Comment fonctionne le cerveau ? Comment s’organise-t-il ? Pourquoi dit-on qu’un surdoué est créatif ? Comment se forme la créativité ?
J’ai découvert le Déficit d’Inhibition Latente il y a peu de temps et je souhaite donc l’ajouter aux pièces du puzzle du surdon en le mettant en perspective avec d’autres informations que j’ai glanées autour de la réalité neurophysiologique de la créativité.
Je les soumets ici à ceux qui pourront utiliser ces informations pour faire avancer les recherches sur ces différents sujets et l’explication du surdon.
Avant de parler de Déficit, il faut d’abord parler du processus lui-même : L’Inhibition Latente permet de trier les informations que nous recevons de l’extérieur par nos 5 sens. C’est un processus inconscient.
Par exemple dit Wikipédia (Fr), « si nous entrons dans un endroit, son odeur va nous marquer, puis semblera disparaître. Le cerveau a enregistré l’information, l’a rangée dans la catégorie « pas utile » et la met de côté ! La même chose se passe pour les bruits : le tic-tac d’une horloge peut nous agacer, puis il semble disparaître, se fondre dans le décor : c’est l’inhibition latente qui a œuvré et a classé cette information comme n’étant pas importante et l’a mise de côté ».
L’inhibition latente nous permet donc de nous concentrer sur l’essentiel. Quoique… Quand vous écoutez un film passionnant ou une musique que vous aimez, vous êtes captivé(e) et beaucoup moins sensible à toute autre information qui pourrait vous arriver… et ce n’est, par exemple, qu’avec beaucoup de retard que vous sentirez que vous avez oublié quelque chose à la cuisine sur le feu…
Le Déficit d’Inhibition Latente, c’est donc une incapacité à faire ce tri, une incapacité à se concentrer sur une seule et unique source d’information. (Ceux à qui on reproche souvent d’être incapables de se concentrer ou d’être très facilement déconcentrés levez le doigt !).
C’est (ainsi que le mentionne l’étude) cette incapacité à « trier » ses propres perceptions qui expliquerait la confusion et l’angoisse ressenties par les grands psychotiques. (Vous avez dit angoisse ? ça marche, l’anxiété aussi ?). A ce propos, Wikipedia (En) mentionne que la recherche sur l’Inhibition Latente suggère des techniques qui soient efficaces dans le traitement prophylactique de certaines peurs et phobies.
Wikipédia (Fr) mentionne aussi : « Les personnes atteintes d’un bas niveau d’inhibition latente ont souvent les symptômes suivants : Syndrome général d’adaptation (stress), migraines ophtalmiques (scotome) suivie de céphalée très douloureuses, TIC ou TOC, le travail scolaire n’est généralement pas un problème, sauf pour un petit pourcentage qui n’a pas appris à se servir correctement de cette mémoire exceptionnelle, qui, il faut le dire, est assez difficile à gérer… On peut facilement le voir avec des oublis simples « tête en l’air » ». On lit plus loin « cela peut aussi provoquer une surcharge d’informations et causer de fortes migraines ou des crises d’hypotension ».
Le déficit d’inhibition latente est impliqué dans la créativité : il submerge le cerveau par diverses informations de toutes sortes, données par tous les sens en éveil, les percussions entre ces informations de toutes sortes favorisent les analogies, la création de nouvelles informations qui prennent la forme d’images, de sons, de formes…
C’est cet afflux qui génère les intuitions géniales.
Ainsi le mentionnent les chercheurs Alexander et Andrew Fingelkurts (“Gifted Brain and Twinning: Integrative Review of the Recent Literature “ – Cerveau surdoué et Gemellité : une revue de la littérature récente) : « Les études sur le processus de création de la pensée chez les gens hautement créatifs suggère qu’une grande partie de leur travail cognitif se fait « par en dessous », au-delà du contrôle conscient de la personne (Ghiselin, 1952; Dorfman et al, 1996; Monsay, 1996). Einstein, par exemple, décrivait sa façon de penser en disant que les mots n’y jouaient pas un grand rôle, mais qu’il y avait plutôt un jeu d’association d’images plus ou moins claires (Hadamard, 1949). Beaucoup de découvertes scientifiques sont ainsi apparues comme une connaissance intuitive soudaine chez leurs créateurs (par exemple, la découverte de systèmes périodiques d’éléments chez Mendeleiev, ou la structure en anneau du benzol pour F.A. Kekule), qui se sont avérés exacts seulement après vérification. Peut-être que la nature inconsciente des ces premières étapes du processus de pensée servent à protéger du conservatisme de la conscience la naissance d’une hypothèse ou de nouvelles idées » (Page 12)
« Il y a un lien étroit entre le « g » de Spearman et les fonctions du lobe frontal qui sont nécessaires à la réalisation du processus créatif et à la réflexion scientifique » (Page 22)
Ainsi également cette étude publiée en 2009 par Scott Barry Kaufman et intitulée : « Faith in intuition is associated with decreased latent inhibition in a sample of high-achieving adolescents” (« La foi en sa propre intuition est associée à un Déficit d’Inhibition Latente dans un échantillon d’étudiants à haut potentiel ») – in Psychology of Aesthetics, Creativity, and the Arts, 3, 28-34.
