Facile de rire d’une addiction ou de la condamner suivant son degré de gravité. Beaucoup moins facile de la faire disparaître. Car ceux qui sont addicts seraient les premiers heureux de cette disparition. L’addiction parle d’abord d’un mal être et d’une recherche de lui échapper par n’importe quel moyen. Ainsi d’ailleurs l’exprime Alice Miller “leur sentiment de colère, d’impuissance, de désespoir, d’ennui, d’anxiété et de douleur trouvera s’extériorisera par des actes de destruction, que ce soit contre les autres (comportement criminel, psychopathe) ou contre eux-mêmes (addiction à la drogue, alcoolisme, prositution, désordres psychiques, suicide) ». Les surdoués n’y échappent pas. Entre perfectionnisme quasi pathologique, regard sévère sur soi-même, conscience trop aigüe de « ce qui devrait être », ou même « tout simplement » cette infernale incapacité à arrêter de penser et de réfléchir, cette douleur peut avoir plusieurs dimensions, y inclus des aspects existentiels, et elle est particulièrement envahissante chez tous les gens extrêmement sensibles et talentueux. Linda Kreger Silverman note, dans un article intitulé “Emotional Intensity » (Intensité Emotionnelle) que ‘l’intensité est inhérente au surdon. Il est naturel pour un surdoué de ressentir les choses profondément et d’expérimenter une gamme très large d’émotions”. Tout ceci renvoie aux fameuses hyperexcitabilités mises en lumière par Piechowski et Dabrowski et dont ils ont constaté combien elles étaient étroitement corrélées avec l’intelligence. (cf un de mes précédents billets sur le sujet des Hyperstimulabilités) Un article intitulé « A Bioanthropological Overview of Addiction » (“Une vision bioanthropologique de l’addiction”– pages 312 à 320 du document en anglais à télécharger) indique qu’un « système nerveux aussi extraordinairement adapté à percevoir les plus infimes signaux de changements de son environnement est clairement submergé et favorise la dysphorie quand son propriétaire doit exister en traversant un environnement moderne constitué d’un nombre de stimuli exponentiellement augmenté. » […] Ceux qui sont dotés d’un système nerveux moins sensible, sont « mieux adaptés à nos modes de vie surpeuplés. Les plus sensibles peuvent seulement essayer leur inconfort en émoussant leurs perceptions grâce à l’alcool, ou à des anti dépresseurs ; ou, au contraire en recourant à des drogues qui altèrent leur conscience de façon à sortir du monde dysphorique dans lequel ils vivent pour rallier des mondes qui ne leur appartiennent qu’à eux. » Pour peu qu’ils soient également dotés d’une hyperexcitabilité psychomotrice, ils risquent alors d’extérioriser cette trop forte tension émotionnelle en agissant impulsivement, et en se conduisant mal. Une étude(« Substance Abuse and Learning Disabilities« ) montre qu’au moins la moitié des ceux qui souffrent de Troubles d’Hyperactivité avec Déficit d’Attention recourent à l’auto-médication avec des drogues ou de l’alcool. Un individu THADA est deux fois plus exposé au risque d’addiction qu’un individu « normal ». Dans un article intitulé « Overexcitability and the gifted« (Hyperexcitabilités et surdoués) Sharon Lind dit que « les gens qui sont dotés d’une excitabilité émotionnelle sont très précisément conscients de leur ressentis, de la façon dont ils grandissent et changent, recourant souvent au dialogue intérieur et à l’autocritique. » Dans son livre « The Mixed Blessing of Gifted Grown Up » (“Le surdon, une bénédiction à double tranchant pour les adultes”) Marilou Keller Streznewsky a consacré tout un chapitre à la « Face Sombre » du Surdon. Elle exprime combien l’intelligence peut être vécue de façon douloureuse au point de conduire à des comportements auto-destructeurs. Elle a ainsi rencontré des surdoués qui ont fini par atterrir en prison (elle rapporte que 20% de la population carcérale américaine est surdouée), parce qu’à la base, soit l’école n’a pas été un stimulant adapté pour eux, soit parce qu’ils n’ont pas rencontré sur leur chemin un mentor pour canaliser correctement leur énorme énergie. Un certain nombre relatent comment le recours à la drogue ou aux comportements à risques ont été des moyens de contrebalancer ce qui a été pour eux une véritable expérience d’anesthésie intellectuelle. Sur le site « Talent Develop », et dans un article intitulé « Gifted Talented and Addicted » (« Surdoués, Talentueux et drogués ») Douglas Eby égrène les gens talenteux et célèbres qui ont fait face à ces addictions. Il rappelle que “nombre de gens aux habiletés exceptionnelles ont eu recours aux drogues et à l’alcool, auto-médication pour soulager laeur sensibilité douloureuse, ou, au contraire, comme un moyen d’améliorer leur capacité de penser et de créer ». Il cite une liste impressionnante de personnalités parmi lesquelles : Ludwig van Beethoven, Charles Baudelaire, Aldous Huxley, Edgar Allen Poe, Fiodor Dostoievski, Modest Mussorgski, Ernest Hemingway, John Steinbeck et Tennessee Williams pour le passé. Mais aussi, parmi nos contemporains : Johnny Depp, à qui la drogue sert d’anesthésiant, en particulier pour gérer la pression médiatique. « [la drogue] n’a pas tant à voir avec la notion de détente qu’avec le fait que nous avons besoin de nous échapper de nos cerveaux. Nous avons besoin d’échapper à la vie quotidienne. Ce qui est problématique c’est l’aspect auto-médication de ce recours. » (… Une déclaration qui n’est pas sans me rappeler les remous médiatiques qui entourent la traversée du désert du chanteur Renaud qui se plaint de ne plus avoir d’inspiration et dont l’alccolisme est désormais connu …) Il ne faut pas penser que l’addiction touche seulement la drogue ou l’alcool. J’exprimais par exemple, le besoin que mes amis chatteurs ou moi-même pouvons avoir à jouer à certains jeux tels que Spider Solitaire ou Free Cell… ou tout simplement un jeu de casse briques. Il s’agit ici bien sûr d’addictions bien légères et innocentes, bien qu’elles relèvent à leur façon de cette volonté de sortir de sa vie. Nombreux sont désormais les articles qui traitent de l’addiction au virtuel des enfants et des adultes, accros aux jeux virtuels, à internet, mais aussi aux jeux de paris (dont les nouveaux développements sont les jeux boursiers en ligne (argent et matières premières)). Mais l’addiction touche aussi la nourriture avec la boulimie (une réaction émotionnelle pour lutter contre le stress), les dépenses (et le surendettement qui peut en résulter) et le travail (ne parle-t-on pas des « workaholics », les « alcooliques du travail » souvent atteints de surcroît d’un perfectionnisme envahissant ?) Toute la difficulté est donc, face à une surréaction des sens, de pouvoir se détendre et “maîtriser la tempête émotionnelle » sans être tenté de transformer la réalité en recourant à des substances toxiques. Agir (créer) est l’un des meilleurs moyens d’évacuer cette tension. Mais alors sont suceptibles de surgir les vieux démons du perfectionnisme paralysant ou un « à quoi bon ? » qui signe ce sentiment si lourd que la vie n’a pas de sens… P.S. : C’est en lisant cet article de Douglas Eby que j’ai découvert d‘où venait le Coca-Cola. A l’origine, le « Vin Tonique Mariani », un mélange de Bordeaux et de coca inventé par un chimiste corse et qui a même eu la bénédiction de trois papes !
Sources citées par Douglas Eby dans son article qui m’a aidée à rédiger ce billet : Marc F. Kern, Ph.D. site www.habitdoc.com/ National Institute on Drug Abuse Stanton Peele, J.D., Ph.D. site www.peele.net Carl Sagan; Richard Feynman: Cannabis Culture Magazine articles: Actors and Addiction – by Douglas Eby Addiction: a Myth of Modernity? by William Pryor [also see several other informative articles by Pryor] A Bioanthropological Overview of Addiction – by Doris F. Jonas, Ph.D. A. David Jonas, M.D. The Creative Process in Poets – by Jane Piirto, Ph.D. Discovering the gifted ex-child – by Stephanie Tolan Drug Use as a Protective System – by Leon Wurmser, M.D. Marijuana Is Addictive and “ So What? – Stanton Peele, J.D., Ph.D. Overexcitability and the gifted – by Sharon Lind A « Reverence for Strong Drink »: The Lost Generation and the Elevation of Alcohol in American Culture – by Robin Room Somatosensory Affectional Deprivation (SAD) Theory of Drug and Alcohol Use – by James W. Prescott, Ph.D. Stoned scientists – by Dana Larsen Substance Abuse and Learning Disabilities: Peas in a Pod or Apples and Oranges?, from the National Center for Addiction and Substance Abuse at Columbia University [PDF file.] books: From Chocolate to Morphine : Everything You Need to Know About Mind-Altering Drugs – by Andrew T. Weil, M.D. Gifted Grownups: The Mixed Blessings of Extraordinary Potential – by Marylou Kelly Streznewski Looking for Gatsby: My Life – by Faye Dunaway Parched – by Heather King Postcards from the Edge – by Carrie Fisher Responsible Drinking – by Marc F. Kern, Ph.D. The Secret History of Alcoholism: The Story of Famous Alcoholoics and Their Destructive Behavior – by James Graham Sisters of the Extreme: Women Writing on the Drug Experience, Including Charlotte Bronte, Louisa May Alcott, Anais Nin, Maya Angelou, Billie Holiday, Nina Hagen, Carrie Fisher, and Others – edited by Michael Horowitz Women Under the Influence – by The National Center on Addiction and Substance Abuse at Columbia University Pour information, voici ce que l’on trouve sur internet quand on tape « addiction et surdon » en français… On trouve quelques pistes supplémentaires, fort heureusement, en tapant « surdoués et addiction ». Mais il ne s’agit « que » des enfants.
