Reconnaître sa bêtise…

Il existe une étude produite en 1999 par un tandem de chercheurs : Dunning et Krüger, qui ont scientifiquement constaté que les incompétents ne savaient pas qu’ils l’étaient et se pensaient même dotés de compétences.

Cette étude a été menée sur la base d’autoévaluations – voir ici pour plus de détails (en anglais « as usual »)

J’ai fait un parallèle avec ce que j’avais trouvé sur le syndrome de l’imposteur et le perfectionnisme un peu trop envahissant qui peuvent venir perturber un surdoué.

En gros :
Il y a d’un côté ceux qui ne se savent pas incompétents n’hésitent pas à entreprendre, sans imaginer un instant qu’ils pourraient échouer.

Et puis il y a ceux qui doutent d’eux mêmes parce qu’ils se savent incompétents.  S’ils ne disposent pas d’un appui, d’encouragements, d’un regard extérieur bienveillant, d’un mentor pour les accompagner, ils ont plus conscience des risques d’échec que des « risques » de réussite. Alors, ils n’osent pas.
Ainsi, les surdoués restent à couvert, et frustrés.
Quand les incompétents n’hésitent pas à se lancer.

« Reconnaître sa bêtise est un grand pas vers l’intelligence ! »
disait, paraît il, Benjamin Disraëli, Premier Ministre de l’impériale et britannique Victoria, à la fin du 19° siècle.

11 thoughts on “Reconnaître sa bêtise…

  1. En cherchant des informations sur l’hypersensibilité, je suis un jour tombée sur ce site. Après avoir lu quelques articles et m’être fortement reconnue, j’ai hésité pendant des mois à consulter un psy pour lever le voile sur ce que je ressens depuis ma plus tendre enfance. Je ne l’ai vu qu’une fois, il y a un mois de cela. Pour lui c’était évident que j’étais une adulte hpi non diagnostiquée… Sauf que moi je n’y crois pas trop. J’ai une peine folle à accepter que cela puisse être le cas, alors que c’est vraiment le parcours du combattant dans ma vie depuis des années. Tous ces tests pour passer un diagnostic me donnent de l’urticaire rien que d’y penser. (Voilà, voilà, quand je vous dis.. rien que d’y penser…) Mais, je suis bien obligée d’avouer que j’ignore même en quoi ils consistent… donc je me tourne vers vous.

    Pouvez-vous m’éclairer un peu? A quoi ressemble ces tests de dépistage? 🙂

    Bien à vous.

    1. Bonsoir chispita8
      Les tests sont simples : ils vont évaluer votre mémoire, votre capacité à repérer des similitudes, à organiser votre pensée. Comparer, arranger des cubes, « translater » une forme en chiffre… Ils sont vraiment très simples – Ce sont l’hyperémotivité et le perfectionnisme qui viennent en général les compliquer !

    2. Hahahahahahaha! C’est certain, je vais mieux dormir cette nuit! 😉
      Merci pour vos réponses, c’est un peu plus clair pour moi. Je pense qu’effectivement je me retrouve bien dans la situation de stress que vous décrivez Cécile. De plus, je fais une dépression en ce moment et le fait que mon cerveau soit anesthésié me stresse encore plus quelque part. En fin, maintenant que certaines choses commence à être plus claires pour moi, je pense que je ne pourrai aller que vers du mieux. 🙂

  2. Une bonne partie de mon temps professionnel consiste à : regarder un manager incompétent survolté s’exciter (exemple parlant: me faire refaire quinze fois une règle de trois pour calculer un prix et s’assurer que j’ai compris le principe, globalement acquis depuis le CM1, jusqu’à ce que j’aie le fichier ouvert prêt à être montré à chaque fois qu’il passe, et que je finisse pas douter que je connais la règle de trois), faire semblant de faire ce qu’il me dit, puis faire ce qui doit être fait, (sans lui dire, pour ne pas le vexer, sinon, c’est mal) et ramener des résultats pour sa plus grande satisfaction (aaaah je te l’avais bien dit).
    Ca fait 15 ans que ça dure, mon seuil de tolérance baisse un peu plus chaque année, je suis littéralement épuisée, je ne supporte plus la bêtise, l’incompétence professionnelle et relationnelle, le stress et le temps perdu pour le plaisir (aaaaah les heures passées en réunion pour RIEN par des gens totalement débordés qui ne comprennnent pas qu’on puisse avoir fini à 6 heures rien qu’en s’évitant les trucs chronophagement inutiles), et je songe sérieusement à ouvrir un petit commerce ou quoi que ce soit qui me permette d’avoir enfin LA PAIX.

  3. Tiens, je ne l’avais pas lu, celui-là… Merci Doinel de le rendre visible.

    Si je comprends bien le commentaire de Doinel et le texte lui-même, il existe des incompétents qui peuvent avoir raison et des compétents qui peuvent avoir tort, des incompétents sûrs d’eux qui se trompent ou pas, des compétents arrogants ou pas, qui se trompent ou pas… Existe-t-il des incompétents qui se savent incompétents ? Ceux qui ne tentent rien et restent de modestes exécutants ?

    Et les papas papous à pous pas papas, ils entrent dans quelle catégorie ? :p

    1. Je pense un truc : dans le garage où j’amène ma voiture, le mécano est très certainement hp, et le gérant un brave np. Et du temps du gérant précédent, c’était la même configuration.
      Je ne dis pas que ce soit une généralité, évidemment, juste un petit témoignage amusé, je n’avais jamais prêté attention à cet état de fait 🙂

      1. Hmmm… ça ne ressemblerait pas un peu à un syndrôme de « Les HP sont parmi nous » ou « Elle voit des HP partout ?« , ce commentaire ? 😉

        1. Je préfère voir des hp partout que de n’en voir nulle part comme certaines personnes qui peuvent ainsi se draper dans leurs fiers et fallacieux 2%…
          😉
          On sait encore si peu de choses sur ce qu’est le potentiel, qui en a et sur quoi, non ?

        2. Ben non, je ne vois pas des hp partout, puisque le gérant ne l’est pas, c’est sûr ! De même que des quantités de gens lambda partout où je ne vais plus très souvent. Je les vois apparaître en masse lors des marchés de nuit de mon village. Très intéressant, de regarder de mon stand les gens que je ne côtoie jamais ordinairement, l’immense majorité avec rien dans le regard et, de ci de là, qqun avec nettement qqchose d’intense et profond dans les yeux. Évidemment, je me trompe peut-être et je ne le saurai jamais, mais quand même, quand on les écoute…

  4. Ce sujet me fait penser à des problèmes que j’ai rencontré dans mon vécu professionnel.

    Il existe deux extrêmes de personnes très assertives concernant leurs idées: les hautement incompétents et les hautements compétents.

    Les hautements incompétents n’ont pas toujours tort, il peut leur arriver d’avoir raison même si c’est par hasard.

    Les hautements compétents n’ont pas toujours raison, il peut leur arriver de dépasser leur domaine de compétence ou d’être tellement surs d’eux qu’ils en deviennent présomptueux.

    Il est donc important d’aller au delà de certains a priori qui peuvent être lourds de conséquence.

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