The wreckage of intellectual inhibition

In my post related to the Albatross, I wanted to point out the drama of intellectual inhibition in reporting a communication done by a French psychiatrist for children (Dr Gauvrit).

Dr Gauvrit insists on the possibility to come out of intellectual inhibition, as long as an adapted (and protective ) coaching is set up. The stories of children he had made a follow up of, are there to give evidence of that.

But if intelligence can be reactivated, the mere self esteem will be deeply and (life)long wounded, shaping a for ever fragile adult.

Dr Gauvrit tales how he tried to find and question the former children. Some 100 out of the 145, “aged 20 to 41, filled a questionnaire, passed intelligence and personnality tests and were individually interviewed.

Results were that these adults are characterized by an extreme vulnerability :

–   65 % of them have had a heavy medico-psychological past or present (sleeping disorders, addictive behaviors, multiple hospitalisations, depressions, suicide attempts…). The rate of mortality by disease (sometimes unexplained) or suicide is abnormally high in the men population (2 to 3 times higher than in the average population), especially in those whose I.Q. is over 140.

–  Their social insertion is difficult or at least original. The most brilliant ones have a strong feeling of marginality, or, at least, feel different from others. Their professional life has regressed by comparison with the one of their parents, it is also not comparable with what could be expected for them regarding their intellectual aptitudes (see the Dunning & Krüger effect).  They generally have an unsecure or unusual job.  And they seem to believe in moral values which characterize them :  they are not in search of money or social success, but rather appreciate to be alone, to have free time, leasures, they enjoy nature.. and particularly avoid routine and hierarchy constraints.

–     The wedding rate is in gifted adults lower than in the French average population of the same age, especially in women. These one report difficulties in choosing a partner as well as in living in couple.  The fertility rate is abnormally low, 3 times lower as statistics average.

The most brilliants ones (I.Q. equal or over 140) clearly differ from others, and this drives to the possibility of shaping a special psychological profile :

–   strong tendancy to pessimism and negativism

–   particular vunerability on a medico-psychological level,

–   extreme attitudes,  strong feeling of social marginalisation,

–   when answering questionnaire, strong resort to the use of paradox and metaphor.

113 thoughts on “The wreckage of intellectual inhibition

  1. Bonjour,
    J’ai beaucoup d’hésitations à écrire ce commentaire, tout ce que je ressens et vis a été décrit et écrit à de nombreuses reprises, mais je crois que j’ai besoin de partager mon histoire…
    C’est tout récent pour moi ; ce vendredi 6 septembre j’ai fait ma soutenance suite à un parcours de formation certifiant via mon entreprise.
    L’oral se passe plutôt bien, même si comme d’habitude je ne suis pas satisfaite de mon travail. Le jury s’isole pour délibérer puis me fait revenir. Là ils m’indiquent qu’ils sont très étonnés par la sévérité avec laquelle je juge mon travail, que je me mets un niveau d’exigence beaucoup trop élevé… je pleure… et l’un des membres du jury m’invite à lire un livre de Cécile Bost, «  celui où sur la couverture des petits bonhommes se tiennent par la main, façon réseaux sociaux ». Cette personne me parle aussi de hauts potentiels qu’elle accompagne.
    Je suis dubitative. Je cherche le livre en ligne (sur une plateforme bien connue) c’est écrit surdoué. Ça renforce encore mon scepticisme…
    J’achète quand même le livre. Je l’ai lu d’une traite hier samedi. Et j’ai pleuré à nouveau. De me reconnaître tant tellement de descriptions, de témoignages. A 45 ans bientôt, est ce que ce serait « ça » l’explication de cette quête de sens permanente, de ce sentiment de décalage, de ce besoin et plaisir de la solitude, de cette impression de ne jamais être tout à fait comme tout le monde ni tout à fait à ma place, d’avoir les larmes aux yeux pour les beautés de la nature qui nous entoure et en même temps d’être parfois tellement froide vis à vis des gens que je côtoie, au point de me demander si je ne suis pas
    Depuis ce matin je parcoure votre blog et cet article qui parle des relations sentimentales ajoute encore un éclairage sur mon incapacité à tisser des liens : célibataire endurcie, pas d’enfants… une envie d’être aimée mais l’impression que je ne trouverai personne qui me comprenne. Et contrairement à ce que l’on me dit, ce n’est pas parce que je cherche le prince charmant, juste quelqu’un avec qui je pourrais être moi-même….
    Bref, depuis deux jours je vis une tornade d’émotions, je suis bouleversée, je relis mon passé avec ce nouvel éclairage et tellement de choses me semblent faire sens désormais.
    Alors j’ai du mal avec cette idée de HP, de surdouée, je ne pense toujours pas l’être (ah ce sentiment d’imposture !!!) mais j’ai cette clé de lecture et de compréhension qui me fait un bien fou même si ça me chamboule. Et il va falloir maintenant que je travaille sur tout cela.
    MERCI du fond du cœur pour votre travail qui m’a fait réaliser qu’il pouvait y avoir une explication à mon mal être et que je n’étais pas là seule à vivre cela…

    1. Bienvenue Karine 🙂
      Moi aussi un jour j’ai demandé à une psychologue qui allait me tester si c’était “ça”; Et c’était bien “ça”, ce qui m’a permis d’entamer un long cheminement (pas encore achevé à vrai dire, car il faut veiller à bien identifier ce qui relève de l’inné de l’acquis et, à partir de là, déconstruire et reconstruire). Ce n’est pas toujours très confortable, mais c’est très restructurant !
      .. Et merci de votre témoignage qui aidera certainement d’autres visiteurs de ce blog à s’identifier et, à leur tour, à entamer un cheminement vers le mieux 🙂

  2. j’ai que des doutes ils me hantent,sur moi ma supposé douance sur le monde,rien ne me satisfait entièrement.Je joue une pièce de théâtre dont je n’ai jamais choisi le rôle,on m’a jeté ici bas et je ne sais pas ce qu’on attends de moi.J’ai beaucoup de question et aucune réponse. On me dit de passé un test de QI mais je ne peux pas, ça me renvoie à l’école et toute les souffrances lié à celle ci( je prends ça comme une question de vie ou de mort l’échec ne m’est pas parmi on dirait du perfectionnisme). Je ne supporte plus t’entendre me dire ce que je dois faire ou ne pas faire. Je erre avec une énorme tristesse en moi car je sais que je ne me suis pas accompli.

    1. Passer un test est effectivement très cher
      Mais non obligatoire.
      En revanche, travailler à aller mieux est une option envisageable. Mais ça suppose de se confronter à soi. Pas toujours très encourageant dans un premier temps, car les peurs sont très habiles à vous faire peur pour mieux rester au chaud en vous… d’où l’importance de pouvoir être accompagné par quelqu’un qui saura vous entendre dans votre complexité.
      En tous cas : vous mettre en mouvement, ne pas rester aux prises avec vos seules pensées.
      L’accomplissement vient du mouvement bien accompagné 🙂

  3. Bonjour, je lis tout cela avec une grande attention car ayant eu un père très sévère et rabaissant, ayant eu de surcroît une scolarité plus que moyenne (jusqu’en bac +3 mais sans gout), suivie de 20 ans de dépression accompagnée d’une vie professionnelle sans grand intérêt… Pour toutes ses raisons, j’ai bien entendu beaucoup de mal à accepter cette douance (j’ai 53 ans). Mon fils ainé de 27 ans a été diagnostiqué lorsqu’il avait 10 ans et je ne me retrouve pas du tout dans “son” intelligence : il est curieux de tout, s’instruit et recherche toujours de nouveaux sujets, etc…. A l’inverse de moi qui m’ennuie en permanence et n’ai quasiment jamais le gout ni l’envie (sauf pour peindre !). Et j’ai le sentiment qu’il est trop tard maintenant pour relancer la machine… qu’en pensez-vous ?

    1. Bonjour Mariesand

      Au travers de votre commentaire, toute la différence qui peut exister entre quelqu’un qui sait comment il fonctionne et apprend à l’utiliser au mieux; et quelqu’un qui a du, pour une bonne partie de sa vie, se construire en se reniant.
      Oui, évidemment, à plus de 502 ans, on peut être tenté(e)à de baisser les bras en se disant que c’est trop tard. Après tout, j’ai appris que j’étais surdouée à 42 ans, et compris, grâce à mes recherches, ce que ça signifiait, à 45 ans…; je vois un peu ce que c’est.

      Mais il existe en psychologie, le terme de “sublimation”, la transformation de l’agressivité / de la colère,destructive, en quelque chose de constructif : une action / un engagement, une activité qui sous-tendent un développement personnel tourné vers l’avenir et non pas fixé sur le passé.
      C’est évidemment tout un travail de deuil qui doit être effectué, et il vaut mieux être accompagnée pour se reconstruire;

      Mais le jeu en vaut la chandelle.
      A côté de ce rôle inattendu pour moi de “pair aidant” qu’a induit mon travail de compréhension de ce qui m’arrivait (au delà de la publication de mes livres, ce blog par exemple)
      Il y a aussi le plaisir de la création en participant à un atelier de dessin qui me permet de lâcher les watts en toute sérénité, sans jugement. les premiers mois ont été thérapeutiques : il y a avait vraiment beaucoup à lâcher. Et puis, maintenant, il y a le plaisir de la création et des rires partagés.
      La transmission est aussi une façon de sublimer.
      Quand il y a des enfants et des petits enfants, c’est aussi une façon de travailler à rompre une forme de chaîne du malheur (car on le sait maintenant, les maltraitances subies se voient dans le cerveau – alors autant, quand on peut prendre du recul face à sa vie, autant oeuvrer à ce que d’autres enfants ne subissent pas le reniement – ce peut aussi être une façon de saluer votre enfant renié et de prendre soin de lui, une reconnaissance qui fait indéniablement du bien).

      1. Merci beaucoup pour votre réponse, il faut effectivement inverser le fonctionnement. Je suis suivie, heureusement. Je me réfugie beaucoup dans la création car je peints beaucoup et je découvre (je me booste 😉 ) d’autres domaines mais encore timidement. J’ai souvent l’impression que tout s’est éteint. Pour l’instant, je me découvre surtout au travers de vos lectures et celles d’autres, toutes ces choses que j’ai raconté aux différents psy qui m’ont suivi, et que je ne comprenais pas, trouvent aujourd’hui leur sens, et ça, c’est déjà tellement !

  4. “Les professions précaires ou peu courantes sont privilégiées. Ils semblent de plus être porteurs de valeurs qui les particularisent : pas de recherche de l’argent ni de la réussite sociale en général, valorisation par contre de la solitude, du temps libre, des loisirs, du retour à la nature et évitement de la routine et des contraintes hiérarchiques.”

    C’est tout moi ça,je ne désire plus rien en ce bas monde seule la solitude et la lectures des livres ou mes recherches sur internet me passionne pour le reste je n’en veux pas. Je suis fatigué de cette société hypocrite ou la trahison,le faux semblant,la méchanceté sont valorisés et quand vous n’y souscrivez pas c’est vous le “monstre,l”être anormale,le fou”.Les gens se pensent être tout alors qu’ils sont rien,ils sont semblables à des automates,des robots font ce que cette société malade attends d’eux et y trouvent rien à redire c’est ça être normale pour eux .On ne pensent plus ni sent rester un éternel suiveur…..

    1. … dès lors, la principale difficulté est d’apprendre avec vivre “avec” et pas “malgré”. UN sacré challenge ! 🙂

      1. Je crois que j’y me ferai surtout jamais à ça. J’y arrive pas j’aime pas les codes et les conventions sociales que ce sont données la plus part des gens via cette société.

        1. Oui, je vois très bien.
          Mais compromis n’est pas forcément compromission : donner à voir aux autres ce qu’ils ont envie de voir permet d’avoir la paix pour pouvoir se concentrer sur le fond il me semble.

          1. Oui, l’objectif ultime étant de combiner les deux 😉
            donner aux autres ce dont ils ont besoin pour qu’on ne les effraie pas (trop – ce que l’on a pu apprendre à faire avec le temps ), et dans le même temps ne pas se laisser affecter par les aspects les plus médiocres de cette comédie sociale à laquelle on est quand même souvent confronté au quotidien (particulièrement dans l’univers professionnel) !
            Pour se donner les moyens de « toucher le fond », expression qui prend alors un tout autre sens que le sens usuel !

  5. Bjr, je ne sais pas si quelqu’un me répondra (je l’espere), mais je voulais savoir si un abus sexuel dans l’enfance peut étouffer une douance?

    1. Bonjour Paty
      Dans le document Cairn joint, voici ce qui est présenté : “différentes séquelles graves de l’abus sexuel infantile (anxiété, dépression, faible estime de soi, comportements suicidaires,” – “L’autodisqualification et le sentiment de n’avoir aucune valeur constituent le premier ennemi de ces patients
      Muriel Salmona (spécialiste de victimologie) dit la même chose “troubles dissociatifs, des troubles de la
      personnalité, des troubles de l’humeur avec un risque suicidaire, des troubles anxieux majeurs
      (crises d’angoisses, phobies, TOC, avec une sensation de danger permanent, hypervigilance), des
      troubles des conduites (conduites à risques souvent sexuelles, mises en danger : sur la route, dans le
      sport, conduites addictives, conduites auto-agressives et conduites agressives), du comportement
      (troubles de l’alimentation : anorexie, boulimie, de la sexualité et du sommeil), des troubles cognitifs
      sévères et des troubles somatiques fréquents liés au stress (fatigue et douleurs chroniques, troubles
      cardio-vasculaires et pulmonaires, diabète, troubles digestifs, troubles gynécologiques,
      dermatologiques, etc.).

      Dans de telles conditions, quand on s’enterre, quand on s’interdit, quand on a peur, quand on tait (ou muselle) ses émotions, difficile de se déployer sereinement et d’exprimer pleinement son potentiel.
      C’est un travail long et lourd et douloureux d’émerger d’une telle situation – mais travailler à neutraliser le traumatisme (avec par exemple l’EMDR), travailler à se reconnecter avec ses émotions (avec la Gestalt), permet de se redéployer – mais là encore, il vaut mieux être accompagné.