Un QI élevé (celui qu’on n’identifie pas forcément par un test, pour toutes les raisons que j’ai déjà évoquées par ailleurs – voir mon billet sur la dyslexie et sur le handicap) … Donc un QI élevé, combiné à un déficit d’inhibition latente, permet de tirer un meilleur parti de tous les détails captés.
En résumé, selon Wikipedia (En) : « L’hypothèse a été émise qu’un Déficit d’Inhibition Latente peut conduire à la psychose ou à un haut niveau de créativité, ou aux deux, suivant le degré d’intelligence de la personne concernée. » Mais pas de panique ! : “Un Déficit d’Inhibition Latente n’est pas un désordre mental mais un trait de personnalité et une description de la façon dont un individu absorbe données et stimuli. De plus, ça ne conduit pas forcément à des désordres mentaux ou à la créativité – c’est simplement, comme tous les autres éléments de la vie, un élément environnemental et qui influence les prédispositions, que ce soit en positif (par exemple, l’éducation), ou en négatif (par exemple, les abus). »
Ma première réflexion à ce stade (mais je n’ai pas de réponse) … Cet afflux épuisant d’informations est à rapprocher des hyperexcitabilités mises en lumière par Dabrowski et Piechowski, il me semble. Et si cette hyperexcitabilité n’était jamais autre chose que le Déficit d’Inhibition Latente (ou réciproquement bien sûr) ?
L’inhibition latente existe chez tout le monde. Mais face à une hyperexcitabilité des sens qui génère un afflux d’informations en plus grand nombre, le déficit d’inhibition latente apparaît : on capte plus de choses, la barrière « normale » de l’inhibition est insuffisante, il faudrait pouvoir l’augmenter pour qu’elle soit en rapport avec l’afflux d’informations supérieur à la moyenne.
A lire Wikipedia (Fr) qui évoque une étude réalisée en 2001, par les équipes de recherche de Harvard et Toronto pour étudier les liens qui existent entre génie et folie, il semblerait donc que cette capacité ou non à inhiber correctement les informations soit un témoin dans le diagnostic de la schizophrénie.
Or, il apparaît que beaucoup de créateurs de talents ont des tendances schizophrènes…
Ici, quelques exemples de créatifs schizophrènes célèbres
Pour plus d’informations sur ce point : « The Mad Genius Controversy: Does the East Differ from the West? » et « Schizotypy, creativity and mating success in humans«
beaucoup d’histoires circulent aussi sur les créateurs en mal d’inspiration qui recourent à certaines drogues, lesquelles ont en effet le pouvoir de diminuer l’inhibition latente.( cf Latent Inhibition, Kamin Blocking and Cannabis. Lynch, S., & Turner, J.J.D. (2006).)
Les raisons de ce déficit ?
– Wikipédia (Fr) indique : « Un déficit d’inhibition latente peut survenir suite à un choc post-traumatique ou psychologique, cela peut aussi se produire « naturellement » (comme la perte de la vue, de l’ouïe…) et ce, à n’importe quel âge, mais aussi tout simplement être naturel (dès la naissance). »
– Wikipédia (En) mentionne le rôle des neurotransmetteurs : “Il a été démontré que de hauts niveaux de dopamine (ou de ses agonistes, les molécules qui l’activent) dans le cerveau diminuent l’inhibition latente. Certains dysfonctionnements de neurotransmetteurs tels que le glutamate, la sérotonine and l’acetylcholine sont aussi impliqués.”
Références données par Wikipedia (En):
14 = Swerdlow NR, Stephany N, Wasserman LC, Talledo J, Sharp R, Auerbach PP (2003). « Dopamine agonists disrupt visual latent inhibition in normal males using a within-subject paradigm. ». Psychopharmacology 169 (3-4): 314–20. doi:10.1007/s00213-002-1325-6. PMID 12610717
15 = Bills C, Schachtman T, Serfozo P, Spooren W, Gasparini F, Simonyi A (2005). « Effects of metabotropic glutamate receptor 5 on latent inhibition in conditioned taste aversion« . Behavioural Brain Research 157: 71–8. doi:10.1016/j.bbr.2004.06.011 . PMID 15617773
Un peu de neurophysiologie :
Le contrôle des idées frontotemporal et dopaminergique – Génération des idées et Dynamique créatrice (Frontotemporal and dopaminergic control of idea – Generation and creative drive) – Alice W. Flaherty – Department of Neurology, Massachusetts General Hospital and Harvard Medical School – Boston, MA 02114, U.S.A.
