Des nouvelles du front (de la dyslexie)

C’est la période d’ouverture d’APB !

Quand petit dyslexique devient grand …
… Il lui arrive de souhaiter poursuivre des études supérieures et aborde ainsi de nouveaux rivages que je ne souhaite pas qualifier d’hostiles, mais qui sont inhospitaliers car ce nouveau territoire appelé « Enseignement Supérieur » ne sait pas vraiment ce qu’est un dyslexique (il ne sait pas vraiment non plus de façon générale ce qu’est un étudiant handicapé, mais j’y reviendrai un peu plus tard).

… Passons sur le casse-tête de l’organisation des tiers-temps qui sont pris sur les pauses (NB : ce n’est pas prévu comme ça… mais c’est comme ça)

… Passons sur les professeurs qui écrivent au tableau et ne disposent pas de polycopiés (ne rêvons pas : on ne va quand même pas demander qu’en plus les textes des cours soient passés sur clé USB pour permettre leur retraitement pour meilleure lecture… je vous suggère de lire l’article du CNRS sur l’espacement des lettres, utile pour les dyslexiques)

C'est comme ça… Passons sur les heures de travail qui comptent triple alors que n’importe quel étudiant(e) sans handicap se demande comment il/elle va pouvoir affronter cette déferlante de travail à laquelle il/elle ne s’attendait pas…

je vous suggère à ce sujet la page des témoignages d’étudiants dyslexiques éditée par le site de l’Université de Grenoble
Ou encore ce témoignage d’une étudiante à Nantes au sujet de la difficulté de faire prendre au sérieux ce handicap que constitue la dyslexie.

Pour mémoire, toujours sur le site de l’Université de Grenoble, ces exemples qui donnent un aperçu des difficultés
Et cette suite de documents (qui reprennent ce que présente le site de Grenoble) dont les pages 5 à 10 expliquent plus en détail les mécanismes à l’oeuvre

… Passons sur le « Certificat Voltaire » qui devient de plus en plus courant mais qui ne sait pas ce qu’est un dyslexique (sur le site d’Apedys, le co-fondateur du Projet Voltaire indique en juillet 2014 « Les écoles qui rendent le Certificat Voltaire obligatoire pour l’obtention du diplôme ont généralement une dérogation pour les personnes dyslexiques. La présentation d’un certificat médical circonstancié permet à la personne d’être dispensée du passage de ce certificat. Bien se renseigner auprès de l’école pour vérifier ce point. Si tel n’est pas le cas, ne pas hésiter à demander à l’école de prendre contact avec nous »
Si la réalité était si simple…)

… Mais peut-on passer sur l’anglais ? Un décret de 2012 indique qu’il est possible d’être dispensé partiellement de LV1 et même totalement de LV2, si bien qu’il est possible, au Bac, de substituer une langue étrangère LV2 à l’anglais LV1 – ainsi la langue étrangère de substitution est examinée à l’écrit ou à l’oral au choix, et l’anglais devenant LV2 fait alors l’objet d’une dispense.

Oui mais… Une fois arrivé(e) en cycle d’études supérieures, l’anglais est toujours là et même plus que jamais. Avez-vous envisagé d’entrer en Ecole d’Ingénieur ou en Ecole de Commerce? … ou même de suivre des études d’informatique sans parler anglais ? C’est impossible.

La solution pour un dyslexique pour apprendre l’anglais, dit-on, c’est d’apprendre des chansons en anglais, de visionner des films en anglais sous-titré (on oublie peut-être la difficulté de lire tout court avec ce genre de suggestion ?) ou encore d’aller dans un pays anglophone et d’y effectuer des séjours linguistiques. Elémentaire mon cher Watson, mais pour certains, avec quel argent ? Et partir avec un programme Erasmus suppose d’être arrivé(e) en licence…
Il y a de quoi en arriver à faire appel à la Halde, vous ne trouvez pas ?

… Dans les faits, l’établissement d’Enseignement Supérieur doit être en mesure de proposer l’enseignement alternatif d’une langue étrangère. Mais tout le monde n’est pas au courant et c’est ainsi que vous pouvez avoir des établissements qui le plus sérieusement du monde vous refuseront parce que vous ne maîtrisez pas l’anglais.

Et si encore les professeurs voulaient bien aider, proposer des aménagements… Mais voilà : Alors qu’au primaire et au secondaire, les enseignants font de la pédagogie, les professeurs de l’enseignement supérieur sont là pour transmettre un savoir. Et force est de constater qu’ils ne sont pas (in)formés sur ce qu’est la dyslexie, handicap invisible.
Cela dit, mettons à leur décharge que les troubles dys sont reconnus depuis à peine une dizaine d’années, et que c’est d’abord et avant tout sur les élèves du primaire que les efforts ont (à juste titre) portés, tandis que les premières cohortes d’élèves dys identifiés commencent à peine à aborder les rivages de l’enseignement supérieur…

« Cerise sur le gâteau », dans le « Guide de l’accompagnement de l’étudiant handicapé à l’université » – Chapitre 5 / Les réponses de l’université à la situation de handicap, tous les troubles sont identifiés avec des propositions pratiques d’accompagnement… sauf pour le paragraphe V3 les « Troubles spécifiques du langage » (P46 et 47) qui précisent bien que ces étudiants ne sont pas débiles et qu’il y a une origine neurologique, mentionnant partiellement ce qui peut être constaté. Mais aucune suggestion d’accompagnement ou d’aménagement n’est faite.
.. Heureusement, le site « Droit au savoir » (association qui regroupe 35 organisations, associations du secteur du handicap, fondations, ou mutuelles) apporte des précisions précieuses.

Et puis il faut bien reconnaître aussi que les dyslexiques eux-mêmes ne sont vraiment pas de bonne volonté ! : habitués qu’ils sont à devoir se débrouiller contre vents et marées, chacun a développé ses propres stratégies de compensation, si bien qu’il apparaît assez difficile de proposer des soutiens passe-partout à des étudiants dont la détermination n’est plus à prouver et dont on peut comprendre qu’ils hésitent à remettre en cause des années et des années de stratégies personnelles de compensation…

Je me rappelle la référente handicap universitaire que j’ai rencontrée (une femme d’engagement que je salue à l’occasion). Elle me faisait part de la réflexion qui était menée dans son université pour tenter d’identifier comment évaluer les difficultés des dyslexiques.
Car, me faisait elle remarquer à juste titre, un bilan orthophonique pour un jeune adulte, ça n’est pas cohérent compte tenu des nombreux effets de seuil qui existent du fait que les tests utilisés s’adressent à une population d’enfants et de collégiens mais pas au-delà.

L’université de Girone (Barcelone) a mis au point en 2011 le projet BEDA, un test multimedia permettant
– d’identifier les dyslexiques dès leur entrée à l’Université (test d’auto détection)
– d’identifier les difficultés d’apprentissage
– de proposer aux professeurs des aménagements pour les travaux demandés (chaque professeur disposant automatiquement, grâce à ce logiciel, d’une liste des étudiants avec difficultés d’apprentissage qui participent à son cours, avec la nature des difficultés d’apprentissage et donc les aménagements à proposer)

Pour ceux que ce sujet intéresse, j’ai trouvé sur internet la thèse soutenue en 2013 par Carolina Mejía Corredor qui a conçu cet outil.

