Gagné’s Model (2) 27 September 201127 September 2011 Talent DifferentHelping and Counseling, Psychology In a former post, I have presented Francoys Gagné’s model “as of” 2003. In 2008, Françoys Gagné precised his model. Share the post "Gagné’s Model (2)" FacebookTwitterShare…
Cécile, Je me permets d’intervenir sur cet échange et en lien aussi avec d’autres en ce moment sur ce blog, entre Lavigne et toi. Il me semble, à vous lire tous deux, assister à un dialogue d’abSOURDoués… En effet, Cécile, tu explores et enrichis la notion de ce que peut-être un surdoué, dans une approche que l’on pourrait qualifier de structuraliste (i.e. avec des notions de “depuis le dedans”- notamment au travers des notions de “souffrance”), “depuis le dehors” (vision et perception du surdoué par autrui, par ex) , “le dedans” (neurobiologie and co), “la norme” (internalisée par chacun, normo-pensants ET surdoués), approche qui, intrinsèquement, ne peut qu’être binaire, (puisque c’est une approche in/out, Vrai/Faux, OK/pasOK,) et donc non en relation avec la complexité qui est, tu le dis très explicitement l’essence même du “surdoué”. Le terme d'”essence” est l’indicateur en lui-même d’une approche structuraliste (ce qui, en très raccourci, ne peut qu’enfermer un peu plus dans le problème, dans tous les problèmes évoqués, ici et ailleurs, dans les témoignages et dans la littérature sur le sujet…). C’est précisément la pertinence de cette approche (au demeurant extrêmement répandue) que questionne ici Lavigne, non pas pour mettre quiconque en difficulté, mais bien pour tenter de déconstruire la notion même de surdoué, telle qu’abordée dans la littérature, telle que présentée et disséquée sur ce blog, sans jamais (me semble-t-il) aller au-delà de ce qui “est” ou de ce qui es “dedans” et de ce que ça génère “dehors” et “dedans”, avec l’effet “plombant” en prime… En l’espèce, sa question sur l'”absurdoué” me semble tout à fait pertinente, outre sa malice, et peut-être était-ce, lorsque tu as “créé” ce mot, déjà une tentative volontaire de déformer la sémantique usuelle car trop réductrice, pour, à ton insu, déconstruire in fine le mot “surdoué”, englobant ainsi le fait qu’il y a peut-être ce qu’il “est” mais aussi “tout autre chose” que ce que le mot “dit” ou en tout cas, semble “dire”. Car il est bien évident ici que c’est le mot (les mots) qui pose(nt) problème, et non pas le concept, ainsi que le dit Lavigne. Le mot qui, binaire, enferme et en cela même cause souffrance et isolement. Or l’approche en général que l’on trouve ici et ailleurs, et aussi riche et consciencieuse soit-elle, un trésor de références bibliographiques même, pour qui chercherait des informations ou des liens sur le surdon, la douance, etc… maintient cette torsion que je ressens moi-même personnellement à lire ce qui s’écrit sur le sujet. Car il s’agit très exactement, et ceci en totale incohérence (si je puis me permettre) avec tes intentions premières, je crois, Cécile, de l’abord d’une complexité par la binarité, tel un hypercube qui traverserait l’espace 3D et dont on ne verrait qu’une apparence probable de cube, que l’on s’obstinerait à décrire et à définir uniquement par rapport à la normalité de ce qu’est un cube… En opposition avec une approche binaire de ce qu’est ou n’est pas in fine un surdoué, de ce qu’il vit ou pas “normalement”, de ce qui fait de lui un être “normal” ou pas, et au delà du simple constat de la norme comme la loi du plus fort en nombre, il me semblerait judicieux de parler de personnes entretenant une relation particulière avec la complexité. De quoi s’agit il au juste? qu’est ce que la complexité ? Non celle d’une personne mais ce qu’elle (la complexité) est pour cette personne, et la relation qu’elle entretient avec cette complexité nous parlera bien plus du surdoué, de ce qui est important pour lui, de ce qui fait sa singularité, plutôt qu’une neurobiologie particulière, voire considérée comme “anormale” au sens statistique du terme, induisant en conséquence différence et souffrance potentielles parce que l’approche elle-même, enferme, par son prisme, dans ces potentialités là . Ce n’est pas l’apanage du surdoué que de subir les injonctions de la norme ainsi que la relation d’autrui à la norme, c’est le lot de tout un chacun dans notre monde. La différence pour le surdoué est que ceci l’enferme encore plus, non seulement il sait mesurer très finement les écarts à cette norme, mais, de surcroît, il doit gérer la perception par autrui de ses écarts à la norme. Mais aborder cela en moultes déclinaisons apportera-il véritablement du “différent” dans la vie du “surdoué”, dans la vision de sa vie de souffrance? Qu’est-ce que cela ouvre d’autre pour lui ? Ici, sur ce blog qui est le tien, je préfèrerais te lire Cécile, lire les liens que tu fais, comment tu les expliques, comment tu réfléchis, ce que tu en penses toi, Cécile Bost, en tant que surdouée, en quoi cela te semble-t-il faire avancer le “machin”, que l’on puisse voir ta propre relation à la complexité se déployer sous nos yeux… Bien à toi, Catherine Reply
