificités, ses qualités et ses limites.
–    Une troisième partie mettra en avant l’hétérogénéité des performances des personnes à Haut Potentiel au test de QI au niveau intra-individuel, inter-individuel mais aussi inter-groupes.
–    Enfin, une quatrième et dernière partie présentera les différentes variables qui peuvent influencer la réalisation de toute tâche, notamment celle d’un test de QI. Et je terminerai par vous présenter brièvement deux modèles du surdon mettant en avant le poids d’autres facteurs dans la réalisation de l’intelligence.

Au terme de cette série de billets, vous aurez, je l’espère, une vision plus objective de l’identification du surdon, mais surtout un regard plus critique sur la toute-puissance du QI (ou d’autres tests) dans un diagnostic, que celui-ci porte sur le surdon ou sur un trouble cognitif. »

La suite à dans quelques jours !

32 thoughts on “Q.I. or not Q.I. ? Là est la question… (1 /12)

  1. J’ai réussi à passer le pas. Passer le fameux test de la wais IV.
    1er acte : je cherche une réponse à ce qui m’était jusqu’alors apparu sous un angle dysfonctionnel. 2ème acte : une collègue me demande si je n’ai pas été une enfant précoce (j’en souris parce que je me suis plutôt pensée comme une enfant n’ayant pas d’avance, voire même complètement décalée. Au regard des appréciations qui traversent mes années de primaires : dispersée, voire très dispersée, et fantaisiste. Savoureux. Et un devoir où je constate que je suis une véritable spécialiste de la vie des marmottes. Rien d’étonnant (je suinterprète en riant de moi-même finalement). Avais-je un autre choix que d’hiberner ?). Le doute s’installe, je commence à me renseigner sur la question.
    3ème acte : Sentiment où tout se précipite. Je décide de passer le test. Je rencontre une psychologue qui fait passer le test et qui s’est montrée attentive. Passé l’entretien préliminaire, j’abandonne l’idée de passer ce test.
    4ème acte : 2 mois plus tard, je relance cette psychologue pour poursuivre la démarche. Je passe le test. Je prends conscience de ce qui est au fondement de cette démarche qui d’une certaine façon pourrait paraître pathétique, à savoir avoir le droit de cité dans ce monde. Avoir droit de cité avec un possible estampillage HP. Mais voilà, si je ne rentrais pas dans cette catégorie, je me verrais inexorablement renvoyée à cette solitude abyssale de n’appartenir à aucune catégorie qui paradoxalement pourrait me rassurer. Parce que sur le plan d’un pur raisonnement, je suis critique à cet endroit, et en même temps, je dois bien admettre que se sentir comme un satellite dans ce monde n’a rien de très confortable (c’est un euphémisme).
    Impressions post-passation : La veille, j’ai une soirée de travail relativement dense et me couche tard. J’angoisse à l’idée d’être trop fatiguée pour soutenir un minimum d’attention, de concentration. Finalement, j’y vais plutôt sereine. Je suis joueuse, j’aime me creuser les méninges. J’aime comprendre. J’aborde donc ce test de façon ludique à mon plus grand étonnement. Davantage prise dans le plaisir de tenter quelques performances. Sorte de challenge que je m’impose sans pression. Arrivée à la fin de certaines épreuves, où j’échoue sur le dernier item, je souhaite comprendre. Cette psychologue m’explique la logique. J’en souris, heureuse finalement de considérer la solution qui est d’une simplicité enfantine, et surtout une solution qui m’échappe. Mon plus grand plaisir est dans les tests verbaux. Je pourrais discourir longtemps, tant de liens me traversent l’esprit pour saisir toutes les facettes de tel mot, où les similitudes, définitions possibles. En mémoire des chiffres à l’endroit, à l’envers, quel ennui. Au bout d’un moment j’ai décroché. Les cubes m’ont fait pensé au tangram. J’ai adoré. Les matrices, histoire de logique, plutôt sympa. Les codes, histoire de balayages visuels. Je suis heureuse d’avoir travaillé depuis un certain temps sur ma tendance au perfectionnisme, beauté du tracé. Bref, j’attends les résultats le 21 mars. Je reviendrai donner mes impressions et surtout les résultats de cette expérience plutôt ludique.