Bonjour,
HP aussi,. Je penses que d’abord il faut réellement intégrer le fait que vous avez une conscience plus haute que la moyenne des gens en vous pour arrêter de vous dévaloriser, mais sans dévaloriser non plus l’autre. il a la place qu’il a. De deux la maladie et le mal être c’est toujours une énergie qu’on a pas utilisée et qui se retourne contre nous, c’est bon à aussi intégrer cette notion en vous. De trois quand vous êtes avec des gens dit normaux (que moi j’appelle plus lent ou endormis). Je sais que j’ai toujours raison et même si qqn me déteste je sais que cela lui reflète son propre manque, je ne cherches pas à ‘être qqn de bien aux yeux des autres, mais à être la plus authentique et vraie possible sans me forcer à être sois disant qqn de bien, je sais que je suis qqn de bien parce que j’ai compris que j’ai des besoins mais surtout que je vois les choses plus clairement que la plupart des gens et j’accepte cette différence et j’en fais une fierté mais pas mal placée la fiérté c’est une fierté dans l’être que je suis mais cette fierté me remplis d’humilité. Je suis hyperactive alors je préfère me shooter au sport plutôt qu’aux drogues parce que au final c’est l’équilibre qui est important. Cet équilibre n’est évident pour personne. J’avais un ex qui était persuadé que pour créer il fallait se shooter,. ça aussi il faut sortir de vos croyances sures qui ne vous servent pas dans la vie!!!¨choisissez des croyances qui vous servent, hé oui ça s’apprend d’utiliser ses compétences dans le sens créatif. Il y a plusieurs moyen d’utiliser l’énergie dans ce monde. si vous n’utlisez pas cette énergie pour le talent pour lequel vous êtes né alors l’énergie non utilisée se retournera contre vous et au lieu de l’utiliser vous essayerez de la saouler à coup d’alcool ou autre chose. Donc regardez vous bien en face dans un miroir et regardez regardez vous, regardez comme c’est beau vous êtes en vie, bien sur on va tous mourrir, et alors merde! on s’en fou! ça fait partie du jeu,
et après?c’est justement ça qui rend la vie si incroyable! et après ben regardez vous oui je suis un être qui meurt à chaque instant mais aussi qui se renouvelle à chaque instant, et aussi qui a des rêves, qui avait des rêves étant enfant, alors je vais soutenir cet enfant en moi et l’aider à réaliser ses rêves! et aussi je penses que c’est mieux d’accepter sa condition on est comme on est, ne suivez aucune putain de mode, la seule mode qui soit c’est vous, celle que vous âme vous souffle dans votre creux d’oreille quand vous essayez de l’éteindre à coup de drogues. En tout cas, c’est mieux de faire du sport que de se droguer à coup de héroïne ou autre. Je sais je sais c’est parfois très difficile de tenir le coup dans cette vie et société moderne, mais justement des HP qui ont trouvé un équilibre il y en a plein! alors inspirez vous d’eux, créer des communautés pour se rencontrer entre nous croyez en l’amour de la vie, et surtout même si vous comprenez bcp de choses, gardez votre âme d’enfant c’est important de lui donner autant de crédit qu’à votre raison, les deux ont leurs place. Inspirez vous des la communication non violente, car acceptez de se parler avec moins de violence c’est accepter d’abord sa propre violence,. hé oui nous sommes des ‘êtres violent, mais sans en acceptant cette réalité qu’on peut la transformer en l’observant en lui donnant du sens. J’ai donné pleins de pistes. Et surtout aller dans la nature, marchez sans but précis et laissez vous surprendre par sa beauté. Bonne journée e prenez soin de vous. Dernière chose ils ont oubliés l’addiction au sex,. mmm le plus difficile celui là. surtout quand on voit d’ou elle vient,. Nous avons tous été marqué par un traumatisme qui est aussi notre moteur. voyez le traumatisme et continuer malgré tout de vivre, transcendez le en le regardant en face sans peur d’être changé à jamais,. hé oui vous serez changé et alors? c’est ce qui fait de vous qqn d’unique! Je penses que ce qui nous fait le plus de mal c’est parce qu’on se connait pas en tant qu’être humain. Alors la spiritualité aussi est un moyen.
Bonsoir,
» Diagnostiqué » il y a peu hp, je suis alcoolique depuis 13 ans et je n’ai que 34 ans. Aucun des travaux entrepris depuis 10 ans n’a eu d’effets ou si peu (kynésiologie, hypnothérapie, psychologues, psychiatres, mémoire intergénérationnelle, baclopphène, addictologues…). Avant de trouver l’alcool – qui ne me procure pas de plaisir- je fumais beaucoup de pétards et j’ai expérimenté toutes les drogues illégales au monde, avec plus ou moins d’appréciations toujours positives – gyminy cricket (la conscience dans Pinnochio) toujours sur mon épaule (le LSD reste mon plus grand amour). J’ai tout arrêté et l’alcool reste toujours. Auriez-vous des contacts « vraiment compétents » liant travail hp et addictions sur Lyon ?
Merci pour votre travail et réponse.
Bonjour
j’ai 32 ans
Je suis dans la même galère
Moi c’est le cannabis (5g/jour)
J’essaie d’arrêter depuis 2013
j’ai appris que j’étais soi-disant HP en 2015
Je travaille depuis 2013 pour arrêter acupuncture hypnose kinesiologie psychothérapie exetera
Lorsque j’ai finalement rencontré des professionnels de la cannabis clinic la semaine dernière ils m’ont encore renvoyé au diagnostic HP ils m’ont dit d’aller voir un psychiatre. Je commence un traitement neuroleptique aujourd’hui
Je ne suis pas à l’aise du tout je ne me sens pas entourée ni soutenue
J’espère que vous trouverez l’aide nécessaire j’aimerais beaucoup encore vous lire
Bonjour,
Comme beaucoup de personne ici, j’ai envie de vous remercier pour cet article qu’il n’a pas été facile de dégoter.
J’ai le sentiment que ma vie n’est qu’extrême en permanence et le comportement addictif une seconde nature. Je suis anorexique, boulimique, bigorexique, accro aux compléments alimentaires, adepte de l’auto-médication, acheteuse compulsive de bouquins, obsédée par la compréhension de mon cerveau, obsédée par l’alimentation, sérivore intensive (pouvant enchaîner jusqu’à 8h d’épisodes), addict du Freecell, Tétris, Casse brique etc., je suis « intense » sur l’alcool, le sexe, les comportements à risques. Bref, tout est sujet à devenir une passion excessive. Ma dernière lubie, c’est l’escalade ! Aujourd’hui, j’ai le sentiment de tâcher d’être excessive dans des domaines plus « sains » (si tant est que l’addiction soit un jour saine).
La question que je me pose aujourd’hui est plutôt de savoir si je serais un jour non-addict ? Je crains aussi les conséquences de mes addictions notamment le sport (mon corps souffre déjà mais je perdure à le pousser toujours plus) ou les compléments alimentaires (à quoi ressemble mon foie et mes organes internes… ?). Bref, est-ce qu’avec la surdouance est donné un corps plus résistant pour encaisser tout ceci ? Car même si je suis épuisée, la fatigue physique reste quasiment accessoire face à la fatigue psychologique que je ressens.
@Mabac, 11h23,
Alors, peut-être et si je puis me permettre d’être aussi directe, peut-être est-il temps de sérieusement vous interroger sur les origines de cette »fatigue psychologique » que vous ressentez ?
Bon courage, ne lâchez pas, apprendre à prendre soin de soi, cela s’apprend, demandez de l’aide, c’est un premier pas vers une solution durable et un mieux être!
Best
Chan
Bonjour Mabac
Le perfectionnisme aussi est une forme d’addiction….
Ceci posé, compliqué de lâcher tout ça.
… Sauf si le corps s’en mêle qui, lui, à la différence du cerveau, sait qu’il a des limites.
Car, non, la surdouance n’implique pas un corps plus résistant.
Je fais beaucoup de recherches (avec toutes les limites que cela implique car je ne suis pas médecin, et tout particulièrement endocrino), mais le thymus semble être plus fragile (cf la thèse de Geschwind, Behan et Gallaburda)
et nous serions moins bien dotés (quantité et qualité) en sérotonine. Or celle-ci qui a un impact sur l’humeur, est aussi utile pour cicatriser le foie et pour la digestion (80% de la séritonine est utilisée par la sphère gastro-intestinale).
Donc chercher la cause des addictions peut présenter un réel intérêt – j’ai découvert ces derniers temps l’impact des traumatismes de l’enfance sur le déclenchement de maladies à l’âge adulte, mais aussi sur les troubles des comportements alimentaires (et oui, ça se passe dans le cerveau, et oui; on peut dire que c’est émotionnel – mais c’est un mécanisme qui semble bien identifié, le système à corticolibérine qui est à l’origine de la libération de cortisol et qui, suite à un traumatisme, dysfonctionne). Je n’en sais pas plus (pour l’instant ;)).
Donc, comprendre les ressorts profonds de cette fatigue psychique me semble prioritaire.
Bonjour,
Tout d’abord merci pour cet article, et pour tous les commentaires intéressants postés. Cela fait effectivement du bien de pouvoir constater que je ne suis pas le seul « vilain petit canard » qui est trop souvent accro, à un peu tout et n’importe quoi.
J’apport ici mon témoignage, espérant qu’il puisse aider d’autres personnes à se sentir moins seules dans leur détresse.
J’ai été diagnostiqué « précoce » assez tôt (pour le meilleur et pour le pire), et je commence tout juste à 24 ans à comprendre les implications réelles de ce surdon.
Je bois très régulièrement depuis l’âge de 13 ans. C’est une constante et il faut le voir comme tel pour bien comprendre la suite de mon commentaire. Cela me permet de me sentir « moi-même », tout simplement. Une semaine sans alcool est faisable, mais vite difficile s’il n’y a pas de substitut (cannabis, cachets, etc…). C’est aussi le premier moyen que j’ai connu pour sociabiliser, ce qui doit énormément jouer. Je ne suis pas forcément passé par les bons chemins…
J’ai commencé les drogues « dures » aux alentours de 14/15 ans avec les opiacés (dérivés de l’opium). Il en existe que l’on peut se procurer très facilement et légalement. C’était très « efficace » (si on peut dire). Cela m’a permis d’arrêter de répondre aux questions des professeurs de lycée (ce qui me valait habituellement des « tais toi et laisse parler les autres »). En un sens, je me sentais plus « sociable » car moins dérangeant, ça me reposait, me calmait énormément et me faisait découvrir la sérénité que je ne connaissais pas.
J’ai compris maintenant que c’était le fait d’inhiber mon mal-être par ces pillules magiques qui me faisait me sentir mieux, et non pas un développement social quelconque. Il m’a fallu deux semaines pour tomber dedans, et on en sort jamais vraiment (il m’arrive très occasionnelement d’en reprendre), mais l’addiction en elle-même est passée en l’espace d’un an et demi, dans des conditions un peu horribles (perte de petite amie, de confiance en mes capacités, troubles du comportement exacerbés, douleurs physiques), mais c’est passé.