« Les interactions entre les lobes temporaux, les lobes frontaux et le système limbique :
– Les modifications dans le lobe temporal augmentent souvent la génération d’idées, parfois au détriment de la qualité
.- Des déficits dans les lobes frontaux peuvent diminuer la génération d’idée, en particulier par des jugements rigides sur la validité d’une idée.
– Une activité équilibrée entre les lobes frontaux et temporaux est facilitée par des interactions corticocorticales qui s’inhibent mutuellement.
– La dopamine mésolimbique a une influence sur la recherche de nouveauté et sur la dynamique créatrice. Les agonistes de la dopamine (des molécules qui l’activent) telles que l’amphétamine) et ses antagonistes (haloperidol eutres drogues anti-psychotiques) ont des effets opposés sur un comportement orienté vers un objectif et sur les hallucinations. La dynamique créatrice ne doit pas être confondue avec la compétence – qui dépend plus des aires d’association néocorticale). La dynamique est mieux corrélée avec une production créative que la compétence ne peut le faire. »
« Structures et mécanismes cérébraux sous tendant la créativité : une revue de la littérature » – Grégoire Borst, Amandine Dubois, & Todd I. Lubart – Laboratoire Cognition et Comportement (CNRS-FRE 2987) : « Dans cet article, nous avons effectué une revue des recherches sur les bases neuronales de la créativité. Nous avons tenté de déterminer pour chaque facteur qui influence la créativité, dans le cadre de l’approche multivariée (facteurs cognitifs, conatifs, émotionnels et environnementaux), les aires cérébrales qui pourraient être activées. Une partie de la littérature souligne l’importance du corps calleux et de la substance blanche et du locus coeruleus dans la créativité par l’importance que ces structures revêtent dans le recrutement de vastes réseaux neuronaux favorisant des associations d’idées inattendues. Une autre partie des articles relèvent le rôle central du cortex préfrontal dans trois traits de personnalité majeurs influençant l’émergence de la créativité que sont la recherche de nouveauté, la prise de risque et le psychotisme. Le cortex frontal semble être également au centre du réseau cérébral qui permet de moduler les émotions et les états de veille, facteurs qui sont mis en jeu dans l’expression de la créativité. Enfin, les études qui portent sur la plasticité cérébrale nous ont permis d’illustrer l’influence de l’environnement sur la créativité ».
Creativity and personality – Rosa Aurora Chávez-Eakle, M.D., Ph.D. (Washington International Center for Creativity and The Johns Hopkins University) – Neurobiological findings (page 250) : “Quand on étudie les fines variations moléculaires associées à un haut potentiel créatif et à la créativité, nous avons trouvé une association significative entre le gêne transporteur de sérotonine 5’SLC6A4 et les traits de tempéraments « éviter de faire du mal » et « recherche de la nouveauté » chez les individus hautement créatifs (Chavez et al., 2003) ; ainsi qu’une association entre le gène DRD4 récepteur de dopamine et un indice de créativité (Chavez, 2004, Chavez-Eakle, 2007). A notre connaissance, c’était la première étude de génétique moléculaire qui évaluait la créativité.
De surcroît, en recourant à une Tomographie par Emission de Photons nous avons évalué les différences de débit sanguin cérébral (DSC) entre les données statistiques. Les sujets aux performances créatrices élevées montraient une activité de DSC plus importante dans le gyrus précentral droit, dans le culmen droit, dans les gyrus frontaux moyens droit et gauche, dans le gyrus rectal frontal droit, dans le gyrus fronto-orbital gauche, et dans le gyrus inférieur gauche (BA 6, 10, 11, 47, 20), ainsi que du cérébellum, confirmant l’activation conjointe des deux hémisphères en même temps. Ces structures sont impliquées dans la cognition, l’émotion, la mémoire de travail, la réponse à la nouveauté, l’imagerie, le processus multimodal et l’excitation sexuelle (Chavez-Eakle, Graff-Guerrero, Garcia-Reyna,Vaugier, & Cruz-Fuentes, 2007)”.
Un peu plus loin encore, en tapant le mot clé « inhibition »
In : Behavioral and brain sciences (2007) 30, 135–187 – DOI: 10.1017/S0140525X07001185
“The Parieto-Frontal Integration Theory (P-FIT) of intelligence: Converging neuroimaging evidence” – Rex E. Jung – Departments of Neurology and Psychology, University of New Mexico, and The MIND Research Network, Albuquerque, NM – Richard J. Haier – School of Medicine, University of California, Irvine, CA
Open Peer Commentary (Discussion du sujet par les pairs):
1 – “Inherent limits on the identification of a neural basis for general intelligence”
2 – A roadmap for integrating the brain with mind maps
3 – Integrative action in the fronto-parietal network: A cure for a scattered mind
A Neuropsychological Model of Creative Intelligence John G. Geake, Ph.D. Professor of Education – Westminster Institute of Education Oxford Brookes University U.K.