  2. Je suis dans une relecture quasi continue de différents éléments de mon histoire…
    Je livre le lien suivant qui me fait sourire. Comme quoi la journée peut s’illuminer de petits riens.
    Je faisais donc lien avec la série « l’âge de cristal » où Jessica et Logan prennent le risque de se sauver des limites du monde clôt que l’on veut leur imposer. Ils sont poursuivis par un émissaire de ce monde d’où ils se sont échappés. Sans doute fallait-il déjà qu’ils soient épris de liberté. Je comprends aujourd’hui pourquoi cette série m’a fascinée. Le monde clôt est celui des esprits étriqués qui poursuivent les personnes prises de liberté. J’ai choisi de prendre le risque de me sauver au risque d’être attaquée, moquée, ridiculisée… C’est le risque que l’on prend lorsqu’on est en quête de liberté

  3. Merci pour ce travail 🙂
    Je fais partie des personnes non décelées par le test wais 🙂
    Je suis contente d’avoir trouvé votre blog et j’achèterai fort probablement votre livre 😀

  4. Bonjour,
    Je cite :
    « la mesurer par l’intermédiaire d’un test représentant le point de vue d’une seule théorie de l’intelligence est un non-sens. »

    Vous faites erreur.
    Les tests de QI (WAIS) sont des mesure, ils ne tiennent comptent d’aucune théorie.

  5. Et bien ils sont manipulateurs et toxiques, je l ai compris, de la a identifier un PN chez l un deux, je ne sais pas encore, mon Pere peut être. C est probable. Quant a leur bienveillance, a ce jour je n y crois plus. Je travaille en thérapie pour les remettre a leur juste place et ne plus souffrir de vouloir prendre mon indépendance psychologique.

    1. Une lecture pour toi : le drame de l’enfant doué, Alice Miller, et globalement, tout ce qu’Alice Miller a écrit. Salvateur pour la culpabilité, en tous cas, un excellent décapant. Courage!

  6. Gilou, pour ma part, ce sont mes parents qui sont toxiques ( manipulateurs ), c est grace a les thérapie que je prends mon indépendance, c’est complique, la culpabilité est toujours présente mais j y arriverai ! Je vous souhaite de faire éclore tout votre potentiel ! Bonne soirée

    1. Je voudrais juste préciser que tous les manipulateurs ne sont pas tous des pervers narcissiques, si vos parents sont biens informés ils sauront s’ajuster à la spécificité des surdoués et se montrer bienveillants contrairement au pervers narcissique qui est dans le déni de la différence dont l’ultime finalité est l’utilisation puis la destruction de sa proie.

  7. Merci beaucoup pour vos réponses. Moi c’est pareil, les personnes avec qui je me sens le mieux sont plutôt des personnes fines d’esprit. Bonne soirée.

  8. Bonsoir,
    Je parcours le blog depuis quelques jours et d’adore le principe, je voudrais vous poser une question à tous : qu’est ce qui vous a amené à vous poser des questions sur la douance et votre douance ? qui vous a tendu la main ? combien de temps cela a pris avant que vous l’acceptiez ? merci !

    1. Tout d’abord on a tous entendu parler du surdoué comme le premier de la classe qui réussit tout ce qu’il entreprend, tout le contraire de ce que je suis, ce n’est que vers 50 ans après un parcours solitaire et chaotique alors que je me je me croyais atteint d’un trouble de la personnalité de type schizoïde à la suite de névroses que mon chemin à croiser celui d’un pervers narcissique, je l’ai vite identifié comme dysfonctionnant et pathogène, c’est en faisant des recherches sur le profile du pervers narcissique et comment s’en défaire que je suis tombé sur le profil du surdoué comme proie favorite du pervers narcissique. Aujourd’hui j’ai 60 ans j’ai passé le teste WAIS IV positivement, c’est maintenant toute une vie à reconsidérer à la lumière de cette révélation. Faire passer le teste le plus tôt possible à la moindre suspicion de précocité aux enfants éviterait bien des souffrances et des errances.