qu’est ce que la complexité ? Non celle d’une personne mais ce qu’elle (la complexité) est pour cette personne, et la relation qu’elle entretient avec cette complexité nous parlera bien plus du surdoué, oui, je suis d’accord. Quant à donner mon avis… remarque très pertinente :)… mais j’ai d’abord conçu ce blog comme une plateforme pour y déposer les sources auxquelles j’ai fait référence. Il m’est arrivé de donner ma perception – beaucoup moins ces derniers temps : manque de temps pour être capable d’exprimer précisément ce que je souhaiterais exprimer. Alors, je préfère transmettre des textes bruts – à mon sens, ils peuvent quand même aider, ici et là , à réfléchir aux différentes facettes du sujet en l’abordant par différents angles. Quand je serai en mesure (temps, disponibilité d’esprit) d’exprimer à nouveau quelque chose de personnel qui me convient, je n’hésiterai pas… en gardant en tête que je ne peux que témoigner de ce que je ressens ou perçois et que je ne veux en aucun cas me poser en gourou : dans le domaine du surdon, le désarroi et la souffrance sont grands et je ne veux pas me risquer, par maladresse et surtout, par méconnaissance, à aggraver les choses. J’ai identifié quelques points, en particulier dans le domaine des neurosciences (le sujet de la sérotonine est toujours d’actualité pour moi, et même plus que jamais), mais j’ai conscience aussi de mes limites et des incommensurables bêtises que je peux écrire. Alors mon approche est par petites touches, fidèle, il me semble, à mon premier projet : mettre à disposition des sources pour ceux qui en les utilisant et en les croisant, pourront aller plus loin. Merci de ton intervention 🙂 Reply
C’est ici précisément que je me demande à nouveau quelle est l’intention de ce blog, si nous regardons uniquement son titre : “talent différent”. Quels liens l’auteure fait elle entre le talent et le sur-don (pour ma part j’aime bien le concept de sur-efficience même s’ilf confère à un modèle quantitatif) ? L’auteure est elle en phase avec le modèle de Gagné ? Si oui, que peut on en conclure sur l’auditoire de ce blog ainsi que la corrélation entre le livre qui parle explicitement de l’adulte surdoué et le blog ? Si non, quelles définitions précises sont elles retenues par l’auteure ? (il me semble comprendre page 12 du livre cité que “polymathe” et “absurdoué” ont les préférences de Cécile Bost). Je trouve le mot absurdoué très joli et poétique mais sa définition, assez floue au demeurant, relève t elle du “sur-réalisme” ? Dit autrement : en quoi ce dernier concept peut il permettre d’ouvrir le débat sur la caractérisation d’une population hétérogène et dont certains invariants ne cessent d’être explicités et postulés, ici notamment ? Reply
Bonsoir Merci de vos questionnements. Face à cette souffrance qui résulte d’une différence souvent mal vécue et encore plus mal comprise, je m’efforce de donner quelques repères. Tout d’abord, les sources auxquelles je me suis référée pour mon livre (trop nombreuses pour être citées – mon manuscrit comportait 18 pages de sources qui n’ont pas été acceptées par l’éditeur – d’où mon recours à des références de site web comme autant de portails. Et puis je présente d’autres documents, qui me semblent éclairants, que je n’avais pas forcément sous la main quand j’ai rédigé mon livre et que je glane au hasard de mes recherches. C’est le cas du modèle de Gagné qui explique comment on peut passer du stade de “surdoué” au stade de “talentueux”, du stade de l’individu brut de fonderie au stade d’individu reconnu parmi ses pairs pour son talent (en anglais, les deux mots sont souvent utilisés indifféremment et Gagné veut montrer qu’il y a une différence) Gagné explique le cheminement qui permet à des surdoués de se voir reconnus (le besoin de reconnaissance, convenez en, fait partie des souffrances souvent endurées par un surdoué) : au lieu de vivre