  6. Bonjour,

    J’aurais voulu savoir si vous aviez des coordonnées de contact pour le Dr Gauvrit.
    A la lecture du Complexe de l’albatros, j’ai été profondément interpellée par l’exemple de Marie, et j’aimerais savoir comment son inhibition intellectuelle a été détectée, comment elle se manifestait.
    Selon la norme je m’en sors relativement bien, et je suis vue comme intelligente. Mais moi j’ai l’impression que mon cerveau patauge dans la semoule. Comme si son contenu était derrière un brouillard épais, dense, consistant. Comme s’il était emprisonné dans un cellule de 2 sur 2, qu’il voyait qu’il y a tant à l’extérieur sans jamais pouvoir l’atteindre. Comme s’il s’affamait et se blessait lui-même.
    Si vous aviez des lectures à me conseiller sur comment détecter une inhibition intellectuelle, et comment la lever, je pense que cela m’aiderait vraiment à avancer…

    Merci beaucoup!
    Et merci pour votre livre qui m’apporte beaucoup. Je me sens débile/limitée par comparaison avec ce qui est rapporté dans les témoignages, et comme je n’ai pas été formellement testée je ne suis peut-être finalement pas HP, mais beaucoup de ce qui y est dit m’a mis du baume à l’âme et au coeur, m’a donné de l’espoir.

    1. Bonjour Isabelle

      Je crois que le Dr Gauvrit exerce toujours et qu’il est dans la région de Bordeaux, mais je n’ai pas ses coordonnées.

      L’inhibition intellectuelle est un état de dépression qui contribue à étouffer la réflexion, l’attention, la concentration…
      La lever n’est pas simple : il faut accepter de se “lever” et de “marcher”. Mais quand on n’a pas confiance, quand on a peur…
      Puis je vous suggérer un accompagnement – sinon par quelqu’un qui est spécialisé, en tous cas, par un thérapeute qui recourt à l’EMDR ? (si, évidemment, il est sensibilisé au surdon, ce n’en serait que mieux…)

      1. Bonjour Cécile,

        Merci pour votre réponse!

        J’ai expérimenté l’EMDR il y a quelques années, et je reste avec un souvenir mitigé… Je garderai la piste de l’EMDR en tête si je vois que je n’avance pas sur ce sujet. En effet je suis une thérapie, avec une thérapeute super, et sensibilisée au surdon. Beaucoup de choses ont déjà bougé en moi… peut-être est ce simplement une question de patience, d’accepter que je dois encore construire certaines bases avant de pouvoir lever cette inhibition.

        Merci encore pour ta réponse, ton livre, tes recherches, et le partage 🙂

        1. Bonsoir Isabelle

          Soulagée de savoir que vous avez une thérapeute sensibilisée au surdon (d’ailleurs, si vous acceptez, en privé de m’en transmettre les coordonnées, elle va sûrement être utile pour l’un de ceux qui me contactent afin trouver un thérapeute dans leur région – je lance au passage un appel : je manque de coordonnées dans le Grand Est tout particulièrement (Franche Comté / Alsace / Champagne-Ardennes))
          C4est peut-être effectivement une question de temps 🙂

          1. Bonjour Isabelle et Cécile,
            Votre témoignage, et vos réponses me confortent dans l’idée de ce que j’ai vécu. Je réfute toujours l’idée d’avoir été enfant précoce, surdouée, HP. Ce qu’on m’a dit il y a un an.
            Et d’être vulnérable, hypersensible, ce qui est vrai depuis x années…
            Par contre, je me suis sentie comme dans votre témoignage, Isabelle, et je suis dans cette phase que vous décrivez, Cécile “L’inhibition intellectuelle est un état de dépression qui contribue à étouffer la réflexion, l’attention, la concentration…
            La lever n’est pas simple : il faut accepter de se « lever » et de « marcher ». Mais quand on n’a pas confiance, quand on a peur…”.
            C’est exactement ça ! Quand on a pas confiance, quand on a peur, quand on vous prend pour une blonde (permettez-moi l’expression), quand on vous prend pour une femme (une femme ça ne sait pas, ou pas faire)
            Une amie de ma maman m’avait conseillé une praticienne en EMDR, je n’avais pas pu avoir de rdv, j’ai donc été suivi par une psychologue clinicienne.
            Je sors de ce brouillard mais je doute encore de ce que je suis et je ne pense pas être spécialement précoce ou douée, même si je sens que je ne veux pas “m’arrêter” !
            Et que je ne sais pas encore très bien ni où je vais ni quel chemin emprunter…
            Vos témoignages m’aident, merci !

        2. L’EMDR n’est pas la panacée (il n’en existe malheureusement pas) et peut même s’avérer catastrophique pour les personnes ayant subi vraiment trop de traumatismes (par exemple traumatisation chronique liée à la maltraitance ou la négligence subies dans l’enfance).

    2. Bonjour Isabelle,

      Je suis touchée par ce qui vous tourmente.
      En ce qui me concerne, les processus mis en actions pour un résultat qu’il soit vu comme positifs ou négatif ont toujours été inconscients.
      Bien qu’à ce jour je puisse aisément les repérer (mes processus d’actions) j’évite l’intellectualisation de l’action pour gagner en spontanéité et dynamisme.
      J’ai lu l”explication que Cécile vous a donné concernant l’inhibition intellectuelle qui se traduit par ube dépression.
      Pour ma part , je pense qu’ une distinction doit être effectuée entre la dépression et l’état d’inhibition intellectuel intrinsèque qu’elle génère.
      Pour la recherche d’inhibition intellectuelle en tant qu’ enfant précoce stoppé dans le développement de son intelligence par x facteurs environnementaux, cela se traduit différemment selon la personne.
      La diffiulté étant de remonter à la source de soi: dévider votre histoire personnelle en étant accompagné de personnes que vous aimez et vice versa y compris par un thérapeute.
      S’approcher au maximum de l’enfant que l’on a été et se le réapproprier cela peut se faire par x moyens: lecture, écriture, danse thérapie, course à pieds, marcher, nager, respirer, parler à d’autres en chair et en os, s’aventurer parmi les autres (nul n’est supérieur à autrui), travailler sur le corps car c’est la mémoire des émotions et tout ce qui vous semble intuitivement bon pour vous. Allez y carrément la seule personne capable de vous faire tenir debout, c’est vous même si d’autres vous entourent et vous aiment.
      Entrez au coeur de vos “traumas” de tous les manques subis.
      Il y a une personne que j’aime particulièrement Alice Miller elle parle de l’enfant doué au sens général, tous les enfants sont doués avant que ceux en charge de l’éducation de l’enfant s’en mêlent .
      Egalement le livre de Mme Siaud Fachin: l’enfant surdoué, cela fera peut-être émerger des souvenirs en vous.

      Pour ma part l’état d’inihibition intellectuelle subi s’est mis en place progressivement du fait du sadisme de certains instituteurs (trices) à m’obliger d’une part à écrire de la main droite (une forte propension de surdoués sont gauchers) – m’intimer l’ordre de ne plus répondre la question à peine posée, ma réponse juste fusait continuellement et pour un soi disant soucis d’équité par rapport aux autres élèves je devais me taire etc.
      Le résultat fût de murmurer les bonnes réponses, pour me les faire piquer par le voisin et surtout de petit à petit perdre de mon assurance car de plus un maître et une maîtresse s’ingéniaent à m’interroger et me demandaient d’expliquer mon raisonnement malgré la justesse de ma réponse, étayer la logique aboutissant à mon résultat m’était difficila car ignorant le processus. En gros dans le cas où j’eus manqué de soutiens familiaux, ainsi que de^quelques maîtresses et profs, en plus d’être dotée de combativité, j’aurais coulé à pic.
      Vous pouvez consulter l’ordre de médecins pour Le DR GAUVRIT dont le travail fait rêver.
      La dépression étan par essence un état d’inhibition de l’action il est naturel de se retrouver avec une pensée “gelée” la souffrance pour x raisons est peu propice à l’épanouissement.
      Les contraintes exercées sur l’expression de nos intelligences nous font parfois douter de cette source qui reste intarrissable…

    3. Bonjour….

      J’ai pu contacter le docteur Gauvrit via Linkedin. … il vient d’ailleurs de publier sur le net un roman sur le sujet “la sténose”…
      Après les livres de Monique de Kermadec et de Jeanne siaud facchin je suis tombé sur le livre de Cécile Bost qui m’a un peu retourné la tête dans tous les sens… beaucoup d’émotions j’ai été particulièrement touché par tous les témoignages que l’ouvrage comporte. Bien évidemment j’ai été aussi très intrigué par son passage sur l’inhibition intellectuelle car cela m’a directement renvoyé dans mon enfance et dans le compte rendu du bilan que j’ai fait ces derniers mois… du coup suis-je dans ce cas de figure ? Cette question me taraude jusqu’à l’âme. .. et ravive évidemment d’anciennes blessures… love psy qui m’a fait passer le test m’a dit que j’étais en dessous de les capacités mais que pour elle il ne faisait aucun doute de mon haut potentiel? J’avais très peur du test car je me suis toujours senti incapable face à ce genre de chose mais curieusement je n’ai pas trouvé ce test particulièrement compliqué. .. mais il a révélé des “blocages ” comme par exemple
      pour les parties dédiées au raisonnement abstrait… je crois que la psy a vu juste et du coup à pointer quelque chose liée à mon enfance… enfance bousculée entre un père autoritaire qui me voyait faire une école pour devenir officier comme lui et une maman hyper protectrice (qui me disait en passant que jetais associal, quavec moi on ne ferait jamais rien de bon et qui me faisait sentir que jetais différent ) davoir déjà un ressenti fort d’être différent et ultra sensible… il y a quelques mois à peine j’étais loin bien loin de me douter devoir rouvrir le livre de mon histoire. .. pour là comprendre et peut-être la récrire. …. est-ce un passage obligé pour aller mieux et guérir de l’inhibition intellectuelle ?

      1. Bonjour Devillé

        Merci de votre témoignage qui, sans nul doute, aidera d’autres lecteurs à mieux se comprendre, voire, s’accepter.

        Oui, vous l’avez bien perçu : relire sa vie au prisme du surdon relève quelque peu du passage obligé. Ce n’est pas toujours agréable, voire, parfois, douloureux. C’est pourtant la meilleure façon de prendre du recul et d’aller mieux.
        Ce que je vous souhaite de tout mon cœur.

  7. Je continue de rester enfermée dans ma tête. J’arrive de moins en moins à gérer le quotidien. Ma fille est de retour des vacances chez son père et moi j’erre comme une âme en peine, scotchée à mon écran, parcourant le blog ou le forum Zebracrossing, sans jamais trouvé le courage d’y intervenir. Je suis incapable de gérer mon flux de pensée. Je dois faire preuve d’une grande concentration pour ne pas perdre le fil de mes actions.
    Je suis prostrée à l’intérieur de moi même. Impuissante devant l’intensité que prends cette nouvelle vision de moi. Incapable de le partager avec mes proches. En besoin d’en discuter, mais la sensation de venir gêner. de n’être peut être pas à ma place. que le virtuel ne suffira pas. Et si ma fille était comme moi? Comment dois je faire? elle a déjà un suivi orthophonique pour des soucis de type DYS, diagnostiqués tard ( évidemment je n’ai rien vu…). comment aborder le sujet avec son orthophoniste? Je me sens la plus pitoyable des mères. Le plus pathétique des être humain. Je ne suis qu’un gros cerveau égo centré et inutile. Je suis perdue. Enfermée dedans. paralysée dehors. J’ai tout pour comprendre, et me sentir bien. et pourtant…

    1. Bonjour Lechatperché

      La dyslexie se détecte d’autant plus tard que l’enfant a su déployer des stratégies pour compenser, et c’est particulièrement vrai chez une fille.
      Donc, de grâce, pas de culpabilité !
      Que votre fille puisse être concernée par le sujet est vraisemblable… mais pas de panique non plus : elle a besoin que vous l’aimiez, la rassuriez et la guidiez. En comprenant ce qui se passe, vous saurez l’aider à avancer en respectant son écologie personnelle (repos nécessaire, curiosité, hypersensibilité….).
      L’orthophoniste ? Tentez, vous verrez bien 🙂 je ne pense pas que ce soit négatif – dans le pire des cas vous aurez en face de vous quelqu’un qui plissera le nez… faudra s’y faire… 🙂 en se disant que d’autres savent, acceptent, parlent, accompagnent.

      Rester enfermé dans sa tête est la principale difficulté pour nous tous.
      Allez regarder vos plantes pousser, immergez vous là dedans – ça vous fera sûrement du bien… et c’est normal que vous soyez perturbée ( au sens des vagues sur l’onde calme : le retour de votre fille est un nouveau rythme qui vient perturber le votre – ça va revenir 🙂 – il suffit d’en parler avec elle en lui disant que vous êtes ravie de son retour mais que vous avez du mal à reprendre un rythme et que de ce fait vous n’êtes pas dans votre assiette comme vous aimeriez – et surtout, n’hésitez pas à faire des calins (vous savez : les “hugs”):))

      Oui, partager est important : “ça” c’est normal ? Ah bon, vous aussi ? Mais comment faites vous quand….
      Et vous ne dérangerez jamais personne 🙂

      Ce que j’aime beaucoup avec la communauté de Talentdifferent c’est la bienveillance de ceux qui y interviennent – nous sommes “passé(e)s par là”, nous pouvons vous aider à garder contact avec la réalité et à apprivoiser ces nouvelles sensations qui arrivent 🙂

      1. Bonjour et merci Cécile ,

        C’est comme si je m’autorisai ce genre d’introspection qu’en l’absence de ma fille… pour la protéger des effets sur moi, et ne pas qu’elle subisse mes moments d’apathie totale.
        Je lui ai déjà infligé une grosse dépression dans sa petite enfance…
        être seule avec sa maman dans cet état…
        Comme je suis dans le doute face à moi même. c’est comme si je ne me sentais pas légitime de venir me lamenter ici.
        c’est pourquoi j’ai peur de déranger.
        Je ressens le besoin que l’on me prouve que j’ai raison. Ou tord.
        J’ai besoin de décortiquer chaque souvenir sous ce nouveau jour.
        Et mon exigence voudrai que je parvienne à me ressaisir très vite.

        Oui je suis consciente de la bienveillance de la communauté de votre Forum. C’est pourquoi j’arrive à m’y exprimer. merci du fond du cœur pour cela.

    2. Je plussoie Cécile. C’est un gros choc de se découvrir “surdouée” une fois adulte et après avoir raté beaucoup de choses et quand on est en difficultés constantes. Un gros choc dont on se remet, mais ça ne se fait pas en deux jours. Il y a le deuil à faire de qui on croyait être, et à s’habituer à toute cette nouveauté. Un peu comme un déménagement, et on dit souvent qu’un déménagement est aussi traumatisant que la perte d’un proche, alors se découvrir surdouée et probablement dys-qqchose, oui, c’est comme la perte d’un proche, ça ne se digère pas en deux jours.