Peu après, j’ai par curiosité essayé les hallucinogènes, principalement dans un but d’évasion et de créativité. Je n’ai jamais été particulièrement accro à ça, et je crois que cela m’a au contraire beaucoup aidé (remmetre dans le contexte, je sortais difficilement et seul d’une addiction aux opiacés à 15 ans). Aujourd’hui, je ne ressent que très peu ce besoin, et si j’en reprend c’est d’avantage dans le but de me sentir ‘ultra-connecté’ avec mes amis lors de sessions ensembles, et je me sent capable de tisser de vrais liens. Mais je m’éloigne petit à petit de ce « boost à la création » grâce aux techniques de relaxations qui marchent aussi très bien, et parfois même apportent des « trips » beaucoup plus profonds et réels qu’un « carton ».
Puis, la fumette (cannabis) est venue surtout quand je suis rentré le monde professionnel. Je fume activement aujourd’hui, à presque 24 ans, depuis 7 ans. Je n’ai pas encore assez de recul pour l’analyser, cependant je peux dire, dans l’instant, que cela m’aide à me faire accepter sur le lieu de travail. Je ne fume pas forcément la journée (parfois), mais en « griller un » me procure un sentiment de pragmatisme qui étouffe un peu la frustration de travailler depuis 5 ans avec les même personnes, qui refusent de me comprendre et préfèrent considérer que je suis prétentieux (monsieur « je-sais-tout ») plus que je n’essaye de les aider. Ce qui est faux ! Donc il faut rester pragmatique sans vraiment se désengager du processus de travail. L’équilibre est difficile.
Plus généralement, fumer m’aide à énormément de choses : me calmer, « accepter la stupidité du monde » (comme j’aime à le dire), penser plus dans l’instant et moins anticiper, sans oublier le côté social.
Je ne vais pas tout raconter, j’ai une longue histoire avec les drogues et les addictions en général (jeux vidéos, nourriture…), mais j’ai raconté selon moi sont les passages les plus importants.
Il est à noter (vous l’avez compris) que j’ai une vie – relativement – normale pour un surdoué drogué, et je pense que ce besoin de correspondre à la norme créée une frustration énormissime qu’il m’est très difficile d’évacuer, particulièrement lorsqu’il est difficile (mentalement ou situationnellement) de faire des exercices de relaxations.
Comme je l’ai dit, c’est un témoignage, pas un appel à l’aide. J’ai déclenché une rupture de contrat il y a peu. Dans un mois, je me met à mon compte.
Rien que cette idée me fait déjà me sentir mieux.
J’ai toujours eu l’impression que les « normaux-pensant » (à défaut d’un meilleur terme pour la distinction) s’imposent des barrières mentales, qu’ils reflètent sur leur entourage. C’est surtout visible au travail, en politique, lors de la défense de causes, etc… C’est souvent une peur du SD, ou d’un avis contraire à leur conviction qui va les forcer à fermer encore plus ces barrières afin d’éviter de se trouver en terrain inconnu.
Selon moi la drogue agit à double tranchant : elle me permet de se remettre à niveau, tout en offrant le niveau d’abstraction nécessaire au vagabondage de l’esprit, sans culpabilité ou frustration.
Et si j’explique tout ça, c’est qu’aujourd’hui je ressent de plus en plus la culpabilité de ces addictions, le poids sur mon comportement et (surtout) mon futur, ma santé, mon mode de vie. Un peu comme si après avoir décidé d’être junkie (caché) pour mon bien, je comprenait m’être planté. J’ai aussi un peu peur de devenir con (mais ça c’est surtout l’altération de la mémoire sur le moyen terme provoquée par le cannabis je suppose).
La culpabilité est énorme. Je suis tombé en dépression en essayant de tout arrêter d’un coup (joints + clopes + café + amphetamines + malbouffe + plaisirs solitaires…). Au final : Burnout, idées suicidaires permanentes, crises de larmes, ça a été extrêmement difficile pendant trois semaines, plus que n’importe quel sevrage que j’eusse eu à faire. Pour qu’au final un médecin me prescrive du Xanax (j’étais un peu mort de rire) et un arrêt de travail. Finalement, ça a aidé. La cure a été courte, je ne pense plus à une corde toute la journée et je suis capable de rire à nouveau. Mais j’ai repris mes comportements addictifs (conseils du médecin : arrêter de fumer des joints. Décidément la naïveté de certains praticiens me surprendra toujours).
Aujourd’hui, j’aimerais m’assumer complétement dans mon être, pouvoir me passer de ces addictions, sans renier ces dix ans qui m’ont construit. Ca va être long, difficile, mais j’ai aussi appris énormément et rien n’est à oublier. Ce dernier point est le plus important. Pour s’aimer soi-même, il faut accepter non seulement son présent, mais aussi son passé, et lui donner la valeur qu’il a vraiment, celle qui nous a amené où nous sommes aujourd’hui, car malgré tout, nous y sommes toujours.
Nous sommes toujours dans la partie, et nous comptons le rester. Dites pas le contraire, le reste c’est des pulsions irrationnelles.
Voilà. C’était un peu dur d’écrire tout ça, mais j’ai vraiment envie d’aider d’éventuelles personnes dans des cas similaires ; montrer que l’on peut vivre normalement même dans des cas un peu extrèmes, et s’en sortir, ou du moins en avoir vraiment envie, et c’est ça qui compte.
Le chemin va être long c’est clair, mais on va y arriver.
Je pense fort à vous tous junkies trop intelligents qui se détestent et s’enferment dans la drogue. Acceptons nous, passons au delà de ces blocage et avançons.
Plein d’amour.
Merci beaucoup SWIM, pour ces mots d’espoir.
Bonjour,
J’ai lu votre message avec difficulté ayant moi-même fumé la moquette durant dix ans et touché deux fois -à mon plus profond malheur- aux champignons.
Je ne peux que vous souhaiter de tout coeur de pouvoir vous défaire de cela qui ne fera jamais que vous abîmer physiquement, psychologiquement et spirituellement.
Qu’un verre rende plus « sociable » et soit même ressenti comme libératoire, je partage. Mais vous dites vous-même très bien sentir où est la limite.
Pour ma part, la seule chose à laquelle je touche encore sont les anxiolytiques; rarement, à faible dose et uniquement quand la douleur m’empêche de dormir.
Je tenais à vous écrire parce que avant-hier, je mangeais dans un restaurant à l’étranger avant de m’envoler vers chez moi. Je repensais à ma lecture (actuelle du livre de Jacobsen) et à tout ce qu’il est possible de faire pour faire taire une sensibilité trop envahissante ou perçue comme telle. A ce moment, me sont venus les visages de personnes de mon entourage dont je pressens qu’elles sont sont suicidées (à la dure ou plus lentement avec des drogues) à cause de cela.
Ceci m’a fait pleurer à table; ce qui n’a pas manqué d’interpeller la dizaine de personnes qui était avec moi.
Je ne sais pas comment gérer ce monde intérieur (pas totalement) mais j’ose affirmer que les drogues ne sont, à mon sens, absolument pas une solution.
J’espère donc de tout coeur que vous pourrez vous en séparer.
Chaleureusement,
Même si ce message vient de fêter ses 4 ans, merci Swim.
J’espère que tu t’assumes de plus en plus, et que tes blocages s’éloignent.
À vous tous, exceptionnels et parfois vacillants.
A propos des addcitions : J’ai pris des anxiolitiques pendant prés de 10 ans, c’est une psychiatre trés compétente que j’ai consulté 9 mois qui m’a fait prendre conscience qu’il fallait que j’entame un sevrage et qui m’a aidée, depuis j’ai encaissé un stress professionnel intense sans médicaments et j’en suis fière, mais j’ai du trouver des alternatives parce que je somatisais beaucoup et j’ai fait de la sophrologie : cela m’a beaucoup aidé. Ce sevrage m’a permis de voir le monde différement, retrouver mes émotions n’a pas été évident à vivre mais je préfère les montagnes russes à l’anethésie! aujourd »hui j’ai compris qu’il fallait que je reprenne une activité physique pour vider mon cerveau. bonne soirée
Bonjour,
Pour ma part, je ne pense pas que les médicaments soient une solution. Je dirais meme que je suis carrément dure avec moi, car j’assume tout : en fait je crois que je suis addict…… aux émotions extremes !
A tel point, que meme quand c’est calme, je me dis que …. y a forcément un truc qui va me tomber dessus d’ifci peu. Ca s’appelle une peur réactive, ayant vécu trop de montagnes russes, ca m’a un peu conditionnée je l’avoue.
Après, vouloir tout controler n’est pas la solution, quan on en arrive à un tel niveau d’ingérance émotionelle, on ne peut plus maitriser de toute facon. Il faut donc accepter de laisser glisser, de voir le sol se dérober sous nos pieds.
En ce moment, j’ai un gros problème à résoudre. Alors, oui j’en passe un peu par toutes sortes d’états. Mais quoi, je devrais bien finir par m’y habituer non ? Bon j’avoue qu’à 40 ans , je n’ai encore compris ou maitrisé ce genre de situation émotionelle à haut risque.
En ce qui me concerne, c’est compléments alimentaires, et c’est tout.
Alors bien sur je suis E PUI SEE. Mais bon voilà j’en prends et j’en laisse, je fais le minimum et je reporte le reste à plus tard. C’est vrai que penser sans cesse, ca empiete sur les autres choses alors forcément : on ne peut pas etre partout.
Le pire dans tout ca, c’est de ne pouvoir parler de mon souci à quelqu’un. Il faut donc accepter de gérer seule.
Alors non les addictions diffèrent les problèmes dans le temps, mais ne les résolvent pas.
Et, soit on fait face et on fait du mieux qu’on peut, soit on se sent enfoncée jusqu’au cou, et….. là aussi on survit comme on peut.
Ca peut faire sourire certains, ou pas. Ce n’est pas forcément très encourageant, mais parfois il faut voir les choses comme elles sont. Et soit se secouer ou se résigner.
PS : mon souci à 2 issues : soit il se passe une solution positive, et là je serai bien la plus heureuse (!), soit il y a une solution négative, et je n’aurais plus qu’à patienter encore et encore…… en ne pouvant exprimer mes capacités.
Et oui, je me mets la pression bien avant de savoir l’issue : c’est dire que l’effet cocotte minute est insupportable. J’avoue que lacher un peu de vapeur me ferais du bien….