des dons qui partent en feu d’artifice et sont plus ou moins exploités (une situation qui provoque quelques désillusions pour le moins mais aussi souvent un sentiment de frustration), Gagné souligne l’importance de la motivation et de l’accompagnement (j’ai souvent cité l’importance de pouvoir se faire accompagner d’un coach ou d’un mentor pour arriver à donner un sens à sa vie). Ensuite, bien sûr, il y a le facteur chance au sens hasard. Le mot “absurdoué” fait référence à une absence de repères, à cette confusion que l’on peut ressentir et qui fait souffrir. C’est visiblement absurde d’être surdoué puis qu’on n’en est pas pour autant plus heureux, plus riche, plus reconnu, plus performant, puisqu’on n’en réussit par pour autant mieux sa vie. Alors, dans de telles conditions, ça sert à quoi d’être surdoué ? Le bonheur de chacun réside dans un équilibre personnel dont les composantes sont uniques dans leur dosage. Mon blog propose des éclairages complémentaires pour mieux comprendre ce qui se passe, réfléchir, trouver des points d’accroche pour avancer, identifier les composantes de cet équilibre personnel trouver le bon dosage. J’espère avoir répondu à vos questions !) Reply
Merci de vos réponses. Je note que le thème de la souffrance est bien présent ici. Il semble d’après vous que “absurdoué” y confère aussi par une une mention directe à la “confusion” (au sens psychiatrique ?). Je me demande à vous lire dans ce dernier paragraphe dans quelle mesure ce n’est pas le mot “surdoué” qui est ici absurde et source d’autant de souffrances ET de différences ? Le mot, pas le concept …si on veut bien admettre à l’instar de A. Korzybski que le mot “n’est pas” la chose qu’il désigne mais à la fois la chose dont on parle et tout autre chose sans doute… Ainsi, nous pouvons nous demander dans quelle mesure ce ne sont pas les catégorisations de toutes sortes dans une logique binaire qui causent in fine de la souffrance et des différences ?… Reply
Bien sûr, cette catégorisation est source de souffrance, dans la mesure où le mot surdoué, ainsi que je l’exprime, est source d’autant de malentendus. D’où ma proposition d'”absurdoué” qui, s’il faut caractériser (parce que l’humanité industrielle a absolument besoin de mettre dans des boîtes), prend en compte une dimension que le mot surdoué néglige. Le binaire ne va pas avec la fuzzy logic je me trompe ? Comment qualifier binairement une personne dont la complexité est l’essence même ? Reply
Cécile,
Je me permets d’intervenir sur cet échange et en lien aussi avec d’autres en ce moment sur ce blog, entre Lavigne et toi.
Il me semble, à vous lire tous deux, assister à un dialogue d’abSOURDoués…
En effet, Cécile, tu explores et enrichis la notion de ce que peut-être un surdoué, dans une approche que l’on pourrait qualifier de structuraliste (i.e. avec des notions de “depuis le dedans”- notamment au travers des notions de “souffrance”), “depuis le dehors” (vision et perception du surdoué par autrui, par ex) , “le dedans” (neurobiologie and co), “la norme” (internalisée par chacun, normo-pensants ET surdoués), approche qui, intrinsèquement, ne peut qu’être binaire, (puisque c’est une approche in/out, Vrai/Faux, OK/pasOK,) et donc non en relation avec la complexité qui est, tu le dis très explicitement l’essence même du “surdoué”.
Le terme d'”essence” est l’indicateur en lui-même d’une approche structuraliste (ce qui, en très raccourci, ne peut qu’enfermer un peu plus dans le problème, dans tous les problèmes évoqués, ici et ailleurs, dans les témoignages et dans la littérature sur le sujet…).
C’est précisément la pertinence de cette approche (au demeurant extrêmement répandue) que questionne ici Lavigne, non pas pour mettre quiconque en difficulté, mais bien pour tenter de déconstruire la notion même de surdoué, telle qu’abordée dans la littérature, telle que présentée et disséquée sur ce blog, sans jamais (me semble-t-il) aller au-delà de ce qui “est” ou de ce qui es “dedans” et de ce que ça génère “dehors” et “dedans”, avec l’effet “plombant” en prime…
En l’espèce, sa question sur l'”absurdoué” me semble tout à fait pertinente, outre sa malice, et peut-être était-ce, lorsque tu as “créé” ce mot, déjà une tentative volontaire de déformer la sémantique usuelle car trop réductrice, pour, à ton insu, déconstruire in fine le mot “surdoué”, englobant ainsi le fait qu’il y a peut-être ce qu’il “est” mais aussi “tout autre chose” que ce que le mot “dit” ou en tout cas, semble “dire”.