      C’est normal d’avoir envie/besoin d’en parler mais d’avoir du mal à le faire avec “n’importe qui”, c’est pour ça qu’il y a Talentdifférent et les autres blogs et forums (et je pleure la fermeture du “tchat du Loup” qui m’a tellement aidée dans cette période charnière !)

      Je pense aussi que votre fille est certainement “concernée” par la douance, les chats ne font pas des chiens, et que c’est pour ça qu’elle a su se sur-adapter et masquer involontairement sa dyslexie (après tout, personne ne s’est aperçue que je suis dyspraxique et pourtant, à bien y regarder, c’était relativement évident : une gamine incapable d’apprendre à faire ses lacets, utiliser une voiture à pédales ou faire du vélo sans roulettes avant 7 ans…) Vous n’êtes pas une mauvaise mère, vous n’aviez simplement pas du tout le bon mode d’emploi, ni pour vous ni pour votre fille ! Expliquez-lui, si vous pouvez, votre découverte, vos doutes, ce que ça implique. Je l’ai fait auprès de mes trois grands fils et j’ai été surprise qu’ils le prennent avec autant de calme et de détachement. Sans doute que, comme moi, ils savaient sans savoir, mais que c’est infiniment plus facile à accepter quand on est encore jeune. Cela lui évitera bien des doutes et la douleur d’avoir une mauvaise image de soi (je ne suis pas la dernière des nulles, je suis qqun avec un handicap, léger certes mais handicap quand même ; et super fortiche d’avoir réussi à me débrouiller seule jusque là).

      Vous dites “j’ai tout pour comprendre et me sentir bien, et pourtant…” Ben oui, mais non, ça ne suffit pas, et c’est normal. Il faut laisser du temps au temps, aussi. Alors, comme le dit Cécile, allez regarder vos plantes pousser, immergez-vous là-dedans, ça vaut toutes les méditations du monde (c’est le moment de semer la mâche pour l’hiver ! et de planter des choux, à la mode, à la mode…) et ça vous aidera à digérer tout ça. La nature sait prendre son temps. On sème, et ensuite il faut attendre que ça pousse et mûrisse…

      En ce moment, je piste un petit hyméno qui creuse une galerie dans le talus non loin de chez moi, j’aimerais bien savoir de quelle bestiole il s’agit, un suspense pire que le meilleur des polars 🙂

      1. Merci Tournevis.

        Cette tempête est compliquée à gérer.
        Je sais bien qu’il va falloir du temps pour intégrer, et je sens que ça me travaille jour et nuit.
        Mon inconscient , comme mon conscient . c’est tout mon cerveau qui travaille non stop à la lumière de cette révélation.
        Il faut pourtant bien continuer à gérer le quotidien.

        Je m’interroge sur la façon d’aborder ce sujet avec ma fille, et en même temps je me rends compte que tout ce que j’ai essayé de lui inculquer dans le rapport aux autres , était faussé par ma façon singulière d’appréhender l'”autre”…
        Elle semble avoir les mêmes difficultés que moi dans ces relations amicales.
        Et si ma malheureuse expérience me dicter de l’aider à se protéger des autres tout en l’inhibant?

        Enfin c’est pas demain que mes milles et une questions viendront cesser de me harceler.

        Après m’être un peu documentée sur la Dyspraxie , je ne pense pas en être atteinte.
        Jamais de soucis d’apprentissage dans l’enfance, voir le contraire. Une grande indépendance et autonomie rapidement.

        Je pense que mes difficultés sont plutôt liées à un éventuel “déficit d’inhibition latente” qui me rend la tâche compliquée.
        Et je pense que la démotivation que provoque le cannabis est aussi à prendre en compte.

        Je vais me focaliser sur l’image de la graine qui pousse.
        Ce livre a semé le vent dans ma tête, je récolte une tempête. Mais certainement que je pourrai enfin m’épanouir et peut être même fleurir?

        1. L’écriture est un excellent moyen de canaliser un peu ce flux de pensées et de questions, écrire pour soi ou vers qqun, pour poser les choses, pour “décortiquer chaque souvenir sous ce nouveau jour”, cela peut aider beaucoup. Nous sommes tou-te-s passé-e-s par là, du moins celleux qui n’ont fait cette découverte que sur le tard.

          Si ce n’est pas la dyspraxie, ça peut être les effets d’une “maltraitance ordinaire” ou d’une négligence parentale ou de tout autre traumatisme chronique, auquel cas la lecture du livre précité, “Le soi hanté”, peut faire énormément de bien.
          Parce qu’il y a clairement une souffrance, sinon pourquoi cette dépendance au cannabis ? Comme le répète souvent Cécile, le surdon n’explique pas tout.

          En ce moment, les pêches de mon lopin arrivent à maturité, que c’est gratifiant ! Elles sont petites, souvent véreuses et toutes +/- tachées, mais qu’elles sont bonnes ! Et les confitures que j’en tire sont très attendues. Quelle fierté, ces arbres plantés de mes petites mains, quand tout allait si mal 🙂

          1. Bonjour Tournevis!

            Oui en effet, j’ai eu mon lot de maltraitance “ordinaire”…
            Et j’en ai fait le tour pendant ces dix dernières années avec mon thérapeute. Sans arriver à intégrer vraiment.
            Il y avait un facteur qui me manquait.
            Ma compréhension aussi fine qu’elle soit, et ma lucidité aussi perspicace que le prétend mon thérapeute, je ne parvenais pas à comprendre mes échecs lors des sevrages cannabiques successifs.

            J’ai été une proie pour les pervers dès ma puberté.

            Ils adorent la viande fraîche et rôdent autour des lycéens perdus.

            Ce suivi thérapeutique m’a été vital dans l’analyse du monde qui m’entoure. Mais j’ai toujours fait en sorte de n’aborder que ce qui m’arrange.
            Dernièrement quand j’ai lu ce que je n’avais su exprimer dans le livre de CB, J’ai tenter d’en faire part à mon thérapeute. C’est là que pour la première fois en dix ans je l’ai senti se braquer. Il m’a répondu qu’il travaillait avec de jeunes enfants surdoués et il était quasi catégorique dans son “je ne pense vraiment pas”.

            Cet homme a été un élément important à ma survie. Son avis compte pour moi.
            Même si je sais qu’il n’est pas sensibilisé au sujet du surdon chez les adultes, et que son avis n’a rien d’absolu, cela ne m’aide pas quand au doute face à moi.

            Je sais aujourd’hui qu’il faudra bien que je confronte cette hypothèse et que je finirai par aller faire le test auprès d’un spécialiste sensibilisé au sujet.

            Mais je ne peux pas pour l’instant (matériellement et psychologiquement). Je me laisse le temps.

            J’essaie de me donner du courage pour ouvrir une discussion sur Zebra Crossing afin de mettre à l’écrit la tempête qui se déroule dans ma tête.

            je dois économiser un peu avant de me procurer “le soi hanté” mais je vais essayer de le trouver en médiathèque au cas où!
            J’y vais progressivement de toute façon, déjà chaque nouvel article lu ici me téléporte dans une nouvelle réflexion arborescente. Mes branches s’emmêlent de partout. J’y vais mollo.

            merci à nouveau pour votre partage. cela me fait du bien.

            PS: Ici j’attends les mûres avec grande impatience!! Vos confitures de pêches m’ont donné l’eau à la bouche 😉

          2. Faire le tour sans intégrer vraiment, ne parler que de ce qui arrange… Voilà le problème, les psy ne sont pas plus formés à la traumatisation chronique et à ses conséquences qu’à la douance et c’est dramatique. Surtout que nous, évidemment, avec notre super intelligence, nous sommes particulièrement douées pour éviter ce qui fait trop mal, non par lâcheté mais par réflexe de survie.

            J’ai fait en tout une douzaine d’années de psychothérapies, avec cinq psy successifs (deux ans et demi avec chacun-e, en gros), sans compter un essai d’EMDR (catastrophique) et un tas d’autres trucs (et qqs psy chez qui je ne suis allée qu’une ou deux fois tant j’ai vite compris qu’illes ne m’apporteraient rien, chatte échaudée craint l’eau froide, on finit par développer un certain flair, quand même…)

            Je suis effarée que votre psy se permette d’être presque catégorique dans son “je ne pense vraiment pas”. Je peux vous dire qu’on me l’a fait aussi, ce coup-là (et je pense que cette psy était surdouée qui s’ignore) ou plutôt elle m’a fait le coup de “enfant précoce peut-être mais ensuite on devient un adulte normal”, grmbl… et j’avais une très grande confiance dans cette psy qui m’a beaucoup apporté. Mais sur ce coup, elle m’a fait perdre dix ans, quand même.

            Les psy, malheureusement, ne sont que des êtres humains et je crois qu’ils se bloquent quand nous arrivons dans des zones qui réveillent des choses chez elleux… Et peut-être même que nous sommes particulièrement douées pour toucher assez vite du doigt les points faibles des gens, ce qui n’arrange rien.

            Ce truc de la dissociation des personnes en traumatisation chronique, c’est super important. J’ai réussi à écrire un ou deux trucs là-dessus sur mon blog, mais ce n’est pas facile et ça ne vaut évidemment pas la lecture de l’ouvrage que j’ai cité ; d’ailleurs, maintenant qu’il existe en français, il vaut peut-être mieux lire “Gérer la dissociation d’origine traumatique” qui résume la théorie ET apporte des solutions pratiques, je ne l’ai malheureusement qu’en anglais et je peine à m’y mettre…

            Mais ces livres sont une bible, car ils nous parlent de nous aussi bien que le livre de Cécile et avec tellement d’empathie, de générosité (sans pathos, hein, justement, le ton est parfaitement juste) que c’en est réconfortant et bouleversant à la fois.

            Prenez soin de vous 🙂
            (et bonnes confitures de mûres, je vais retourner à mes pêches, je commence à être débordée, là)

  8. J’ai un qi evalué a 144 (evalué surdoué par specialiste).
    Ces articles m’agacent qq part car ceci est tres facilement explicable si on se base sur la psychologie sociale. La société, fondamentalement c’est le rejet de tout ce qui est different et faire porter la responsabilité sur l’individu (via la psychologie, medecine etc)
    Le rejet mene au negativisme c’est vrai et a un grand sentiment de frustration par rapport a ses possibilités intellectuelles (reconnues partout et confirmées par des etudes bac+5 brillantes)
    par ailleurs les valeurs hierarchiques, admettons que c’est quand meme pour les cretins qui aiment obeir, comme a l’armée ou les grandes entreprises. c’est le niveau 0 de l’intellectualisme et/ou de l’intelligence
    certains surdoués font des etudes brillantes, comme moi. Ensuite, le monde de l’entreprise, c’est la douche froide ! les valeurs en entreprise c’est le fayotage, conformisme, hypocrisie, durete/mechanceté , toutes des caracteristiques que n’a pas le surdoué. On dit que le surdoué est un peu bisounours, en fait il est plutot idealiste/naif.

    le surdoué derange, en entreprises il derangera le management, sa clairvoyance derange les moutons de panurge qui suivent le troupeau sans sourciller vers l’abime.

    Tant que la société ne changera pas et la valeur des surdoués ne sera pas prise en compte, on aboutira a ca. de plus l’orientation professionnelle des surdoués a la sortie des etudes est un probleme critique et peu abordé.
    Einstein lui-meme aurait ete considéré comme une bete curieuse en dehors de sa physique (j’ai frequenté des physiciens et la avec certains je me sentais comme un sous-doué, sauf que j’ai un niveau d’intelligence superieure a la moyenne qui me permet de debattre avec eux)

    1. Merci de votre témoignage que je pense si proche du vécu de beaucoup…
      Mais je vais volontairement me faire l’avocat du diable :
      les valeurs hierarchiques, admettons que c’est quand meme pour les cretins qui aiment obeir, comme a l’armée ou les grandes entreprises. c’est le niveau 0 de l’intellectualisme et/ou de l’intelligence
      .. ou bien est-ce une dynamique qui rassure le groupe qui a besoin de savoir que la cohésion/cohérence prévaut car elle gage de la survie du groupe ? (ensuite, évidemment, il y a toujours les managers stupides, j’en conviens)

      les valeurs en entreprise c’est le fayotage, conformisme, hypocrisie, durete/mechanceté , toutes des caracteristiques que n’a pas le surdoué.
      Je ne suis pas si sûre qu’un surdoué ne sache pas développer ces qualités, surtout quand il a compris les règles du jeu et décide d’en tirer parti.

      “le surdoué est un peu bisounours, en fait il est plutot idealiste/naif”
      Certains oui, mais pas tous…

      l’orientation professionnelle des surdoués a la sortie des etudes est un probleme critique et peu abordé.”
      Le surdon ne peut être conçu comme un trait de personnalité (ou pire, un handicap). Il appartient à chacun de tracer sa route en fonction de ses aspirations et d’utiliser ses dons en faisant “avec” et pas “malgré” le reste de la société. C’est à mon sens l’élément clé à mettre en lien avec la vision “triarchique” de Sternberg : celui-ci définit trois formes d’intelligence, sur la base de la nature des processus en jeu :
      – l’intelligence analytique, utilisée dans l’analyse de problèmes abstraits,
      – l’intelligence pratique, qui permet de résoudre des problèmes de la vie quotidienne en utilisant ses capacités d’adaptation, de sélection et de transformation, tout en tenant compte des contraintes liées au contexte
      – et l’intelligence créative, qui permet faire face à des situations nouvelles en adoptant des solutions originales.

      Une chose à rappeler cependant : pour Leta Hollingworth, s’en sortent mieux professionnellement/socialement ceux qui ont un QI se situant entre 120 et 140. Au délà de 140, la communication devient difficile, car elle a estimé que chacun pouvait se faire entendre avec des personnes ayant un QI de +/-25 points. Or statistiquement 50% de la population se situe entre 90 et 110.
      Toute la difficulté consiste donc à mettre en place des stratégies pour se faire comprendre des autres… il sera évidemment plus facile pour des Hauts QI de travailler avec d’autres HQI… mais avec la difficulté de pouvoir se trouver.

      1. “.. ou bien est-ce une dynamique qui rassure le groupe qui a besoin de savoir que la cohésion/cohérence prévaut car elle gage de la survie du groupe ? (ensuite, évidemment, il y a toujours les managers stupides, j’en conviens)”
        c’est de la psychologie sociale comme j’ai dit, mais ca n’a rien a voir avec l’intelligence. gage de survie du groupe non(le groupe peut se tromper), par contre gage de fonctionnement sans heurts oui (c’est une forme de survie j’en conviens, mais sans progrés). Renforcement du groupe par le conformisme, facilitation de son fonctionnement et rejet de la difference.
        Par ailleurs ce qu’on nous vend comme “intelligence sociale” c’est le conformisme, comprendre le fonctionnement d’un société et s’y conformer. Le creatif et surdoué (qui reflechit par lui-meme, pas par mimetisme vis-a-vis du groupe), c’est pas son truc
        Pour moi tout se tient si on y reflechit bien.