C’est une thèse de 273 pages (en anglais ! et en espagnol pour les annexes qui présentent les pages de tests)

Dans les grandes lignes :
– Après une première partie qui présente en détail les difficultés rencontrées et les tests qui les évaluent
– Bas de page 93 (pagination document pdf)/68 (pagination de la thèse) et suivantes la présentation des différentes évaluations – P111 (pdf)/86 (thèse) présentation de l’architecture du logiciel de test (open source)
– P114/89 exemple d’écrans
– P119/94 référence à un logiciel d’autodétection : ADDA que passent tous les étudiants à l’entrée de leurs études qui permet l’identification d’étudiants jusque-là non diagnostiqués
– P137/112 et suivantes présentation du projet BEDA
– P141/116 recours à de la communication multimodale
– P144/119 présentation des résultats d’une passation BEDA
– P152/127 types de difficultés recherchées /analysées
– P170/145 chapitre 6 : l’accompagnement mis en œuvre
– Apparemment le système délivre aux professeurs la liste de ses étudiants qui ont des difficultés avec des propositions de tâches adaptées à leurs difficultés : P202/176 et suivantes

Voici ce qu’écrit en 2011 le Conseil National du Handicap dans son Livre Blanc : Etudiants Handicapés – Quelle place dans l’Enseignement Supérieur ? (une plaquette pleine de couleurs et très agréable à lire) Violence institutionnelle

Heureusement qu’il existe les Missions Handicap Université et Handi-U.. et aussi l’association Droit au Savoir

Concrètement :
– Lors de l’inscription, ou en tous cas aussi longtemps que possible avant le début des cours, présentez toutes les preuves de votre handicap pour permettre à l’établissement de s’organiser.
– N’hésitez pas à contacter la Mission Handicap
– Montrez votre motivation pour vos études mais aussi votre besoin d’aide
– Sachez que l’université dispose de budgets d’aide (cf le Guide de l’accompagnement de l’étudiant handicapé à l’université – P87)
– L’accompagnement sera déterminé en début d’année, mais il ne faut pas hésiter, quelques semaines après le début des cours, si il n’apparait pas adapté, à contacter à nouveau la mission handicap pour une réévaluation de cet accompagnement.
– L’anglais peut-être remplacé par l’enseignement d’une langue étrangère, mais il est préférable de veiller à le demander en amont, car tous les établissements ne sont pas organisés pour enseigner une autre langue étrangère (je le rappelle : les premières cohortes de dyslexiques arrivent seulement maintenant dans l’enseignement supérieur qui n’est visiblement pas encore suffisamment (in)formé sur le sujet).
– … Et ne vous laissez pas impressionner par les personnes bien intentionnées qui pourraient (vraiment de bonne foi) vous proposer un enseignement « mieux adapté à vos capacités » (sous-entendu : vous n’avez pas le niveau intellectuel pour suivre)

Pour rêver un peu : un orthopédagogue quatre jours par semaine, une neurospychologue présente trois jours par semaine pour évaluer les étudiants et poser un diagnostic, étape préalable à toute forme de soutien, quatre conseillers, dont une conseillère en technologie adaptée… : présentation de l’activité de l’université de Montréal (Canada) pour soutenir les étudiants qui ont des troubles d’apprentissage
Cet article de Résodys (mars 2011) signale également l’initiative similaire prise par l’Université de Louvain avec l’aide d’une Fondation d’entreprise.

… mais ne désespérons pas trop de la France : il ne faut surtout pas passer sous silence les initiatives prises par des universités telles que celle de Grenoble, déjà citée, ou Lyon, qui a réalisé en décembre 2014 une enquête à l’attention des dys et étudiants non handicapés (une façon de détecter des étudiants non encore identifiés je suppose); ne pas oublier l’initiative de Nantes en 2013, une  » initiative intéressante, dans un contexte où les enseignants débordés par le temps et le nombre oublient régulièrement à qui ils ont à faire » mentionne le site Anapedys.
La mission Handicap de la Sorbonne intervient directement dans l’organisation des contrôles continus et bien sûr des examens finals (c’est une procédure officielle à laquelle les enseignants sont « vivement invités » à se conformer pour utiliser un euphémisme).
… liste bien sûr non exhaustive : je n’ai pas passé en revue toutes les universités – mais voici en tous cas celles qui apparaissent le plus facilement. N’hésitez pas à signaler les initiatives encourageantes !

Dans un prochain billet, un petit aperçu de la prise en compte du handicap dans l’Enseignement Supérieur.

44 thoughts on “Des nouvelles du front (de la dyslexie)

  1. Bonjour Cécile, Bonjour à vous toutes et tous,

    Je suis perplexe par ce que je viens de lire ci-dessus, par ce « match stérile » entre « Gaultier » et les autres intervenants, cela me rend même un peu triste. En effet, il y a plus ou moins un an que je suis sur le chemin des découvertes du 3eme type et j’ai l’impression que cela ne s’arrête pas avec l’existence possible chez moi d’une dyslexie jamais diagnostiquée lorsque j’étais enfant. J’ai lu Christelle, Monique, Jeanne, d’autres encore et puis aussi Cécile (je lis maintenant « s’intégrer et s’épanouir dans le monde du travail)… J’ai fini par faire dans un centre spécialisé un bilan qui a aboutit à un QI bien hétérogène sans souligner particulièrement une possibilité de dys… alors sans préalable, tant de centre font passer ainsi des bilans, à peine quelques heures et « pan » un résultat, un chiffre et puis ? Depuis peu de temps, je vois une autre psy qui pense aussi que je suis peut-être dyslexique… Moi qui croyais en avoir fini avec les aller – retour de mon histoire personnelle, cela commence à faire long… Comme si je ne me posais pas déjà assez de question du soir au matin, du matin au soir, dans la douche ou sous la couette, c’est reparti pour un petit tour… « Qu’Est-ce qui ne va pas avec moi ? » Cela voudrait dire que si je n’avais pas ce trouble j’aurais explosé le résultat du QI ? Comment se fait-il qu’enfant, « on » ait rien remarqué (merci pms et compagnie) ? Que mon père criait sur moi pour me faire apprendre mes leçons ? Ah oui cela m’aurait peut-être « aidé » si mes parents avait su… d’où mon estime de moi en berne. Bref c’est une nouvelle baf dans la figure que je me prends comme si je n’en avais pas eu assez.. mais cela expliquerait maintenant tant de choses….. Existe-t-il un test de QI adapté aux dyslexiques ?

    Merci

    Patrick

    1. Bonsoir SpleenPat
      Oui, c’est fatigant cette errance…

      Non, il n’existe pas de test de QI adapté aux dyslexiques. Il existe en revanche des tests qui permettent d’évaluer la dyslexie.
      .. Et il existe aussi des psychologues, même aguerri(e)s, qui passent totalement à côté d’un enfant dyslexique.

      … Pourquoi votre dyslexie est elle évoquée par certains thérapeutes, alors qu’elle n’a jamais été détectée ? Parce que votre intelligence a compensé votre handicap.. jusqu’à un certain point. Tandis que votre handicap pèse (lui aussi jusqu’à un certain point) sur l’expression de votre intelligence (mémoire, concentration / attention, perception (le balayage visuel), et même raisonnement (planification et vitesse de traitement) et coordination (temps de réaction).

      J’ai trouvé ce vieux texte de Claudia Jankech, psychologue suisse, qui pourra peut-être vous éclairer sur les difficultés que rencontrent les enfants HPI dyslexiques

      Donc, suivre la piste de la dyslexie peut permettre un travail de deuil, lequel s’accompagne forcément d’un travail de reconstruction qui permet de repartir sur de bonnes bases (la sublimation qui permet de dépasser l’épreuve).

      Bon courage SpleenPat, ce cheminement, aussi douloureux soit-il, vous fait avancer vers la bien traitance.

      1. Merci Cécile pour votre réponse.. Merci aussi pour vos livres que j’ai lu avec attention et que je recommande à mes amis !

        Cordialement,

        Pat

    2. Bonjour SpleenPat,

      Je me permet de rebondir sur votre témoignage. J’ai 50 ans et l’année dernière ma psy a détecté chez moi la combinaison d’un haut potentiel et d’une dyslexie. Comment suis je arrivé ici ?

      J’ai consulté une première fois cette psy pour m’aider à prendre du recul sur mon poste. Je commençais à saturer, à me désocialiser et à éprouver un profond mal-être. Elle m’a sauvé in extremis d’un burnout annoncé. Ayant repris quelques forces, je suis retourné la voir pour reconstruire l’estime de moi nécessaire à la reprise d’une vie normale. En simplifiant la démarche, j’ai retracé tout mon parcours depuis la maternelle jusqu’à maintenant et identifié les périodes où l’estime de soi était correcte et les périodes de descente.
      Malgré un diplôme modeste, je me suis construit une carrière amusante, enrichissante et qui comblait mon besoin de reconnaissance sociale. Cependant mes lenteurs de lecture et mes approximations en termes de rédaction et d’orthographe faisaient tâches au milieu de mes collègues surdiplômés et au français académique impeccable. L’estime de soi a plongé et je me suis retrouvé en très grande difficulté par mésestime. La raison ? Mon expertise m’a amenée tout droit en enfer : évaluer les appels d’offres épais comme le bottin téléphonique du 18e arrondissement et bien sûr pondre une réponse au moins aussi épaisse. Et je ne parle même pas de tous les mails à envoyer aux autres intervenants et responsables pour les impliquer dans les dossiers.