L’état de la recherche sur les enfants dits « surdoués » (déjà mentionné) – Document rédigé sous la responsabilité de Jacques Lautrey par les membres de l’équipe « Cognition et Différenciation » CNRS UMR 8605 – Université Paris 5
Characteristics and Problems of the Gifted: neural propagation depth and flow motivation as a model of intelligence and creativity – Francis HEYLIGHEN – ECCO – Evolution, Complexity and Cognition research group – Vrije Universiteit Brussel, Belgium
A gene variation related to psychosis is found in high creative achievers.http://www.shelleycarson.com/scientific-research-on-creativity/a-gene-variation-related-to-psychosis-is-found-in-high-creative-achievers
… Et une ouverture sur la Désintégration Positive de Dabrowski : Selective Serotonin Enhancers and the Theory of Positive Disintegration – William Tillier – Calgary, Alberta, Canada
Bonjour,
Je suis hp créatif et j’ai fait une psychose d’une durée de 2 mois et demi. J’étudie ma créativité et la créativité en général depuis 3 ans. Dans votre billet, il y a du bon ! Les commentaires péjoratifs ne sont que finalement un complément d’information.
Concernant le DIL, il n’est pas déclencheur de la psychose, par contre il s’effondre au cours de la période de psychose. Les événements déclencheurs sont plutôt un choc psychologique comme la perte d’un être cher, le doute ou impossibilité à prendre une décision dans un contexte de nature complexe et affective qui a pour conséquence d’amener le cerveau à choisir une autre « réalité ».
Mais effectivement le DIL est un facteur important dans l’effondrement psychique car la puissance des doses d’hormones libérées par l’organisme et la pleine conscience de tous les stimuli n’est pas possible à gérer par notre conscience qui est normalement délimitée par l’inhibition. J’ai « survécu » à ma psychose sans médicaments et pris tout de plein fouet et le plus impressionnant (dans mon cas) c’est la quantité d’intuition qu’on peut avoir dans une journée. La deuxième chose est bien évidemment les synchronicités qui travaillent avec l’intuition et les neurones associatives…
Le terme « éviter de faire du mal » dans les traits de personnalité m’a frappé car effectivement je l’ai identifié comme un des facteurs de mon complexe d’imposteur. D’ailleurs ce complexe trouve des singularités chez les HP créatifs…
Contrairement à ce que l’on pense les hp créatifs n’ont pas un déficit d’inhibition, mais il est bas quand le cerveau fonctionne en raisonnement intuitif et élevé en raisonnement analogique/analytique « conscient ». Les hp créatifs ont la faculté de réguler leur système nerveux comme les plongeurs en apnée mais sur des fonctions excutives spécifiques à la tâche créative engagée. Ainsi en hyper concentration il rentre en état de flow, l’inhibition régule parfaitement les stimuli inutiles à la tâche et en basse concentration l’inhibition baisse permettant au cerveau de continuer à travailler en tâche de fond qui crée souvent une panoplie d’eurêka.
Personnellement, j’apprécie votre article qui m’apporte confirmation et d’autres pistes de recherche.
Bonsoir.
J’ai subitement eu envie d’ écrire un poème,et il commence par »schizophrénie latente »…
Je ne savais pas,à ce moment,quel était la signification de ce que j’écrivais,donc après recherche,je tombe ici.
Quel rapport,me direz-vous?
Je ne sais pas,la sérendipité peut-être?
Quoi qu’il en soit,je suis alcoolique abstinent depuis 3ans et suivi par un (bon)psychiatre pour ça,parce que comme vous le savez, cette maladie c’est la bouteille qui cache le bar 🙂
Je ne sais pas grand chose,mais face à ses troubles,il faut faire preuve de résilience.
J’ai balancé mes mots il y a 15 piges et n’ai rien écrit jusqu’à ce soir…je vais peut-être m’y remettre?
Bonne soirée à tous et comme le disait Mano Solo… »ce qui compte,c’est pas l’issue,mais le combat! »
Bonjour David,
Surtout :
– ne pas se forcer si vous en n’avez pas envie immédiatement
– se lever à n’importe quelle heure de la nuit si l’envie d’écrire vous prend
– laisser jaillir les idées, meme les plus farfelues
– éviter de vouloir écrire des pages dès le début
– commencer par quelques mots
– postez-le ici
– je vous attends (patiemment)
A bientôt
Cricri (qui é-Crit parfois mais uniquement quand elle en a envie et quand les idées fusent….. jamais autrement)
Bonjour à tous
Je me reconnais au travers de ce texte. Je n’ai découvert que récemment que c’est un don et non une tare. Je me suis toujours senti différent dans ma façon de voir les choses et de les comprendre, de les penser. A moi de faire de ce don quelque chose d’utile
Bravo d’avoir vu le verre à moitié plein plutôt que de l’avoir vu à moitié vide 🙂
Oui, bravo!!!!