        « les valeurs en entreprise c’est le fayotage, conformisme, hypocrisie, durete/mechanceté , toutes des caracteristiques que n’a pas le surdoué. »
        Je ne suis pas si sûre qu’un surdoué ne sache pas développer ces qualités, surtout quand il a compris les règles du jeu et décide d’en tirer parti.”
        Vous appellez ca des qualités ? ” parle-t-on de la meme chose ?
        Pour moi les qualités ce serait plutot creativité, initiative, progrés, collaboration (pas se tirer dans les pattes en permanence et la politique) , qualités humaines (empathie etc)

        “Il appartient à chacun de tracer sa route en fonction de ses aspirations et d’utiliser ses dons en faisant « avec » et pas « malgré » le reste de la société. ”
        Pas facile si on a pas compris que le surdoué fonctionne differamment. on fait croire qu’un haut qi est un avantage en entreprise alors que c’est faux (voir les articles sur ce site). Il y a beaucoup d’hypocrisie si pas desinformation sur le sujet
        De plus contrairement a des specialistes de la douance, je ne crois pas que tous les domaines professionnels se valent pour un sourdoué. Il est evident qu’einstein (qi de 160-180 je crois) , pour moi il y avait pas beaucoup d’endroits ou il aurait ete valorisé et se serait epanoui. Vous l’imaginez dans une entreprise lambda, meme dans une tache intellectuelle ?
        D’autres physiciens, excentriques comme feynman par exemple, vous croyez pas qu’en entreprise qui vise le conformisme on l’aurait saqué ?

        1. Comment espérer des “autres” qu’ils changent et adoptent votre point de vue, quand vous refusez de changer et d’adopter leur point de vue ?

          Le souci est que nous sommes en minorité et qu’à mon sens, l’approche frontale n’est pas idéale pour se faire une place : on croule sous le nombre (“ils” sont au moins 98% quand nous sommes 2% et parfois moins…) – ce serait suicidaire.
          Tout est donc question de stratégie – a minima – de survie : je ne parle pas de qualité en valeur absolue – je parle de qualité au regard des attentes d’un contexte donné.
          Et c’est pourquoi je me réfère à Sternberg : savoir donner aux autres un minimum qu’ils attendent pour qu’ils nous fichent la paix et nous permettent d’évoluer selon nos besoins.

          Mais ça demande de vraies compétences d’observations, d’analyse, d’adaptation, de créativité.. que nous avons.
          .. Reste juste un point important à prendre en compte : comment avons nous grandi, de quoi sommes nous fait ?
          La psychogénéalogie prend tout son sens à la lumière des neurosciences : les trauma de la première génération se retrouvent dans la structure du cerveau de la 3° génération; et les traumas de l’enfance ont un impact énorme sur notre construction identitaire (entre autres la fameuse théorie de l’attachement), notre capacité à nous sentir en sûreté, à affronter l’adversité sans douter de nous, sans agressivité non plus.

          Certes, nous sommes fondamentalement différents et ça ne changera pas… mais la société non plus (l’hérédité a son mot à dire on le sait).
          Alors si on ne peut changer le fonds, c’est donc sur la forme qu’il faut agir.

          Plus facile à dire qu’à faire.
          Mais jouable.

          1. Ce que vous dites est peut-etre vrai mais ca m’interesse pas de rentrer dans ce moule, surtout le moule que vous nous presentez !
            Votre proposition de brider le surdoué (ou artiste ou autre profil exceptionnel) a quelque chose d’absurde. encore moi meme je ne fait pas partie de la frange la plus elevée, je me considere comme juste un peu plus intelligent que la masse. Mes deboires pros sont surtout dus a un probleme d’orientation apres les etudes (ici je suis assez critique vis-a-vis des specialistes de la douance qui n’abordent pas suffisamment ce sujet et surtout dans le grand public)
            Imaginons un peu un monde dans lequel nos grands artistes, scientifiques (einstein aurait ete voir un psy qui l’aurait diagnostiqué comme inadapté, fait prendre des medocs, suivre une therapie ou je ne sais quoi !) auraient du se conformer ou faire semblant (peut-etre meme pire d’un point de vue psy) pour s’integrer.

            De plus comme je l’ai dit il ne faut pas oublier l’importance des microsocietés dans lesquelles je suis persuadé que le surdoué peut s’epanouir
            dans certains milieux. simplement la masse n’est pas son terrain de predilection a cause de son profil particulier. Il doit en etre conscient.

            Mes amis ingenieurs/physiciens/doctorants constituent quand meme une microsociété eu egard a la masse, quoi qu’on dise, d’un point de vue sociologique. Avec eux je ne me suis senti decalé d’un point de vue intellectuel, au contraire

            1. Je ne présente aucun moule et ne propose surtout pas de brider le potentiel et les talents. Je propose de développer des stratégies qui permettent d’échapper à l’agressivité de ceux qui ne fonctionnent pas de la même façon, et de pouvoir continuer à préserver son écologie personnelle.

              Imaginons un peu un monde dans lequel nos grands artistes, scientifiques (einstein aurait ete voir un psy qui l’aurait diagnostiqué comme inadapté, fait prendre des medocs, suivre une therapie ou je ne sais quoi !) auraient du se conformer ou faire semblant (peut-etre meme pire d’un point de vue psy) pour s’integrer.
              C’est effectivement tout le problème de la société fordienne ou tayloriste fondée sur la spécialisation du travail.
              Il existe un mot “Renaissance Man” (certains disent polymathe) pour les personnes aux multiples talents. Dans cette société fondée sur la spécialisation, ils ont effectivement beaucoup de difficulté, sauf à trouver une voie qui leur soit propre avec le soutien nécessaire. Gagné, dans son modèle du Don au Talent mentionne l’importance de l’environnement, et même de la chance.

        2. bonjour
          je me risque a répondre, étant nouvelle…
          je suis assez d ‘accord avec vous pat, j’ai vécu cette expérience de se faire “saquer” parce que je dérangeais avec mes idées révolutionnaires dés lors que j’ai été engagé pour cette tache précisément. le problème est que pour le HP, faire semblant ne dure guère longtemps, en ce qui me concerne je veux bien essayer de m adapter et j’y arrive admirablement bien mais au bout d ‘un moment, ça devient invivable, j’étouffe, je vois la catastrophe économique arrivée et eux ne réagisse pas. Donc quel attitude à adopter par rapport à ça ? on laisse pisser ou on tente encore de leur faire entendre raison ? et ce n’est pas faute d’avoir apporté LES solutions avec l argumentaires adéquate……

          1. on laisse pisser ou on tente encore de leur faire entendre raison
            Tout dépend des réseaux que vous aurez réussi à constituer et donc de l’influence / du crédit que vous pourrez avoir…
            Seul(e) c’est très compliqué.

            1. “On laisse pisser”, parc que la plupart du temps, il est impossible de faire entendre raison. Parce que leur raison n’est pas notre raison. Nous analysons des infos par milliers, qui nous donne cette sensation, cette intuition, qu’on va dans le mur. Mais ils n’ont pas accès à cette façon de fonctionner. Si vous vous exprimez, la moindre petite victoire leur permettra de vous démolir, même si à terme, plus tard, la vie vous donne raison. Mais ils auront oublié que vous les aviez alertés. Ou alors vous entendrez “oh toi, ferme là, tu sais toujours tout”. Et là, vous sombrez un peu plus bas.
              Ma technique aujourd’hui, c’est de “laisser pisser”. En revanche je dis, puis je me désengage, et je ne m’en occupe plus. On s’en fout d’avoir tort ou raison. Là où on ne s’en fout pas, c’est quand on reste impliqué. parce qu’un hp, c’est perfectionniste. Alors quand on sait par où passer pour réussir, qu’on vous oblige à passer par ailleurs, et que le chemin mène au gouffre, on le vit comme un échec personnel double : 1, pour avoir échoué à se faire entendre, 2 on prend tout pour un échec personnel, donc l’échec du projet, c’est le nôtre. parce qu’on savait.
              Il reste compliqué de vivre au milieu de gens qui ne voient pas ce que l’on voit. La sensation d’étouffement devient parfois physique. souvent. Trop souvent. Là, il faut partir avant les problèmes de santé, physique ou mentale, quand on peut. parfois on ne peut pas. Et là, alors s’échapper dans les pensées, dans un monde imaginaire (pas tant que ça?), dans la tête, pour trouver de l’air.
              Trouver des activités personnelles, où on se sent libre. pas simple encore. mais plus réaliste que de faire entendre raison à des gens qui ne peuvent pas.

          2. C’est surtout un question de pouvoir et du type d’organisation (distribution du pouvoir)
            En general, les grandes entreprises fonctionnent comme des dictatures (on l’oublie trop souvent) hierarchisées. Au plus grand c’est au plus hierarchisé c’est avec des codes meme vestimentaires pointus etc
            Dans une PME, tu peux aller voir le patron qui detient les leviers dans son bureau et discuter avec lui.
            J’adore parfois lire les livres de management car ils sont completement dans la fiction par rapport a la realité objective ! On se demande parfois si jamais ces gens ont jamais travaillé en entreprise
            Meme chose avec certains psys qui donnent leur avis sur les surdoués (Arielle Adda par exemple)
            Mon specialiste de la douance (qui a bossé en multinationale contrairement aux psys a 2 balles) que j’ai consulté estime de facon tranchée que les surdoués sont pas fait pour travailler en grande entreprise (deception enorme car rien la-dessus dans la literature sur les surdoués) ou les qualités valorisées (fayotage, conformisme, respect de la hierarchie si pas docilité etc) sont pas les points forts du surdoué

            1. Je ne suis pas tout à fait d’accord avec vous, lepat, sur le fait qu’il n’est pas conseillé de travailler dans une multinationale.
              Certes, effectivement, c’est a priori le genre d’environnement dans lequel la créativité et l’autonomie ne sont pas des valeurs très prisées.
              Néanmoins, je pense que certains, qui sont particulièrement bien équilibrés (parce que ça existe), et qui disposent du capital culturel et du réseau adapté, s’en sortent très bien.
              Ils font vraisemblablement partie du groupe des “adaptés” qui ne voient pas en quoi ils sont surdoués, tels que les décrits Terman;
              Une étude longitudinale menée depuis les années 1970 sur des jeunes mathématiciens surdoués montre également des adultes surdoués bien intégrés dans de grandes structures.
              (J’ai réussi à trouver un document en français qui en parle).
              Enfin, cet article consacré à Terence Tao montre le parcours hyperadapté dont il a pu bénéficier et qui lui permet maintenant d’avoir une vie apparemment parfaitement sereine.
              Bien au delà de la structure d’accueil, et même si l’environnement de travail est bien sûr primordial, c’est l’équilibre interne de chacun qui prévaut dans le bonheur d’une vie professionnelle.

              1. L’etre humain s’adapte a tout. ou est censé le faire.
                c’est vrai.
                On peut aussi faire d’un cheval de course un cheval de labour en le musclant etc (arielle adda utilise le mot guepard pour le surdoué).

                Arielle Adda estime que le sudoué en entreprise peut choisir la voie de l’ethique (devenir expert, mais qui est une fonction peut valorisée en entreprise, elle oublie de le dire) ou celle du machiavellisme (la politique en gros)

                Or je ne crois pas vraiment que se comporter en machiavel (cfr la triade psychopathe/narcissique/machaviel) demontre le fait d’etre equilibré (ou bien on parle pas de la meme chose !)
                Equilibre et adapatation sont pas la meme chose. Est-ce que s’adapter a un systeme psychopathique, la grande entreprise (https://www.psychologytoday.com/blog/our-humanity-naturally/201103/why-corporations-are-psychotic) fait de vous qqun d’equilibré ?

                Pour info la société americaine est laquelle (lutte individualiste de tous contre tous) ces caracteristiques sont le plus valorisées. De nombreux ouvrages en parlent
                Or en grande entreprise, pas de salut sans politique
                http://www.revuegestion.ca/catalog/les-habiletes-politiques-sans-elles-point-de-salut.html.

                concernant l’environnement de travail il se degrade enormement en France . la soufrrance au travail touche de plus en plsu de gens. A ce sujet ecouter C. dejour (medecin psy du travail) qui estime meme que ses collegues qui integrent la rationnalité de l’entreprise violent leur serment d’hyprocrate.

                merci pour votre premier artcile mais il n’aborde que l’ecole/fac, qui est une autre problematique et qui n’a pas les memes objectifs (profit) qu’une entreprise
                le deuxieme artcile n’aborde pas le probleme de l’entreprise, juste qu’on a faire a un surdoué epanoui dans le milieu academique. On ne peut pas comparer le milieu academique ou scientifique avec l’entreprise. pour info j’ai des membres de ma famille ou connaissances dans le milieu academique (fac et meme recteur), je suis inge bac+5 donc je connais assez bien

                1. Cher lepat

                  Pour le document en français, il suffit d’arriver à la page 2 et de lire la fin du premier paragraphe et le 3° paragraphe pour lire en résumé les conclusions de l’étude sur le parcours professionnels des surdoués suivis (et surtout accompagnés) lors de leur parcours scolaire et universitaire.

                  je suis d’accord pour l’article relatif à Terence Tao – celui-ci est un chercheur … mais parce que je connais tout autant le monde de l’entreprise internationale que le monde de la recherche et le monde universitaire, les ressorts en sont les mêmes : “Publish or Perish ! ” est en effet l’injonction à laquelle tous sont confrontés et ceci suppose de faire appel à beaucoup de politique interne dans un environnement où le titre l’emporte sur la compétence.

                  Le guépard est une terminologie employée pour la première fois par Stéphanie Tolan dans son texte “Is it a Cheetah ? ” dont j’ai publié quelques extraits sur Talentdifferent

                  Pourquoi être machiavélique serait il être forcément psychopathe ? Pourquoi ne pourrait on être aussi un peu Robin des Bois ? Après tout, manipuler dans les hautes sphères peut aussi permettre des évolutions en bien. S’opposer au système en le dénonçant est le meilleur moyen de se faire exclure de ce système. Pourquoi ne pas mettre de l’intelligence à manipuler ce système – sorte de billard à 3 bandes – celui/celle qui obtient la puissance (et souvent la richesse associée) peut la redistribuer d’une façon ou d’une autre.