      Ma psy est pragmatique, très pragmatique. Sans même parler du test WAIS, elle a supposé :HP et Dysxxxx. Et en des termes plus simples, j’ai l’intelligence nécessaire à poursuivre ma carrière (peu importe le Q.I.) et pour mes difficultés d’écriture un logiciel de dictée vocale et un bon correcteur orthographique feront l’affaire (Voir sur le site des Dys, les comparaisons de soft : http://www.apeda-france.com). L’objectif est de tout simplement de diminuer la consommation d’énergie psychique et la honte de coller des fautes partout).

      Après six mois, je l’ai contacté pour le WAIS. Comme vous pouvez vous en douter, les résultats aux subsets sont hétérogènes voire très hétérogènes. L’ICV est très haut, l’IRP est inférieur de 23pts et des indicateurs IMT et IVT ne sont pas calculables car les notes standard sont trop hétérogènes (chiffres: 11, arithmétique : 17, symbole : 9, code : 16). Pour mon débrief, ma psy m’a fait passer trois messages :
      -j’ai plein de notes qui confirment que certaines fonctions cognitives fonctionnent très au-delà de la norme.(Ouais, super!)
      -Les subsets les plus faibles n’indiquent aucune pathologie. Cependant un petit tour chez l’orthophoniste et peut-être même chez l’orthoptiste me permettrait de rendre un peu de blancheur à mon estime. (Ouf!)
      -Enfin pour terminer, il faut que j’accepte que toutes mes fonctions cognitives ne soient pas homogènes. Je ne suis pas parfait, ni homogène, ni même normal, je suis juste moi.
      Même sans QIT homologué, elle m’invite à parcourir la littérature pour les surdoués/HP/Gifted (Ah, la vache ! Si j’avais su, j’aurai pas venu).

      Le plus beau dans tout cela, c’est que j’ai sauvé mon fils de la noyade. Le jour même où elle a introduit le terme Dys, j’ai foncé chez l’orthophoniste pour un bilan. Résultat, forte Dyslexie, dysorthographie importante et dysgraphie modérée…. Fini les crises pour les devoirs, finis les pleurs car il se trouve nul et que sa classe se moque de lui…..
      6 mois d’orthophonie, il reprend confiance, et vient de sauver son passage en 3eme. Et je suis en colère contre moi sur ce coup. Moi non plus je n’ai pas vu. Il a compensé jusqu’en 5ème et moi, pris par mes problèmes de boulot, je n’ai rien vu. Il y a eu trop de cris. Pourtant il y avait des signes, j’ai vécu le même enfer.

      Et pour finir le ménage de la tête,la semaine prochaine, lui et sa sœur vont parlementer avec une psy pour enfants/ados et je lui souhaite bien du courage !

      Pour conclure, j’ai malheureusement pas eu la chance d’être détecté Dys ou HP , les deux se sont cachés mutuellement lors de mes productions et m’ont bien pourri l’estime de moi. J’ai porté mon fardeau jusqu’à maintenant. Concernant le test de Q.I., j’ai cessé de me poser la question sur le chiffre que j’aurais pu avoir si le résultat n’avait pas été aussi hétérogène . Je suis potentiellement HPI et je retrouve mon comportements, en grande partie, dans la littérature dédiée, alors cela me suffit maintenant.
      J’espère que vous trouverez votre voie !

      1. Savoir qu’on peut arriver à débarrasser nos enfants de quelques casseroles que nous traînons et transmettons de génération en génération : quel bonheur…

        1. Et quel bonheur ces béquilles électroniques 🙂 Nous vivons une époque formidable, je peux écrire sans trop souffrir.

          Bon, ce matin je suis aller voir une orthophoniste, histoire de savoir si elle n’avait pas quelques trucs pour la mémoire. Tant qu’à faire une révision générale 😀

          Merci Cécile pour ce blog !

      2. Merci Bubulle pour votre message !

        Oui c’est dommage que cette hypothèse d’une dyslexie chez moi n’a pas été envisagé au début de mes démarches sur le haut potentiel dans le centre consulté à l’époque pour ne pas dire aussi trois fois hélas que si cela avait été fait enfant… C’est en allant consulter une autre psychologue spécialisée (HP) avec cette interrogation que la dyslexie est maintenant évoquée. Ma double peine si j’ose dire c’est qu’à présent, je refais une deuxième fois un retour dans mon enfance pour essayer de comprendre et d’analyser mon parcours et certaines souffrances, je croyais en avoir terminé et bien non. L’école cela n’a jamais été top ni en primaire et encore moins en secondaire et si en plus, il devait se confirmer réellement une dyslexie, cela pourrait mettre du baume au cœur ou pire. Par contre il me reste une très grosse interrogation, je ne me souviens pas du tout de difficultés particulières à la lecture où à l’écriture, sauf pour la grammaire et la conjugaison dans les premières années du secondaire. Adolescent je lisais même beaucoup, passionnément, jusqu’à bouquiner des livres de médecines de ma mère ou lire des livres sur les plantes médicinales. Mais d’ennui, du fameux sentiment de différence, de ne pas me sentir à ma place, de révolte intérieure, ça évidemment je m’en souviens parfaitement sans oublier une certaine « aversion » vis à vis de certains instituteurs, là aussi je ne me souviens pas pourquoi. Autre sentiment bizarre, j’ai repris l’année dernière des cours de solfège et de piano dans une académie de musique où j’ai l’impression de revivre des pans de mon enfance à l’école… beaucoup trop scolaire, beaucoup d’incompréhension face au système, exemple, j’ai d’excellentes notes pour la théories et je rate l’oral (lectures préparées et non préparées où l’on doit « chanter » les notes d’un morceau) à cause du stress et des émotions liées à la peur de l’échec et boom on me dit que je ne connais pas mes notes et la prof ne veut pas prendre en considération mon niveau d’hypersensibilité…. et bien, je plains les enfants HP non détectés scolarisés normalement. Par contre, comme indice de dyslexie, j’ai des difficultés avec les nœuds type marin, dans le premier réflexe j’ai parfois du mal avec la droite et la gauche, je suis « faux droitier », je me souviens d’avoir des difficultés à lire les lettres et chiffres lors des tests de la vue car cela se brouille et se mélange donc je dois plus me concentrer. Je crois vraiment que je dois tirer cela au clair le plus rapidement possible pour enfin cesser l’errance dans ma tête de qui je suis vraiment et surtout pour retrouver une certaine sérénité liée à mon enfance.

        1. Bonjour@ spleenpat

          Concernant la dyslexie potentielle vous concernant
          On considère globalement qu’il s’agit d’un symptôme car il s’agit d’une activité non naturelle comme la marche, et nécessitant un apprentissage prolongé avec de nombreux essais/ erreurs avant automatisation.
          Trois grands axes sont nécessaires pour une lecture fluide.
          La conversion audio phonologique inefficace est en cause
          Dans 70 % des cas chez le neuro standard dyslexique.
          Les troubles visuo spatiaux dans 20% des cas.
          Et 10% sont mixtes et de pronostic très réservé selon Michèle Mazeaux,à mon avis la spécialiste la plus pointue dans les DYS.
          CF cette conférence :
          https://precocedysetserein.com/2016/12/06/les-dys-et-les-tsa-de-quoi-parle-t-on/

          Elle ne parle pas cependant des troubles de la mémoire de travail qui peut induire une dyslexie corrigée parfois de façon spectaculaire par la ritaline ( si elle est bien tolérée)

          Il est à noter que chez les Hpi cette répartition est faussée par l’augmentation très nette des pb visuo spatiaux !
          L’ICV >> IRP chez les HPI hétérogènes ( dans 60 % des cas) quand elle arrive à un seuil de 25 à 30points de différentiel peut induire une DVS (Dyspraxie Visuo Spatiale)
          De meme la chute parfois très élevée de l’IMT et IVT
          Peut être le reflet d’un TDAH

          Vous décrivez des symptômes visuels
          Difficulté à visualiser clairement des lignes
          Et des troubles visuo spatiaux ( noeuds marins)

          Si votre dyslexie est confirmée
          Jetez un « coup d’œil  » sur vos indices de QI
          Pour reconnaître vos zones de déficit relatif
          Il existe en effet de nombreux signes de corrélation entre dyslexie qui est plus un TSA qu’un DYS
          et les autres atteintes de type boîte à outils
          Avec augmentation de fréquence de dyslexie en cas de DVS et de TDAH , ce qui est logique au vu de la nécessité d’intégrité des sous systèmes pour arriver à maîtriser l’automatisation de la lecture !
          Amicalement