Et merci pour le lien vers votre site 😉
Oui, bravo, parce que moi – ici sur ce forum- la première fois que l’on a emis cette hypothèse a propos de ma façon d’etre , j’ai repondu avec véhémence que non-non-non, c’etait tout le contraire…. et je suis partie en courant 😉
On m’a souvent traité de folle, depuis mon enfance, et il est vrai qu’avant de venir sur le blog de Cecile, j’ai souvent douté, donc le fait de lire le mot » psychose » dans l’article m’a fait peur.
En lisant ce que tu as écrit et en farfouillant un peu plus sur le sujet ( meme plus peur!!), je me suis rassurée. Très etonnée de voir que d’autres personnes vivaient ainsi sans crainte de voir les hommes en blanc debarquer si ils en parlaient . Bon, a part a ma fille qui comprend cette façon d’etre, je n’ai pas envie d’en parler , mais c’est apaisant de savoir plus precisement que d’autres fonctionnent aussi comme ça en lisant des temoignages de leur vie quotidienne .
Et un soulagement de plus quant a ma façon d’etre 🙂
Notre métier façonne-t-il notre cerveau ? À écouter ici http://www.franceculture.fr/emission-science-publique-notre-metier-faconne-t-il-notre-cerveau-2013-11-29
Très intéressant, il y est question, entre autres, de l’importance de l’inhibition pour l’apprentissage. Et aussi de comment nous sommes tou-te-s des experts en qqchose, et certains plus que d’autres.
Présentation de l’émission :
« Un bibliothécaire, un pilote d’avion, un danseur, un chauffeur de taxi, un musicien, un pompier… Autant de métiers, que je mentionne avec un masculin qui se veut neutre, qui réclament des aptitudes très différentes. Des aptitudes physiques mais également intellectuelles. Le métier, c’est l’activité que nous pratiquons pendant une partie importante de notre vie. Il peut affecter notre corps comme le montre souvent la musculature d’un déménageur par rapport à celle… d’un chirurgien par exemple. Mais notre travail modifie-t-il aussi notre cerveau ? Cela supposerait que nos neurones ne soient pas figés, même à l’état adulte. Depuis les années 1990, nous savons que plusieurs dizaines de milliers d’entre eux se créent chaque jour dans notre cerveau. En régénérant ainsi une partie de nos neurones, nous pouvons nous adapter à de nouvelles activités, augmenter notre expérience, enrichir notre mémoire. Un lien entre la plasticité du cerveau et notre métier devrait donc apparaître.
Science et Vie rapporte le cas des chauffeurs de taxis londoniens qui doivent mémoriser 25 000 rues. L’observation de la structure de leur cerveau montre qu’après leurs années d’apprentissage, l’hippocampe des chauffeurs de taxis londoniens, siège de la mémoire, devient surdéveloppé. Chez les joueurs de golf, c’est la région fronto-pariétale impliquée dans le contrôle sensorimoteur qui augmente de volume. Tous les sportifs de haut niveau développent ainsi leurs capacités visuelles, perceptives et attentionnelles. Des chercheurs américains ont montré que les jeux vidéos donnent au cerveau des aptitudes renforcées en matière d’extraction d’information d’une scène et de vitesse de prise de décision.
Dans quelle mesure une activité professionnelle peut-elle transformer notre cerveau ?
Ces modifications neuronales restent-elles circonscrites ou bien peuvent-elles modifier l’ensemble de notre personnalité ?
Peut-on maîtriser notre capacité d’adaptation cérébrale au travail dans le cadre d’un changement de métier ?
Les spécialisations de nos neurones n’ajoutent-elles ou bien se substitue-t-elles les unes aux autres?
Disposons-nous tous de la même plasticité de notre cerveau et cette caractéristique évolue-t-elle avec l’âge ?
Invité(s) :
Alain Berthoz, neurophysiologiste, professeur honoraire au Collège de France
François Lassagne, rédacteur en chef adjoint du magazine Science et vie
Chantal Delon-Martin, checheur INSERM de l’Institut des Neurosciences de Grenoble.
André Didierjean, professeur de psychologie. Directeur du laboratoire de Psychologie de l’université de Franche-Comté et membre de l’Institut Universitaire de France
Carlos Hamamé, chercheur au Laboratoire de Psychologie Cognitive Aix-Marseille Université. Sa recherche a comme objectif d’approcher la neuroscience cognitive à l’utilisation des protocoles de plus en plus naturelles ou écologiques, visiblement sur les sujets de perception visuelle (basé sur une collaboration avec le labo de Dynamique Cérébrale et Cognition a Lyon) et le langage (basé sur une collaboration avec le labo de Neuroscience des Systems a Marseille). «
Merci de ces références !