                  Pourquoi y a t-il une opposition binaire entre s’adapter et rester équilibré ?
                  Qu’est ce que le judo, sinon l’usage de l’énergie de l’adversaire pour envoyer celui-ci au tapis ? Ne faut il pas s’adapter à son mode de déplacement pour mieux entrer dans son cercle ?
                  Pourquoi envisager la politique sous le seul angle médiocre qui nous est, certes, si souvent présenté ? Pourquoi ne pas remplacer le mot “politique” par “intelligence stratégique” que je préfère à celui d’intelligence émotionnelle, ainsi que je l’ai présenté dans mon dernier bouquin ?

                  1. J’ai fait un peu de recherche a la fac apres mes etudes . je ne suis pas d’accord. Oui il faut publier et encore heureusement je dirais meme . Par contre la finalité n’est pas la meme (qualité academique vs profit) .
                    Par contre c’est vrai que les jeux politiques sont inherents aux grandes stcrtures.
                    Mais un prof de fac a encore une grande liberté de parole. Ou un chercheur la liberté de publier

                    La grande entreprise fonctionne comme une dictature avec tous les pouvoirs concentrés au sommet de la pyramide (avec tous les risques que cela comporte)
                    Certaines multinationales ont plus d’employes et un CA nettement superieur au PIB de certains pays.

                    La rare litterature que j’ai lue (j’ai etudié le sujet) a ce sujet conclut qu’il faut quitter une entreprise si la culture d’entreprise ne vous convient pas
                    car imposer tout changement de l’interieur est illusoire si pas impossible.
                    De plus pour monter il faudra montrer une loyauté et conformisme sans borne, sans parler du palfond de verre et la on est dans une autre dimension.
                    Alors que toute société civile comporte une certaine diversité bien sur, quel que soit le regime politique d’ailleurs.
                    Je connais un directeur de fililale de grosse multinationale qui m’a dit qu’il etait un simple executant, surpayé bien sur !
                    Je ne sais pas si vous visiez dans votre reflection l’entreprise ou la société civile ou c’est bien sur totalement different

                    1. un prof de fac a encore une grande liberté de parole. Ou un chercheur la liberté de publier
                      Publier ou périr
                      Publish or pourrish

                      La rare litterature que j’ai lue (j’ai etudié le sujet) a ce sujet conclut qu’il faut quitter une entreprise si la culture d’entreprise ne vous convient pas
                      Entièrement d’accord avec vous. Hélas ce n’est pas toujours si facile à faire (contexte économique, estime de soi…). Le danger quand on ne le fait pas est que le corps s’exprime (accident, maladie)

                      imposer tout changement de l’interieur est illusoire si pas impossible.
                      Il ne s’agit pas dans mon propos d’imposer, mais bien d’orienter. Il faut hélas bien reconnaître que les changements sont très longs à opérer. Sauf guerre ou dictature qui “imposent” pour reprendre votre terme.

                      pour monter il faudra montrer une loyauté et conformisme sans borne
                      Oui.. ou bien être plus intelligent encore et utiliser le système en avançant masqué

                      toute société civile comporte une certaine diversité bien sur
                      Oui… apparemment – car la pression à la conformité y est tout autant énorme et au final on se retrouve avec des candidats politiques qui tiennent tous à peu près le même discours du “changement dans la continuité” ou de la “continuité dans le changement”

                    2. “good to great”, Jim Collins, présente els leaders de nivau 5. “lost in management”, intéressant aussi, le management évolue, même si c’est encore très discret. Les plus belles réussites ont pour secret des managers de niveau 5, un management très différent que celui que vous décrivez. Même si les écoles sont encore en retard sur le sujet, et qu’on ne forme pas un manager de niveau 5. Il est, ou il n’est pas, du changement s’amorce….

            2. dans “moi surdoué révolté”, l’auteur a une approche intéressante du surdoué/NP. Il réfléchit en instinct hiérarchique, tel le loup, pour les NP, et absolument non hiérarchique, pour le surdoué.
              L’incompréhension parfois absolue et totale qu’on ressent envers le mode de fonctionnement des autres en découlerait. la hiérarchie se déclinant également en instinct tribal (la mode, reste de l’instinct tribal?) et autres.
              j’avoue que cela amène réflexion….

              1. Je fais souvent référence à la tribu de l’homme des cavernes qui doit être soudée pour faire face aux divers dangers. Si pendant que vous guettez le lion à dents de sabre, le guetteur donne le sentiment qu’il réfléchit à autre chose et ne se concentre pas sur le seul horizon, il va inquiéter tout le groupe… je crois effectivement que ce comportement n’a pas évolué.

      2. “Au délà de 140, la communication devient difficile, car elle a estimé que chacun pouvait se faire entendre avec des personnes ayant un QI de +/-25 points. Or statistiquement 50% de la population se situe entre 90 et 110.”

        j’ai remarqué ca personnellement, c’est tout a fait vrai.
        quasi tous mes amis sont la plupart des bac+5 ou meme doctorants, certains rencontrés en fac d’ingenieur, d’autres physiciens a la base (parmi les etudes les plus difficiles a mon avis). plusieurs travaillent en recherche et la plupart n’ont pas fait carriere (stagnation de poste) malgre leurs etudes.
        dans ce groupe d’amis le seul qui a fait carriere (directeur maintenant) etait le cancre a la fac !

        j’ai aussi tres facile de communiqer avec des scientifiques rencontrés par hasard (alors que le grand public comprend pas grand chose, deja je maitrise plus de vocabulaire technique/scientifique donc on parle la meme lingua franca), chercheur au CNRS par exemple, specialiste station meteo etc.

        Dans mes placements financiers j’ai aussi gagné beaucoup d’argent de par mes connaissances et intelligence, alors que la plupart des gens se font plumer. Dans ce domaine je suis pas du tout la foule et c’est un gros avantage !

        Par contre je fais certains sports avec des gars assez basiques et ils m’agacent plus qu’autre chose par leur betise et vulgarité, le contact passe moins bien. ils me mettent mal a l’aise plus qu’autre chose

        1. Attention à ne pas confondre réussite académique avec intelligence…
          de même, les centres d’intérêt ne font pas une personnalité.

          Que pensent les “gars assez basiques” de vous ? les mettez vous également mal à l’aise plus qu’autre chose ?

          1. Dans mon cas on a mesuré mon qi , j’ai ete diagnostiqué surdoué par un specialiste
            deja pendant l’enfance il avaient fait des tests qui demontraient que mon intelligence etait nettement superieure a la moyenne
            mes resultats academiques ont toujours ete brillants, pour des etudes relativement difficiles, J’ai plusieurs masters dans differentes domaines (finance, informatique, ingenieur etc). j’ai etudié plusieurs masters en meme temps.
            a la fac, j’ai eu es louanges, felicitations de profs etc certains m’ont meme contacté personnellement
            j’ai fait des notes 20/20 dans des matieres scientifiques (quand j’avais vraiment bossé la matiere) si bien que ca a parfois fait des remous.
            En math a l’ecole j’etais toujours premier de classe (note max en math) meme en terminale alors que je foutais pas grand chose.
            je me rappelle aussi que je corrigais parfois les profs qui faisaient des erreurs au tableau a l’ecole, en physique, math par ex a la grande surprise de la classe !

            les gars assez basiques ca doit etre mutuel je suppose, c’est evident que je dois passer pour un intello etc

            1. Surdon et réussite académique ne vont pas obligatoirement de pair – Bravo d’avoir brillamment réussi là où beaucoup d’autres ont échoué
              Réussite académique et réussite professionnelle ne vont pas de pair – Les qualités intellectuelles ne suffisent pas pour vivre en société
              .. et surdon et réussite professionnelle ne vont pas de pair – Toutes les recherches sur le sujet insistent bien sur la construction identitaire, la construction psychique comme élément important de l’épanouissement du surdon tout au long de la vie, et dans les différents domaines.

  9. Bonjour,

    (C’est en cherchant à me débarrasser de mon addiction au cannabis et enfin de la comprendre que je suis tombé sur un article parlant du livre sur le net.)

    voilà plus d’un mois déjà que j’ai fait lu Le livre. Enfin partiellement. Forcée de faire de petites séances de lecture, car bouleversée de me retrouver dans chacune de ses pages.
    Depuis la tempête. LA Grande Tempête.
    Le soulagement initial, bref et intense. Ma vie qui s’explique, enfin, après tant d’interrogations.
    En 2008, un collègue médecin m’avait évoqué la chose, mais j’avais enterré profondément cette information. ( certainement après rechute dans cannabis)
    Puis le déni, Haut Potentiel de quoi? D’absurdité? D’inutilité?D’Autodestruction?
    D’ailleurs la certitude que les autres fonctionnent comme moi…
    J’y ai reconnu ma mère. Et une partie de mes sœurs.
    La paralysie. Que faire de cette information. Je me fais certainement des illusions. Pour supporter ma vie pathétique.
    Pourtant ce que je fuis vraiment, dans mon absorption de cannabis( à des doses non homéopathiques), c’est bien ce foutu flux incessant de pensées qui vont dans tous les sens et qui me terrifient.
    Écrire ce texte est une épreuve terrible.
    Cachée derrière mon épais brouillard ma pensée vacille, se perd pour revenir plus violente plus tard. Paranoïa.
    Violence de ma souffrance. De constater l’abîme avec les autres.
    Je demande de lire le livre à ma mère. Je lui dit que je la reconnais dedans ainsi que mes sœurs. Elle prétend m’y retrouver parfaitement. Elle dit avoir du mal à avancer dans la lecture, à comprendre les témoignages.
    J’ai dévoré le livre, même forcée de m’en interdire la lecture car l’émotion qui m’envahit derrière est trop ingérable.
    Je passe dans tout les stades à quelques centièmes de seconde près.” Ok soulagement je m’y reconnais. ” ” Et Merde j’ai aucun talent et je n’ai rien fait de ma vie ” ” Je crois que si j’avais des neurones après le traitement que j’ai infligé à mon cerveau je devrai être redescendue largement sous la barre des 130 ” Bon je peux pas toutes les écrire j’y arrive pas hein. il y en a 100 autres qui passent sans que je sois capable de les retranscrire.

    En attendant un mois plus tard j’ai toujours autant de mal à venir vous écrire. à vous dire mon désarroi. Ma désorganisation totale. Ma paralysie face à moi même. Mon effroyable inhibition. 18 années d’épais brouillard cannabique. Mes larmes . Ma fuite, chaque matin au réveil , premier geste un joint. Ma peur à l’idée que mon esprit incontrôlable se réveille . Mon conflit intérieur est absolu. Fou. Aliéné.
    J’étouffe.
    ou j’exagère? ai je trouvé un rôle? Suis je une sociopathe? oh mon dieu comment vais je pouvoir poster de tels délires?

    Pas de panique. Je vis dans un coin superbe à la campagne. Au vert. Au calme. Voilà pourquoi certainement j’en arrive à me trouver enfin moi même. Par contre je pense qu’il faudrait que j’arrive à prendre contact avec quelqu’un. Dans un premier temps discuter avec une personne qui me dira si je suis juste bonne à enfermer?

    J’ai la trouille des forums. Je suis terrifiée à l’idée d’être jugée par les autres. Mais j’ai besoin de sortir de ma solitude face à ces questions.
    c’est toute ma vie que mon cerveau ressasse sous un nouveau jour.
    c’est épuisant de ne pas arriver à un compromis acceptable avec soi. Je dois stopper mon autodestruction. Et j’ai peur de re-basculer dans le déni.

    Je m’adresse ici à vous, certainement avec beaucoup de maladresse comme à mon habitude. Je suis Trop émotive . Trop sensible. Trop à coté de la plaque.

    Merci d’avoir lu mon chaos.

    lechatperché

    1. Bonjour lechatperché

      Si tous les chaos étaient aussi bien écrits…
      Bienvenue dans la communauté de Talentdifferent !

    2. Bonjour le chatperché,

      Ton nom me rappelle les contes du chat perché que j’ai adorés enfant….

      Je commence en effet sur une note positive, toujours.

      Il est vrai que tu abordes des points que je n’ai jamais évoqués dans ce blog. Celui, par exemple, de se refuser à lire des articles sur la douance, ou de faire des recherches sur le net. Moi aussi, j’ai éprouvé ca très fort au début de ma découverte. Comme une sorte d’inhibition, ou de peur de faire face aux émotions que ca engendre. Mais, je pense qu’il s’agit d’un reniement, qui opère encore, car pendant toutes les années d’ignorance, on a eu l’habitude de refouler tout ca dans un coin, sans savoir de quoi il s’agissait.

      Quand on est face à un ressenti non quantifiable, difficile à traiter par le raisonnement, on le rejette. Pensez donc, en tant que surdoués, on maitrise tellement mal nos émotions, qu’on les traite par le raisonnement, ce qui bien sur n’est absolument pas adapté.

      Vous dites que vous avez eu du mal à écrire ce texte, mais il est tellement juste.

      Si vous saviez le courage qu’il m’a fallu pour mettre un premier mot sur ce blog (hein Cécile…..). J’avais peur qu’on me juge, et surtout qu’on me reconnaisse. J’avais l’impression d’avoir enfin trouvé un lieu qui agisse comme un miroir, et en meme temps je pensais n’avoir rien à faire de ne pas etre à ma place dans ce blog. Il faut dire que je placais la barre infiniment très haut.

      Je venais de me découvrir peut etre un peu plus perfomante que je ne m’en accordais à moi meme, et donc , il fallait que je me place à la meme hauteur que ces gens du blog (et ailleurs).

      Et, en meme temps, j’avais un père , un frère , et des profs qui m’avaient placée, par leurs réflexions rabaissantes, à une hauteur bien moins valorisante, autrement dit tous ces gens m’avaient remise à ma place (toute petite la place, pour ainsi dire inexistante).

      On comprend que tous vos ressentis soient ingérables pour le moment.

      Mais, au milieu de tout ce marasme d’émotions, de réflexions intérieure, vous avez eu une petite voix qui vous a dit d’y aller voir de plus près….

      Ce message sur ce blog est votre première action en votre faveur, d’autres suivront (j’en suis certaine).

      Quand à votre addiction, je ne suis pas qualifiée pour vous répondre. Néanmoins, avec un peu de bon sens, il suffit de diminuer petit à petit. C’est comme faire un régime, il y a des paliers, des rechutes parfois, et puis la réussite au bout du chemin (la libération face à la substance qui vous tient enfermée…. dans un déni).