Cricri (qui ne crie pas car elle n’arrive meme pas à exprimer quoi que se soit mais qui compte bien s’en sortir la tete haute, et sans trop de dégâts et court circuits)
Bonjour,
Alors tout d’abord merci à l’auteur de cet article (une certaine Cécile si je ne me trompe pas ?), il était intéressant, et m’a aidé à comprendre un peu plus ce que je suis…
Je viens aussi pour parler de ma situation à ceux qui tomberont sur cet article, et vous demander votre avis..
J’ai 15 ans et demi, je suis en terminale S, j’ai passé deux classes et j’ai repris ma consommation de cannabis depuis quelques semaines.
J’ai été « diagnostiqué » surdoué lorsque j’étais en moyenne section, et j’ai sauté grande section et CP (je pense qu’une partie de ma personnalité n’a pas pu se construire en zappant ces deux classes)
J’ai toujours eu des bonnes notes, bonne moyenne (brevet mention très bien sans effort). Mais avec mes deux classes passées, je n’ai jamais pu m’intégrer dans une classe…
Je suis ensuite entré au lycée, à 13 ans, où… Je pense que j’ai eu un choc, que j’ai subi une déception… J’ai toujours pensé qu’en entrant au lycée, ce serait super, je me ferai des amis, et à la place je découvrais un rythme de vie similaire au collège, un peu plus rapide mais toujours aussi morne. Cette année de seconde me semble bien loin maintenant.
En entrant en 1ère, j’ai vu que des gens de ma classe fumaient… Et j’avais toujours été attiré par ça, et j’ai tiré sur une cigarette dès que j’ai pu. Petit à petit, l’herbe est venue avec, et vers janvier de cette année 2013, j’ai commencé à vraiment fumer, pas énormément, mais régulièrement. Jusqu’à début juillet, j’ai fumé, et j’aimais ça, ça me faisait penser à autre chose, je revendiquais parfois que je « fumais pour atténuer mon intelligence pour devenir normal ».
J’ai du arreter en juillet car mes parents ont appris ce que je faisais.
J’ai fait passer la pilule en disant qu’au moment où ils l’ont appris, j’avais déjà arreté depuis pas mal de temps, que c’était pas souvent, etc…
Depuis, je n’ai plus fumé, sauf une fois à une soirée pendant les grandes vacances, puis pendant tout septembre je n’ai pas touché à un seul joint.
Puis en octobre j’ai tiré une barre sur un joint, la semaine suivante je participais pleinement à la fumette…
Et j’ai repris. Je ne fume que seul chez moi, les soirs de week end (rarement en semaine). Je tiens à dire aussi que je suis dépendant à la cigarette, mais pas trop non plus.
Alors voilà, déjà merci à ceux qui auront lu ce petit pavé, et ensuite, voici mes questions que je me pose :
– Est-ce que le fait que j’ai touché à l’herbe assez jeune (avant 15 ans) aura des risques, répercussions sur mon « intelligence » en elle meme ?
– Comment trouver un « stimulant » aussi efficace mais non nocif ? (je joue à ce jeu, Minecraft, qui me fait vraiment m’évader dans un autre monde, c’est un jeu simple avec un monde constitué de cubes, mais j’ai l’impression d’avoir une seconde vie à part entière dans ce jeu)
Je dois aussi préciser que j’ai un gros manque affectif, j’ai toujours voulu avoir une « copine », une « petite amie », et bien sur je n’ai jamais réussi… Je ne sais pas m’y prendre avec les filles… Jusqu’à avant cette rentrée 2013, où j’ai eu une courte relation, avec une fille, qui avait hélas un copain… Cette fille était surdouée, comme moi, j’avais l’impression que je pouvais lui dire tout ce que je pensais, même des idées assez… bizarres pour les gens normaux, et elle, elle les comprenait.. Notre relation s’est finie, elle est restée avec son copain, et je crois que ca m’a fait un petit choc aussi…
Après ça, j’ai eu beaucoup d’envies de suicides, j’avais l’impression que plus rien ne valait le coup (typique chez les ados me direz-vous), je passais des après-midi entières sur mon ordinateur à rechercher des poisons, ou moyens efficaces pour se tuer… Je suis sorti de cette phase quand j’ai complètement arreté de parler à cette fille, mais j’ai encore des restes, je n’arrive plus à etre heureux, et je fume pour penser à autre chose…
Donc voilà, j’envoie ce message, je dois avouer que j’écris aussi pour vider ce que j’ai sur le coeur, et j’espère que quelqu’un pourra m’aider face à ce que je vis…
Bonjour Nola
Oui, la consommation de drogue (fumette ou alcool) a une action nocive sur le cerveau qui n’a pas encore fini de maturer.
Oui, les idées suicidaires, c’est peut-être de votre âge, mais quand même.. quand on est surdoué, ça prend un peu plus la tête.. et merci d’accepter de nous en parler, même si c’est en virtuel.
je vois assez bien ce que vous voulez dire parce que j’ai connu ça, moi aussi, d’être en complet décalage avec les gens de ma classe.
Nola, je crois que c’est vraiment important que vous puissiez vous faire accompagner par quelqu’un qui sait ce que c’est que le surdon pour que vous trouviez un apaisement, en particulier en matière de sociabilisation.
Il serait peut-être utile que vous appreniez également à pratiquer des exercices de respiration (cohérence cardiaque, sophrologie, méthode Vittoz, yoga, tai-chi (ou sa version encore plus martiale : karaté)) – c’est important pour aider à redescendre ne pression.
Et puis je pense enfin à ZebrasCrossing et à Mensa qui pourraient vous offrir des moments de partage tels que ceux que vous recherchez, avec d’autres surdoués de votre âge.
Merci pour votre réponse rapide, c’est vraiment sympa (oui un de mes défauts principaux : mon impatience dans tous les domaines (ca doit etre la 5eme fois que je relis cet article, mais je me decide seulement a parler))
Pensez-vous que je devrais aller voir un psychologue, ou une personne de ce genre ?
Mon amie dont je parlais, elle a essayé de se suicider, indirectement par ma faute (elle est très, très empathique, à un point où ça lui nuit à elle même), et va voir un psy depuis. Elle semble aller mieux. Mais je sais pas comment je pourrais tout expliquer à mes parents, je me plains tellement, de tout, tout le temps, ils ne me prennent plus trop au sérieux (je les comprend, je suis vraiment insupportable des fois…).
Quand j’etais en primaire j’allais voir une « psychomotricienne », censée m’apprendre à sociabiliser, j’ai fait pas mal de séances mais je n’ai pas l’impression que ca a servi. Enfin bref.
Merci de m’avoir accordé de votre temps, je pense que je vais continuer à lire votre blog lors de mes temps libres, cela permettra peut etre de mieux lutter contre tout ce coté négatif qu’à le fait d’être surdoué.
ah oui, et puis aussi : ça vaut la peine de regarder en détail les résultats du test ; si vous êtes très hétérogène, ça peut être source de stress intense (dys-qqchose non détectée car masquée par la douance) et le savoir enfin allège beaucoup la vie… surtout que, du coup, une psychomotricienne peut vous aider, non pas à ne plus embêter le monde (quelle idée, franchement ! quelqu’un de chiant est quelqu’un qui souffre, quand le comprendra-t-on ?! grmbl…) mais à apprendre ces petits trucs qui VOUS facilitent la vie et VOUS la rendent moins dure à vivre 🙂
vous dites « je me plains tellement, de tout, tout le temps, ils ne me prennent plus trop au sérieux » et je connais bien ça, pour l’avoir vécu (râleuse, sale caractère, jamais contente, etc. je l’ai entendu mille et mille fois :-(), mais… n’est-ce pas plutôt parce que vos parents ne vous prennent jamais au sérieux que vous vous plaignez tout le temps ? °.°
un de mes fils a été du genre très très chiant dès avant sa naissance, simplement hypersensible, je me suis épuisée à lui rendre la vie moins difficile en respectant ses vrais besoins mais ça valait la peine, il est actuellement un jeune adulte adorable et apprécié, qui n’a pas eu besoin de se droguer à ma connaissance…
bon, désolée, ça vous fait une belle jambe, mais gardez-le en tête, un jour vous serez peut-être parent aussi 😉
Peut etre que demander à vos parents à vous faire accompagner par un thérapeute les rassurerait ? il me semble qu’ils sauraient entendre.
Il faudrait que je demande à ma mere les tests, mais je lui ai deja demandé des choses du genre, et elle comprend pas l’importance que ca pourrait avoir pour moi (j’ai l’impression de beaucoup critiquer ma mère, mais bon elle me supporte déjà et a toujours fait ce qu’elle pensait le mieux pour moi, depuis que je suis petit, elle s’est toujours intéressée au fait que j’étais surdoué, j’étais en plus de ca son premier enfant (et elle tombe sur un surdoué, c’est pas de chance :p ) mais plus trop depuis que je suis au collège ca doit etre pour ca)
« mais… n’est-ce pas plutôt parce que vos parents ne vous prennent jamais au sérieux que vous vous plaignez tout le temps ? °.° » c’est une sorte de chiasme ca si je me rappelle mes cours de français ? (et au passage maintenant que je lis cette phrase, j’y ai deja pensé, mais je pense que je ne m’étais pas attardé plus longtemps sur cette idée, préférant retourner dans ma chambre)
Et Cécile, me faire accompagner, c’est vrai, mais il n’y meme pas vraiment de raison valable, juste le fait d’etre « surdoué » ? J’ai l’impression qu’être surdoué pourrait presque être une maladie mentale, ou un trouble de la personnalité (ou alors ce n’en est pas mais il peut en etre la cause ?)
Enfin bref, merci pour vos réponses, je vais peut-être continuer à me renseigner tout seul, je me sens un peu coupable de vous pomper de votre temps, sachant que je peux me renseigner seul (ah voilà, la comparaison que je cherchais : Quand je pose à un professeur une question, et que ca l’enerve car elle est marquée sur la feuille du sujet, et je n’aurais juste eu à chercher un peu plus pour la voir)
Etre surdoué n’est pas du tout une maladie,
Mais ne pas savoir comment on fonctionne, les besoins qu’on a quand on est surdoué peut y mener !
Oui, il existe des thérapeutes spécialistes du sujet qui aident à mieux commpredre les implications de l’hypersensibilité, de l’intensité, de cette énergie intérieure qui peut vous ronger si vous ne savez pas comment l’utiliser…
Et il existe aussi des livres sur le sujet dont la lecture pourrait vous rassurer et/ou aider vos parents (dont le mien, oui, j’avoue, mais bon, ce blog existe grace à ce bouquin… :))
Au passage, j’ai passé le « test préliminaire » de Mensa sur internet
Normalement il fallait répondre à 40 questions en moins d’une demi heure.