.. Le laboratoire de cognition de Marseille / Aix a développé une application gratuite destinée à développer la recherche en faveur des dyslexiques
Bonjour,
Puisqu’il est possible que certains lecteurs prennent à la lettre l’article ci-dessus, j’aimerais apporter quelques points:
1- La page de Wiképédia, en l’occurence la référence, n’est pas valide. Vous y verrez la note suivante: cet article ou cette section doit être recyclé. Autrement dit, elle comporte d’importantes lacunes d’information et d’organisation. Qui plus est, le nombre de référence au bas de la page est déficitaire, voir très faible.
2- Pour avoir travaillé plus de trois ans dans un hôpiatl psychiatrique auprès de médecin de renom ainsi que dans un organisme communautaire auprès des personnes atteintes de la schizophrénie et des familles, je suis effrayé par ce que j’ai lu dans cet article. Il véhécule de la généralisation et des préjugés au sujet de la santé mentale. Je comprends que vous vous êtes référé à Wiképédia, cependant votre référence n’est pas fiable (idem 1). Aujourd’hui encore, nous ne connaissont pas les causes exactes la schizophrénie et de plusieurs autres maladies mentales.
3- En ce qui concerne la sélection sélective (et non le déficit d’inhibition latente qui je crois n’est plus utiliser dans la sémantique psychologie – à valider), elle porte sur la capacité de filtrer l’information. C’est un processus cognitif parmis tant d’autres tels que lap erception, le traitemement de l’information, le traitement automatique, l’encodage et autres. Tout cela pour vous dire que le cerveau est complexe et qu’il ne se résume pas qu’à une seule de ses composantes. Prudence quant à la généralisation et la cause-effet. On pourrait très bien confondre, selon les symptômes ci-haut mentionnés, avec de l’hypervigilence par exemple. L’avis clinique est essentiel.
4- Plusieurs théories existent. Plusieurs études scientifiques sont menées. Elles (aka théories, concepts, modèles, hypothèses) changent toujours, sont étudiés, réfutés, etc..c’est ce qu’on appel le progrès ou la connaissance. Aussi, différentes écoles de pensés existent. Un même concept peut être expliquer et vu de différente manière, tout dépend du paradigme et des lunettes du chercheurs;)
Si le sujet vous intéresse je vous suggère « Cognition: Théorie et application » de Stephen K. Reed, dernière version, pour avoir un ensemble des modèles et théories au sujet des processus cognitifs.
Amicalement,
Florence
Bonsoir
Tout d’abord, il faut que je précise que j’ai mis beaucoup de temps à répondre à votre commentaire (près de 2 mois je crois ?), et je vous prie de m’en excuser – mais la disponibilité d’esprit n’y était pas…
Ensuite, merci de votre commentaire, auquel je voudrais quand même apporter quelques précisions (en reprenant vos points)
1 – Oui, effectivement, j’ai consulté Wikipédia. J’y ai relevé un certain nombre de points qui recoupent ceux que j’ai identifiés au cours de mes recherches.
2 – je ne fais pas particulièrement état d’un lien entre Déficit d’Inhibition Latente et schizophrénie. Pourtant, le lien pourrait être fait à partir du surdon dès lors qu’un lien peut être fait entre schizophrénie et surdon / créativité, un lien qui ne date pas d’hier : l’Islandais Karlson en 1970, et bien plus récemment l’Université du Minnesota qui pointe (une fois encore), le rôle du système dopaminergique.
cela dit, je comprends mal le type de préjugé qui peut être véhiculé par cet article ?
3 – Certainement, le DIL est un processus cognitif, et il me semble que c’est ainsi qu’il est présenté dans mon billet. Je reconnais cependant que vulgariser n’est pas très simple. Pour autant, il ne me semble pas présenter le cerveau comme un système simple (plutôt bien complexe, et voici quelque chose qui est justement passionnant, car il faut l’aborder de façon systémique et non point par point. Cela dit, il faut bien présenter chaque point après l’autre pour se faire une idée plus générale de l’ensemble, et c’est bien là la difficulté quand on aborde un sujet comme celui du DIL, pour lequel je pose la question d’un lien avec l’hypersensibilité qui caractérise les surdoués).
4 – Je ne me plaçais pas, dans ce billet, sous l’angle de l’apprentissage cognitif, mais plutôt sous l’angle neurophysiologique, sous l’angle de la mécanique du cerveau.
bonjour …;
GRRRRRRR … J’étais réalisatrice , et je ne fonctionnais QUE comme ça … Je prenais un breaf, je laissais mon cerveau travaillé « tout seul » sachant qu’une surexcitation besogneuse ne valait rien de bon ou de bien créatif … et vlan, j’avais toujours l’idée qui émergeait à un moment ou à un autre . Mode panique de tout mon entourage pro : ce n’était pas « rassurant » , il FALLAIT que je rassure avec au moins 5 story board … Si j’avais su quoi leur dire … que ne vous ai-je connu plus tôt !