      1. Comme je vs rejoins ! J’ai découvert à 65 ans, en faisant des recherches pr ma petite fille de 7 ans, que j’étais ds le surdon, ce qui a éclairé mon parcours, ma personnalité, la prise de conscience de ma capacité d’empathie au-dessus de la moyenne, mon besoin taraudant de sens, une « étonnante »lucidité cô m’a dit le psychiatre, ce sentiment de décalage et d’être différente , de souvent être mise à part ds un groupe, d’où j’en ai conclu que j’étais nulle. Mauvaise image de soi renforcée par les réactions des adultes. Tous les événements de la vie , heureux ou parfois très malheureux, sont vécus intensément à cause de l’hypersensibilité et de l’hyperémotivité, des caractéristiques du surdon. Souffrance continue, renforcée par l »histoire » de ma vie : découragement, dépression récurrente et moral en montagnes russes, fatigue intense, pleurs mais qd je suis SEULE, SURTOUT pas de témoins mais heureusement compensée par des moments de joie intense, de pulsions de vie, de créativité, par la musique, la danse … et la spiritualité. Depuis que je sais, je me sens apaisée, sereine. De grâce, le dépistage précoce est VITAL ! Ma petite-fille l’est, de fait. Elle le sait ouf ! Mais elle a pleuré pdt 15 jours. Un de mes fils aussi, mais lui est, sinon ds le déni, en « retrait » et refuse d’en parler. A 13 ans, il a eu 125 (global) lors d’un test de QI pdt une période où il avait vécu des choses très difficiles. Donc l’émotion était paralysante. La pédopsychiatre ns a dit : non votre enfant n’est pas surdoué, il faut 130 de QI… merci Mensa, alors que le tableau clinique était éloquent. Et ns,parents, n’y avons vu que du feu. Ne pas s’adresser à un professionnel qui ne connait rien de la douance, qui s’en moque même parfois (cô des enseignants aussi). Parce que bcp de gens s’imaginent qu’on a pris le gros cou…

          1. Une psy avait répondu cela à mon fils de 12 ans , alors que nous nous sommes aperçu des années plus tard qu.en fait il était asperger avec un profil très hétérogène en QI … il y a des imbéciles partout !

    2. Bonsoir Fleur d’Aurélie,

      personnellement, j’aime bien les tests comme ca pour m’occuper, et un jour que je n’avzais rien à glander, j’en ai fait.

      Et voilà donc je l’ai découvert moi meme.

      Après je ne l’ai vraiment intégrée que …. depuis quelques mois, c’est dir que pendant un an, j’ai eu de mal avec : comment l’utiliser, la connaitre et me connaitre finalement. Pas facile de se voir tel qu’on est, après des années de reniement.

      Pourtant, on sait sans savoir : des réflextions de l’entourage, l’impression d’etre un peu original (mon père c’était pareil alors peut etre que lui aussi, je ne le saurai jamais s’il était surdoué, car il est décédé il y a quelques mois).

      Et puis, j’ai toujours aimé fréqenté des intellectuel : c est dingue on ne sent bien qu’avec ces gens là sans savoir pourquoi pendant des années…… moi qui croyait me connaitre à l’époque.

      Cricri (la petite fille bien sage de l’époque, qui est peut etre un peu plus rebelle maintenant, mais plus vraie aussi)

    3. Bonjour,
      J’ai eu 50 ans le 29/10. Il y a environ 5 ans, une collègue psy m’a demandé si je n’avais pas été une enfant précoce. Je n’y avais jamais pensé, et pour cause, mon parcours scolaire a été particulier. De la 5eme où on m’a orienté vers un CAP, j’ai beaucoup procrastine, ne trouvant du temps que pour ce qui l’animait, essayer de comprendre comment les choses fonctionnaient… Pour passer à la philosophie et finalement suivre des études universitaires… Avec l’obtention d’un DESS en ingénierie de la formation et plus tard un Master psycho. Je n’ai depuis jamais cessé de me laisser mener au gré de mes passions. Depuis quelques mois, La rencontre de Spinoza m’occupe journellement, au point de questionner les fondements ontologiques de la psychanalyse freudienne et lacanienne… Bon je m’arrête là pour le descriptif, mais je dois dire que mon entourage très proche s’amuse de ce qu’ils pensent être des lubies. Je dois bien admettre également le sentiment de solitude que je me trimballe depuis la primaire. J’ai un souvenir précis, où du moins un souvenir écran. Je n’arrive pas à faire quoique ce soit quand je n’y mets pas un minimum de sens. Je mets en place des stratégies pour ne pas me laisser déborder émotionnellement en travaillant en parallèle lors de réunion sur des idées qui me préoccupent. Cela me permet d’intervenir de façon plus posée, plus juste. Bref, depuis que cette collègue a soulevé cette possibilité, des interrogations inédites ont émergé. Actuellement, Je perçois bien qu’il y a quelque chose d’atypique et non pas d’anormal dans mon mode de fonctionnement. J’ai décidé de passer la wais avec une psychologue inconnue qui se dit spécialisée dans le domaine HP. Le rendez vous pour un premier entretien est pris. Je me demande si je dois dire les choses telles qu’elles me viennent, sachant que je n’ai que 45mns et que je dois résumer ce qui m’amène à faire cette démarche. Je pense que je vais dresser une trame pour ne pas déborder et dire l’essentiel. Plus le temps passe depuis ma décision de passer ce test, plus je trouve ça ridicule, au point d’avoir produit une réflexion sur le lien entre le mode de fonctionnement HQI et ce qui pourrait apparaître comme un avatar du symbolique, référence prise du côté de Melmann et la nouvelle économie psychique. Bref, j’ai les boules