      Courage lechatperché, descendez petit à petit de votre perchoir, et osez vous montrer sous votre vrai jour, osez sortir toutes ces qualités (et quelques défauts) , que vous avez gardées enfouies pendant des années.

      Cybercricri (qui adore les chat, perchés ou pas…..)

      1. Bonjour CyberCricri!

        Merci pour votre réponse. J’ai moi aussi beaucoup aimé ces contes étant enfant 😉

        Je ressens précisément cet espèce de reniement, mais au fil des mails avec Cécile et grâce à vous ici, je sens que je fais mon chemin.

        Je crois que si j’ai commencé à fumer c’est parce que j’y ai trouvé une façon de me sociabiliser adolescente. Et j’avais la sensation d’être plus “normale” moins exaltée à chacune de mes découvertes. Plus acceptable par les autres.Me faire des amis était devenu une obsession enfant… La solitude à l’école… terrible souvenir.

        J’ai réussi à stopper quelques mois à des périodes différentes.
        Mais je ne parvenais pas à comprendre ce besoin d’autodestruction qui à la vingtaine m’avais conduit au bord du précipice.

        Aujourd’hui à la lumière de cette découverte de moi même, je comprends enfin.

        Les événement troubles de ma vie prennent sens.
        L’acceptation fait son chemin.
        Je crois que je vais être plus forte à mon prochain sevrage. Je prends mon temps, je ne souhaite pas me mettre en échec avec mon trop grand niveau d’exigence pour moi même, qui m’a mis tant de fois en erreur.

        Savoir est une grande libération . Se souvenir. Accepter l’enfant que j’ai été et l’accueillir près de moi à nouveau, sans le renier.

        Je pense que je vais y arriver.

        Vous me donnez beaucoup de courage ici.

        Je ne regrette pas d’avoir laissé un message.
        Je suis surprise des réactions à mon écriture!

        Merci à vous tous.

        Et merci CyberCriCri, moi aussi j’adore les Chat !

    3. Je plussoie Cécile : il y a au moins un gros potentiel d’écriture.

      Pour calmer mon petit vélo, là-haut : l’écriture, les balades dans la nature, le jardinage (bio, c’est plus compliqué et donc ça occupe mieux la tête). Je suis passionnée de nature, aussi bien les plantes que les bestioles en tous genres, et ça me sauve la vie. Prendre des photos (esthétiques si possible), chercher à déterminer la bestiole ou la plante, éventuellement écrire un article de blog dessus pour partager, ça occupe bien, même si ça ne sert à rien de plus. Rien que les insectes, qui sont plus d’un million je crois, peuvent m’occuper jusqu’à la fin de mes jours !

      Et pour l’hiver, au coin du feu, la généalogie : si je ne sais pas où je vais, au moins sais-je de mieux en mieux d’où je viens. En le faisant en conscience, j’apprends plein de choses en histoire et géographie, mais aussi sur la vie des gens autrefois, la vie de toutes ces personnes sans qui je ne serais pas là.

      Il y a aussi eu le dessin, la musique…

      J’ai été accro au cannabis pendant qqs temps dans ma lointaine jeunesse, par chance mon petit corps hypersensible n’a pas bien supporté, j’ai eu un jour un genre de “bad trip”, je n’ai plus jamais recommencé, un vrai coup de bol. Mais j’ai passé qqs mois où mon premier geste du matin était de fumer un petit joint, je compatis, c’est terrible, cette souffrance. Elle est toujours là, bien sûr, mais j’ai appris à la soulager autrement, petit à petit.

      Et comme le surdon n’explique pas tout, comme le répète volontiers Cécile, j’ajouterais : lire “Le soi hanté”, personnellement ça m’a beaucoup éclairée sur les causes de cette souffrance indicible et ça l’a rendue plus supportable (http://www.deboecksuperieur.com/titres/29086_3/9782804160456-le-soi-hante.html).
      (je devrais leur demander un % sur leurs ventes, depuis le temps que je vante cet ouvrage !)

      1. Bonjour Tournevis,

        Et merci pour ta réponse!

        Il y a tant d’envie qui m’habite! ça fuse de tout les cotés. Ma tête bouillonne mais je tourne en rond.
        Je jardine!
        Un peu.
        C’est la jungle dans mon potager! (fainéante du désherbage je sais pas, j’avais envie de garder toutes les petits bébés plantes qui arrivaient et je voulais voir ce qu’ils deviendraient…) Mais il donne merveilleusement et je m’extasie sur la croissance de mes petits plans depuis des mois.
        Au fond de moi je voudrai connaître le nom de chaque plante qui pousse, même les “mauvaises” mais je tasse l’info, je fume un gros pétard puis je l’oublie.

        Cette maison à la campagne, au calme, j’y suis depuis 6 mois. Mon petit coin de paradis qui m’as permis de me faire face.

        Mais mes milles et unes idées qui tournoient dans ma petite tête , s’annule au moindre prétexte, j’en déduis que je suis une grosse fainéante qui tourne en rond.

        Je bouillonne dans mon cerveau, incapable de me mettre à l’action.

        J’ai repris mes études, et j’ai terminé une école d’art en Juin 2014. Un diplôme inutile au yeux des gens avec la mention. Trois années de cauchemard à lutter contre mes inhibitions.
        Des long mois de latences enfermées dans ma tête incapable de la moindre action… Puis les phases de création impulsives, où je ne m’arrête ni pour manger ni pour boire. Juste pour fumer.
        La pression du cadre scolaire me permettait de sortir quelques créations, mais son regard sur moi un calvaire. L’hyper émotivité que j’ai exprimé la première années devant ma désillusion et à cause de mon hypersensibilité… a été interprétée comme une forme de folie. un pathos ringard, moqué de gamin dix ans plus jeune que moi.
        Heureusement qu’aujourd’hui je comprends mieux! La forme de catharsis que j’ai vécu a été violente. à la hauteur de la violence de mes sentiments.

        Le plus dur ,chaque fois, est la concrétisation de ce que j’entame. Après avoir surmonté la difficulté d’essayer enfin une des idées. (De faire un choix parmi toutes celles qui viennent ), en chemin milles bonnes raisons viendront me dire d’abandonner…

        80 % de Paralysie.
        20 % d’action et encore….

        J’ai la sensation de gâcher mon temps.

        Grande reine de la Procrastination.
        Coinçée dans sa tête au lieu de bouger ces fesses.

        L’art passe par une pratique régulière dont je suis incapable. Je suis la désorganisation incarnée.
        Mes idées s’étalent sur des dizaines de support différent et restent pour la plupart du temps à l’état de gribouilli.

        Je voudrai me sentir libre et cesser de me déprécier ou de vouloir faire parfait du premier coup.

        Ma bibliothèque est remplie de bouquins, mais mes besoins en lecture se manifestent de façon très aléatoires aussi. Déjà dans mon fouillis intérieur et le brouillard épais qui m’habite, il faut que je ne perde pas le fil de mon envie de lire. Mais quand elle s’impose alors je ne fais plus que cela. Pendant des semaines je vais dévorer toute une série de bouquins. Selon le thème ou le genre ou l’auteur je m’arrange pour que la lecture soi la plus longue possible afin de ne pas m’arrêter. Immersion. Fuite.

        et puis plus rien pendant des années.

        Ah lalalalaalala pardon de m’étaler ainsi! mais je crois que d’écrire tout cela me permet de me redécouvrir et d’analyser en même temps.

        J’ai essayé le Yoga récemment. Euh dur dur la méditation et “faire le vide ” “repousser les pensées”. Et mon rapport au corps. Oups.
        J’ai débordé de larmes en plein Yoga. La honte ,aussi bienveillant qu’ai été le cadre , est toujours bien là. Mais grâce à une adorable prof, j’ai un peu insisté et j’y ai trouvé un plaisir. Et un petit moment de quiétude.

        La musique , je la redécouvre enfin. J’ai longtemps préféré le silence, fâchée dans l’enfance avec la musique à cause d’une prof de piano trop sévère.

        Mais depuis ma maison à la campagne, je passe mes journée sur des radios de musique classiques, en redécouvrant mes préférence.

        Je suis en voie de retrouvailles avec moi même.
        Je crois que faire mon école y a aussi contribué.

        Maintenant que je suis en passe de me trouver je finirai bien par savoir ce que je veux raconter au travers de mon art. Et devenir artiste?

        en tout cas merci pour cet endroit qui me permet ” d’agir ” un peu.

        La paralysie, dans mon “intracataclysme”, j’espère commence à se dissiper dans le fait même de me dévoiler ainsi ici.

        Tournevis, J’ai passer des heures à lire le forum, et vos commentaires m’ont souvent beaucoup aidé.
        J’aime particulièrement votre idée de “chartreuse” laïque.
        Une idée que je partage avec vous, le cadre idéal pour le sevrage.

        Je partage aussi votre intérêt pour la généalogie. Et je suis persuadée de l’héritage inconscient familiale, qui nous fait hériter des dépressions du passé. la psychogénéalogie me fascine.

        Je suis impatiente de me procurer “le soi hanté”.

        Excusez moi pour mes fautes d’orthographe. Je me relie peu, de peur de me censurer à la relecture.

        Merci pour vos réponses.

        Je me lâche en ce moment sur les écrits!

        1. Merci Lechatperché pour ce partage.

          Quand je vous lis, résumée à “80 % de Paralysie.
          20 % d’action et encore….
          ” je me demande s’il n’y aurait pas aussi de la dyspraxie ? Les commentaires de Bonjour expliquent bien les conséquences désastreuses de ce handicap caché et mal connu : le haut potentiel nous fait fourmiller de désirs et d’idées, la dyspraxie nous rend incapables de les mettre en oeuvre, de faire le tri, les choix nécessaires…

          Passer la WAIS, en ayant très très soigneusement choisi avec qui, pourrait permettre de répondre à cette question et, le cas échéant, de moins culpabiliser : je ne suis pas une grosse feignasse, je suis qqun qui peut peu et qui est épuisée d’être à fond tout le temps, ça change pas mal de choses 🙂

          À bientôt de vous lire, la flemme de répondre plus précisément mais j’ai tout bien lu et je m’y suis beaucoup retrouvée (nan ! pas la flemme ! je suis fatiguée, après une journée “bien” pleine pour ma faible mesure).

          P.S. mon jardin aussi est foutoir, et je voudrais tout garder, mais petit à petit je fais qqs “sacrifices” et cet été je suis autonome en haricots verts (et presque en courgettes, deux de mes aliments de base de l’été), et drôlement fière de moi. J’admets de garder des “mauvaises herbes” à certains endroits et de tâcher de garder à peu près “propre” à d’autres et je passe plus de temps à observer les insectes et les prendre en photo qu’à réellement jardiner !

          P.P.S pour le dessin, j’ai suivi des cours pour adultes à la MJC de mon village, avec un prof super sympa, chez moi je suis incapable de m’y mettre et de m’y tenir ; pour la musique, idem, j’ai fait partie d’une chorale qqs années et j’ai adoré ça ; seule à la maison, je ne m’y mets jamais. Il n’y a que pour le jardin, que je n’ai besoin de personne.

          1. Salut Tournevis,

            Me voilà absorbée dans cette hypothèse de dyspraxie.
            Les aspects les plus simples du quotidien ont toujours été un calvaire à gérer pour moi, et une source de grande anxiété.
            Intervenir sur ce simple blog relève du défi.
            J’écris sur le coup de mes fortes émotions. Je suis incapable de me relire pour me corriger et écris très vite. Mes textes sont truffés de fautes grossières. Et je passe des heures , une fois le message envoyé, à me tourmenter avec mes fautes pitoyables… Enfin bon. C’est pas bien grave mais ça me travaille.

            Terrible difficulté que de se motiver pour soi même hors d’un cadre.
            J’envisage de rejouer du piano depuis des années, depuis en avoir récupéré un. Mais il me faudra des cours. Je suis incapable de m’y remettre seule de mon coté.

            Je viens seulement de faire cette “découverte” (héhé ça va être long le chemin de l’acceptation du test de QI). Je me redécouvre et me décortique en continue. Je m’épuise.
            Je vais y aller pas à pas.

            Merci pour vos pistes et vos réponses.
            Et merci de lire mes pavés truffés de fautes….

            PS: J’adore la photo moi aussi! et je me passionne aussi pour les photos d’insectes , de mes légumes , de mes fleurs. Vraiment!! d’ailleurs ça me donne très envie de partager les photos avec vous!!! J’ai fait poussé des tournesols cette année! Une merveille à photographier avec les gros bourdons qui s’activent non stop à la floraison! à présent ils sont beaucoup plus tristes avec leur têtes penchées… ça leurs donne un autre charme!

            PSbis : De mon coté pour la première fois de ma vie, profusion du potager!! tomates concombres, aubergines… tout ce que j’ai mis a poussé! ( une bonne terre qui a bénéficié d’un repos profitable) .

            Bonne journée

            1. Bonjour à vous,

              Je repasse ici, enfin, après pratiquement deux ans pour vous raconter un peu la suite de mon parcours….
              Je vais bien, bien mieux en tout cas. Après la lecture du livre et un nombre incalculable de hauts et de bas ! en Octobre 2015 j’ai passé les test qui ont confirmé mon hypothèse. Une période éprouvante, et une fois l’annonce du résultat une certaine tension en moi c’est apaisée. Depuis je me réconcilie doucement avec moi même. Je me respecte bien plus. Je me comprends mieux. Les changements sont bien là. Mon décalage n’a pas changé, c’est encore compliqué avec l’extérieur mais j’arrive à mieux me situer, et à faire face. Il y a un moment que je voulais passer donner des nouvelles, et surtout donner du courage à ceux ou celles qui passent par ces mêmes montagnes russes. Oui courage! Il n’y a rien de plus important et de plus éprouvant que de se trouver soi même…. Merci Cécile, Merci Tournevis, Carl et Cricri . Merci.

              1. Merci lechatperché de ces bonnes nouvelles et de ce témoignage qui fera certainement chaud au coeur à beaucoup qui le liront !

              2. Bonjour Le chat perche,

                Votre compliment me touche, au moins ici la solidarité joue beaucoup.

                N’oubliez pas : tout n’est pas tout noir ni tout blanc, on va de mieux en mieux, il y a des paliers, mais on arrive à devenir quelqu’un de bien dans sa peau, en tout cas de plus en plus à l’aide dans ce monde, pas forcément cadré pour nous.

                Cricri

  10. Je m’enfonce de plus en plus dans la destruction de mon intellect, maintenant je comprends pourquoi je passe autant de temps devant les jeux vidéo. Je ressens une diminution vraiment significative de ma capacité à réfléchir, je ne souhaite à personne que cela arrive, c’est horrible d’en savoir conscience qui plus est.