          1. Merci Bonjour pour votre message !

            Je prospecte, je prospecte, bien que pour ma psy il est clair que je sois dyslexique, j’ai seulement l’impression de subir une double peine, Hp et Dys en même temps, ce qui expliquerait beaucoup de choses et de souffrances inhérentes à mon enfance et adolescence et par ailleurs cela commence à être fatiguant de revisiter mon passé…

            Bien à vous Pat

    3. Les sciences avancent avec des arguments et des contre-arguments. Il faut donc que le dialogue soit possible. Il faut aussi faire des vérifications, c’est le B.-A.BA des siences. Seul compte ce qui donne des résultats et qui est reproductible. Malheureusement, les sciences molles ont une tendance à ne pas trop s’embarrasser des preuves vérifiables…

      Saviez vous que le mot « dyslexia » a été créé par Rudolf Berlin en 1887?
      Croyez vous que ce soit un hasard si cet homme était ophtalmologue ?
      Avant 1887, on parlait de trouble dans l’association binoculaire,

      Voici quelques extraits, pour vous prouver qu’il s’agit bien d’un problème médical :

      Page 859 :
      « L’apparition dans le champs visuel de deux images semblables constitue pour le sujet un des phénomènes les plus perturbateurs. Toutes les relations de positions entre le sujet et les objets qui l’environnent sont tout d’un coup altérées ou perverties ; et ce trouble est surtout sensible en face du sujet, aux environs du plan vertical médian (sagittal) où les images doubles sont moins écartées, et auquel se rapportent plus particulièrement les données géodésiques ou d’orientation qui permettent à l’individu de se mouvoir dans l’espace.
      La confusion que fait le sujet entre les deux objets semblables qui attirent son attention donne lieu à de continuelles erreurs, rend incertains tous ces mouvements, et jette dans sa vie de relation une indécision qui le trouble jusqu’au vertige.
      Que fait le sujet ? L’instinct lui apprend qu’en tournant la tête et les regards dans un certain sens, les objets situés sur la ligne médiane et ceux qui avoisinent cette ligne, et qui auparavant, lui paraissaient doubles, sont ramenés à l’unité. Il adopte donc cette nouvelle attitude qui, tant qu’elle est maintenue, lui restitue sa faculté d’orientation et le délivre de son vertige. »
      (…)
      « Le sujet a encore à sa disposition un autre moyen de se débarrasser des images doubles, c’est de fermer un œil. »

      Page 896 :
      « Le malade y voit singulièrement : trouble, double ; il ne sait l’expliquer ; sa vue tremblote, les mots ou les lettres sautillent ou s’entrecoupent, se superposent ; mais la vision devient relativement nette en fermant un œil.
      On reconnaîtra là un symptôme de trouble dans l’association binoculaire, (…)»

      Source : « La vision et ses anomalies » par le Dr Giraud-Teulon, ophtalmologue, membre de l’académie de Médecine, 1881.
      Ok : le style est un peu poussiéreux mais ne trouvez vous pas cela bien plus clair, plus compréhensible que de nombreuses publications contemporaines?
      Ce fameux « trouble dans l’association binoculaire » est actuellement appelé hétérophorie.

      Il y aurait bien d’autres auteurs à évoquer.
      De nombreux travaux scientifiques un peu oubliés montrent le lien entre les problèmes des dys et leurs yeux.

    4. @ SpleenPat :
      Ne prêtez pas trop d’attention aux tests de QI.
      Il y a bien des critiques sur cette évaluation.
      Ça ne permet pas de détecter les dys.
      La seule façon de détecter objectivement les dys c’est de s’intéresser à la cause et non aux conséquences.

      1. Heu… Les tests de QI permettent de détecter les dys, par contre ils ne vont pas au-delà et c’est regrettable.

      2. https://www.dysmoitout.org/pratique/documents/Origine-dyslexie.pdf
        La dyslexie, en tant que trouble spécifique de l’apprentissage de la lecture d’origine génétique et neurologique, n’est qu’une hypothèse (comme tous les modèles et théories scientifiques), mais c’est une hypothèse qui est soutenue par un corpus considérable de données empiriques, et qui mérite donc d’être prise au sérieux. La dyslexie est un problème médical qui admet une solution pédagogique, et qui donc nécessite la coopération du milieu enseignant et du milieu médical.

  2. C’est bien de chercher à compenser ce handicap et à aider les dyslexiques.
    MAIS ce serait encore mieux de les détecter le plus tôt possible et de les soigner.
    La dyslexie, comme les autres « dys » est causée par un discret trouble de la vision binoculaire appelé hétérophorie.
    On peut très bien être hétérophorique ET myope ou hypermétrope ou avoir 10/10 à chaque œil, etc. L’embêtant c’est les ophtalmo ont été formés pour examiner chaque œil à séparément.
    L’hétérophorie a pour origine la malformation de muscle(s) oculomoteur(s) (6 par œil) et concerne, au moins, 20 % de la population. C’est énorme.
    C’est héréditaire et les conséquences varient selon les muscles concernés et le degré.
    C’est contre-productif de tenter de distinguer différentes dyslexies. Ces diagnostiques alambiqués proviennent de gens focalisés sur le cerveau (orthophonistes, neurologues, psy et neurosciences) dont nombre d’entre eux ne sont même pas médecins.
    Ils sont parti du constat que le cerveau des « dyslexiques » était différent, images à l’appui. Malheureusement ils ont fait l’impasse sur la grande plasticité de cet organe:
    il ne peut pas se développer normalement si ses capteurs (là, les yeux) ne fonctionnement pas bien ensemble. Le cerveau différent des « dys » est la conséquence, pas la cause.
    On peut détecter l’hétérophorie en quelques secondes avec un doigt et donc diagnostiquer un « dys » en quelques instants. Pas besoin de faire de nombreux bilans…
    Ce trouble de la vison binoculaire génère des saccades oculaires. Cela explique pourquoi certains enfants ont la sensation que les lignes sautent et/ou que les lettres clignotent. Si vous voulez un constat plus scientifique cherchez à « eye tracking »: on montre que les enfants dyslexiques ont un regard saccadé lorsqu’ils lisent, bien plus que les enfants non dyslexiques.
    Ce trouble ne se limite pas à un simple problème de convergence/divergence.
    Si c’était le cas le problème aurait été réglé depuis longtemps…
    Il y a aussi cyclophorie (oeil qui tourne sur lui-même) et hyperphorie (déclage vertical).
    C’est l’hyperphorie qui explique le déplacement de la barre verticale
    près du rond et qui donne l’impression de voir un « d » ou un « b » ou un « q ».

    C’est fastidieux de tout re-expliquer pour la Nième fois…

    Il existe un traitement simple et peu onéreux à bas de micro-secteurs accompagnés, si nécessaires, de prismes. Pas besoin de consulter de nombreux intervenants ni de faire de nombreux bilans ni même de nombreuses séances de soins.

    1. Petit complément sur ce vaste sujet…
      Pour bien faire il aurait fallu commencer par rappeler comment fonctionne la vision et citer les articles scientifiques utiles. Hélas ces derniers datent d’avant internet et inconnus des « spécialistes » actuels des « dys ».

      Face aux arguments démontrant l’origine oculomotrice des « dys » les orthophonistes font remarquer qu’ils constatent des troubles de la parole (bégaiement et des confusions phonétiques).
      Le cerveau déteste la confusion, à tel point que quand il ne peut pas assembler les images des 2 yeux il peut en arriver à « déconnecter » un œil. Il suffit de le perturber pour faire bégayer les gens. Si vous en doutez lisez donc « Histoire des gauchers : Des gens à l’envers »  de Pierre-Michel Bertrand. Des gauchers se sont mis à bégayer lorsqu’on leur a interdit d’utiliser leur main gauche.
      Or l’hétérophorie est source d’instabilité et les hétérophoriques ont souvent des troubles de la latéralité ((gauchers plus ou moins contrariés, plus ou moins ambidextres. Ils ont souvent du mal à se repérer dans l’espace même avec une carte).

      Les conséquences de l’hétérophorie ont été étudiées durant 40 ans.
      Il ne s’agit plus d’hypothèses. Cela va contre la mode des articles « scientifiques » où ne sont évoquées que des hypothèses et des « pistes de recherches prometteuses » qui changent années après année au gré de la mode…

      Parmi les conséquences de l’hétérophorie il y a :

      – Troubles de la posture
      (la majorité des scolioses et des cyphoses),
      Dans les pires cas cela donne des personnes incapables d’utiliser un vélo
      sans les roulettes à l’arrière et des problèmes de gibosité.
      Une posture typique des hétérophorique c’est de s’asseoir avec un pied sous le bassin.