      1. La passation du test… C’est toujours comme si on affrontait un miroir aux pouvoirs dévastateurs.
        … D’où l’importance du thérapeute pour le passer.
        Mais parfois, suivant les régions, on n’a pas trop le choix du thérapeute.
        Surtout, passez ce test en veillant à être vous même.
        Vous nous direz le résultat ?
        Le partage, c’est important 🙂

        1. Je n’y manquerai pas Cécile.
          J’ai rendez-vous pour un premier entretien le 16 novembre.
          La passation se fera à une date ultérieure.
          Je tenais à vous remercier pour votre soutien.
          Donc à prochainement pour partager avec vous cette expérience inédite et bousculante

        2. Je partage l’état du moment. L’échéance du premier rdv pour le test approche. Cette décision que j’ai prise a déclenché un immense trouble intérieur. Le dire ainsi me semble un euphémisme. Je n’ai jamais perçu avec autant d’acuite combien je me sentais corsetee. Par moment, ma parole se libère, comme si je trouvais la pleine expression de ce que je ressens être. Comme si dans cette tentative d’être simplement, Je tentais de mesurer les effets produits. Je me confronte à des sourires qui me renvoient l’aspect drolesque de ma personne, Je me confronte à des attaques qui prennent des formes indirectes, comme s’il fallait me faire taire, Je me confronte à des remarques sur la supposée complexité de mes propos, à des réactions que je qualifierai de fuite. Cela fait remonter en cascade beaucoup de blessures. Je réalise également en contre point les efforts que j’ai jusqu’alors fait pour me taire, pour ne pas venir soulever ce qui me titillait dans le discours de l’autre, pour ne pas déranger. Je réalise en ce moment, du moins je ne m’en cache plus, combien je me sens finalement seule. J’en arrive à me dire là, que ma seule issue est le silence. Je mesure également combien j’ai dû m’absenter dans la relation à l’autre. Cette décision de passer le test a déclenché un mouvement dépressif. Je réalise que ce n’est pas tant le fait que soit validé une supposée intelligence, qu’un mode de fonctionnement qui m’a obligé à étouffer pour pouvoir être en relation avec l’autre, une part de moi-même, sans doute la part qui me permette de me sentir exister. Mais quand je l’exprime, j’ai le sentiment de me confronter à de l’incompréhension, à du rejet parfois. J’arrive cependant à nuancer mon propos en me disant que certains me trouvent attachante, amusante, vivante.
          Voilà donc ce que déclenche ma prise de décision, et je mets en partage ce que je traverse actuellement

          1. Voici un témoignage qui permettra sans nul doute à certains de se reconnaître.
            Allez passer un test pour affirmer sa supériorité ?
            Que nenni.
            Passer un test pour affirmer sa supériorité est bien une façon de voir propre à ceux qui ne peuvent pas comprendre.
            Passer ce est bel et bien une sorte d’épreuve initiatique : celle d’aller affronter ses peurs les plus profondes.

  9. Bonjour a tous (excusez moi pour les fautes que je suis suceptible de faire )
    j’ai lu une bonne bonne partie de ton blog , je le trouve très hétéroclite c est très bien !