J’ai pu aller jusqu’à la question 36, après j’ai du arrêter car j’ai dépasse la demi heure….
Voilà ce que j’obtiens :
Moins de 30 bonnes réponses
Vous avez vraiment très peu de chances de réussir les tests surveillés.
Nous vous conseillons de refaire ce test en vous concentrant davantage…
-> C’est ce que je pensais, j’ai peur de ne pas être en mesure de passer ces tests
(oui car maintenant que vous m’en avez parlé, ca me donne envie, ca serait l’occasion pour ma « surdouance » d’être utile, mais visiblement je suis pas en mesure ><
Ah, et cela m'amène à une autre question : Est-ce qu'être surdoué, c'est quelque chose de naturel, ok, mais qui peut quand même s'entraîner ?
(car si oui, vu que depuis que je suis au lycée je ne travaille plus (je fais même plus mes exercices de maths, les profs qu'on a sont…),
est-ce que si je recommençais à travailler, donc faire travailler mon cerveau, je retrouverais mes "capacités" ?
Je noterai aussi qu'en 1ère, j'ai obtenu une moins bonne moyenne générale au 1ere trimestre (ou je ne fumais pas), qu'au 2nd trimestre (ou je fumais),
juste car pour compenser le fait que je fumais, je bossais plus, voire m'avançais pour pouvoir fumer sereinement…
(dans les deux cas c'était pas fameux, 11.6 au premier, 12.6 au second (sachant que j'avais aussi eu une meilleure note en sport, ça a du influer))
est-ce que si je recommençais à travailler, donc faire travailler mon cerveau, je retrouverais mes « capacités » ?
Oui
Dans la réussite, il y a aussi la motivation qui compte…
« c’est une sorte de chiasme ca si je me rappelle mes cours de français ? » euh, je ne sais pas du tout ce qu’est un chiasme !
« J’ai pu aller jusqu’à la question 36, après j’ai du arrêter car j’ai dépasse la demi heure…. » encore un argument en faveur d’une dys-qqchose !! oui, on peut être très surdoué et dyspraxique ou dyslexique ou autre
« est-ce que si je recommençais à travailler, donc faire travailler mon cerveau, je retrouverais mes « capacités » ? »
oui, mais pourquoi ne travaillez-vous plus ? vraiment par « flemme » ? ou par désintérêt ? ou parce qu’une dys-qqchose vous oblige à des efforts devenus trop épuisants pour vous ?
Certes, la motivation compte, mais elle ne suffit pas, comment avancer si on a les deux jambes prises dans le béton ? Cessons de culpabiliser celleux qui n’arrivent pas à avancer, à « faire des efforts », parfois ils sont déjà à fond !
Pour la fumette, euh, ben des fois ça aide à se concentrer dans l’instant (j’ai réussi ma 2è première année de fac comme ça, ça me permettait de me concentrer sur les matières ennuyeuses…) mais à long terme…
(et zutre, j’ai oublié ma confiture sur le feu et elle a cramé :()
J’ai essayé de me motiver, j’ai commencé à faire des fiches de révisions pour la physique (eh oui, pour moi c’est un bond en avant, l’étape suivante : faire des exos)
Ensuite, je retire ce que j’ai dit concernant le chiasme, je crois que je me suis trompé ^^Mais un chiasme c’est une phrase avec une structure ABBA, genre « « La neige fait au nord ce qu’au sud fait le sable. » (Victor Hugo) » (merci wikipedia)
Si je ne travaille plus c’est par flemme et par desinteret, ma derniere motivation a laquelle je m’accroche est ma volonté d’aller en face de médecine… Je dois avouer aussi que mes sentiments excessifs prennent beaucoup de place dans mon esprit, j’ai l’impression que la seule expression de ma surdouance est de relier n’importe quoi à la fille que j’aimais, et donc réfléchir tout le temps. Je suis à fond sur la symbolique aussi..
Ensuite, la fumette, j’arreterais l’herbe quand ce qui me reste sera fini (il reste pas grand chose), ca ne sera pas compliqué, on peut pas vraiment devenir dépendant à ca (a moins de fumer excessivement tous les jours, et avoir un cercle social qui fume, alors là c’est le meilleur moyen de devenir vraiment dépendant, ce qui n’est pas mon cas). Le plus dur c’est la clope, dès que j’ai commencé à fumer je disais que j’arreterais, mais j’ai jamais vraiment eu la motivation x) La ce n’est pas vraiment lié à la surdouance, mais ca reste dur pour tout le monde ><
+ désolé pour votre confiture ^^
» le vrai souci, ce n’est pas quand on fume à cinquante ans. Le vrai souci c’est qu’est-ce qui se passe quand on fume à dix ans. Alors si on fait fumer des cigarettes à un rat prépubère, on le fait fumer régulièrement, ensuite on le laisse atteindre l’âge d’adulte. Et on regarde ce qui se passe : 70% d’entre eux sont dépendants. Les marchands de tabac ont compris, il faut faire fumer les gens avant la puberté. Si on les fait fumer après la puberté, les rats, l’être humain n’est pas très différent du rat vis-à-vis des substances psychoactives, ils sont très peu dépendants. »
Conférence 2003 du Pfr Lançon sur le lien entre cannabis et schizophrénie
Et bien sur c’est a l’adolescence qu’on veut essayer des trucs et qu’on fait des conneries.
J’imagine que la plupart des fumeurs ont commencés en étant jeunes..
(je n’avais pas vu les deux derniers paragraphes de votre message, donc j’y réponds maintenant (mieux vaut tard que jamais)
– Concernant les exercices de respiration, je me renseignerai, si ca permet de « redescendre la pression » je suis preneur.
Je faisais du karaté quand j’étais petit, mais j’ai arreté lorsque j’ai déménagé, je ne sais plus pourquoi, mais surement encore une histoire de « manque de confiance », où j’ai préféré « ne pas faire que faire l’effort »
– Je suis allé me renseigner sur ZebrasCrossing et Mensa, donc j’irai m’inscrire sur le premier, concernant le deuxieme, s’il faut passer des tests de Qi pour y entrer, c’est carrément pas sur que je passe et ça ferait vraiment mal à mon « ego » de ne pas réussir quelque chose normalement propre à mon type de personnes (j’ai du pas mal perdre de Qi quand j’ai grandi / la fumette (je n’ai pas l’impression de me sentir intelligent en ce moment, j’essaye de me forcer à travailler pour le lycée, mais ouvrir un livre et réviser c’est un peu comme l’aveu de l’échec de ma « compréhension naturelle » des choses que je pouvais utiliser avant))
(Et encore désolé si je ne suis pas toujours clair lorsque j’écris, mais lorsqu’une idée relative au sujet me vient, je me sens obligée de la noter (ce qui peut être pratique pour la philosophie (matière que j’adore, en ce moment on parle de Freud et de l’Inconscient c’est vraiment intéressant)))
Je ne sais pas si le résultat d’un test passé en Moyenne Section est valide pour entrer à Mensa, mais logiquement, vous pouvez y entrer « sur titre » en produisant le résultat du test que vous avez passé.
Cela m’étonnerait quand même, je pense que j’ai vu suffisamment de psys pour que je sache si j’ai un probleme de type « dys- » (enfin je dis ça mais je suis même pas sur, ca touche à mon enfance, les souvenirs d’enfance sont souvent flous (à propos de souvenirs d’enfances, des fois j’en ai qui reviennent, sans aucune raison, d’un coup, en tête, ca m’arrive assez souvent en ce moment))
Il est vrai qu’il peut m’arriver qu’une info m’échappe et que je m’entete pendant quelques minutes sur un probleme, mais si parfois je pose une question au prof, c’est car je suis allé trop vite et n’est pas encore lu la feuille, ou par flemme de chercher l’info dans la feuille, je demande au prof
à Nola : j’ai vu cinq psy, deux ans et demie chacun, et aucun n’a su voir que je suis surdouée et dyspraxique… il y a même beaucoup de psy spécialisé dans le haut potentiel qui ne connaissent pas la dyspraxie, alors bon…
à vous lire ici ou là, il me semble envisageable qu’il y ait une dys-quelque chose, ça vaudrait peut-être la peine de repasser le test ? il est plus complet maintenant qu’autrefois (passez le avec un-e BON-NE psy spécialisé dans le surdon, sinon ça ne vaut pas la peine) ; ça permettrait un accompagnement adapté, et d’embêter moins les parents ? (ça semble votre obsession, c’est quand même ennuyeux, je trouve, mais si ça peut être un argument pour les motiver à vous aider…)
je tilte en particulier sur la phrase « Quand je pose à un professeur une question, et que ca l’enerve car elle est marquée sur la feuille du sujet, et je n’aurais juste eu à chercher un peu plus pour la voir » qui m’évoque fortement la dyspraxie… (on ne voit pas ce qu’on a sous les yeux)
et là, il faut vraiment un-e BON-NE psy pour le détecter derrière le haut potentiel ; mais ça vaut la peine, de ne plus se croire une grosse flemmasse en sachant qu’on est dyspraxique, voilà, on ne fait pas exprès, faut « seulement » faire de plus gros efforts, et que l’entourage en fasse aussi
j’ai cru comprendre que vous avez des frères ou soeurs ? ils ne sont pas surdoué-e-s ? ce serait étonnant…
Je mets un petit bélol, tournevis : l’ennui est souvent pour unelarge part dans les difficultés de concentration
à Cécile, oui, l’ennui peut être une source de déconcentration, mais j’insiste parce que j’ai trop souffert de toutes ces paroles inadaptées alors que la base de mes problèmes est la dyspraxie, je ne manque ni de motivation, ni de volonté, ni de concentration, mais je suis épuisée par toutes ces petites choses quotidiennes qui me demandent des efforts démesurés, et c’était déjà le cas quand j’étais jeune, avec en plus l’angoisse de ne rien comprendre à mon fonctionnement doublement anormal et la culpabilité de ne « pas faire d’effort », ne « pas être motivée » etc.
Bonsoir Nola,
Votre histoire me touche beaucoup, j’ai trois ados qui ont confronté ces crises.
Je crois que ce qui les a « sauvé » c’était la créativité, la musique, (jouer dans un groupe avec les copains), la littérature (de qualité), les arts martiaux, dessins – bref, si vous pouvez trouvez une façon d’exprimer vos talents!