      – La grande majorité des migraines,

      – La fibromyalgie, qui touche essentiellement les femmes.

      – Les troubles vagaux:
      • Hypotension artérielle, syncopes,
      • Nausées, spasmes de l’estomac, de l’intestin,
      • Sueurs profuses, etc.

      Un hétérophorique a souvent plusieurs de ces problèmes.
      Je le répète : tout dépend des muscles concernés et du degré.

      Comme ces personnes ne peuvent pas faire correctement fonctionner leurs yeux ensemble elles ne supportent pas leurs lunettes et les enlèvent sans arrêt voir les oublient… Par contre elles gardent leurs lunettes sans problème quand leur hétérophorie est soignée.
      🙂
      Il y a beaucoup de sites où l’on annonce que l’on va parler de la dyslexie mais c’est toujours des sites qui sont à visée commerciale et qui n’ont, au mieux, qu’un fin vernis scientifique. Pire, ces sites ont tendance à censurer les bonnes informations scientifiques et à bannir les internautes tentant d’informer le public. Jamais ils ne demandent la bibliographie scientifique…
      🙁
      Il serait bon de cesser de culpabiliser les patients et leur famille comme cela se fait encore tous les jours sous prétexte de psychanalyse.
      Ce serait bien d’arrêter d’infliger aux « dys » de longues rééducations aussi coûteuses qu’inefficaces.
      Faites une recherche sur internet, notamment sur Youtube, et vous trouverez vite de nombreux témoignages de rééducations qui ont durées des années.
      Certains tiennent plus d’un an !!!
      Exemple :
      https://www.youtube.com/watch?v=R6xa0THos1A&list=UUbsFkor2F0BtiVlvGkL0fgQ&index=1

      Parents, fuyez les méthode$ Paypal®, les $éance$ de soins avec de nombreux intervenants et les $éance$ à répétition$. Un hétérophorique peut être soigné pour moins de 100 Euros (hors coût des verres).

      Je ne vend rien, pas même un livre et je ne fais pas de la pub pour un praticien. Ces affirmations sont le résultat de 40 ans de recherches. Il ne s’agit pas d’hypothèses et il y a des milliers de cas cliniques.
      Si vous doutez de mes propos : vérifiez les ! C’est la base de la démarche scientifique.

      1. « Ces affirmations sont le résultat de 40 ans de recherches.[…] Si vous doutez de mes propos : vérifiez les ! »

        Si vous acceptez de partager les sources de vos trouvailles, vous êtes le bienvenu.

        1. Heureusement que votre mail privé est plus sympa… Là, vous êtes à 2 doigts de frôler le chantage !
          😉

          Cuignet (1875) a établi que les scolioses-cyphoses venaient d’une vision binoculaire avec décalage vertical entre les yeux, Magnus (1924) a établi que la rotation anormale d’un oeil est compensée par la torsion de toute la tête sans laquelle le sujet verrait double ou renoncerait à voir avec l’un de ses yeux (amblyopie). Donc c’est pour échapper à la diplopie ou à l’amblyopie que ces patients ont des troubles de la posture. Qui connait un dys borgne de naissance ? Cela n’existe pas car cela vient d’un trouble de la vision binoculaire.
          Mais il y a de nombreux autres auteurs à mentionner. Par exemples, Helmholtz 1875, Hugonnier (de Lyon) 1959, Berrondo 1970, Gagey 1965, a propos des migraines ophtalmiques et des micro-secteurs : le Dr Y.G. en 2008 (non, ce n’est pas moi…), etc.
          Comme vous le voyez, plusieurs références intéressantes datent d’avant l’apparition d’internet… Sur Apedys ils ont condamné ces infos au nom du jeunisme
          et quand on leur a demandé si ils crachaient sur l’invention de la roue l’un d’eux à sorti l’argument bureaucratique : «je ne lis que des articles de classe A»!
          Ce dernier argument me fait toujours rire (bien que ce forum censure allègrement sans raison scientifique).
          🙂
          Autrefois aussi il y avait de très bons médecins et eux n’étaient pas formés avec des QCM (questionnaire à choix multiples) et ne se reposaient pas sur des machines électroniques.
          Il faut être dans le concret sinon on peut vite partir dans des explications délirantes.
          Ce qui compte c’est ce qui est vérifiable, reproductible et donne des résultats rapidement.

          Il faut arrêter avec ces séances de soins basées sur la logique des Shadoks:
          «moins ça marche et plus ça a de chance de marcher!»

          1. Chantage ? Ouille… moi qui me voulais juste factuelle…

            J’apporte quelques précisions, car citer les seuls noms ne me suffit pas :
            – De Cuignet je ne trouve que ces traces :
            Histoire de l’ophtalmologie lilloise (1874-1875) en anglais
            Skiascopie

            – Je suppose que le Magnus que vous citez est Rudolf, médecin allemand ?
            On en retrouve la « trace » (entre autres) dans ce Head Neck Sensory Motor / Head and Eye Postural Reactions to Roll Tilt Stimulation

            – Pour Hemholtz, auteur d’une « Théorie de la Dispersion anormale » je le retrouve dans L’édification au XIX° siècle d’une science du phénomène lumineux. Est-ce lui ?

            René Hugonnier était professeur d’ophtalmie à Lyon. Son « Strabismes, hétérophories, paralysies oculo-motrices: les déséquilibres oculo-moteurs en clinique » semble être une bible pour tous les orthoptistes

            – Avec Gagey, on voit apparaître les tenants de la posturologie qui ne semble pas être probante « en l’état actuel de nos connaissances« , même si un soulagement réel peut être constaté comme le signale le forum Apedys ci-dessous.

            Paul Berrondo n’est pas seulement un acteur (première occurence sur Google), mais bien un spécialiste du strabisme cité ici et

            – le Dr Y.G. en 2008.. là, pour paraphraser l’illustre Cyrano, j’aurais tendance à dire : comme source, « c’est un peu court, jeune homme » … Quoiqu’une archive HAL de 2013 trouvée par hasard me semble amorcer une piste…

            Même si la posturologie semble apporter un mieux pour certains, je terminerai quand même (et pas du tout par inadvertance) en partageant cette page du forum d’Apedys qui rappelle à juste titre que la dyslexie ne relève pas que des seuls troubles oculaires, mais bien également auditifs (ce dont je peux témoigner).

          2. Cécile :
            je poste ici car je parviens pas à répondre sous votre post du 3 août…

            Vous avez au moins une page de bibliographie scientifiques, donc ce n’est pas si court que ça…
            😉
            Il ne s’agit pas du tout de la posturologie que vous évoquez. D’ailleurs je j’explique que les semelles censées redresser les gens ne servent à rien (sauf si vous avez une très grosse différence de longueur de jambes style 10 cm) car la posture vient des yeux.
            Si vous soignez correctement le trouble de la vision binoculaire, les personnes se redressent en quelques instants. Si vous croyez que les semelles sont efficaces mettez donc un jeu de cartes sous votre pied, dans une de vos chaussettes. Filmez vous avec un carroyage bien horizontal dans votre dos.
            Vous aurez beau changer l’épaisseur de cette « semelle » vous constaterez que vos yeux resteront au même plan.
            C’est du concret, c’est vérifiable.

            Vous ne devriez pas évoquez Apedys ainsi. Ce n’est pas un forum sérieux pour les infos médicales.
            elles n’ont rien de cartésien et rien de médical.
            On y trouve de nombreux arguments faisant appel à la pensée magique.
            C’est beau, ça fait rêver mais c’est du flan. Bizarrement personne ne réagit à de tels propos!
            8-(
            Un principe de base en médecine :
            quand un traitement dure c’est qu’il a fait la preuve de son inefficacité.
            Faites donc une recherche sur internet et vous trouverez très vite de très nombreux témoignages parlant de séances d’orthophonie durant des années. Au mieux, il ne s’agit que de compensation de handicap. Pas de soins.