    Donc voila moi j ai 23 ans , et j ai été diagnostiquer doué avec très grosse dysinchronie dans la vitesse de traitement ( 81) par rapport au autres chiffres ( bien au dessu de 100)
    enfin bref la personne qui m a fait passer ce test de qi a très bien décrit sa perception de son analyse personel mais selon ses convictions je ne serai pas surdoué ( même si j ai horreur de ce mots et du fait d avoir une étiquette ) je n’ ai pas non plus envie qu on passe a coté de mes capacitées ressenti ( non pour une question d égo , mais pour une question de ba j ai déja trop soufert de ma différence pour quelle ne puisse avoir le droit d exister )!
    les chiffre sont ce qu ils sont , mais avec un (IAG a 123 ) et une dysinchro a (81) , je ne pense pas qu il faille être un génie des math pour comprendre la corrélation des nombres de plus , une autre histoire beaucoup plus antérieur s était produit dans le même sens .
    En cp mon institutrice ainsi que mes parents ont cru que j était dyslexique or , il n en était rien . par contre j avait la facheuse manie de tout écrire symétriquement vertical ( miroir ) mon prénom TARIK , je l écrivais KIRAT ( même les lettre étais dans le sens contraire ! j omettait des mots , ou bien j en rajoutais .
    mes parents mon donc fais voir une ortophoniste qui a fait cette conclusion :
     » la vitesse de sa penssée est plus rapide que l encodage mémoriel  »
     » la compréhention verbale est primaire tandis que la séquentialisation du texte arrive en deuxième plan  »

    bon enfin voila aujourdhuit mes blessures sont au 3/4 refermées mais il me reste donc 1/4 pour pouvoir espérer une vie épanouie merci de votre lecture et dsl d’avoir mis mon expérience perso ici , mais je trouve qu on passe a cotée d énormément de choses et sans réfléchir au dégats collatéraux que cela pourait ocasioner

    1. Bonjour Tarik

      Merci de votre commentaire et des compliments 🙂
      Je suis bien mal placée pour apporter aucune précision sur ce que vous rapportez de vos tests. Peut-être se trouvera-t-il ici quelqu’un(e) qui saura le faire.
      En revanche, ce qui me semble important, bien au delà de l’étiquetage, et je ne cesse de le rappeler, c’est de trouver le chemimn qui permettra de soigner les blessures.
      je souhaite que Talentdifferent y participe à sa façon 🙂

    2. La vitesse de traitement est très souvent chutée chez les personnes à haut potentiel et c’est même un classique. En fait, il s’agit plus d’une vitesse de rendement motrice que de la vitesse de traitement de la pensée, et cela s’explique par de multiples raisons qui n’ont rien à voir avec l’intelligence. Si tout le reste est > à 100, vous n’avez pas de soucis à vous faire.

  10. Ayé, j’ai passé le test…

    Un grand MERCI à Stéphanie dont la série de billets a certainement contribué à ce que j’y aille avec des attentes précises et justes (non démesurées, je veux dire, ni mal placées), et beaucoup moins de trouille liée à l’inconnu que ç’aurait été le cas autrement.

    Pour moi, l’intérêt du test n’est pas dans « le chiffre » mais dans l’explication des différents scores, dans la mise en évidence d’éventuelles hétérogénéités, dans l’explication de l’hétérogénéité décelée et enfin expliquée, qui donne enfin du sens à un vécu douloureux.

    Mais vraiment, choisissez très soigneusement la personne avec qui passer ce fameux test !! Justement parce que ce qui importe, c’est une analyse fine de ce qui se dévoile et, surtout, de ce qui se cache… Et n’importe qui n’est pas apte à cela, hélas…

    Encore un grand merci à Stéphanie, et à Cécile, je voudrais dire plus et je ne trouve pas les mots.

    1. Merci de ce témoignage tournevis.
      J’espère qu’il contribuera à encourager ceux et celles qui se posent la question de l’intérêt du test et/ou qui stressent à l’idée de le passer.

      1. Merci beaucoup pour cette série de 12 billets qui est très éclairante. Je pense que je vais aller faire ce test mais avec des attentes différentes et pas avec n’importe quel psy. Et si je ne suis qu’à 120 ce jour là, je n’en pleurerais pas…

  11. ââââh, quel suspense 🙂
    merci Stéphanie pour cet alléchant programme, qui va répondre à nombre d’interrogations
    j’attends la suite avec impatience

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