Au lycée c’est bien, mais en université c’est encore mieux! 🙂 On y trouve forcement des gens qui peuvent correspondre à vos besoins!
Les surdoués s’attirent, prenez de courage! Et les relations sont très enrichissantes et très importantes! Les partages, les vécus!
Faites confiances – vous les trouverez! 🙂
Alice a raison : la créativité !
et aussi : c’est mieux après le bac, oui, vous rencontrerez + de surdoués et vous verrez, on se trouve et on se « reconnaît » ; et puis si on peut choisir une orientation qui nous plaît, c’est alors tellement mieux que le lycée avec toutes ces matières sans intérêt 😉
plus que quelques mois à tenir ! ça vaut la peine, vraiment 🙂
Vous avez raison, mais… Je ne suis hélas pas créatif…
J’ai pendant un an essayé d’écrire mais.. A chaque fois je n’arrivais pas a imaginer correctement une histoire, et ça m’a un peu dégouté x) (avec le recul je me dis qu’en fait, je n’ai juste fait aucun effort, sans que je me rende compte que je ne faisais aucun effort)
Il m’arrive de dessiner, car au collège j’ai eu ma période « je veux apprendre à dessiner des dessins mangas », et j’ai des restes de méthodes, pour la construction des visages (c’est pas fameux mais bon on peut pas toujours faire quelque chose de parfait)
Je dessiner beaucoup en cours, je gribouille, j’écris, je trouve des jeux de mots (assez stupides je l’avoue !), et j’ai une fois dessiné sur une table lors d’un cours, ce qui m’a valu 2h de colle avec « travaux d’interet general » (en gros je vais bientot recevoir un courrier me disant « Bonjour ! Vous allez gacher un mercredi après-midi à nettoyer des tables car vous avez fait un dessin ! »)
J’ai fait 6 ans de flute traversiere quand j’etais petit, et j’ai arreté parce que… j’en avais marre de cet instrument… Je pense recommencer à en jouer, mais plus tard, quand je serais adulte.
J’ai enfin commencé la guitare cette année, et il est clair que jouer détend vraiment, même si je dois encore m’acharner a apprendre des bases, je peux tuer une heure sans m’en rendre compte juste en jouant x)
Je vais essayer de me concentrer sur ces activités, et retrouver les « drogues non physiques » que j’ai toujours eu, avant de toucher à l’herbe
A vous lire, Nola, je pense qu’il n’y a pas de manque de créativité
Mais bien surtout la difficulté à produire des efforts, vraisemblablement par grand merfectionnisme. Et celui ci tue coplètement le plaisir qu’il y a à faire :
Deesinnez, gribouillez sans chercher à atteindre un objectif, acceptez que ce soit moche, sans équilibre, sans interêt, mal construit…. Au moins vous l’aurez fait !
Car rien ne vous interdit ensuite de reprendre ce texte ou ce dessin, d’y réfléchir, de le reprendre pour l’améliorer.
Le plus dur est de je pas avor en tete le résultat parfait à atteindre. Car c’est le plus sur moyen de ne rien faire et de se mettre à faire n’importe quoi d’addictif qui permet d’oublier (un temps)la douleur qu’on a à ne pas être/faire parfait.
Nola, comme Cécile je pense qu’il n’y a pas manque de créativité ; par contre, je ne suis pas sûre que le problème soit seulement le perfectionnisme, ça peut être une dyspraxie ou une autre dys- (en fait, c’est lié, le dys-qqchose n’est que trop conscient de son imperfection, tout en ne comprenant pas pourquoi ni d’où elle vient s’il ne sait pas être dys-qqchose, et comme le surdoué est perfectionniste, c’est juste insupportable)
J’adore écrire, je suis incapable d’inventer la moindre histoire, mais j’écris énormément, et des choses qui peuvent être très plaisantes, au dire de mes lecteurs occasionnels 😉
J’écris mes états d’âme, ou les choses jolies que je vois. La photo est aussi un moyen de créer et qui, de mon expérience propre, convient particulièrement aux dyspraxiques 🙂
Et à défaut de dessiner des choses splendides, pourquoi ne pas faire des coloriages ? (j’adore les coloriages ! les mandala sont super pour ça, c’est très apaisant) ou des collages ?
Quand j’avais votre âge, j’ai passé des heures à créer des couleurs à la gouache : je ne dessinais rien du tout, je faisais juste des mélanges, et quand la couleur me plaisait, j’en mettais une tache sur une feuille de papier, j’ai des feuilles couvertes de taches de couleur, juste la beauté de ces couleurs inédites, que j’avais créées (la créativité se loge partout !)
En voilà des pistes (et ne croyez pas que vous nous ennuyez, si c’était le cas, nous ne répondrions pas, tout simplement, non ? J’aurais adoré trouver de telles interlocutrices quand j’avais quinze ans et tant de souffrances tues…)
« je pense qu’une partie de ma personnalité n’a pas pu se construire en zappant ces deux classes »
je ne sais pas s’il faut avoir des regrets sur ce point, il est probable que si vous n’aviez pas sauté ces deux classes, vous vous seriez ennuyé à mourir à faire des exercices débiles et à désapprendre à lire, et donc inhibé, ce qui n’est guère mieux ; le système scolaire classique n’est clairement pas fait pour nous, par quelque bout qu’on le prenne ; personnellement, je ne suis jamais allée en maternelle, je l’ai souvent regretté en pensant que j’étais asociale à cause de ça mais en fait, maintenant que je me sais hp, je me rends compte que ça a été une grande chance et que je n’aurais pas été plus sociale en y allant puisque c’est mon décalage avec la plupart des autres qui me rend peu sociable et pas l’inverse (cela dit, j’étais très appréciée en primaire, autant de mes camarades de classe que des instit’, comme quoi…)
j’ai eu une période où j’ai fumé, moins jeune que vous (j’avais entre 17 et 18 ans) et mon fils aîné aussi, pour les mêmes raisons que vous, je pense : fumer rend la vie plus supportable, au moins en apparence ; mais je confirme ce que dit Cécile, ça ne fait pas de bien au cerveau (de mon expérience, il me semble qu’à terme on ne perd pas en capacité de cogitations ou de souffrances, mais plutôt en fluidité et en capacité à raisonner facilement, ce qui n’est pas la meilleure façon de perdre du QI…) j’ai eu la chance de faire un « bad trip » un jour, et ensuite je n’ai plus jamais pu y toucher, la seule odeur me donnait des angoisses terribles, donc j’ai arrêté complètement et je ne le regrette pas ; mon fils aîné a arrêté aussi… je ne sais pas trop quand et comment, peut-être quand il a eu une copine ? (qu’il a trouvée sur internet ;-))
quant aux envies suicidaires… c’est qqchose que je connais bien aussi bien que je sois loin de l’adolescence ; encore récemment ça commençait à prendre des proportions inquiétantes et ça va mieux, il semblerait que dans mon cas c’était en partie lié à la maladie (candidose intestinale chronique, qui envoie des toxines « déprimantes » dans le cerveau ! ça peut valoir la peine de creuser cette hypothèse, nombreuses sont les personnes concernées sans le savoir par cette « maladie silencieuse »)
mais quoi qu’il en soit, trouver des gens avec qui on se sent bien est important ; soit sur internet, soit dans la vie associative (les associations un peu militantes grouillent de surdoués qui s’ignorent !) soit… bé chépas, le sport peut-être aussi ? ou l’art ? je vais à un cours de dessin hebdomadaire, la plupart des participant-e-s ont entre 50 et 70 ans (j’en ai 52), mais il y a aussi un jeune de 18 ou 19 ans, bien surdoué, qui semble se sentir bien, là, je crois qu’il se marre bien à nous écouter délirer et que dessiner l’apaise, en tout cas moi ça m’apaise (je pense que nous sommes plusieurs surdoué-e-s là-dedans, même si je suis peut-être la seule à le savoir ?)
la carence affective, je connais bien aussi, et… c’est dur… je compatis
donc retour au paragraphe précédent, trouver des activités et des gens avec qui on se sent au moins un peu bien, sans espérer l’âme soeur, mais au moins du partage sur certains points, c’est déjà bien ; et prendre soin de soi, ça a l’air bête, mais non, on peut beaucoup pour soi, en fait, nous avons de grandes capacités d’autonomie, et se donner de l’attention, du respect, de l’écoute, c’est faisable et ça change la vie 🙂
et aussi, si la souffrance est trop grande, se trouver un-e bon-ne psy qui connaisse vraiment bien la douance, avec qui parler
et enfin, ce blog, il y a des tas de choses à lire et à apprendre ; et des dialogues intéressants peuvent s’instaurer par moments avec les autres commentateurs/trices 🙂
Concernant votre premier paragraphe, vous avez décrit parfaitement ce que c’est de passer des classes, tout en étant surdoué.
J’ai personnellement toujours su que j’étais « surdoué », mais sans vraiment savoir ce que ça voulait dire. J’ai toujours mis la faute de mon asociabilité sur les deux classes que j’ai passé, puis à force, en voyant d’autres personnes en dehors de l’ecole, au fil du temps, je me suis rendu compte que le problème venait carrément de moi….
Ca fait que depuis quelques temps que je commence a m’interesser au fait d’etre surdoué car accumulant les echecs, etant toujours déprimé, j’ai essayé de comprendre pourquoi, pour au moins atténuer la souffrance.
Je me renseignerais sur cette maladie, bien que je continue à penser que mes probèmes restent liés à « l’aspect négatif » du fait d’être surdoué.
Concernant les activités, je ne sais pas trop, je n’ai pas envie de me lancer dans quelque chose (je prend deja des cours de guitare) sachant que dans quelques mois je serais surement en fac de medecine… (concernant cela, je ne sais pas dans quoi je m’engage, je me suis renseigné et ca a l’air…. vraiment hard. Mais j’aimerais pouvoir faire un métier dans la medecine qui touche à l’esprit ou au cerveau (psychiatrie, neurosciences… c’est encore flou mais ca m’interesse))
A propos de « prendre soin de soi », il faudrait que je fasse du sport (courir), je n’ai jamais été bon en sport et mon endurance est complètement goudronnée, je m’essouffle en courant quelques mètres…
Enfin voila, merci pour votre réponse, c’est assez rassurant de voir que tout ce que je vis qui peut sembler « abstrait » ou « peu important » pour la plupart des gens, est compris par les gens présents ici. (on me dit souvent que je reflechis trop, que je me prend la tete pour rien, mais je peux pas faire grand chose contre)
Tant pis, j’insiste, mais ce « côté négatif du fait d’être surdoué« , ça me fait tellement penser à la dyspraxie ! Cela vaudrait vraiment la peine d’en savoir + il me semble. C’est très angoissant et très déprimant, d’être dyspraxique quand on est surdoué-e. Je lis un livre là-dessus, étant concernée, je n’arrive pas à le finir tellement ce que je lis réveille de souffrances enfouies, c’est un truc terrible, et d’autant plus que c’est « invisible ».