            Apedys est très, très orienté orthophonie. A ce point c’est surprenant…
            Un des exemples :
            http://www.apedys.org/dyslexie/viewtopic.php?topic=7536&forum=8
            De même leur sondage est très orienté vers l’orthophonie :
            http://www.apedys.org/dyslexie/apedysondage2.php
            Quand on leur explique pourquoi on n’est pas d’accord, arguments à l’appui ils nous bannissent.
            Comment ne pas suspecter un réflexe corporationniste ?

            Vous parlez de problèmes auditifs
            Si on ne veut pas de solution il n’y en a pas. Je cite l’oph pour vous répondre :
            « Je vois souvent des dys qui ont des lunettes de vue faites avec un auto-réfractomètre.
            Généralement une correction d’astigmatisme minuscule sur un axe très précis et très inhabituel, ce qui est drôle parce l’oeil tourne sur lui même chez le dys à cause du spasme du muscle oblique en cause donc l’axe est forcement faux et la correction d’astigmatisme est inutile et même nuisible et coûteuse (+25 %).
            Par contre le spasme de l’accommodation est ignoré si bien que l’on peut se trouver jusqu’à – 2 de la correction de loin idéale et pour la vision de près nul ne l’a vérifiée. Pourtant on voit bien qu’ils ont grand’peine à voir de prés: ils se tiennent trop près du cahier, ils cherchent à rattraper la torsion de l’oeil sur lui-même en se penchant, c’est ce que les vieux auteurs appelaient « insuffisance de convergence » alors qu’en fait elle est excessive.
            Si on rajoute des verres double-foyers (Laurent Laloum) ou des progressifs à +1,25 le dyslexique s’améliore beaucoup. J’ai trouvé que l’on peut stabiliser la fixation en utilisant le réflexe rétinien par la mise en place d’un petit élément à la surface du verre correcteur. Alors la posture s’améliore tout de suite, c’est très visible.
            Mais les dyslexies vieillies sont pleines d’acquis viciés qui retardent les nouveaux acquis.
            Sur ce sujet nous sommes au stade où nous étions dans les années 30 pour les maladies infectieuses: des notions compliquées qui coûtaient très cher, étaient douloureuses et ne marchaient pas. »
            Pour les « dys » on est extrêmement bien renseigné sur les conséquences… C’est terrible de confondre cause et conséquences.

              1. Comme dit précédemment, très tôt nos apprentissages se font via l’écrit (dans les 80%). Le lien entre l’écrit et la prononciation est évident.

                C’est un peu dommage de vous focaliser sur une seule des conséquences de l’hétérophorie.
                Un des problèmes des « dys » c’est le trouble de la posture.
                Ils sont incapables de se tenir droit (avec les yeux bien à l’horizontale). Quand ils écrivent ils penchent fortement la feuille de papier par rapport au bord de la table. Ils tiennent le stylo de manière bizarre et se contorsionnent. Très souvent ils s’assoient en mettant un pied sous le bassin.
                Quand on soigne leur hétérophorie (avec des micro-secteurs accompagnés, si nécessaire de prismes) ils se redressent en quelques instants.
                Pas besoin de faire de nombreuses séances ni de faire appel à de nombreux spécialistes.

                1. Bonjour@Gauthier

                  Cher Gauthier
                  Nul doute que l’heterophorie pourrait t être un facteur d’amplification des difficultés liées à la dyslexie.
                  Cependant , attention à l’effet Barnum.
                  Les problèmes en médecine sont toujours beaucoup plus complexes !
                  Par analogie l’intolérance au gluten peut entraîner des douleurs articulaires et ceci de façon non systématiques ni automatiques mais toutes les douleurs articulaires ne sont pas liées à cette pathologie dont la fréquence atteint entre 1% â 0,1 pour% de la population . À force de buzz avec quelques idées commerciales sous jacentes 15% de la population suit un régime sans gluten , ce qui n’est pas utile, pas terrible au point de vue du goût et plus coûteux…..
                  Je vous conseille de lire déjà le livre du dr Alain Pouhet sur les DYS
                  « Questions sur les DYS ,
                  Des réponses
                  Tordre le cou aux idées reçues ,pour mieux comprendre et accompagner vers le succès  » éditions Tom Pousse

                  Tout d’abord la grande majorité des dyslexies est d’ordre phonologique, ou la vision ne joue aucun rôle .
                  Dans l’hypothèse où la dyslexie s’avère de surface, effectivement une hétéroprotéine pourrait s’avérer une hypothèse étiologique .
                  Mais dans ce cas d’une hypothèse monovalente
                  Tous les dyslexiques devraient être hétérophores et les non dyslexiques ne devraient pas l’être.
                  Il peut sembler évident que si cela était le cas ,cela aurait été repéré depuis longtemps….
                  Pour simple contrexemple
                  J’ai une dyspraxie visuospatiale »et » une heterophorie « et » j’ai appris à lire tout seul avant le CP…..
                  Cherchez l’erreur!
                  Cordialement

                  1. @ « Bonjour »
                    L’hétérophorie est bien la cause des « dys ». Effectivement c’est bien complexe et les conséquences varient selon les muscles oculomoteurs concernés et le degré. C’est Hermann von Helmholtz, à la fin du 19e siècle, qui a découvert cela en travaillant sur un télémètre.
                    Le problème c’est que c’est travaux ont été oubliés. Peut-être à cause des guerres? Ou alors parce qu’à l’époque, personne n’a trouvé la solution.
                    Pourtant il y a bien eu de nombreux chercheur ayant tenter d’utiliser le réflexe nystagmogène. mais de manière bien trop compliquées et souvent incompréhensible!

                    Je le répète : tous les « dys » sont hétérophoriques. Il n’y a jamais d’exception.
                    Il y a des milliers de cas cliniques:
                    cela a été vérifié durant 40 ans.

                    Les ophtalmo ne se sont rendus compte de rien, pour les patients « lambda », car ils ont été formés pour examiner chaque œil séparément.
                    Une hétérophorie c’est vraiment discret. Cela n’a rien à voir avec le strabisme.

                    L’hétérophorie génère une instabilité car le cerveau ne parvient pas à faire fusionner les infos venant des yeux.
                    C’est cette instabilité qui est la source des problème de bégaiement.
                    Et comme nous apprenons très vite par l’écris (nouveaux mots, avec leur prononciation) c’est la source des problèmes dits « phonologiques ».

                    Je ne comprend pas votre dernière phrase.
                    On peut très bien être hétérophorique et parvenir à lire.
                    Tout dépend des muscles concernés et du degré: il y a toute une gamme de cas, du cas léger au cas très handicapant.

                    Je connais Pouhet. Malheureusement on peut dire n’importe quoi quand on fait de la littérature.

                    Vérifiez donc mes infos. C’est du concret.
                    Les sciences sont reproductibles.

                  2. Petit message supplémentaire pour « Bonjour ».

                    Vous dites que vous avez une « dyspraxie VISUOspatiale » et une hétérophorie => les yeux sont bien en cause.
                    😉
                    Est-ce un ophtalmo ou un orthoptiste qui a diagnostiqué votre hétérophorie?

                    1. En fait moi je pense que pour guérir la dyslexie, la meilleure solution est de crever un œil , comme ça plus d’hétérophorie, c’est l’euphorie dans les chaumières (en fait si l’on est un peu moins débile, on ferme un œil et hop on est plus dyslexique surtout si on boit une tasse de thé vert juste avant !)
                      Autre solution c’est ce que l’on appelle l’amblyopie fonctionnelle qd l’hétérophorie est trop importante, le cerveau oublie une des deux images .
                      Gauthier , tu ne connais rien en médecine aussi les médecins sont nuls!

                      Lis cette intervention au collège de France et instruits toi .
                      https://www.college-de-france.fr/media/stanislas-dehaene/UPL6492430624141380998_Ramus_20121120Coll__gedeFrance.pdf

                      C’est un nul ce mec, il ne parle pas de la seule et unique raison d’être dyslexique reconnue sur le web, qui comme chacun sait est une source extrêmement fiable d’informations scientifiques de haute volée .
                      Je te rappelle que les bilans d’hétérophorie sont faits dans leur immense majorité par les orthoptistes dont c’est le boulot….
                      Après, l’hétérophorie et là DVS (Dyspraxie Visuo Spatiale) ont effectivement une origine commune qui est la commande motrice en amont de l’effecteur musculaire.
                      Comme je te le disais, mais tu n’as pas compris manifestement ce que j’exprimais, vu ton assurance infrangible d’une seule étiologie à la dyslexie, je devrais être dyslexique selon tes dires, or je ne le suis pas!
                      C’est tout.
                      Alors s’il te plait il s’agit de problèmes complexes et une vision aussi simpliste ne tient tout juste pas la route, et pour moi c’est tromper les parents de dyslexiques que d’affirmer à des gens déroutés que l’on va « guérir » la dyslexie par une méthode radicale et c’est faire insulte au corps médical et paramédical qui s’occupent avec sérieux de ce type de pathologie.