    1. Svad, je crains que tu ne soies surtout en train de t’enfoncer dans un moment de dépression. Ca serait bien que tu rencontres (ou téléphone à) ton médecin très vite pour qu’il t’aide à ne pas t’enfoncer ainsi.

      1. Je suis comme Svad (les jeux vidéo en moins), mais je n’irai certainement pas voir de médecin, qu’y pourrait-il/elle ? Si la société ne veut pas de moi, si elle sombre dans la folie, eh bien basta, c’est tout, je jardine et rien d’autre ne compte, quelle importance, au fond, ne finissons-nous pas tous en poussière, de toute façon ?

        1. L’implicite du contact avec un médecin signifie-t-il automatiquement “petite pilules bleues” ?
          Je ne crois pas.

          Mais pourquoi réfléchir en binaire et décider qu’on n’a que le choix entre accepter le modèle économique et de société de dingues qui nous est proposé ou mourir ? Pourquoi ne pas imaginer l’émergence de nouvelles formes de vivre ensemble ? Le lien est important. Mais c’est vrai qu’il n’est pas forcément facile à mettre en oeuvre, ne serait-ce que pour le trouver.
          Là, le médecin peut avoir un rôle à jouer – un rôle de plateforme d’information, un rôle de soutien, à partir de l’écoute de son patient.

          Le médecin ne peut rien si son patient ne veut rien non plus.
          C’est tout l’enjeu du rétablissement.

          1. Information, soutien, de la part d’un médecin ? Ha ha ha…
            Déjà pour trouver cette perle rare, à supposer qu’elle existe, ça demande une énergie que je n’ai plus (j’ai visité un bon nombre des médecins à des km à la ronde, je tiens à le préciser, on ne sait jamais). De l’écoute, oui, parfois j’en trouve, et le sentiment d’impuissance de mes interlocuteurs/trices est tel que j’en ressors encore plus mal, alors non merci.
            Mais bien sûr tout est de ma faute, puisque je ne veux rien, je n’ai pas cinquante trois ans d’expérience derrière moi et une lucidité aigüe qui manque à beaucoup de monde, y compris surdoué-e-s, non non, je veux mariner dans mon malheur, c’est si confortable, bien sûr…

            1. Tournevis,
              Mon précédent commentaire ne t’était pas destiné en particulier.
              Bien désolée pour toi que tu n’aies pu trouver de médecin qui te soit un soutien.

              Il en est des médecins comme des professeurs : ils ne sont pas tous sans exception à jeter à la poubelle et ils font ce qu’ils peuvent, même s’il est vrai qu’ils peuvent être très souvent démunis. Il n’en ont pas moins un rôle central d’information.

    2. Bonsoir,

      Je rejoins Cécile. Voir un médecin , c’est risquer 2 choses : soit il est pressé, du genre consultations du soir à la chaine etc… et tu n’auras pas l’écoute voulue, mais le contact avec lui sera déjà un plus pour toi. Tu pourras lui vider ton sac vite fait, mais c’est bien utile quand meme. Soit il risque de voir ta situation, et de te proposer une médication ou une prise en charge.

      Tu as raison : 1 d’écrire sur ce blog Svad, et 2 : tu auras encore plus raison d’aller voir ton médecin.

      Il ne sert à rien de rester sur une situation bloquée : j’ai fait ca pendant des années, ce n’est pas bon.

      Maintenant, comme dit Cécile, mettre du lien oui, ne pas attendre tout des autres oui aussi.

      Avoir quelques contraintes, mais essayer de les supporter. Ce que j’arrive de mieux en mieux en ce qui me concerne. Bien sur, je donne l’image de quelqu’un de froid et de neutre voire fatigué, mais mon mur est blindé à bloc (chic j’ai réussi). Alors, bien sur c’est une solution mitigée. Mais j’y ai quand meme trouvé un équilibre émotionnel, après des mois d’un mur savamment construit, je me sens mieux équilibrée.

      Les autres ne sont pas parfaits, moi non plus, mais je sais que si je m’enfonce, les autres ne seront pas là pour me relever.

      La posture de l’automate, ca fonctionne très bien…..

      Mon commentaire est peut etre très dur, mais au moins il y a beaucoup de vérité dedans.

      Cricri

    1. Svad et ses questions sans fin… 🙂 (sourire affectueux)
      Du coup, j’ai relu le texte de Gauvrit, vraiment très bien. Ce qui est désespérant, c’est qu’en 14 ans, rien n’a changé, il me semble, ou alors d’un pas de fourmi. Quant à “soigner” l’inhibition intellectuelle d’une vieille adulte seule et épuisée… 🙁
      Faudrait créer des centres pour nous requinquer, nous autres pauvres vieux albatros déplumés, avec de l’empathie, des jardins, une grande bibliothèque, de quoi faire de la musique, de la peinture, tout ça tout ça… ce serait bôôô ! 🙂
      (et, surtout, des tas de petites maisonnettes bien séparées les uns des autres pour assouvir notre besoin de solitude ; ah, ce serait trop bien !)

      1. Hé oui, et toujours les mêmes questions en plus. Le pire dans tout ça, c’est que je tourne en rond comme un carrousel, c’est ça qui est con.

        1. Ben oui, j’avoue que ça me perplexifie beaucoup. Comment sortir de ce carrousel serait, à mon sens, la seule question, peut-être ? Encore que…
          Plus ça va, plus j’ai l’impression que la seule chose est ce fameux lâcher prise (et dieu sait que je ne supportais pas cette expression que je ressen(tai)s comme mortifère !), qui m’est plus ou moins tombé dessus sans que je sache comment, sous la forme de “mais en fait, on s’en fout” (de ceci ou de cela et de pourquoi et ci et ça, parce que, simplement, les choses sont, la vie est, ni bien faite ni mal faite ni rien, elle est, tout simplement, alors faut accepter et faire avec, tout simplement).

          En fait, je n’aime toujours pas « lâcher prise » et je voulais dire « détachement », mais je ne trouvais plus le mot initialement, comme ça m’arrive de plus en plus.
          La frontière est peut-être ténue entre détachement et dépression, je m’interroge souvent, mais je trouve ça intéressant.
          Lâcher prise, ça m’évoque la pensée positive, dont il a été question dans une excellente émission sur la lucidité que je ne peux que recommander (http://www.franceculture.fr/emission-les-racines-du-ciel-la-lucidite-avec-illios-kotsou-2015-01-25).
          Heureusement qu’il y a des gens qui savent mettre des mots sur mes pensées.

          Je crois que ce sont les méthodes permettant de se libérer du poids des fardeaux familiaux qui m’ont le plus aidée, en fait. Je crois qu’on sous-estime grandement le poids des fardeaux familiaux, les conséquences intergénérationnelles des traumatismes passés non résolus. Je crois que c’est en grande partie pour ça que tout va si mal en ce moment, que tant de gens dépriment et que, globalement, la société marche sur la tête. Ici, en France, nous ne nous sommes pas vraiment remis du massacre de la guerre de 14-18, de l’épidémie de grippe espagnole, de l’Occupation, la Shoah et les Stalag, peut-être aussi de la guerre d’Algérie voire de celle de 1870. Et comme nombre d’entre nous a des origines étrangères, nous sommes nombreux à nous coltiner en prime des chagrins d’exil non résolus.
          Voilà, ça nous éloigne de la douance mais pas tant que ça, en fait, puisque les hypersensibles que nous sommes pour beaucoup sont tout particulièrement plombés par ces fardeaux inconscients et cette ambiance mortifère.

  11. Bonsoir,

    Moi qui ne savait pourquoi je n’avais jamais souhaité construire une vie de couple, ni avoir d’enfant, et ce depuis toute gamine.

    Moi que ne me reconnaissais pas en tant qu’épouse, ni mère, non pas tant que par timidité ou parce que j’étais coincée, mais parce que je n’y voyais d’utilité dans ma vie.

    Et pour trouver quelqu’un dans mon entourage pour m’approuver, impossible, mes parents me l’ont souvent reproché d’ailleurs.

    Je n’aurais pas pensé auparavant à ce lien entre ce mode de vie (ni couple, ni enfant) pour certaines femmes douées, et ma propre surdouance. En tout cas pas de cette manière aussi tranchée et précise.

    Quand à la solitude, quand je dis à quelqu’un : la solitude est un élément normal de ma vie, là on me rit presque au nez , et j’en déduis que les gens se disent (ah la pauvre fille, celle là elle ne fait rien et ne pense rien comme les autres). Et dnas l’art de décoriquer ce pensent les autres, j’en tiens une bonne couche.

    Comme je disais l’autre jour à mon psy, comme j’aimerais ne plus décortiquer les pensées des autres, ne plus anticiper les évènements, ou me tromper parfois. Mais on ne se refait pas, mon intuition étant très aiguisée et ne se trompant que rarement.

    Quand au travail sous payé, comme je disais à mon chef aujourd’hui , entre un boulot bien payé et pas super passionnant, et un boulot mal payé mais très exaltant, je choisis la 2e option sans hésiter (folle idée dans un monde capitaliste obnubilé par l’argent).

    Cricri

  12. Après avoir parcouru internet, je me questionne toujours sur comment lutter contre l’inhibition intellectuelle ? Et surtout comment moins intellectualiser, et débloquer les rouages depuis bien trop longtemps rouillés de la pensée ? (C’est du moins la sensation que je ressens, une sorte d’engourdissement de la pensée, comme si quelque chose la bloquait).
    Malheureusement, d’après mes recherches sur internet, ce phénomène d’inhibition a l’air assez courant. Si d’autres personnes ont connues quelque chose de similaire, je serai ravi de savoir comment est-ce qu’elles ont lutté contre cela.

    1. bonjour,
      Pourquoi “lutter contre” quelque chose ? et pourquoi pas “jouer avec” ? Vous y mettriez bien moins d’énergie (et tous ses corollaires )…
      je vais prendre un exemple qui a trait au physique parce que c’est plus simple, que c’est factuel et non subjectif : admettons que vous soyez né avec 3 jambes au lieu de deux … vous admettriez bien votre singularité, oui ? est -ce que vous mettriez toute votre énergie à faire croire (aux autres – à vous-même ) que vous n’avez que deux jambes ? Sans doute pas , ça n’aurait pas de sens ( ce sens si nécessaire aux HPI – et c’est pourtant ce que la plupart font avec leur singularité intellectuelle… et les dépressions existentielles ont, à mon sens, bien des origines dans ce déni de réalité) ce serait “comme ça ” que vous mettiez ou non de l’énergie à faire face à une telle situation … sentiment d’injustice d’abord , puis acceptation, et enfin plaisir du chercheur qui va fureter dans sa créativité pour aller chercher les bénéfices d’une telle singularité : vous marcheriez plus vite, courriez plus vite, assis en tailleur vous seriez peut-être plus confortable … etc … Nous arrêtons de lutter lorsque nous acceptons une situation … et que nous acceptons de suivre le courant ( de sa vie, de ses spécificités) , au lieu de vouloir à tout prix le remonter (les saumons ne sont pas en super forme à l’arrivée ! ) Bon courage !

      1. Bonjour Corinne

        L’avantage de la différence physique c’est qu’on la voit, qu’elle a une réalité tangible, et qu’on en connaît les contours.
        Il en va autrement avec le surdon comme avec un certain nombre d’autres différences immatérielles : quand on / tant qu’on n’en connaît pas précisément non seulement l’existence, mais aussi à peu près les contours, il est tentant de se comparer à une norme et de chercher à la rejoindre.
        Et puis, tangibilité ou non de la différence, quand on vit au milieu des moqueries et des agressions en tous genres, là aussi il est tentant de se renier (finalement, n’est ce pas l’un des objectifs de la chirurgie esthétique ?….)

        1. oui, c’est vrai, et on a bien tort (de se renier) car la “tentation de ” a un prix dont on ne mesure parfois même pas soi-même les méfaits désastreux… s’il l’on vit au milieu des agressions et des moqueries , c’est que l’on est pas au bon milieu … (trouver son juste milieu; ses points d’équilibre) il faut alors décider de changer d’horizons … plus facile à dire qu’à faire, j’en conviens mais lorsqu’on a osé faire ça … une liberté qui n’a pas de prix.

          1. “s’il l’on vit au milieu des agressions et des moqueries , c’est que l’on est pas au bon milieu […] il faut alors décider de changer d’horizons”
            Réponse pleine de bon sens à laquelle je souscris.
            Quand on sait ce qu’il se passe.

            Mais appliquer ce conseil à un enfant à l’école, moqué par ses camarades et/ou par ses professeurs; avec parfois un relais dans la famille qui ne comprend pas…
            L’inhibition intellectuelle se construit dans l’enfance, quand on est le plus dépendant et parfois le moins écouté.

          2. @cécile. Entièrement d’accord avec vous. l’inhibition intellectuelle se construit dans l’enfance. Je crois pour ma part qu’on ne peut aider un enfant qu’en éclairant les parents d’un regard nouveau sur leur enfant. ça passe par eux.

          3. « s’il l’on vit au milieu des agressions et des moqueries , c’est que l’on est pas au bon milieu […] il faut alors décider de changer d’horizons »

            quand on est enfant, et que les moqueries ou critiques permanentes viennent de la famille, et en particulier des parents… eh ben on subit, on se détruit petit à petit, on survit comme on peut, on se construit de traviole… et il faut parfois des décennies avant de se rendre compte de la cruauté de ce qu’on a vécu ; pas facile d’en sortir (mais pas impossible ! j’y crois encore :))

        2. La “réalité tangible” , ce qui se voit ou ce qui ne se voit pas … je suis, de par mon parcours, peu sensible à ces arguments – là …
          D’autant que les autres contribuent également à ce que nous percevions une certaine réalité … ( cf test indépendance du cerveau http://billetsdhumain.blogspot.fr/2013/01/le-cerveau-de-lindependance.html)
          On peut avoir quelque chose sous le nez … et ne pas le voir, véritablement. Une anecdote en passant qui parle tout de suite du degré d’inquiétude ou d’enfermement psychologique d’une personne que je reçois : j’ai une tête de bison ( une vraie – elle est bien réelle !) qui est placée légèrement à gauche , en face de la porte d’entrée, à approximativement 2m50 du nez ( et des yeux surtout) d’un visiteur. Tous les gens qui vont très mal ne la voit pas. Ne la voit véritablement pas. Un petit jeu que j’avais trouvé sur internet … amusez-vous à le faire, la conclusion est très troublante : http://www.youtube.com/watch?v=vJG698U2Mvo

        3. @re cécile ( bonjour) … en résumé de mes deux posts précédents : tout ça pour dire que je crois qu’un HPI est tout à fait capable de créer des liens, appréhender des similitudes de situations , travailler sur une problématique en global plutôt que de tenter d’en extraire des différences. En illustrant, comme je viens de le faire, mon propos entre paradoxe et métaphore , cela me paraît possible d’aborder le problème dans son ensemble. Ce serait sans doute trop long à développer ici .