Car il est bien évident ici que c’est le mot (les mots) qui pose(nt) problème, et non pas le concept, ainsi que le dit Lavigne. Le mot qui, binaire, enferme et en cela même cause souffrance et isolement. Or l’approche en général que l’on trouve ici et ailleurs, et aussi riche et consciencieuse soit-elle, un trésor de références bibliographiques même, pour qui chercherait des informations ou des liens sur le surdon, la douance, etc… maintient cette torsion que je ressens moi-même personnellement à lire ce qui s’écrit sur le sujet. Car il s’agit très exactement, et ceci en totale incohérence (si je puis me permettre) avec tes intentions premières, je crois, Cécile, de l’abord d’une complexité par la binarité, tel un hypercube qui traverserait l’espace 3D et dont on ne verrait qu’une apparence probable de cube, que l’on s’obstinerait à décrire et à définir uniquement par rapport à la normalité de ce qu’est un cube…
En opposition avec une approche binaire de ce qu’est ou n’est pas in fine un surdoué, de ce qu’il vit ou pas “normalement”, de ce qui fait de lui un être “normal” ou pas, et au delà du simple constat de la norme comme la loi du plus fort en nombre, il me semblerait judicieux de parler de personnes entretenant une relation particulière avec la complexité.
De quoi s’agit il au juste? qu’est ce que la complexité ? Non celle d’une personne mais ce qu’elle (la complexité) est pour cette personne, et la relation qu’elle entretient avec cette complexité nous parlera bien plus du surdoué, de ce qui est important pour lui, de ce qui fait sa singularité, plutôt qu’une neurobiologie particulière, voire considérée comme “anormale” au sens statistique du terme, induisant en conséquence différence et souffrance potentielles parce que l’approche elle-même, enferme, par son prisme, dans ces potentialités là .
Ce n’est pas l’apanage du surdoué que de subir les injonctions de la norme ainsi que la relation d’autrui à la norme, c’est le lot de tout un chacun dans notre monde. La différence pour le surdoué est que ceci l’enferme encore plus, non seulement il sait mesurer très finement les écarts à cette norme, mais, de surcroît, il doit gérer la perception par autrui de ses écarts à la norme. Mais aborder cela en moultes déclinaisons apportera-il véritablement du “différent” dans la vie du “surdoué”, dans la vision de sa vie de souffrance? Qu’est-ce que cela ouvre d’autre pour lui ?
Ici, sur ce blog qui est le tien, je préfèrerais te lire Cécile, lire les liens que tu fais, comment tu les expliques, comment tu réfléchis, ce que tu en penses toi, Cécile Bost, en tant que surdouée, en quoi cela te semble-t-il faire avancer le “machin”, que l’on puisse voir ta propre relation à la complexité se déployer sous nos yeux…
Bien à toi,
Catherine
qu’est ce que la complexité ? Non celle d’une personne mais ce qu’elle (la complexité) est pour cette personne, et la relation qu’elle entretient avec cette complexité nous parlera bien plus du surdoué, oui, je suis d’accord.
Quant à donner mon avis… remarque très pertinente :)… mais j’ai d’abord conçu ce blog comme une plateforme pour y déposer les sources auxquelles j’ai fait référence. Il m’est arrivé de donner ma perception – beaucoup moins ces derniers temps : manque de temps pour être capable d’exprimer précisément ce que je souhaiterais exprimer.
Alors, je préfère transmettre des textes bruts – à mon sens, ils peuvent quand même aider, ici et là , à réfléchir aux différentes facettes du sujet en l’abordant par différents angles.
Quand je serai en mesure (temps, disponibilité d’esprit) d’exprimer à nouveau quelque chose de personnel qui me convient, je n’hésiterai pas… en gardant en tête que je ne peux que témoigner de ce que je ressens ou perçois et que je ne veux en aucun cas me poser en gourou : dans le domaine du surdon, le désarroi et la souffrance sont grands et je ne veux pas me risquer, par maladresse et surtout, par méconnaissance, à aggraver les choses.
J’ai identifié quelques points, en particulier dans le domaine des neurosciences (le sujet de la sérotonine est toujours d’actualité pour moi, et même plus que jamais), mais j’ai conscience aussi de mes limites et des incommensurables bêtises que je peux écrire.
Alors mon approche est par petites touches, fidèle, il me semble, à mon premier projet : mettre à disposition des sources pour ceux qui en les utilisant et en les croisant, pourront aller plus loin.