                      Cordialement

                    2. @ Bonjour (message du 30 août 2016 à 22 h 13 min)
                      Vous dites: « que pour guérir la dyslexie, la meilleure solution est de crever un œil »!

                      Cruel, trop radical et trop simpliste.
                      Ceci dit, il n’y a pas de borgne de naissance qui soit dyslexique.
                      Aucun cas durant plus de 40 ans chez un ophtalmologue, une preuve supplémentaire que c’est bien un problème de vision binoculaire…

                      Les borgnes peuvent être hétérophoriques.

                      > « on ferme un œil et hop on est plus dyslexique »

                      Regardez des dyslexiques et vous verrez que plusieurs ferment un œil quand ils ont besoin de bien voir.
                      C’est désagréable de voir double.
                      Mais se contenter de fermer un œil ce n’est pas la panacée car cela ne soigne pas l’hétérophorie.

                      > « l’amblyopie fonctionnelle qd l’hétérophorie est trop importante, le cerveau oublie une des deux images »

                      On est bien d’accord. Si le cerveau ne peut pas assembler les images de chaque oeil il refuse de le faire et cela devient un réflexe négatif.

                      L’hétérophorie c’est le stade en dessous de l’amblyopie:
                      le cerveau tente d’assembler les images malgré une instabilité.

                      Cela donne, entres autres, la grande majorité des migraines et cette instabilité explique les problèmes de bégaiements constatés par les orthophonistes.

                      > « les médecins sont nuls! »

                      8-I
                      Pourquoi dites vous cela?

                      « Lis cette intervention au collège de France et instruits toi .
                      https://www.college-de-france.fr/media/stanislas-dehaene/UPL6492430624141380998_Ramus_20121120Coll__gedeFrance.pdf« 

                      Sans intérêt.
                      La mode étant au bio l’origine de la dyslexie serait… environnementale! Mouarf!

                      Pour « faire sérieux » il faut faire compliqué, quitte a être incompréhensible,
                      de montrer des photos de cerveaux, des diagrammes, des schémas avec des flèches comme au collège, etc.
                      Aucune preuve et rien de vérifiable…
                      Les chercheurs doivent publier même si ils n’ont rien à dire.
                      Du coup, année après année, les causes de la dyslexie changent selon la mode.

                      Ainsi il y a quelques années des chercheurs parlaient d’une inversion des hémisphères du cerveau!
                      Idée qui a été enterrée en douce car ça n’a débouché sur rien…
                      Parfois (pour faire sérieux ?) des travaux dans un lointain pays sont évoqués.

                      Une publication qui ne débouche sur rien de concret, rien de reproductible c’est de la littérature, même si c’est fait par une sommité ayant un ego aussi beau que son logo…

                      Le cerveau différent des « dys » c’est une conséquence, pas la cause.

                      Ne faites pas l’impasse sur la grande plasticité du cerveau.

                      On a alerté Franck Ramus il y a quelques années sur la cause des « dys »,
                      (avec texte scientifique et bibliographie).
                      Sa réponse : « je ne suis pas médecin… » (c’est vrai).
                      Aucune question scientifique, aucune tentative de contre-argument.
                      8-(
                      Le plus drôle c’est qu’il continue, encore, de donner son avis sur de nombreuxproblèmes médicaux !!!

                      Avant les neuro-sciences il y avait la neurologie qui se préoccupait aussi du fonctionnement du cerveau.

                      Vous dites: « les bilans d’hétérophorie sont faits dans leur immense majorité par les orthoptistes dont c’est le boulot… »

                      Que l’hétérophorie soit détectée par un ophtalmologue, un orthoptiste, un ostéopathe, un kiné, un orthophoniste, etc, cela m’est totalement égal.

                      L’important c’est que les hétérophoriques « sérieux » soient soignés, si possible, à un prix abordable et si c’était près de chez eux ce serait parfait.

                      Pas besoin de faire de nombreux bilans, ni de nombreuses séances pour détecter et soigner les « dys ».

                      Actuellement, nombre de parents de « dys » ont l’impression de se faire traire.

                      Pour chercher une hétérophorie un doigt suffit.

                      Cela permet de détecter tous les « dys » en quelques instants.

                      Soyez empirique : vérifiez !

                      Et vous constaterez vite que tous les « dys » sont bien hétérophoriques.

                      🙂

                      > « Après, l’hétérophorie et là DVS (Dyspraxie Visuo Spatiale)
                      ont effectivement une origine commune qui est la commande motrice
                      en amont de l’effecteurmusculaire. »

                      L’hétérophorie est due à la malformation de muscles oculomoteurs.
                      Cela a été constaté de visu sur des macchabées.

                      > « Comme je te le disais, mais tu n’as pas compris manifestement ce que j’exprimais, vu ton assuranceinfrangible d’une seule étiologie à la dyslexie, »

                      Rhôôô… Vous utilisez vous les mots du dimanche pour faire sérieux ? « je devrais être dyslexique selon tes dires, or je ne le suis pas! »

                      ???
                      Je n’ai jamais supposé que vous seriez dyslexique.

                      On peut très bien être hétérophorique sans être dyslexique.

                      L’hétérophorie concerne 20% de la population. C’est énorme
                      mais « seulement » 8 à 10% des enfants sont concernés par la dyslexie.

                      Les conséquences varient selon les muscles oculomoteurs concernés ET le degré.

                      Tous les « dys » sont hétérophoriques, y compris les dypaxiques, les dyscalculiques, etc.

                      Les soigner leur fait du bien et donne des résultats.

                      > « Alors s’il te plait il s’agit de problèmes complexes et une vision aussi simpliste
                      ne tient tout juste pas la route, et pour moi c’est tromper les parents de dyslexiques que d’affirmer à des gens déroutés que l’on va « guérir » la dyslexie par une méthode radicale »

                      Pour espérer guérir de la dyslexie il faut voir un sorcier ou faire un pèlerinage…
                      Ne croyant pas à ces solutions je ne vous parle « que » de soigner les « dys ».
                      Ce sont des infos médicales.

                      Vous ne pouvez soigner des « dys » au mieux que si vous connaissez la cause du problème ET que vous obtenez des résultats.

                      Sans ça ce ne serait que du bricolage. D’ailleurs les orthophonistes ne font, au mieux, que la compensation de handicap.

                      C’est pour ça que l’on trouve des personnes ayant fait des séances durant des années.

                      L’hétérophorie n’est pas du tout un problème simpliste sinon cela aurait été réglé depuis fort longtemps…

                      Vous allez me dire que ce n’est pas à la mode de creuser une question durant des années

                      pour être sûr et certain au lieu de ne publier que des hypothèses…

                      Il a fallu 40 ans de recherches, de vérifications et des milliers de cas cliniques
                      pour avoir une vision globale de l’hétérophorie et de ses conséquences.

                      Vérifiez étape par étape. Bien que vous ayez, au moins, 40 ans de retard cela devrait aller assez vite.
                      🙂

                      Faites gaffe : de nombreux parents de dyslexiques ont constaté l’efficacité des soins à base de micro-secteurs
                      accompagnés de prismes. Ceux là sont furax contre les nombreux bilans et les nombreuses séances peu efficaces…

                      Les « dys » sont très surpris d’être détecté en quelques secondes alors qu’ils n’ont pas signalé leur handicap.

                      > « c’est faire insulte au corps médical et paramédical qui s’occupent avec sérieux de ce type de pathologie. »

                      Plus haut vous avez écrit : « les médecins sont nuls! »
                      Et ce serait moi qui insulterait le corps médical ???

                      Partager des infos médicales est une obligation.
                      C’est dans le code de déontologie des médecins.
                      On les donne à qui veut.
                      Ça se répand de plus en plus.
                      🙂
                      Je comprends que ces infos puissent déranger car cela va contre le dogme (qui est faux)
                      et génère, parfois, des réflexes corporationistes allant contre les intérêts des patients.

                      Peu importe si cela froisse quelques egos mais
                      ce qui compte c’est ce qui donne des résultats
                      et qui est vérifiable.
                      Ça ne suffit pas de « faire sérieux » : il faut être efficace
                      quitte a arrêter ce qui ne donne pas de résultats satisfaisants.