Plutôt que de « déficit d’inhibition latente » terme péjoratif (pathologie), il vaudrait mieux parler de « capacité discriminatoire » : aptitude à faire le tri.
Le cerveau doit effectivement, d’abord au niveau sensoriel trier entre les informations utiles (plaisir/danger) et inutiles (sans intérêts), il fait ensuite de même au niveau cognitif. Sur le plan sensoriel les choses se passent sans intervention de la conscience, dans la second cas, le choix est plus ou moins conscient (en fonction des automatismes de pensée). Quant au sensoriel, il ne faut oublier que les capteurs sont soumis à la saturation et deviennent alors inopérants : on n’entend plus tel son et on ne sent plus telle odeur. Le seuil de saturation, comme seuil de la perception, est propre à l’individu.
Sur le plan cognitif, le cerveau doit trier les informations reçues selon leur importance et leur destination, certaines informations seront mémorisées, d’autres effacées. Il travaille selon deux modes attentionnels : globalisé (attention vague) ou focalisé (attention soutenue), c’est du second mode dont il est ici question. L’attention focalisé doit inhiber (effacer) les informations non-pertinentes, non-urgentes, non-importantes, pour consacrer toute l’énergie sur les informations pertinentes. Ce travail essentiel peut être perturbé par des éléments parasites : bruit, agitation, émotion, etc. qui inhibent alors la capacité de focalisation, donc le traitement ultérieur : mémorisation.
Chez les personnes surdouées, les choses sont un peu différentes en amplitude. Une partie du tri se fait en sous-conscience, notamment pendant la sommeil paradoxal (Cf. Grubar) ou pendant la rêverie éveillé : les « interdits »,peurs ou inhibitions (endo ou exo) étant alors levés ou diminuées.
Dans le tri conscient, d’autres parasitages peuvent intervenir :
1/ du fait de l’amplitude des éléments mémorisés (vertige de l’infini : recherche sans fin) ;
2/en raison de la difficulté à faire un choix (tout étant vécu comme essentiel) ;
3/ à cause du sentiment de perte d’information inhérent au choix ;
4/ à la suite d’émotions (hypersensibilité) ;
5/ en conséquence de pressions sociales produisant normalisation (exo) ou conformation (endo) et amenant la personne à renoncer (inhibition) à sa réalité profonde pour un supposée meilleure acceptation sociale.
La norme n’est pas l’inhibition, c’est une simple moyenne statistique de comportement. Mais, plus on est éloigné de cette norme, plus le groupe social aura tendance à vouloir normaliser l’individu ou ce dernier à se conformer pour être accepté. Il y a donc un équilibre à trouver entre renoncement à soi pour être « normal » et acceptation pleine de soi avec le risque du rejet. C’est tout le problème de la personne surdouée, outre le fait qu’on la définit par rapport à une norme dont elle ne fait pas partie (hors-norme).
La norme n’est pas l’inhibition, c’est une simple moyenne statistique de comportement.
Oui.. merci de le rappeler.
Car effectivement, comment a-t-on pu mesurer qu’il y avait « déficit », si ce n’est après avoir établi des statistiquies ?…
… Et merci plus généralement de votre commentaire et de votre apport à ce texte 🙂
« Sur le plan cognitif, le cerveau doit trier les informations reçues selon leur importance et leur destination, certaines informations seront mémorisées, d’autres effacées. Il travaille selon deux modes attentionnels : globalisé (attention vague) ou focalisé (attention soutenue), c’est du second mode dont il est ici question. L’attention focalisé doit inhiber (effacer) les informations non-pertinentes, non-urgentes, non-importantes, pour consacrer toute l’énergie sur les informations pertinentes. Ce travail essentiel peut être perturbé par des éléments parasites : bruit, agitation, émotion, etc. qui inhibent alors la capacité de focalisation, donc le traitement ultérieur : mémorisation. »
Ceci me permet enfin de comprendre comment je suis capable de prendre des décisions erratiques, en particulier quand l’émotionnel s’en mêle.
Merci PYM de ce très intéressant commentaire ; j’avoue que j’avais des pbs avec cette histoire de déficit d’inhibition ; en étudiant mon fonctionnement, je constatais que par exemple par moments je n’entends rien de tous les bruits parasites qui m’entourent, et soudain paf !! ils réapparaissent ; ce qui me donnait à penser que cette fameuse inhibition fonctionne parfaitement par moments, et pas du tout à d’autres, et parfois « à la demande ». Bien sûr, cela dépend aussi d’autres facteurs comme la fatigue, ou les émotions.