Merci de ton intervention 🙂
C’est ici précisément que je me demande à nouveau quelle est l’intention de ce blog, si nous regardons uniquement son titre : “talent différent”. Quels liens l’auteure fait elle entre le talent et le sur-don (pour ma part j’aime bien le concept de sur-efficience même s’ilf confère à un modèle quantitatif) ? L’auteure est elle en phase avec le modèle de Gagné ? Si oui, que peut on en conclure sur l’auditoire de ce blog ainsi que la corrélation entre le livre qui parle explicitement de l’adulte surdoué et le blog ? Si non, quelles définitions précises sont elles retenues par l’auteure ? (il me semble comprendre page 12 du livre cité que “polymathe” et “absurdoué” ont les préférences de Cécile Bost). Je trouve le mot absurdoué très joli et poétique mais sa définition, assez floue au demeurant, relève t elle du “sur-réalisme” ? Dit autrement : en quoi ce dernier concept peut il permettre d’ouvrir le débat sur la caractérisation d’une population hétérogène et dont certains invariants ne cessent d’être explicités et postulés, ici notamment ?
Bonsoir
Merci de vos questionnements.
Face à cette souffrance qui résulte d’une différence souvent mal vécue et encore plus mal comprise, je m’efforce de donner quelques repères.
Tout d’abord, les sources auxquelles je me suis référée pour mon livre (trop nombreuses pour être citées – mon manuscrit comportait 18 pages de sources qui n’ont pas été acceptées par l’éditeur – d’où mon recours à des références de site web comme autant de portails.
Et puis je présente d’autres documents, qui me semblent éclairants, que je n’avais pas forcément sous la main quand j’ai rédigé mon livre et que je glane au hasard de mes recherches.
C’est le cas du modèle de Gagné qui explique comment on peut passer du stade de “surdoué” au stade de “talentueux”, du stade de l’individu brut de fonderie au stade d’individu reconnu parmi ses pairs pour son talent (en anglais, les deux mots sont souvent utilisés indifféremment et Gagné veut montrer qu’il y a une différence)
Gagné explique le cheminement qui permet à des surdoués de se voir reconnus (le besoin de reconnaissance, convenez en, fait partie des souffrances souvent endurées par un surdoué) : au lieu de vivre des dons qui partent en feu d’artifice et sont plus ou moins exploités (une situation qui provoque quelques désillusions pour le moins mais aussi souvent un sentiment de frustration), Gagné souligne l’importance de la motivation et de l’accompagnement (j’ai souvent cité l’importance de pouvoir se faire accompagner d’un coach ou d’un mentor pour arriver à donner un sens à sa vie).
Ensuite, bien sûr, il y a le facteur chance au sens hasard.
Le mot “absurdoué” fait référence à une absence de repères, à cette confusion que l’on peut ressentir et qui fait souffrir.
C’est visiblement absurde d’être surdoué puis qu’on n’en est pas pour autant plus heureux, plus riche, plus reconnu, plus performant, puisqu’on n’en réussit par pour autant mieux sa vie.
Alors, dans de telles conditions, ça sert à quoi d’être surdoué ?
Le bonheur de chacun réside dans un équilibre personnel dont les composantes sont uniques dans leur dosage.
Mon blog propose des éclairages complémentaires pour mieux comprendre ce qui se passe, réfléchir, trouver des points d’accroche pour avancer, identifier les composantes de cet équilibre personnel trouver le bon dosage.
J’espère avoir répondu à vos questions !)
Merci de vos réponses. Je note que le thème de la souffrance est bien présent ici. Il semble d’après vous que “absurdoué” y confère aussi par une une mention directe à la “confusion” (au sens psychiatrique ?). Je me demande à vous lire dans ce dernier paragraphe dans quelle mesure ce n’est pas le mot “surdoué” qui est ici absurde et source d’autant de souffrances ET de différences ? Le mot, pas le concept …si on veut bien admettre à l’instar de A. Korzybski que le mot “n’est pas” la chose qu’il désigne mais à la fois la chose dont on parle et tout autre chose sans doute… Ainsi, nous pouvons nous demander dans quelle mesure ce ne sont pas les catégorisations de toutes sortes dans une logique binaire qui causent in fine de la souffrance et des différences ?…
Bien sûr, cette catégorisation est source de souffrance, dans la mesure où le mot surdoué, ainsi que je l’exprime, est source d’autant de malentendus.
D’où ma proposition d'”absurdoué” qui, s’il faut caractériser (parce que l’humanité industrielle a absolument besoin de mettre dans des boîtes), prend en compte une dimension que le mot surdoué néglige.
Le binaire ne va pas avec la fuzzy logic je me trompe ?
Comment qualifier binairement une personne dont la complexité est l’essence même ?