                      Les professionnels de santé devraient ne jamais oublier
                      ce principe de base de la Médecine:
                      un traitement qui dure est un traitement qui a fait la preuve de son inefficacité.

                      Si vous voulez avancer dans la lutte contre la dyslexie et les autres « dys » il n’y a qu’une solution: partir de choses concrètes non d’hypothèses qui changent au gré de la mode.

          3. http://www.cotebrest.fr/breves/journee-nationale-des-dys-a-brest-le-10-octobre-2_20535/

            https://fr.m.wiktionary.org/wiki/Discussion:h%C3%A9t%C3%A9rophorie

            Le problème est que personne ne connaît cet ancêtre , ayant de façon irréfutable démontré que les scolioses et les DYS étaient dues à une cause unique ni aucune publication scientifique ne cite ce savant éclairé … À part un article de wiktionnary qui ne fait pas référence par sa solidité scientifique.
            Le syndrome du serpent qui se mord la queue en quelque sorte…
            Pour ce qui est des borgnes dyslexiques
            Malheureusement , ne vous en déplaise,cela existe….

            Une petite prise de bec d’un aficionado de l’hétérophorie utilisant exactement les mêmes termes que vous , cher Gauthier , et sa mise en boîte par des parents de DYS un peu excédés par son ton péremptoire
            http://www.apedys.org/dyslexie/viewtopic.php?topic=6220&forum=10

            Adieu maître Gauthier sur votre arbre perché
            Personnellement je ne répondrai plus à vos sornettes.

            1. Plusieurs chercheurs ont montré que la posture vient bien des yeux. Vous en voulez un plus récent? Pas de problème:
              https://en.wikipedia.org/wiki/Nicolae_Blatt
              En 1962 il a écrit un article intitulé « L’interdépendance des strabismes et des déviations vertébrales. »
              Mais c’est sûr que si vous vous contentez des infos disponibles sur internet vous loupez des quantité de publications… Avant internet il y avait aussi des chercheurs, si, si!
              ;O)
              Il se peut qu’une partie de ces « anciennes » publications ne sont pas numérisées à cause des droits d’auteur (durée: 70 ans mais années de guerre comptent double…)

              C’est la 2e fois qu’on nous parle d’un « dys » borgne. La 1re fois on a demandé si c’était possible de l’examiner. Nous n’avons eu aucune réponse…
              Le connaissez vous où est-ce un « on dit… »?

              Vous faites bien de parler d’Apedys. Certains « modérateurs » y censurent le concept d’hétérophorie sous prétexte que ce n’est pas reconnu par la communauté scientifique. Faites donc une recherche sur http://gallica.bnf.fr/ et vous verrez que ça existe depuis fort longtemps (bien avant internet!)
              Apedys nous banni régulièrement bien que l’on tente de partager des infos importantes…
              http://www.apedys.org/dyslexie/prntopic.php?forum=5&topic=3299&post_id=48091

              C’est plus facile de condamner des connaissances que l’on n’a pas que de chercher à comprendre, de poser des questions et de faire des vérifications.
              Toute science (dont la médecine) est vérifiable, c’est pour cela que je vous incite sans arrêt à vérifier mes propos.
              Actuellement, il y a beaucoup trop d’articles pseudo-scientifiques qui ne sont en fait que de la littérature.

        2. Pas de problème pour partager mes sources.
          Avec plaisir vu le bien que ça fait aux dys…
          Vous serez contente de pouvoir, enfin, contribuer aux soins des dys.
          Des enfants qui cessent d’être dys il y en a.

  3. Bonsoir,

    Travaillant à l’université, il est vrai que des services d’aide au handicap, mais on sent bien que ca a été fait car une loi est passée par là. Dans les fait, tout est fait pour freiner le bon fonctionnement de ces services : le manque de moyens, le manque de volonté, et la méconnaissance de qui fait quoi pour aider les étudiants en situation de handicap, permanent ou meme temporaire.

    J’ai eu le cas ces derniers temps, et d’un coté on culpabilise un peu pour l’étudiant handicapé, qui plus est très motivé, et en meme temps, les bras nous en tombent de découragement, car on ne peut pas etre partout.

    Il en résulte une organisation dans l’urgence, baclée, qui ne fonctionne qu’à moitié, et voilà le résultat. Des brouilles entre services, car on ne connait meme pas notre role là-dedans, et tout le monde se renvoie la balle (ou la patate chaude).

    Alors, on se fait un mur (celui que j’ai évoqué il y a quelques jours sur ce blog), et voilà, ca fait une fille blindée, froide, sans aspérité (oui j’en suis là), qui gagne en équlibre, mais qui pert énormément en empathie et en désir de rendre service.

    Culpabiliser ? Pourquoi faire ? Mon père m’a fait le coup pendant 40 ans, alors de ce coté là , j’ai donné.

    (Bon j’espère que cet étudiant va réussir , car il mérite vraiment).

    Cricri, la bonne poire de service, qui ne l’est plus maintenant

  4. Bonjour,
    Merci pour cet article et ces références très intéressants pour l’orthophoniste que je suis ! C’est un sujet peu abordé (en tous cas, il y a 10 ans, pendant mes études, rien n’a été dit) mais qui me semble effectivement vraiment important. Peu d’adultes le savent et consultent mais il existe depuis quelques années des tests de langage écrit français étalonnés sur des populations d’adultes en fonction du niveau d’étude. La combinaison de ces résultats et des données anamnestiques (entretien préalable pour retracer le parcours de la personnes et questions spécifiques à propos des apprentissages, de la scolarité, etc.) permettent aux orthophonistes de poser un diagnostic de dyslexie (sauf compensation vraiment importante… mais en général, ces gens-là ne consultent pas parce qu’ils ne sont pas gênés ou peu). Cela permet d’avoir un compte-rendu qui mentionne le diagnostic et permet de demander des aménagements par les universités/écoles (l’ortho peut accompagner la personne dans ce parfois long et sinueux parcours qu’est la reconnaissance du handicap !) et éventuellement faire des séances (remboursées par la sécu) si la personne souhaite bénéficier d’une prise en charge (renforcer les domaines déficitaires, chercher des moyens de contourner les difficultés ou de compenser par d’autres moyens)…
    La police de caractères opendyslexic est intéressante, il existe aussi maintenant une application qui permet d’adapter la mise en page des documents pour une meilleure lisibilité (cf travaux du CNRS cités ci-dessus). Je ne l’ai pas testée mais je fais suivre l’info : http://nr.news-republic.com/Web/ArticleWeb.aspx?regionid=2&articleid=39832515

    1. C’est bien de savoir que vous êtes orthophoniste.
      🙂
      Vous a t-on appris, durant vos études, que le mot « dyslexia » fut créé en 1887 par Ruldolf Berlin qui était ophtalmologue?
      Il existe des travaux scientifiques, très intéressants, expliquant les problèmes des dys.

      1. Un débat assez vif s’est engagé autour de la dyslexie il y a quelques mois. Orthophonistes vs ophtalmo. Je trouve important que des infos puissent être transmises, mais sur ce sujet de la dyslexie, visiblement, les positions sont encore très clivées – ce blog n’est pas un ring.

  5. Merci pour votre site qui est une mine d’information pour moi. Dys et certainement surdouée (quoique ce mot me fasse toujours sursauté vu ma scolarité et comment je me vis au jour le jour), je me demandais si vous aviez des articles à me conseiller sur le « téléscopage » des ses 2 caractéristiques de penser. J’ai pas mal lu sur les DYS, car une de mes filles l’est, et en lisant ces derniers temps sur les surdoués, je constate qu’il y a des similitudes (au moins à mon petit niveau d’analyse encore balbutiant bien sûr) entre les 2 manières d’utiliser nos ressources cérébrales et de tisser des connexions neuronales. Ces 2 manières d’être, de penser et cartografier le monde peuvent elles cohabiter ? Bref, avez-vous quelques pistes de réflexion à me suggérer à ce sujet ?

    merci de votre attention
    sofi

  6. Une police de caractères, open source, faite pour et par les dyslexiques, qui m’a bien reposé les yeux le temps de m’adapter.

    (…) OpenDyslexic, and OpenDyslexic-Alta. It was created to help with my reading, and is being updated continually and improved based on input from other dyslexic users.(…)

    http://opendyslexic.org/get-it-free/

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