Quand je parlais de prendre soin de soi, ce n’est pas forcément faire du sport, ça peut être « simplement » être attentif à ses besoins, se (faire) respecter, ne pas se maltraiter, ne pas se répéter « je suis embêtant-e, je suis nul-le » mais faire preuve à son propre égard de bienveillance, se féliciter de ce que l’on fait de bien, même si c’est petit, se réconforter (verbalement, dans sa tête, comme si on parlait à un petit-e frère/soeur) quand ça va mal, relativiser quand on rate un truc, etc.
C’est chouette d’avoir des projets d’avenir, et bien sûr ce qui concerne le cerveau et tout ça, vous êtes bien placé pour 🙂
Concernant la créativité, c’est vraiment intéressant ce que vous dites, en fait vous l’exprimez non pas en « voulant à tout prix être créatif » mais en posant sur un support quelconque ce qui vous vient en tête, créant ainsi… de la créativité. Un peu comme une sorte de « brainstorming », il faudrait prendre tout ce qui vient.
On est tous surement créatifs au fond, c’est juste que nous avons chacun des façons différentes de l’appliquer
Sinon, je me renseignerai plus en détail sur la dyspraxie, mais d’après ce que j’en ai lu pour l’instant sur internet, ca n’a pas l’air de me correspondre…
Mais ce que vous en dites vous, je m’y identifie plus (comme « ne pas se répéter « je suis embêtant-e, je suis nul-le » mais faire preuve à son propre égard de bienveillance, se féliciter de ce que l’on fait de bien », je fais exactement le contraire et si je changeais ca, ca irait peut etre deja mieux. j’ai tendance à blamer chaque echec, et considérer comme « normale » une réussite, c’est surement pour ca que je n’ai « jamais l’impression d’etre heureux mais toujours juste en dessous » comme je disais tout a l’heure.
Sur ce je vais me coucher, merci à tous, j’avais bien besoin d’une discussion comme ça…
Avant, j’avais mon amie surdouée pour parler de choses « abstraites » sans avoir peur de passer pour un fou, et maintenant qu’on a plus aucun contact, je pense que ça me manque au fond, nos discussions..
Et bonne chance à tous !
à Nola 🙂
P.S. un petit bouquin sur la créativité de Julia Cameron http://www.creativite.net/julia-cameron/
Merci, je lis :p
Je suis HQI et formée à la recherche scientifique. Par conséquent ce type d’article, c’est un réel plaisir.
En effet, j’apprécie le fait que vos articles partent d’intuitions par la suite confrontées à la littérature scientifique -mais pas que-, puis une fois les informations intégrées, celles-ci sont (correctement) synthétisées de sorte que le lecteur ait des choses « de qualité » à ce mettre sous la dent.
Je le redis, c’est un plaisir et j’apprécie votre travail.
Un grand bravo et quant à moi, je continue mes lectures.
Merci de votre commentaire; Ceci m’encourage à continuer.. et puis aussi, bien sûr, me rassure sur l’intérêt que de « vrais » scientifiques peuvent trouver à parcourir ces billets 🙂
Bonjour à tous…
Je viens apporter ma pierre à l’édifice…
Je suis née surdoué, on me la dit depuis tout petit, test de qi, professeur, etc…
Mais jusqu’à très peu de temps, je pensais que ce n’était pas ou plus le cas, que je n’étais pas capable de grand chose finalement, et que ma vie aller basculer dans la médiocrité…
Tout simplement parce que j’étais incapable de me canaliser, et incapable de me concentrer sur une seule chose à la fois (d’ailleurs c’est toujours plus ou moins d’actualité!)
Mais il y a un peu près 2ans, j’ai découvert une herbe « naturel » au saveur et au pouvoir magique pour moi… J’ai repris ma vie en main de façon spectaculaire, car j’ai confiance en moi grâce à ça, et cela me permet d’atteindre un niveau de concentration que je ne connaissais pas jusque là! Quelque fois, quand je n’ai pas fumé, je retombe dans mes travers (pensées négatives, sentiments d’être seul au monde, peur de tout, envie d’abandonner car peur de l’échec etc).
Mais il suffit que je fume pour reprendre courage et avoir l’envie de me battre et montrer à tout le monde ce que je suis capable de faire! L’effet le plus impressionnant, (je trouve) c’est le fait que sa me fais devenir extra lucide, beaucoup plus logique, je sais ce qu’il faut faire, et comment le faire! Maintenant ça fais 2 ans, au début de ma consommation régulière (sans être excessive), tout le monde me disait que ça allait me détruire, que ma vie serait gâché etc… Mais au final, je n’ai jamais avancer aussi vite et aussi bien qu’à l’heure actuelle… Le seul problème que ça ma réellement posé c’est un stress du fait que se soit « illégale ». Mais à part ça je n’ai AUCUN effet secondaire(paranoïa, isolement,…). Chaque jour, j’essaye de comprendre ce qu’il se passe dans mon cerveau quand je fume, à quel moment précisément mes peurs et mes doutes s’effacent pour laisser place à la « réflexion intelligente » car ciblé sur des sujets importants à mes yeux, et non plus dispersé dans tous les sens, et parasité par toute sortes de choses…
Je finirai par dire à grand merci à tous pour vos contributions, ça fais du bien de lire que l’on ai pas seul (mais vous le savez déjà)
Bonne vie 🙂
Ps: pardon pour les fautes d’orthographes mais je n’ai jamais appris la grammaire française (par flemme) je n’écris que par mémoire visuel.
Merci pour ta réponse !!!
Je suis en plein changement, en pleine mutation, je travaille sur moi et beaucoup de choses afin de les améliorer, dans le but desespéré de me réaliser.
fumer me fait la meme chose que pour toi. Mais j’en ai peur (éducation : joint = junky) . Mais j’avoue que ça me rend extralucide.. bref, ton témoignage j’aurai pu l’ecrire.
Par peur de l’addiction (meme si je fume de temps en temps, sans etre tombée dans l’exces), j’avoue qu’en ce moment, je pense à l’essai sur un ou deux mois de : « arreter la cigarette et fumer une fois par jour, le soir, d’une manière naturelle » , j’ai envie de voir si cela fonctionne, si ce dialogue, ce deal avec mon cerveau droit conviendrait…
J’aimerai beaucoup en discuter avec toi.
Cécile: je lis depuis longtemps, je ne saurai te dire combien je suis heureuse de ton existence et du travail que tu fais. Ton livre fait partie de ma collection, et ton blog est surtout extremement pertinent, je m’y retrouve beaucoup, avec les memes connexions que mes recherches, il est trés constructif, il apporte beaucoup. Voilà, encore Merci !
Une marseillaise 🙂 .
Merci Maya 🙂
Pour ce qui est de l’addiction… jeter un coup d’oeil du côté de l’anxiété, donc, la gestion des émotions.. d’où la pertinence du recours à la respiration pour les mieux gérer… et ainsi mieux gérer ses petits plaisirs, plutôt que d’être dominé(e) par eux… 🙂
addiction quand tu nous tiens 🙁
je me demandais si l’addiction était une fatalité, que l’on soit surdoué ou non
j’ai personnellement une addiction au sucre, besoin de manger du sucre et d’avoir un gout sucré en bouche. Résultat : 30 kgs en trop sur la balance
j’ai fait moults régimes et tenté diverses approches, rien à faire, je n’arrive pas à me débarrasser de ce « boulet »
je ne sais plus à quel saint me vouer
là je pense tenter l’hypnose
mais jusqu’ou l’addiction serait-elle inscrite dans nos « gènes »?
je sais qu’il y a un phénomène de compensation, je compense l’ennui abyssal que je ressens, surtout au travail et puis la carence affective, cette solitude qui est ma compagne depuis toujours
mais faut-il vraiment se battre quand le combat semble perdu d’avance
à quoi bon???
qu’en pensez-vous?
ce genre de pb peut être lié à une candidose intestinale : le candida se nourrissant de sucre, il « appelle » le sucre ; le moyen : des probiotiques de type Lactibiane Candisys, arrêter complètement le sucre et tout aliment acide ou acidifiant (voir listes sur internet) ; en gros, restent les légumes verts, le citron, les graisses végétales, les pommes et les fruits rouges…
c’est drastique mais efficace
bon courage…
Bonjour, il est vrai que le Lactibiane est très efficace. Mais il serait bien de faire un bilan des acides gras, connaître les carences en vitamines et oligo-éléments. Pour une perte de poids durable je vous conseille une bonne diététicienne, qui tout d’abord s’occupe de la partie psychologique, pas de perte de poids sans avoir soigné les démons….Souvent la prise de poids est lié à notre mal être. Essayé aussi la Ceroline, ça régularise la sérotonine. Bon courage
Très juste, j’avais fait un bilan complet, j’étais carencée en tout ! (sauf le fer, seule chose mesurée quand je me plaignais de fatigue…) Il faut dire que malgré un début d’addiction au sucre (alors que je ne suis pas du tout fan de sucré normalement), je n’avais aucun pb de surpoids, j’en étais arrivée au stade de ne plus rien digérer du tout… 🙁
Quant à la partie psychologique… certes oui, mais ça peut être le tonneau des Danaïdes ! S’il y a un pb de candida, on doit agir dessus sans attendre, même si bien sûr un « travail sur soi » est indispensable (mais pas toujours suffisant). Du fait que je ne digérais plus rien, tant mes boyaux étaient ravagés, ça a été vraiment dur, c’est pourquoi j’insiste lourdement : la candidose doit être traitée sans attendre.
merci pour vos témoignages et encouragements tournevis et gaston
j’ai déjà fait une bonne partie du parcours, j’ai même fait un bilan complet sur les éventuelles intolérances alimentaires, un seul labo le fait en France , pour la modique somme de 200 et quelque euros! Pas d’intolérance identifiée mais une sensibilité au lait de vache et au gluten, que je fais en sorte d’éviter
la partie psy me laisse perplexe, j’ai tant d’années de thérapies et tenté tellement d’approches…c’est pourquoi je me demande si la « chose » en l’occurence l’addiction ne serait pas inscrite viscéralement dans les gènes et ne demanderait qu’à s’exprimer…ou pas, selon les individus et les circonstances
sinon je ne sais ce que l’on peut faire contre le mal être généralisé et surtout contre l »angoisse existentielle », qui peut être intimement liée au surdon, je ne sais.On est, enfin je suis tellement « aware », je capte tellement de choses…life is a bad joke played on us
Inscrit dans les gènes… Comme d’habitude, même pour oes addictions il y a souvent un mélange d’inné et d’acquis; mais si je me rappelle bien, un système dopaminergique déficient est impliqué dans les conduites addictives…. Comme dans la dépression d’ailleurs.