      2. @Corine Depeyrot : Si j’avais une troisième jambe, je me la ferais couper par un bon chirurgien. Ce serait beaucoup plus simple que toute autre solution rocambolesque.
        Et puis, les saumons remontent le courant, ils sont peut-être dans un sale état à l’arrivée, mais ils ont au moins rempli leur objectif principal. Alors que s’ils se laissaient aller avec le courant… il n’y aurait plus de saumon.

        1. @ Supernova : Si c’est plus simple pour vous … je ne peux que respecter votre point de vue. C’est cependant le coeur du billet : combien “s’ampute ” une partie du cerveau à défaut de chercher – et de trouver – des solutions, fussent-elles “rocambolesques ” (pour qui ?) Merci de ce mot si peu utilisé. Je l’aime particulièrement, il est la promesse d’aventures palpitantes …
          Quant au saumon, respect à son calvaire là encore mais qu’il atteigne ses objectifs me paraît bien cher payé. Quitte à se donner naissance, j’aime l’idée qu’il ne soit pas nécessaire d’y laisser sa peau … A t- on déjà observé un saumon descendre le courant ? À ma connaissance, non … alors comment sait-on qu’il n’y en aurait plus ? L’idée du poisson zèbre me paraît être une piste plus sympathique …

          1. Bien sûr, que les saumons descendent le courant (dévalaison), puisqu’ils naissent en eau douce, et vivent adultes en mer… C’est juste moins spectaculaire, la descente du saumoneau. Les gens heureux n’ont pas d’histoire ?
            Il existe aussi les anguilles, qui naissent en mer, et remontent (sous forme de civelles) vivre en eau douce jusqu’au temps de la reproduction.
            Jusqu’à preuve du contraire, leur physiologie interdit à ces poissons (saumons, aloses, anguilles) de changer leurs habitudes, héritées des temps anciens où les continents étaient plus proches les uns des autres, et l’Océan un petit bras de mer. Ces habitudes paraissent aberrantes, mais elles sont vitales. Ça rappelle quelque chose ?
            Tout existe, dans la nature, à chacun-e sa stratégie, aucune n’est meilleure qu’une autre, elles se valent toutes, globalement 😉
            C’était le quart d’heure naturaliste.
            Se méfier des métaphores, on peut généralement en faire ce qu’on veut.

          2. Je ne sais pas si les gens heureux sont sans histoire. Je sais juste que les gens en paix sont sans jugement.
            Une métaphore n’est là que pour imager un propos. En cela, elle est “libre de droit ” de son auteur. Ce qui me paraît juste en effet, c’est qu’un auteur clair ne changera pas son image au fil de la discussion, voilà en quoi la métaphore ne devrait pas être ” à géométrie variable” …
            C’était le quart d’heure linguiste.
            Je vais donc continuer sur ma métaphore .
            Tout se vaut ?
            Peut-être. Je constate que
            1 ) Le saumon “sauvage ” a quasiment disparu. Aujourd’hui dans de beaux parcs d’élevage,(vous pensez qu’on leur concocte un “retour aux sources ” cascades et jacuzzi façon disneyland)
            sans couleur, sans saveur … plus besoin de remonter quoique ce soit, il est devenu un gentil poisson rose d’élevage … qui ne meurt pas en pondant, et que l’on trouve à foison sur les étals.
            2 ) Dommage que le saumon n’ait pas “vu ” la “réalité tangible ” de son environnement qui évoluait dangereusement…
            “Des héritages séculaires, des interdictions physiologiques, des habitudes immémoriales ” tout cela conduit à des cécités effectivement que je retrouve en consultation ( voir anecdote bison)
            Je constate juste que toutes les stratégies ne se valent pas, non.
            Elles n’ont pas à se comparer les unes avec les autres, elles ont à être bénéfiques pour celui ou celle qui la met en place dans sa vie. Ce n’est malheureusement pas toujours le cas …

      3. Pourquoi « lutter contre » quelque chose ? et pourquoi pas « jouer avec » ? Vous y mettriez bien moins d’énergie (et tous ses corollaires )…
        Eh bien… peut-être qu’on est parfois dans un tel état d’épuisement qu’il est à court terme plus facile et moins énergivore de “lutter contre” que de “jouer avec” ? Vous aussi, vous pouriez lire “Le soi hanté”, vous comprendriez peut-être mieux les raisons des mécanismes de défense de certaines personnes, qui peuvent paraître aberrants mais dans lesquels elles sont coincées, et que des injonctions comme la vôtre ne peuvent absolument pas aider ? Pour certaines personnes, le simple mot de “jouer” fait déjà horreur, eh oui !

        1. En fait je crois savoir à quoi Corinne fait allusion. J’ai passé bien du temps à “me battre contre”, quand je commence à entrevoir qu’accepter certaines choses est tellement plus simple que de se battre contre elles. Je vais te donner un exemple. Mon mari (autrement plus HP que moi, crois moi), s’est battu contre les cons au travail jusqu’à tomber sur un harcèlement hyper violent où le harceleur a fini par faire une TS. Mon mari se battait en fait contre sa douance, et aussi contre son père (au boulot, bonjour tristesse), et il a fini par accepter l’idée de la douance (bon, presque), et d’un père…qui est ce qu’il est (là, il m’a bluffée). On peut se taper la tête contre un mur en béton (et se faire mal au crâne) ou accepter qu’il soit là, et choisir de l’escalader ou de le contourner (et le laisser tel quel, derrière soi). Je t’en parle d’autant plus facilement, encore une fois, que je me bats contre depuis des années, tellement que c’est un réflexe dont j’ai bien du mal à me débarrasser…

          1. Je ne sais pas si j’ai compris. Visiblement, ton mari et toi avez encore l’énergie de mener une vie “apparemment normale”, avec un emploi et une vie de couple, moi non, j’ai dépassé ce cap depuis belle lurette. Alors accepter certaines choses était au-dessus de mes forces, tout simplement.
            Mais c’est du passé, n’en parlons plus 🙂

        2. Et juste un truc encore, je n’aime pas non plus le mot jouer dans ces conditions, pas du tout, mais alors pas du tout. Je veux juste voir et savoir ce que je fais. Jouer avec ce qui ne m’intéresse pas me ferait devenir ce qui ne m’intéresse pas. J’ai essayé ça aussi, j’ai pas pu.

          1. Ce n’est pas que je n’aime pas le mot jouer, en fait c’est une des innombrables phobies, ça, je m’en rends compte, ce mot me fait horreur, me proposer de jouer est… je ne sais même pas comment dire. Obscène, voilà 🙁
            Mais ça passera, ça aussi 🙂
            Enfin bon, voilà, il y a des choses avec lesquelles on ne joue pas, hein ?

        3. Je posais une question qui tentait d’envisager un autre point de vue. Ce ne peut donc pas être une injonction. Mais elle vous a fait réagir – douloureusement – C’est de toute façon questionnant pour vous .
          Quant au verbe “jouer ” en tout cas dans ma bouche et sous ma plume, il est toujours à prendre au sens strict figuré ” se mouvoir avec aisance” ( et plus particulièrement dans ce contexte puisque nous étions sur la métaphore des saumons ) et certainement pas au sens “duper, tromper” Jouer au chat et à la souris n’a rien à voir avec jouer avec le vent.

          1. C’est bien dans le sens “jouer avec le vent” que ça me pose problème, et j’en tire les conclusions qui s’imposent.

          2. @ Tournevis
            “se mouvoir avec aisance” est obscène (qui offense la pudeur ) pour vous ? Je ne comprends pas vos propos ni les conclusions qui semblent s’imposer pour vous.
            Cordialement

      4. C’est cela, Corinne ! Accepter…
        Je viens de passer deux années à comprendre pourquoi et comment une agression avait pu me mettre dans un tel état.
        Bien sûr, qui dit agression, dit violence et maltraitance.
        Mais après tous ces longs mois, avec un passage particulièrement aigu en janvier de cette année, mon entourage commençait à s’interroger fortement sur mon état mental, vu mon peu de reconstruction “en apparence”. Je dis bien en apparence car j’ai toujours mesuré en moi-même le travail que j’ai accompli et qui est phénoménale.
        Et puis, dans le printemps qui s’est dessiné, on m’a donné un autre angle de vision sur moi. Alors je ne parlerais pas de 3ème jambe, je dirais plutôt que j’ai accepté de voir toutes les branches qui s’échappaient de moi et qui avaient sur elles d’innombrables feuilles d’or et d’argent. Je le savais bien pourtant. Mes notes de musique sur mon piano, mes écrits, ma cuisine, mes dix doigts qui sont toujours en création d’un objet répondant à mon imagination, tout cela, était sous mon nez et celui des autres, mais il n’y a que moi au final qui ne voulait le voir.
        Alors, j’ai changé d’angle de vision. Et j’ai dit : pourquoi pas ?
        J’ai accepté et je travaille non pas un contrôle restrictif mais plutôt une canalisation ouverte sur mes capacités en tout genre.
        Je ressens une calme sérénité et je la laisse me bercer lorsqu’immanquablement je retourne dans mes moments de doute.
        Et je réapprends à me connaitre, à me découvrir. Je vais chercher les “outils” pour mieux observer, effectivement, comme un chercheur qui change de matériel.
        A cet instant, je suis à une semaine passée de l’entretien avec un neuro-psy qui va me faire passer les tests dans une semaine.
        Entre deux eaux.
        Et j’accueille cette période. Ce n’est pas simple tous les jours mais j’aime bien me dire que le soleil et les chants des oiseaux sont justement là pour me soutenir et m’accompagner dans ce cheminement.
        Oh, bien sûr, je lis tout un tas de choses sur les tests, et je flippe avec des doutes horribles, comme “mais je n’y arriverai jamais, je suis tellement épuisée intellectuellement” et puis, je sais faire quoi exactement de mes méninges depuis deux ans, en arrêt de travail que je suis ? Ah, oui, les jeux vidéos, les séries vides, les heures oisives, ça me connait.
        Mais… et le “mais” est de taille. Lorsque mon fils me demande de lui jouer la ballade n°4 de Chopin que je n’ai jamais travaillé et que les notes jaillissent à nous en faire exploser les larmes mon fils et moi, lorsque je remets mon nez dans mes sites web et que je relis toute la musique de mes phrases, lorsque mes enfants me posent une question sur un bobo et que je leur soigne en un quart de seconde avec des paroles mais aussi des connaissances médicales, ou que nous travaillons sur un rapport de stage de mon fils tip top avec diaporama et tout le tralala, alors suis-je réellement dans une inhibition intellectuelle ? J’crois pas, non.
        J’ai toutes mes facultés. Car elles ne veulent pas se laisser étouffer si facilement. C’est un sentiment de gratitude alors que je ressens pour elle car c’est de mon devoir de non seulement les maintenir en vie mais de les chérir pour qu’elles s’épanouissent au mieux.
        C’est de l’éducation haut perchée et bienveillante de soi-même et non une exigence sectaire et motivée par les autres.
        Ca m’appartient, c’est à moi.

        Bonne journée

    2. Svad, dans l’introduction du livre “Le soi hanté”, il est question de l’excès d’intellectualisation, peut-être trouverais-tu des réponses intéressantes dans cet ouvrage ?

  13. Ce tableau que Gauvrit brosse, c’est moi ! Depuis le WAIS passé il y a deux ans, je remets sans cesse en question ce diagnostic de surdouée qui me met mal à l’aise, mais là….. c’est moi.

  14. oui, dur d’être un albatroce.

    et après le constat, que faire?
    Les spécialistes de la douance ne courent pas les rues à la campagne (et les poches sont vides).

    au passage, c’est “marrant” et déstabilisant de voir toutes ses différences qui font ma spécificité n’être finalement que des manifestations de la douance.

    1. Bonjour Tramb

      Vous posez “malheureusement” bien la question de comment trouver de l’aide.
      C’est pourquoi j’espère tant que mon livre puisse être lu par des thérapeutes, des médecins, qui peuvent apporter une vraie aide… et sont remboursés par la sécurité sociale. Parce que je crois sincèrement que la reconnaissance de ce qui fait le surdon pourrait par ailleurs, limiter considérablement les apports médicamenteux.
      Je vous encourage cependant à aller hanter les forums : y retrouver d’autres qui fonctionnent comme vous, même si c’est virtuel, peut apporter beaucoup, ne serait-ce qu’en pouvant partager des expériences, en recevant le support de gens qui comprennent… et parfois, recueillir des suggestions très pratiques pour améliorer son quotidien.

      1. Merci de votre réponse,

        Pour ce qui est des forums, je vais y retourner, j’avais senti dans certains messages de “l’anti-neurotypique” sous-jacent qui me rebutait.

        Pour en revenir à la méconnaissance du corps médical, j’en ai un exemple tout frais: mon addictologue (j’ai 20ans de relation avec le produit et 3 mois de sobriété), psychologue clinicienne, se déclare parfaitement incompétente dans ce domaine (son humilité lui fait honneur), et est même bien incapable de m’orienter vers une personne compétente.

        (un mémoire avait été écrit a ce sujet->http://gappesm.net/test/Articles/Haut-Potentiel-Medecine/PERSONNES%20A%20HAUT%20POTENTIEl.htm)

        Pour ce qui est du budget, vous avez mille fois raison: un test coûte les yeux de la tête, et j’ai 2 filles qui pourrait (je le crois, mais je suis forcement subjectif) bien être zébrées :/…

        Je n’ai pas encore lu votre livre (il est en commande-> on n’a pas de fnac à la campagne ^^) par contre, je donnerais les références à ma psy, et, après lecture, je l’offrirais à mon frère (-> ZAlbatros sans aucun doute: après un abandon de math sup et une vie sans queue ni tête, il vend aujourd’hui ses créations (bijoux) sur les marchés, pour financer sa passion: la musique.) (…)

        Ce n’est pas part votre livre que je suis tomber sur votre site, mais en cherchant des info sur Dabrowski (au passage, merci pour le “soyez salués” ), cependant, j’avais commander votre livre grâce a ce blog: https://sites.google.com/site/ladouance/sources

        merci pour ce blog,
        Amicalement

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