Ah, quand les « normaux » cesseront de nous affliger de tares que nous n’avons pas…
P.S. et comme nous avons une hypersensibilité des cinq ou six sens, il est quand même un peu normal qu’on aie du mal à faire le tri dans d’autant plus d’informations, non ? Un peu facile de nous taxer de déficience quand ce sont justement les autres qui sont déficients, mais en perceptions !
Il ne faut pas oublier quant à l’olfactif et aux autres sens que les différents capteurs sont aussi sujets à des effets de saturation qui les rendent inopérants un certain temps et que l’on ne sent plus l’odeur ou le son en question. Mais il est vrai que le cerveau sur le plan sensoriel trie entre le significatif (plaisir/danger) qui est enregistré et le non-significatif qui est oublié.
Le travail cérébral en sous-conscience est en grande part réalisé lors du sommeil paradoxal (Cf. Grubar), les inhibitions sociales ou autres étant en grande partie levées, il peut aussi se faire dans la rêverie (éveillée) pour les mêmes raisons.
Par ailleurs, le cerveau inhibe les entrées parasites pour que l’on puisse de focaliser sur un sujet majeur, le déficit d’attention est directement lié à une difficulté à inhiber ces entrées parasites. En ce qui concerne les personnes surdouées, ce n’est pas tant un déficit d’inhibition que : 1/ l’amplitude des connaissances mémorisées, 2/ la difficulté à choisir les bonnes informations dans cette profusion (tout est vu comme essentiel), 3/ l’impression de perte d’information qui résulte du choix, 4/le parasitage émotionnel qui peut inhiber le fonctionnement cognitif, 5/ la parasitage social (normalisation, conformation : endo ou exo) qui pour se faire accepter dans le groupe mènera la personne au renoncement brutal ou progressif de ses aptitudes.
Enfin, dans le mesure ou ceci fait partie intégrante de la personne surdouée, il n’y a pas lieu de parler de déficit (pathologie), mais de caractéristique du traitement de l’information ou de capacité d’effacement des données inutiles, la discrimination sensorielle ou cognitive.
« Les études sur le processus de création de la pensée chez les gens hautement créatifs suggère qu’une grande partie de leur travail cognitif se fait « par en dessous », au-delà du contrôle conscient de la personne »
j’ai un souvenir personnel très précis d’un truc de ce genre : à l’époque où je rédigeais ma thèse, un jour où je me sentais bloquée, j’ai décidé d’aller lire un peu pour me changer les idées, sachant de longue date que s’acharner ne sert à rien ; j’étais dans mon fauteuil, avec mon livre, et j’ai clairement senti que, « en arrière-plan », mon cerveau travaillait ; je ne m’en suis pas préoccupée, j’ai lu tranquillement une paire d’heures, au bout de laquelle j’ai eu envie de retourner travailler et là, ce qui ne sortait pas auparavant a giclé de mes doigts sans aucun effort
magique !!
comme quoi, y’a pas que du mauvais, hein, dans ce cerveau hyperactif 😉
c’est amusant ce que tu dis cela me fait penser que pour ma part, quand je travaillais sur mon DEA, j’avais l’impression de laisser « infuser » toutes les informations que j’avais rassemblées, pendant les trajets en bus regardant le paysage parisien défiler et peu à peu le puzzle semblait se construire de lui même, c’était jubilatoire.
Je n’ai pas noté les liens mais ces jours-ci j’ai vu passer sur internet des articles qui évoquaient le fait que peut-être la créativité serait favorisée par des moments passés à ne rien faire en apparence… Quand va-t-on reconnaître que créativité et productivité ne font pas bon ménage ? et que la productivité telle qu’on l’entend actuellement est totalement contre-productive à long terme ?
Les enfants aussi, nous devrions peut-être leur redonner du temps libre ?
C’est pas trop tôt (soupir…)
bon ben oui, hein… un peu trop focalisée peut-être…
mais tu vois, il ne faut pas désespérer : tout arrive
et mieux vaut tard que jamais
et puis, comme l’a dit le monsieur, il y a un temps pour tout : un temps pour lire et un temps pour écrire, un temps pour s’inhiber et un temps pour se déshiniber….
😉
Pourquoi nommer ce concept, d’un nom aussi négatif ? « Déficit ». C’est une capacité, un don, une compétence; et non pas une quantification de quelque chose… Surtout en sachant que cela sous-tend au contraire une activation et une mise en liens de forte puissance… ^^ (si je puis me permettre)
Bonjour Kara
Bonne question… mais dès lors qu’on définit un phénomène par rapport à une norme…
Que proposeriez vous ?
Parce que les psychologues disent que la norme c’est l’inhibition… tout en disant qu’il ne faut pas être trop inhibé, car si on l’est, c’est qu’on manque de flexibilité.
Argh, c’est à en s’arracher les cheveux !