Réponse à Burgundywines : je ne parlais pas seulement de l’intolérance à tel ou tel aliment, mais aussi de la candidose, mal totalement méconnu et nié en France mais qui semble extrêmement répandu. C’est un truc qui remet pas mal en cause les pratiques médicales actuelles, puisque le candida serait favorisé non seulement par le stress, mais aussi par une alimentation trop acidifiante, la contraception orale, les amalgames dentaires au mercure, les antibiotiques…
Il semble que les addictions peuvent avoir une origine génétique, oui. Il y a la découverte récente d’Olivier Ameisen concernant l’alcoolisme, une émission de France Culture en parlait récemment, je ne suis pas du tout spécialiste de la chose mais ça me semble une piste intéressante à creuser et, à l’entendre l’autre jour, je me disais que sa découverte pourrait peut-être intéresser aussi les hp ?
Ici http://www.franceculture.fr/emission-science-publique-alcoolisme-faut-il-prescrire-du-baclofene-%C2%A0-2012-09-07
mais aussi http://www.franceculture.fr/oeuvre-le-dernier-verre-pr%C3%A9face-de-david-servan-schreiber-de-olivier-ameisen.html
Ah que c’est moi aussi !
angoisse métaphysique, solitude, addiction au sucre. Mais plutôt moi avant… Après 49 ans de vie, la découvertes de philosophes, de poètes, quelques pratiques, une hygiène alimentaire (C’est fou ce que l’état d’humeur change avec de ce qu’on incorpore !) et puis l’expérience et les accidents de la vie ajoutée à l’expérience de la pratique médicale, le travail depuis 15 ans sur les addictions et voilà le résultat : moins d’angoisses, presque plus de peurs, colère très rare (une bonne il y a 2 jours) de moins en moins d’addiction (arrêt du sucre depuis 5 jours et je tiens facilement)
Donc courage burgundywines. La route est à parcourir. Et à propos les combats perdus d’avance, dire : « Les seuls combats perdus sont ceux qui n’ont pas été menés ».
J’ai beaucoup de problèmes d’addictions aussi, le sucre et la balance en flèche.
J’ai perdu 45 kilos et repris 6 (vacances, separation, opérations, essaie arret tabac…etc) . J’avais fait un trés grand travail sur moi et il est clair que le role émotionnel, le mode de vie doit etre repensé pour que ça tiennen à long terme!
un jour un psy m’a donné nue tite astuce de respiration, à laquelle je n’ai jamais cru jusqu’à l’expérimenter et ça a super bien marché !
Ca aide à l’anxiété, pour la sérénité, la recentration sur soi, calme l’hyperactivité…etc (en tout cas pour moi).
En poussant un peu plus loin, préparant mon futur arret tabac et en plein régime actuel pour perdre mes qqs kilos, je découvre un super bouquin que je ne saurai te conseiller « maigrir avec la cohérence cardiaque » de David O’HARE !
Il s’agit d’une technique avec prise en charge des problemes psychologiques emotionnelles, biologiques, neuros…etc pour se réguler, le but etant d’eviter un regime, des frustrations et complications sans fin…
Je suis en train de le lire, pour l’instant assez convaincue…
Voilà si ça peut t’aider, j’en serai ravie.
Oui, la respiration est essentielle pour nous permettre de réguler nos émotions. et la cohérence cardiaque apparaît comme un outil « tout simple », mais qui semble être puissant si on arrive à bien le mettre en oeuvre.
Merci Maya !
Bonjour,
premièrement merci pour ce blog. Une lueur au bout du tunnel malgré la distance qui me reste à parcourir.
Je ne suis pas diagnostiquée et me sens encore usurpatrice, mais je me reconnais tellement dans ce que je lis.
Pourquoi je réponds à cet article ? Il résume mon quotidien. Depuis un bon nombre d’années, je m’enfume le cerveau avec du cannabis. Il me permet d’arrêter la machine, de ne plus penser, de me reposer. Je ne veux certainement pas faire l’apogée de ce produit, mais lire que je ne suis pas la seule, me permet de me sentir moins honteuse de mon comportement.
J’ai la trentaine, trois enfants, un mari et même un travail, je suis addict au tabac même si j’en connais tous les méfaits, je suis addict au pétards, je joue de manière compulsive à des jeux pour me détendre l’esprit (moi c’est les objets cachés, c’est pas mal quand on est intuitif ) et je le fais pendant que je travaille car je m’ennuie terriblement dans mon boulot.
Mais aujourd’hui j’ai appris que je n’étais pas seule, que d’autres avaient les mêmes doutes que moi.
Merci donc.
PS: où puis-je trouver du soutien ?
PPS : je me sens débile d’avoir écrit ce commentaire alors pardonnez mes propos hasardeux.
Bonjour Grrrr
Merci de votre témoignage, tellement « signé » jusque dans son PPS…
Il me semble que vous habitez du côté de Bayonne.
Je n’y ai, à ce jour identifié aucun thérapeute franchement sensibilisé, mais si quelqu’un parmi vous, lecteurs, a une adresse à communiquer à Grrr ?
Bonsoir Grrr,
même si ce n’est pas ‘tout à côté » de chez vous je ne peux que vous conseiller d’aller voir Stéphanie Bénard à Bordeaux, habitant dans un périmètre de 100 km au sud de Toulouse, je fais le trajet en voiture ou par tgv au lieu de perdre mon temps avec des psychologues peu qualifiés en terme de douance dans ma région…
Elle est efficace, tellement compréhensive et intuitive par rapport à ce qu’on ressent qu’on suspecte un « don de médiumnité », j’ai eu le sentiment de rencontrer quelqu’un « à ma mesure », chose qui n’est jamais arrivée (!), dans le sens où on ne la leurre pas, elle va droit au but et il faut quelques temps pour intégrer le contenu de la séance..
Petit plus, elle est d’une grande gentillesse.
J’avais perdu espoir avec des gens incompétents, je pensais que j’avais fait le tour, et j’étais persuadée que ce n’était pas pour moi cette histoire de « hqi »…
Stéphanie Bénard m’a « repêchée » au fond du trou et j’aperçois une lueur dans mon brouillard : il y a deux décennies que j’avais arrêté d’espérer, perdue dans mes addictions.
Allez-y, vous ne risquez rien de plus que de rester là où vous en êtes !
Bon courage à vous…
PS : Cécile, je t’embrasse, sans ton soutien je n’en serais pas là c’est sûr… en un an à peine, beaucoup de choses ont changé, c’est surtout grâce à toi et Stéphanie Aubertin qui m’avez encouragée, tu sais quoi ? je vais bien !! Merci.
Merci Solstice. Ca fait du bien de savoir qu’on a su se rendre utile..
Merci beaucoup à vous deux. Je pense que je vais tenter le coup à bordeaux. Même si je sens que ça ne va pas être une mince affaire que de me convaincre d’y aller. Je ressens la même chose que toi concernant les thérapeutes. En plus comme j’ai du mal à me sentir légitime dans ma démarche. Il va falloir que je m’accroche.
J’ai pu me procurer ton livre Cécile ce midi et j’en ai déjà dévoré une bonne partie. C’est une découverte de moi, je comprends mieux ma manière de penser. Ce livre est une aide précieuse dans ma démarche. Merci de l’avoir écrit.
J’ai trouvé ce site dernièrement, et je découvre enfin un article qui est très peu présent sur les autres sites : cet article sur les addictions.
Quelques choses que nous traversons souvent, surdoués que nous sommes.
Je n’ai pas fait exception a la règle : Jeux vidéo, canabis, alcool, et plus récemment à la fatigue.
Testé il y a quelques mois de cela, je ne peux que me retrouver dans cet article.
Je souhaitais simplement poster ce commentaire sur cet article pour encourager toutes celles et ceux qui se battent contre leurs addictions, zèbres ou non, et qu’ils sachent qu’ils ne sont pas seul face à cette épreuve.
Merci de ce témoignage Vilo, précieux pour ceux à qui le partage est souvent si difficile.
Bonsoir,
J’attendais depuis un moment que cet aspect du surdon fasse l’objet d’un billet ici. Merci Cécile !
J’avais déjà lu que le surdoué est souvent « addict », que ce soit à l’alcool, la drogue, le boulot, la nourriture ou autre. En fait, nous sommes plus facilement accros, car plus sensibles que la moyenne. Le billet l’explique parfaitement bien, et honnêtement, je m’y retrouve.
De l’âge de 5 à 22 ans, j’ai eu un problème avec la nourriture. Je me suis détestée de manger autant, d’avoir autant de kilos en trop, mais n’étaient-ils pas un rempart contre la cruauté des autres ? Manger, c’était synonyme de déstress.
De mes 22 ans à mes 30 ans, le souci a été l’argent. Dépensière compulsive, un problème lié à la nourriture, et à un manque d’affection. J’ai déconné, je sais pourquoi, aujourd’hui, je répars les pots cassés. J’assume !
Entre autres, j’ai connu une période sport à outrance, je ne vivais que pour ça, une période anorexique, vite arrêtée par mon médecin, une période obsession et culte du corps (qui allait de pair avec l’anorexie), une petite parenthèse alcool (bon, quand on ne travaille qu’avec des Irlandais, en même temps…), une autre où je ne pouvais pas me passer de mes anxyolitiques et somnifères, en alternance avec mes cigarettes magiques (quand je n’avais plus l’un, je compensais avec l’autre…), bref, en 31 ans d’existence, j’ai toujours été accro à quelque chose. J’ai été frappée par cette constatation lorsque j’ai remonté le fil de ma vie jusqu’à mon enfance.
Accro… à la bouffe, aux clopes, aux médocs, à la drogue, au sport, au boulot… je n’ai été décelée qu’il y a peu, et le gros du travail s’amorce lentement chaque jour.
Merci Cécile d’expliquer comment nous fonctionnons. Et bon courage à ceux qui se battent contre leurs addictions.
merci pour ce billet